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dimanche 3 février 2019

Attentats de Barcelone d'août 2017 : le "cerveau" voyage autant que Jean-Marc Donnadieu !

C’est une information du 2 août 2018 (voir série d’articles ci-dessous).

L’homme qui aurait planifié les attentats meurtriers du 17 août 2017 en Catalogne, dans le nord-est de l’Espagne, circule librement en Europe, « il change régulièrement de pays et ‘continue à entrer en contact avec d’autres groupes’ radicaux ».

Par ailleurs, des précisions d’importance ont été récemment publiées concernant les repérages effectués par les auteurs de ces attentats lors d’un voyage éclair en dates des 11 et 12 août 2017 à Paris, où ils auraient projeté d’attaquer la tour Eiffel à l’aide de bombes.

Rappelons qu’il s’agissait du premier attentat revendiqué par Daech en Espagne, dans une région où se rend régulièrement le Bitterrois Jean-Marc Donnadieu.

En outre, les terroristes disposaient d’au moins 120 bonbonnes de gaz évoquant immanquablement l’attentat raté de début septembre 2016 ayant déjà visé un monument parisien, la cathédrale Notre-Dame, sur l’île de la Cité.

J’ai déjà expliqué dans de précédents articles comment et pourquoi cet attentat m’était certainement dédié, alors que j’étais attendue au Palais de Justice de Paris le 13 septembre 2016 pour y être jugée et condamnée de manière expresse selon les voeux du psychopathe Pascal Edouard Cyprien Luraghi.

Au mois d’août 2017, l’individu ayant fait appel de l’ordonnance du 5 janvier 2017 par laquelle le juge des référés du Tribunal de Grande Instance de Paris avait rejeté toutes ses demandes à mon encontre, mon avocat venait de se constituer pour le procès en appel initialement prévu au mois de novembre 2017.

Voir le planning ici :

http://petitcoucou.unblog.fr/2018/09/30/nouvelles-menaces-de-cyprien-luraghi-le-21-septembre-2018/

Conclusion : les commanditaires étaient bien toujours les mêmes.



https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/attentats-en-espagne-retour-sur-24-heures-de-traque-et-d-enquete_1936272.html

Attentats en Espagne: au moins 120 bonbonnes de gaz retrouvées à Alcanar


Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le 18/08/2017 à 21:58 , mis à jour le 20/08/2017 à 18:49 
 
 
Des bonbonnes de gaz retrouvées lors de perquisitions à Alcanar, en Espagne après l'attentat de Barcelone, le 18 août 2017 
Des bonbonnes de gaz retrouvées lors de perquisitions à Alcanar, en Espagne après l’attentat de Barcelone, le 18 août 2017 afp.com/JOSE JORDAN


Les attentats de Barcelone et Cambrils ont fait 14 victimes et près de 120 blessés. Un homme est toujours recherché et un imam focalise l’attention des enquêteurs.


L’enquête sur les attentats sanglants à la camionnette de Barcelone et Cambrils, qui ont fait 14 morts en Catalogne, progresse rapidement dans une Espagne en deuil.

LIRE AUSSI >> En fuite, arrêtés ou tués, la cellule « démantelée » des attentats en Espagne

Quatre suspects, 3 Marocains et un Espagnol, ont désormais été arrêtés. Cinq « terroristes présumés » ont été tués mais au moins un individu est encore recherché. On dénombre pour l’instant 14 morts et plus de 120 blessés, d’au moins 35 nationalités. Voici un point sur l’enquête.

Les faits


Ce jeudi, à Barcelone, à 16h50 heure locale, une camionnette blanche a dévalé à toute allure l’allée centrale de la Rambla, dans le coeur touristique de la capitale catalane, fauchant les passants par dizaines et faisant au moins 13 morts et une centaine de blessés. Des témoins ont vu le conducteur prendre la fuite.

EN IMAGES >> Hommages et émotion en Espagne après le double attentat en Catalogne

Environ huit heures plus tard, juste après minuit, une Audi A3 a foncé sur la promenade du bord de mer de la station balnéaire de Cambrils, à 120 km au sud de Barcelone, blessant six civils, ainsi qu’un policier. L’un des civils, une femme, a succombé à ses blessures. Une fusillade a alors éclaté, au cours de laquelle la police a abattu les cinq occupants de l’Audi, des « terroristes présumés » portant de fausses ceintures d’explosifs. Daech a revendiqué l’attentat à la camionnette-bélier à Barcelone et celui de Cambrils.

Un homme toujours recherché


La traque d’un des derniers membres du groupe qui a commis les attentats se poursuit. Les policiers recherchent ainsi toujours Younès Abouyaaqoub, un Marocain de 22 ans dont la photo a été diffusée. Le chef de la police régionale de Catalogne a confié ce dimanche lors d’une conférence de presse que la police ignorait si le fugitif était toujours en Espagne. « Si je savais qu’il était en Espagne et où, nous irions le chercher. Nous ne savons pas où il est », a déclaré Josep Lluis Trapero.

LIRE AUSSI >> Comment les villes se protègent des attaques au véhicule-bélier

La cellule responsable des attentats a été « neutralisée » bien qu’un de ses membres soit encore en fuite, a encore assuré ce dimanche le responsable des affaires intérieures en Catalogne. « La capacité d’action de cette cellule a été neutralisée grâce au travail de la police », a déclaré Joaquim Forn.

120 bonbonnes de gaz retrouvées


La cellule responsable des attentats en Espagne préparait « un ou plusieurs attentats » à la bombe à Barcelone avec 120 bonbonnes de butane retrouvées dans une maison à Alcanar, à 200 kilomètres au sud-ouest, a annoncé la police dimanche.

« Nous commençons à voir clairement que c’est le lieu où se préparaient les explosifs pour commettre un ou plusieurs attentats dans la ville de Barcelone », a déclaré le chef de la police de Catalogne, Josep Lluis Trapero, ce dimanche.

La Sagrada Familia visée?


Le nombre de camionnettes louées, trois, laisse penser que le plan n’a pas été entièrement exécuté. Ainsi, le commando aurait pu abandonner une partie en raison de l’explosion de la maison à Alcanar. C’est en tout cas ce que pensent les enquêteurs. Selon une information du JDD, qui a eu accès à un rapport de police, la basilique de la Sagrada Familia était ainsi initialement visée par les djihadistes. Une cible très symbolique au coeur de Barcelone.

Le rôle d’un imam


Samedi, l’imam Abdelbaki Es Satty du village catalan de Ripoll, d’où sont originaires une partie des auteurs présumés des attaques était au centre de toutes les attentions. La presse s’interroge sur son rôle dans l’éventuelle radicalisation très rapide des auteurs.

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Le domicile de l’homme, qui a disparu depuis mardi, a été perquisitionné à l’aube, selon Nourddem, son colocataire qui a assisté à l’opération de police.

Le Kangoo blanc retrouvé


Le véhicule blanc de type Kangoo que la police espagnole avait signalé vendredi aux autorités françaises a été retrouvé en Espagne, a indiqué samedi une source policière française. Cette source, qui n’a pas donné plus de détails, confirmait une information donnée par France 2 et France Info. Le signalement avait été effectué par Madrid en anticipant un possible passage du véhicule du côté français de la frontière.


VIDÉO >> No Tinc Por: « Je n’ai pas peur », mot d’ordre des Barcelonais après le drame

Il s’agit du premier attentat revendiqué par Daech en Espagne, mais le pays avait été touché en mars 2004 par le pire attentat islamiste en Europe. Des bombes avaient explosé dans des trains à Madrid faisant 191 morts, une attaque revendiquée par un groupe de la mouvance al-Qaïda.


http://www.leparisien.fr/faits-divers/attentats-en-espagne-un-suspect-reconnait-un-projet-d-attaque-plus-important-22-08-2017-7206759.php

Attentats en Espagne : un suspect admet que le projet d’attaque initial était plus important


>Faits divers|F.M. avec AFP| 22 août 2017, 16h33 | MAJ : 22 août 2017, 21h01 |6
 
Attentats de Barcelone d'août 2017 : le
Des enquêteurs fouillent les décombres de la maison où des suspects planifiaient un projet d’attentat d’ampleur, le 20 août 2017 à Alcanar (Espagne) (AFP/JOSE JORDAN )

Les quatre suspects encore en vie ont été inculpés «pour appartenance à une organisation terroriste» par l’Audience nationale à Madrid.

Ils préparaient une attaque bien plus vaste. L’un des quatre suspects encore en vie des attentats en Catalogne, Mohamed Houli Chemla, a déclaré ce mardi, devant la justice, que la cellule terroriste n’a pas pu exécuter son plan initial et envisageait «un attentat plus important» que les attaques de Barcelone et Cambrils, qui ont fait 15 morts et plus de 120 blessés. L’Espagnol de 21 ans a également précisé que le groupe comptait viser des «monuments (…) à l’aide de bombes».

Sur les douze membres présumés de la cellule, huit sont morts ou ont été tués par les forces de l’ordre. Trois d’entre eux ont été tués, dont un imam soupçonné d’être l’initiateur des attentats, dans l’explosion accidentelle, mercredi dernier, de leur planque d’Alcanar, transformée en fabrique d’explosif.

Sous les décombres, les policiers avaient découvert 120 bombonnes de gaz et des traces de substances habituellement utilisées pour fabriquer du TATP, un explosif prisé par le groupe Etat islamique (EI), qui a revendiqué les attentats. Cet événement est soupçonné par les enquêteurs d’avoir précipité le passage à l’acte des autres terroristes et annihilé une partie de leurs projets.


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Attentats en Espagne : au moins 120 bonbonnes de gaz stockées «pour une ou plusieurs» attaques


Le lendemain, une camionnette conduite par Younes Abouyaaqoub avait foncé sur les Ramblas, à Barcelone, tuant treize personnes et en blessant une centaine d’autres. L’assaillant a ensuite poignardé un homme, Pau Perez, pour lui dérober sa voiture et prendre la fuite. Quelques heures après cette première attaque, cinq terroristes avaient foncé en voiture sur la foule dans la station balnéaire de Cambrils, tuant une personne, avant d’être abattus par la police. Younes Abouyaaqoub, lui, a été abattu ce lundi par la police espagnole à Subirats, à une quarantaine de kilomètre de Barcelone, après quatre jours de traque.

Après avoir été auditionnés devant l’Audience nationale à Madrid, les quatre derniers suspects, appréhendés à Alcanar et à Ripoll, ont été inculpés «pour appartenance à une organisation terroriste». Deux ont été écroués, deux remis en liberté provisoire.

C’est au cours de cette audition que l’un d’eux est revenu sur les projets initiaux de la cellule.
Mohamed Houli Chemlal, blessé dans la déflagration de la maison d’Alcanar, est à ce titre un suspect clef pour les enquêteurs : il est le seul en vie dont on sait avec certitude qu’il avait séjourné dans cette maison et qui puisse raconter ce que les suspects y faisaient. Une source judiciaire a précisé que l’Espagnol avait cherché à rejetter la responsabilité sur l’imam marocain Abdelbaki Es Satty, dont le corps a été retrouvé dans les décombres de la maison.


 - LP/Infographie

 

 

 

 

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Attentats en Espagne : deux suspects écroués et un troisième libéré


>Faits divers|Le Parisien avec AFP| 22 août 2017, 18h31 | MAJ : 23 août 2017, 8h19 |13
 
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(De gauche à droite) Mohamed Houli Chemlal, Driss Oukabir, Salah El Karib et Mohamed Aallaa, membres présumés de la cellule djihadiste responsable des attentats en Espagne le 22 août 2017 à Tres Cantos, près de Madrid. (AFP/STRINGER)

Alors que les quatre suspects ont été inculpés mardi soir pour appartenance à une organisation terroriste, seuls deux d’entre eux ont été placés en détention.

Les quatre suspects encore en vie de la cellule djihadiste responsable des attaques sanglantes ayant fait 15 morts en Catalogne ont été inculpés mardi soir pour assassinat de nature terroriste.

Deux d’entre eux ont été placés en détention dans la foulée. Il s’agit de l’Espagnol de 21 ans Mohamed Houli Chemlal, qui a admis qu’une attaque plus importante se préparait bien, et du Marocain de 27 ans Driss Oukabir, arrêté jeudi à Ripoll, petite localité au pied des Pyrénées et dont le passeport a été retrouvé dans la fourgonnette sur les Ramblas. Mohammed Aallaa, propriétaire du véhicule ayant tué une personne à Cambrils, a, lui, été relâché sous contrôle judiciaire faute «d’indices permettant d’établir sa participation aux faits en dehors de la propriété (de la voiture) de nature formelle», a déclaré le juge Fernando Andreu.

Le magistrat s’est enfin laissé trois jours pour enquêter et décider s’il libère le quatrième suspect, Salh El Karib. Cet homme de Ripoll, la petite ville catalane d’où viennent la plupart des suspects, aurait acheté des billets d’avion pour deux des membres de la cellule. Le juge attend pour se décider le résultat de perquisitions qui étaient en cours mardi soir en Catalogne.

Une attaque «à la bombe (…) contre des monuments»


Le juge de l’Audience nationale, une juridiction spécialisée dans les affaires sensibles à Madrid, n’a donc pas suivi le parquet qui demandait l’incarcération des quatre hommes, mis en examen pour «appartenance à une organisation terroriste, assassinats terroristes et possession d’explosifs». Pendant 70 minutes, Mohamed Houli Chemlal a déclaré que les 12 membres de la cellule préparaient un attentat plus important que les deux survenus jeudi et vendredi et revendiqués par le groupe Etat islamique (EI). «Des monuments» devaient être frappés «à l’aide de bombes», a-t-il précisé. Il aurait aussi dit, non sans se contredire, qu’il «ne voulait pas faire de mal».

L’Espagnol de 21 ans avait été blessé dans l’explosion d’une maison à Alcanar, au sud de Barcelone, où la cellule aurait préparé les attaques. Il est à ce titre un suspect-clef pour les enquêteurs. Sous les décombres, les policiers avaient découvert 120 bonbonnes de gaz et des traces de substances habituellement utilisées pour fabriquer du TATP, un explosif prisé par le groupe EI. Selon la police, la perte de ce laboratoire de fortune a pu pousser les suspects à recourir à des moyens plus rudimentaires.

Chemlal a cherché à rejeter la responsabilité sur l’imam marocain Abdelbaki Es Satty, dont le corps a été retrouvé dans les décombres de la maison et soupçonné par les médias espagnols d’être le chef du groupe. Il a expliqué avoir survécu à l’explosion de la maison «parce qu’il était dehors, après le dîner, sous le porche».


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La camionnette louée pour un déménagement, selon Driss Oubakir


Après Mohamed Houli Chemlal, le juge a entendu les trois suspects marocains. Driss Oukabir a admis avoir loué la camionnette qui a servi à commettre l’attentat de Barcelone, mais a assuré que c’était pour un déménagement. Mohammed Aallaa, 27 ans, propriétaire de l’Audi A3, a lui expliqué qu’elle était à son nom «pour des raisons d’assurance», mais que que c’était son frère Saïd de 19 ans qui s’en servait.

La police continue parallèlement à enquêter sur les possibles ramifications internationales de la cellule, et les déplacements de plusieurs de ses membres à l’étranger. Au moins un des suspects, dont le nom n’a pas été révélé, s’est rendu à Zurich en décembre, selon la police fédérale suisse, qui a retrouvé trace de son passage dans un hôtel. L’imam Abdelbaki Es Satty a séjourné en Belgique entre janvier et mars 2016. Enfin, l’Audi A3 utilisée à Cambrils a été flashée près de Paris par un radar le 12 août avec quatre personnes à son bord, selon le ministre français de l’Intérieur Gérard Collomb, qui doit recevoir mercredi à Paris son homologue espagnol Juan Ignacio Zoido.

Au total, huit des 12 membres de la cellule sont morts : cinq abattus dès vendredi dans la localité de Cambrils, où ils ont foncé à bord de l’Audi contre un barrage de police, deux tués dans l’explosion de la maison d’Alcanar, dont l’imam Abdelbaki Es Satty, présumé cerveau du groupe, et le chauffeur ayant frappé les Ramblas de Barcelone, Younès Abouyaaqoub, lundi après-midi. Parmi les quatre suspects encore en vie, deux sont des frères des assaillants abattus à Cambrils.


http://www.leparisien.fr/faits-divers/attentats-en-espagne-le-mysterieux-sejour-parisien-des-djihadistes-23-08-2017-7207812.php

Attentats en Espagne : le mystérieux séjour parisien des djihadistes


>Faits divers|Éric Pelletier| 23 août 2017, 7h57 | MAJ : 23 août 2017, 9h59 |8
 
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Cambrils (Espagne), le 18 août. L’épave de l’Audi A3 impliquée dans l’attentat, et flashée quelques jours plus tôt en région parisienne. AFP /LLUIS GENE
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Quatre jours avant les attentats de Barcelone et de Cambrils, plusieurs membres du commando ont fait un aller-retour à Paris. Un voyage aussi rapide qu’énigmatique.

Les Pyrénées, l’autoroute A 10, un hôtel le long du périphérique parisien, une grande enseigne culturelle… Le parcours en France de plusieurs djihadistes appartenant à la cellule de Barcelone se précise. Mais le motif de ce déplacement comporte encore bien des zones d’ombre. Moins d’une semaine avant de finir sa course sur le toit, dans la station balnéaire de Cambrils en Catalogne (Espagne), l’Audi A3 utilisée comme voiture-bélier contre les passants avait effectué un aller et retour en région parisienne. Un déplacement «extrêmement rapide», selon l’expression employée par le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, mardi sur RMC-BFMTV.

Ce trajet de deux jours — les vendredi 11 et samedi 12 août — est au cœur des investigations de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et de la Direction générale de la sécurité intérieure. Il a pu être retracé après les attaques de Barcelone et Cambrils (15 morts, 126 blessés) grâce à l’exploitation des images recueillies sur les grands axes de circulation entre la France et l’Espagne, et celles d’un radar automatique en région parisienne.

Nuit d’hôtel à Malakoff et passage à la Fnac


L’Audi noire aurait été aperçue le 11, dès 13 heures, au péage de Lestelle (Pyrénées-Atlantiques) dans le sens sud-nord. On peut en déduire que la voiture, venue d’Espagne, avait franchi les Pyrénées un peu plus tôt pour ensuite remonter vers le nord. Les policiers français retrouvent en effet sa trace en toute fin d’après-midi, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Paris. Cette fois, grâce à un radar. L’Audi est flashée alors qu’elle roule vite — trop vite — vers la capitale, sur l’autoroute A 10, à la hauteur de Janvry, dans l’Essonne. L’immatriculation «9 676 BHF» et la couleur sombre de la voiture sont clairement visibles mais l’image, prise par l’arrière, est de trop mauvaise qualité pour identifier les occupants et même pour en connaître le nombre.

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 Deux suspects écroués et un troisième libéré

Younes Abouyaacoub, l’homme soupçonné d’avoir percuté la foule massée sur La Rambla de Barcelone le 17 août, était-il à bord ? Les investigations étaient toujours en cours sur ce point mardi. L’enquête a en tout cas montré que plusieurs suspects avaient passé la nuit dans un hôtel d’entrée de gamme à Malakoff (Hauts-de-Seine), le long du périphérique sud de Paris. Le lendemain, on les retrouve en visite dans un centre commercial de Paris et une Fnac. Ils auraient ensuite repris la route vers l’Espagne.

Des sources proches de l’enquête assurent n’avoir décelé «aucun dessein terroriste» dans cet étrange aller et retour mais restent prudentes, estimant que l’intégralité de l’emploi du temps n’a pas encore été retracée. Trois jours après le retour de l’Audi, la base arrière des terroristes, un pavillon d’Alcanar, à 200 km de Barcelone, était soufflée dans une explosion, décapitant les deux principaux chefs du groupe, l’imam et l’artificier. Le lendemain, Younes Abouyaacoub lançait son fourgon de location contre les passants sur La Rambla. Dans la soirée, cinq autres membres de la cellule montaient dans l’Audi noire pour une ultime action meurtrière.

Les quatre survivants inculpés


Des témoins clés. Quatre survivants de la cellule terroriste de Catalogne ont été inculpés mardi à Madrid d’«appartenance à une organisation terroriste, assassinats terroristes et possession d’explosifs». Au cours d’un interrogatoire d’un peu plus d’une heure, Mohamed Houli Chemlal, 21 ans, le seul avoir la nationalité espagnole, a confirmé vouloir préparer un attentat de plus grande ampleur. «A l’aide de bombes», il s’agissait de s’en prendre à des «monuments». Lui-même a été blessé dans l’explosion accidentelle de l’atelier de confection d’explosifs à Alcanar. Il doit la vie, selon lui, au fait d’être sorti «après le dîner, sous le porche».

Deux autres personnes se trouvant à l’intérieur, l’imam de Ripoll et l’artificier présumé, ont été tués. Le juge a par ailleurs entendu Driss Oukabir, Mohamed Aallaa et Salah El Karib, tous trois de nationalité marocaine.

Après avoir menti en garde à vue, Oukabir a reconnu avoir loué la camionnette qui a servi à commettre l’attentat de Barcelone. Il pensait, dit-il, qu’il s’agissait d’un déménagement. Aallaa, 27 ans, propriétaire de l’Audi A3 flashée quelques jours plus tôt en France, a expliqué que le véhicule lui appartenait, «pour des raisons d’assurance», mais que l’utilisateur était en fait son frère Saïd, 19 ans, tué dans l’attaque de Cambrils. Quant à El Karib, il est soupçonné d’avoir aidé financièrement le groupe. Selon le quotidien El Pais, Houli Chemlal et Oukabir ont été écroués mardi soir. Aallaa a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Quant à El Karib, son cas sera examiné ultérieurement.



http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/08/02/97001-20180802FILWWW00162-le-cerveau-des-attentats-de-barcelone-serait-en-liberte.php

Le cerveau des attentats de Barcelone serait en liberté


  • Par  Le Figaro.fr avec AFP
  • Mis à jour le 02/08/2018 à 16:07
  • Publié le 02/08/2018 à 15:30

L’homme qui aurait planifié les attentats meurtriers du 17 août 2017 en Catalogne, dans le nord-est de l’Espagne, circule librement en Europe, affirme aujourd’hui le journal El Periódico.


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« Le terroriste est localisé, il change régulièrement de pays (ils ne précisent pas s’il passe par l’Espagne) et ‘continue à entrer en contact avec d’autres groupes’ radicaux », écrit le quotidien catalan, citant des sources proches de l’enquête sur les attentats de Barcelone et Cambrils (Catalogne) – revendiqués par l’organisation djihadiste Etat islamique – qui avaient fait 16 morts et 120 blessés, le 17 août 2017.

Pendant longtemps, un imam marocain de 43 ans, Abdelbaki Es Satty, avait été présenté comme le cerveau de ces attaques, ayant pris l’ascendant sur un groupe de jeunes radicalisés dans la petite ville catalane de Ripoll. Désormais, « les forces de sécurité considèrent que l’imam servait de contact avec l’auteur intellectuel des attaques, qui se trouvait alors ‘dans une ville du centre de l’Europe’ », a indiqué El Periódico. Ses sources n’ont cependant pas indiqué « la nationalité ni l’âge du cerveau des attentats, ni dévoilé s’il avait vécu à un moment donné en Espagne ».

Barcelone se rassemble contre le terrorisme
Neuf jours après les attentats de Barcelone et de Cambrils, 500.000 personnes ont manifesté contre la terreur, selon la police.
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L’imam était mort dans une explosion accidentelle, un jour avant les attentats, dans une maison située à 200 km de Barcelone, où le groupe était en train de confectionner des bombes. Les six auteurs matériels des attaques sont des enfants d’immigrés marocains, âgés de 17 à 24 ans, qui ont tous été tués par la police. Le 17 août, un assaillant au volant d’une camionnette avait foncé dans la foule sur l’avenue la plus touristique de Barcelone, tuant 14 passants, puis avait tué un automobiliste auquel il avait dérobé une voiture pour s’enfuir. Quelques heures plus tard, cinq complices avaient lancé leur voiture dans la foule dans la station balnéaire de Cambrils, faisant un mort.


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Consultée par l’AFP, une porte-parole de la police régionale catalane a refusé de commenter l’information publiée par El Periodico, en soulignant que « tout ce qui concerne les connexions internationales » de la cellule djihadiste est « couvert par le secret de l’instruction ». En février, un homme arrêté en France pour ses liens avec un des membres de la cellule a été inculpé et écroué à Paris.

Le Figaro.fr avec AFP



https://www.lindependant.fr/2018/08/07/attentats-de-cambrils-et-barcelone-limam-de-ripoll-aurait-recu-en-prison-quatre-visites-de-la-police,4671546.php

  • archives
    archives AFP/PAU BARRENA
 
Publié le 07/08/2018 à 19:43 / Modifié le 07/08/2018 à 19:43
 
Attentats de Cambrils et Barcelone: l’imam de Ripoll aurait reçu en prison quatre visites de la police
 
Abdelbaki Es Satty, l’imam de Ripoll, cerveau des attentats de Cambrils et Barcelone, le 17 août 2017, aurait reçu quatre visites de la police au centre pénitentiaire de Castellon, où il purgeait une peine de quatre ans pour trafic de drogue de 2010 à 2014.


Dans un rapport adressé au juge de la Cour nationale concernant l’enquête sur les attentats, il ressort que Es Satty aurait subi « quatre interrogatoires de la police » avec quatre agents, deux gardes civils et deux membres du Centre national de renseignements (CNI).

La relation de l’imam de Ripoll et la police est l’un des points les plus sombres de l’enquête sur les attentats. Le CNI a admis qu’il avait « maintenu le contact » avec Es Satty lors de son emprisonnement dans le cadre de la prévention contre le terrorisme.

Le CNI n’a cependant pas précisé la fréquence ni la teneur de ces contacts. Le rapport des institutions pénitentiaires incorporé dans le résumé de l’enquête fait référence à quatre réunions avec l’imam en prison. Trois des quatre interrogatoires de la police ont été enregistrés en avril, mai et juin 2012 par deux agents de la garde civile.

La dernière visite aurait eu lieu le 17 mars 2014 par des agents de la CNI.

Es Satty a été arrêté au port de Ceuta le 1er janvier 2010, le jour de ses 37 ans, pour avoir tenté d’introduire 121 kilos de haschisch en Espagne. Il est entré en prison deux jours plus tard et ne l’a pas quittée avant avril 2014, un mois après le dernier entretien avec la police. Au procès, Es Satty a déclaré que trois frères marocains l’avaient battu et forcé à transporter la drogue. Déjà en prison, il s’est plaint au parquet et au médiateur d’avoir été emprisonné injustement.

Le rapport comprend également la liste des prisonniers avec lesquels il partageait sa cellule en prison. Les Mossos d’Esquadra ont retrouvé dans cette liste Bennaceur Ameskour dont les empreintes digitales ont été identifiées dans un dictionnaire arabe-espagnol dans la maison d’Alcanar, l’endroit choisi par la cellule terroriste pour fabriquer des matières explosives. Une explosion fortuite dans cette maison le 16 août a tué Es Satty, Un événement qui avait précipité les attaques de Barcelone et de Cambrils.

V. V./Lindep.fr
 
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Attentats de Barcelone : le seul suspect français libéré


>Faits divers|Jérémie Pham-Lê| 10 janvier 2019, 21h04 | MAJ : 10 janvier 2019, 21h39 |1
 
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Des policiers sur les lieux de l’attentat qui avait frappé Barcelone le 17 août 2017. AFP/Josep Lago
picto info

Mohamed B., un Tarnais mis en examen dans le volet français de l’enquête sur les tueries de l’été 2017, a été libéré le 18 décembre sous contrôle judiciaire. Les policiers espagnols ont reconnu une erreur concernant un élément qui l’accablait.


C’est une libération qui pourrait réduire à néant tout un pan des investigations menées en France sur les attentats de Barcelone. Selon nos informations, Mohamed B., un Tarnais de 32 ans, a été libéré sous contrôle judiciaire le 18 décembre par le juge antiterroriste chargé du volet français de l’enquête sur les tueries. Celles-ci avaient été perpétrées les 17 et 18 août 2017 par une cellule de jeunes radicalisés affiliés à Daech à Barcelone et Cambrils (16 morts, plus de 120 blessés dont des Français).

Mohamed B. était l’unique suspect mis en cause en France. Il avait été interpellé à Albi (Tarn) le 23 février 2018, puis mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et écroué à Fleury-Mérogis.

S’il reste mis en examen, avec notamment l’interdiction de quitter le territoire français, le trentenaire, qui a toujours nié toute implication dans la préparation des attentats, a vu une partie des charges portées à son encontre s’effondrer… à la faveur d’une erreur des enquêteurs espagnols. Ainsi était-il reproché à Mohamed B., ami d’enfance de Driss Oukabir, l’un des terroristes présumés ayant survécu, d’avoir voyagé à Ripoll (Espagne) les jours précédant les massacres. C’est dans cette ville que la cellule djihadiste a préparé son plan funeste.

Marche arrière des policiers catalans


Dans un premier temps, les policiers catalans – les Mossos d’Esquadra – avaient indiqué à leurs homologues français que le Tarnais avait communiqué, lors de ce séjour à Ripoll, un numéro de téléphone à la réception de l’hôtel où il logeait. Or ce numéro serait identique à celui utilisé pour la location de la camionnette ayant servi à semer la mort sur La Rambla, à Barcelone.

Mais voilà : en avril dernier, les enquêteurs espagnols opèrent une marche arrière brutale. Dans un rapport rectificatif, ils indiquent que Mohamed B. n’a en fait jamais utilisé cette ligne, comme il l’a toujours affirmé en garde à vue. La confusion viendrait du fait que le terroriste qui a loué la fameuse fourgonnette a communiqué un numéro… officiel de l’hôtel où a logé Mohamed B. Les policiers catalans admettent piteusement que le Français n’a en plus donné aucune coordonnée téléphonique lors de sa réservation.

Il « n’apparaît pas être radicalisé »


Dans son ordonnance, le juge d’instruction français reconnaît que « l’erreur des autorités policières catalanes » a pesé lourd dans sa décision de remise en liberté. Mais le magistrat note aussi que Mohamed B. « n’apparaît pas, au terme des investigations, être radicalisé ». S’il a reconnu avoir rencontré Driss Oukabir ainsi que l’un des frères de ce dernier lors de son séjour en Espagne, le Tarnais, père de famille, soutient qu’il n’a jamais été mis au courant de leur projet d’attentat. D’ailleurs, cet été-là, Mohamed B. ne voyageait pas seul… mais avec une autre personne française. Celle-ci a confirmé aux policiers français n’avoir rien décelé d’inhabituel dans le comportement du suspect.

« Mon client aspire désormais à retrouver sa vie, réagit l’avocat de Mohamed B., Me. Moad Nefati. Il a toujours clamé son innocence et remercie le juge d’instruction français saisi du dossier car il a pu faire la part des choses entre les informations erronées transmises par les autorités espagnoles et ses propres déclarations qui ont pu être vérifiées. Il va maintenant se reconstruire après près d’un an de détention provisoire auprès de sa famille. »

Depuis les attentats de Barcelone, la justice française cherche à savoir si la cellule terroriste a bénéficié de complicités en France, voire si elle projetait une attaque sur le territoire national, notamment en raison d’un voyage de deux des terroristes à Paris à l’été 2017. Mais les investigations n’ont, jusqu’ici, pas été concluantes sur ces points.



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Attentats en Espagne : révélations sur les repérages des terroristes à Paris


>Faits divers|Éric Pelletier et Jérémie Pham-Lê| 21 janvier 2019, 21h55 | MAJ : 21 janvier 2019, 21h57 |13
 
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Une cinquantaine de photos et vidéos, contenues dans une carte SD d’appareil photo, saisie dans la planque des terroristes à Alcanar (Espagne), ont été exploitées par les enquêteurs. DR
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Un an et demi après les attentats en Espagne, les policiers français et espagnols ont désormais la preuve de repérages des terroristes à Paris.


Les soupçons d’un projet d’attentat à Paris fomenté par la cellule terroriste de Barcelone se renforcent. Mais la majorité des protagonistes ne sont plus en vie pour le confirmer. Le 17 août 2017, une camionnette lancée à toute vitesse dans la foule sur les Ramblas faisait 15 morts et 126 blessés. Dans la soirée, des complices attaquaient Cambrils une station balnéaire catalane plus au sud, tuant une femme.

Un an et demi plus tard, l’enquête conjointe des polices espagnole et française laisse à penser qu’un attentat simultané à la tour Eiffel a été évité. « Nous avons échappé à un carnage de même intensité que le Bataclan », résume une source policière française. Des indices essentiels ont en effet été retrouvés dans une « carte mémoire SD » d’appareil photo, saisie dans la planque des terroristes à Alcanar (Espagne).

Ce support se trouvait parmi les décombres : la maison venait d’être soufflée par les produits explosifs qui y étaient stockés. Explosion qui a conduit la cellule, composée de jeunes Marocains ralliés à Daech, à passer à l’action de manière précipitée. Selon les déclarations de l’un des survivants en garde à vue, le groupe projetait des attaques contre des « monuments ».

Photos des files d’attente des touristes


Outre la piste de la Sagrada Familia, l’exploitation d’une cinquantaine de photos et vidéos contenues dans cette carte SD prouve que des repérages minutieux ont été effectués à la tour Eiffel cinq jours avant les massacres. Les images, prises par deux des terroristes abattus en Catalogne, s’attardent sur les files d’attente des touristes et les passages protégés alentours.

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/DR « L’auteur de ces images paraît davantage intéressé par les différents moyens d’accès au monument, ses systèmes de protection et de sécurité, ainsi que les flux de touristes déambulant sur les trottoirs et files d’attente que par l’édifice en lui-même et le symbole touristique qu’il représente », relève un rapport de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

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/DR Selon les enquêteurs, ce repérage « laisse supposer la préparation d’une action d’envergure sur ce site ». Soupçons renforcés par la découverte en Espagne, dans l’ordinateur d’un djihadiste, d’un document PowerPoint contenant six diapositives sur la tour Eiffel. Dont une présentation, schéma à l’appui, des caractéristiques techniques de l’édifice : hauteur, étages, ascenseurs…

Mystérieux aller-retour à Paris en août 2017


Les enquêteurs disposent aussi d’une vidéo troublante d’une quarantaine de secondes, extraite de cette même carte mémoire. On voit et on entend l’un des membres de la cellule déclarer : « Je jure par Allah que vous les chrétiens, vous allez voir ce qui va vous arriver. Dieu a préparé les Moudjahidin de Ripoll, si Dieu veut jusqu’à Paris. » Enfin, en perquisition, les enquêteurs catalans sont tombés sur un agrandissement d’une autre ville française, Marseille, où était inscrit : « centre-ville, attaque expert cousin ».

En janvier 2018, la revue CTC Sentinel de l’académie militaire de West Point avait déjà évoqué la piste d’un projet d’attentat en France. Les indices se sont accumulés depuis. Très tôt, les investigations se sont concentrées, côté français, sur un mystérieux aller-retour à Paris les 11 et 12 août 2017.

Deux des futurs djihadistes font le déplacement à bord d’une Audi A3 : Younès Abouyaaqoub, 22 ans, tué par la police catalane quatre jours après l’attentat de Barcelone, et Omar Hichamy, 21 ans, mort à Cambrils.

«Ils étaient calmes, souriants»


Grâce aux caméras de vidéosurveillance des autoroutes, au flash d’un radar pour excès de vitesse et à des recoupements téléphoniques, l’itinéraire est connu. Les deux jeunes gens franchissent la frontière franco-espagnole le 11 août à 11 heures, passent en route un court appel à un hôtel parisien du XIe arrondissement, avant de se présenter à 21 heures à la réception de l’hôtel BnB de Malakoff, le long du périphérique.

Ils montent dans leur chambre mais ne s’éternisent pas : ils reprennent leur voiture pour se rendre à la tour Eiffel, où ils restent entre 22 heures et minuit. La raison de leur présence dans le secteur reste obscure. En tout cas, Abouyaaqoub et Hichamy rentrent à l’hôtel dans la nuit après un détour par Rungis.

« Ils étaient calmes, souriants, comme deux personnes qui viennent faire une virée à Paris », se souvient une employée devant les policiers. Une autre décrit des hommes « pressés », dont l’un était « réticent à donner sa carte bancaire » lors de la réservation.

Halte inexpliquée devant le ministère de l’Intérieur


Le lendemain matin, des caméras saisissent l’image des deux Marocains dans un parking face à la gare Saint-Lazare. À la Fnac toute proche, ils payent en liquide un petit appareil photo Canon pour 129,99 euros, après s’être attardés au rayon des drones. Puis prennent à nouveau la direction de la tour Eiffel. Sur le chemin, ils font une halte inexpliquée devant le ministère de l’Intérieur. « Précisons que la longévité de cet arrêt n’est pas due à un trafic routier », note un enquêteur sur procès-verbal.

De 11 heures à 13 heures, les deux jeunes gens flânent à la tour Eiffel, photographiant frénétiquement le monument avec leur nouvel appareil. Ils font ensuite un crochet par un bureau de tabac de Courbevoie (Hauts-de-Seine) pour acheter deux puces téléphoniques utilisables à l’étranger.

Vers 23 heures, ils sont de retour en Espagne. Un séjour express, sans contacts locaux, qui semble avoir conduit les autorités françaises à sécuriser la tour Eiffel : aujourd’hui, le monument est protégé par des plots anti-voitures béliers et un mur de verre.

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