Des hackers. Des pirates informatiques, comme les deux psychopathes Pascal Edouard Cyprien Luraghi et Jean-Marc Donnadieu.
Il y a quelques mois, l’un d’eux, connu sous le pseudonyme de Christophe La Vérité, a été condamné à une amende de 1.000 euros avec sursis pour recel de violation du secret professionnel et atteinte au secret des correspondances.
Il avait bénéficié de violations du secret professionnel commises par un policier de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) qui lui a été condamné à 3.000 euros d’amende, une condamnation de principe qui n’a pas été inscrite à son casier judiciaire.
Et inversement, il avait pu consulter les boîtes de messageries électroniques de membres de la famille Dupont de Ligonnès alors que les policiers n’y avaient pas accès.
On apprend ainsi que ces policiers auxquels l’on s’adresse en vain lorsque l’on est victime de hackers tels les deux malades mentaux extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi et Jean-Marc Donnadieu peuvent en fait être leurs copains et complices…
Comment s’étonner, alors, qu’au lieu d’obtenir des poursuites, les victimes soient parfois elles-mêmes poursuivies et très lourdement condamnées pour avoir osé se plaindre alors qu’elles voyaient s’étaler sur les blogs et sites de ces hackers des tas d’éléments de leurs vies privées manifestement violées par ces malfrats ?
Mon petit doigt, qui est fin limier, me dit que les deux malades mentaux Luraghi et Donnadieu ont pu « travailler » avec l’équipe de Christophe La Vérité, et inversement, ce dernier ou de ses collègues, « travailler » avec les deux psychopathes à dézinguer toutes leurs victimes pour les faire taire.
Il est parfaitement inutile d’attendre des uns ou des autres enquêtes ou témoignages contre leurs complices : tous mouillés, ils ont tous pris les mêmes « risques » et encourent tous les mêmes poursuites et condamnations.
Rappelons donc qu’aux alentours du 20 mai 2011, le cybercriminel et harceleur professionnel Pascal Edouard Cyprien Luraghi avait fermé son atelier de dépannage informatique en indiquant à ses lecteurs qu’il disposait désormais d’une cagnotte telle qu’il n’aurait plus jamais besoin de travailler pour vivre. En définitive, il l’avait rouvert moins d’un an plus tard.
Dans l’intervalle, il avait défacé comme un fou sous le pseudonyme de « SaMo_Dz ».
Bon. Revenons au disparu.
As-tu bien compris, Laurent ? Ou bien faut-il te faire un dessin ?
Tu es encore poursuivi par un fantôme. Et celui-là est armé d’une carabine.
http://www.20minutes.fr/societe/1929883-20161019-dupont-ligonnes-attentats-boston-enqueteurs-amateurs-peuvent-aider-police
FAITS DIVERS En 2011, l’affaire Dupont de Ligonnès avait lancé le phénomène en France…
Florence Floux
C’est l’une des affaires criminelles les plus énigmatiques de ces dernières années. Xavier Dupont de Ligonnès, suspect numéro 1 du meurtre de sa famille, aurait été aperçu cette semaine dans l’Allier, d’après France 3 Auvergne. Il y a cinq ans, ce fait divers avait lancé le phénomène controversé des enquêteurs amateurs en France.
>> A lire aussi : «Le fait qu’il n’y ait pas de fin à l’affaire Dupont de Ligonnès est le plus fascinant»
Le 21 avril 2011, les corps d’Agnès Dupont de Ligonnès et de ses quatre enfants sont découverts dans leur maison, à Nantes (Loire-Atlantique). Seul le père manque à l’appel. Christophe suit attentivement l’affaire. Au bout de trois jours, il décide de passer à l’action. « J’ai eu le déclic lorsque j’ai vu l’interview d’un de ses ex-collègues. Il travaillait sur Internet. Je me suis dit que je pouvais peut-être trouver des infos », explique Christophe.
Un intérêt qui va le pousser à retracer la vie numérique du père de famille et de sa femme. Il « déterre » des posts de celle-ci sur des forums. Une page Facebook est créée : Xavier Dupont de Ligonnès, Enquête et débat. « Le but était de sortir les choses et de profiter de la multiplication des cerveaux », poursuit Christophe.
>> A lire aussi : Grégory, Raddad, Maddie… Des énigmes criminelles qui fascinent
Si le phénomène français des enquêteurs amateurs sur Internet est né avec le cas Dupont de Ligonnès, il existe depuis longtemps aux Etats-Unis, où les Web sleuths sont bien connus. Facebook, Twitter, Reddit, 4Chan et bien sûr Websleuth.com… Tous les réseaux sociaux ou presque possèdent leurs groupes d’enquête et/ou de débats.
Ces pages ou groupes ne sont pas tous publics. Certains enquêteurs amateurs recherchent davantage la discrétion, comme les #Avgeeks (aviation geeks). Lorsqu’un incident aérien survient, cette communauté de passionnés cherche à comprendre ce qui a pu se passer. « Nous ne rendons rien public, tout reste confidentiel », note Marina Tymen, qui en a créé le groupe Facebook secret il y a trois ans.
>> A lire aussi : Les avgeeks, ces enquêteurs amateurs de haut vol
La diffusion de certaines infos collectées a parfois des conséquences regrettables. D’après le commissaire Stéphane Blin, chef de la sûreté départementale de Seine-et-Marne, « cela part toujours d’un bon sentiment, mais il peut y avoir interférence avec l’enquête officielle. Quand on prend connaissance d’un élément, il faut en informer les forces de l’ordre. Nous avons besoin des gens pour résoudre des enquêtes. »
Christophe, lui, a fait le choix de tout rendre public. « Je voulais que l’histoire soit racontée de la façon la plus exacte possible. » Il admet pourtant avoir douté. « Lorsque j’ai découvert le message d’Agnès sur le fait que son mari avait parlé de « tous mourir demain », ça m’a fait un choc. Je me suis posé la question d’en parler à la police. Je ne l’ai finalement pas fait car je pensais qu’elle était déjà au courant. »
Il apprendra plus tard que ce n’était pas le cas. Les policiers n’avaient pas encore eu accès non plus à la boîte mail de Dupont de Ligonnès, que Christophe était parvenu à consulter. « Cela peut poser problème, justifie le commissaire Stéphane Blin. On a parfois affaire à des personnes qui ont une connaissance très pointue des outils informatiques, avec toute la manipulation qui peut en découler. »
Le double attentat de Boston, aux Etats-Unis, a été l’exemple flagrant de l’effet négatif que peuvent avoir certaines enquêtes d’amateurs. Le 15 avril 2013, des explosions retentissent pendant le marathon. Des internautes cherchent à identifier les poseurs de bombe sur les images de l’attentat. Une chasse à l’homme virtuelle s’engage. Un nom circule sur Twitter, avec une photo : Sunil Tripathi. Il s’avère rapidement que cette personne n’a aucun lien avec les terroristes. Un message d’excuses est mis en ligne, mais sa famille a craint pour sa propre sécurité jusqu’à l’identification des deux frères Tsarnaev.
Un cas d’école pour Stéphane Blin : « Les gens peuvent parfois prendre des informations pour argent comptant. Cela met de l’huile sur le feu. »
Les découvertes d’enquêteurs amateurs s’avèrent aussi utiles. Faire le lien entre des personnes disparues et des corps retrouvés, déchiffrer un message codé laissé par une victime… Les internautes révèlent parfois des talents insoupçonnés.
Malgré tout, les risques existent, Christophe ne dira pas le contraire. Condamné à 1.000 euros avec sursis en janvier dernier pour « recel de violation du secret de l’instruction », il affirme ne plus mener d’enquête aujourd’hui. « J’ai été un peu refroidi par le procès. Cette histoire a eu des conséquences judiciaires et personnelles sur ma vie. »
http://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/un-policier-condamne-une-amende-pour-des-fuites-dans-l-affaire-dupont-de-ligonnes-959205.html
La soeur de Xavier Dupont de Ligonnès, Christine, avait porté plainte en mai 2012 après un article du Parisien, qui n’a pas été poursuivi, qui évoquait des correspondances entre Xavier Dupont de Ligonnès, soupçonné d’avoir tué son épouse et leur quatre enfants, et depuis introuvable, et des proches.
Le lendemain de la parution de l’article étaient publiées 39 notes secrètes du père de famille, pièces versées au dossier d’instruction en cours, sur la page Facebook d’un certain « ChrislaVérité », internaute passionné par cette énigme, intitulée »Xavier Dupont de Ligonnès, enquête et débat ».
L’enquête a permis de remonter jusqu’à un brigadier-chef de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC), qui travaillait sur l’affaire, chargé de retrouver des traces numériques permettant dans le cadre de l’enquête.
Une troisième personne, qui n’a pas été poursuivie, avait reçu les documents du policier, avant de les transmettre à « ChrislVérité ».
En envoyant ainsi « des documents couverts par le secret par courriel », le policier « ne pouvait ignorer qu’il enfreignait les règles les plus élémentaires régissant le secret de l’instruction », a estimé le tribunal correctionnel de Paris.
Les juges n’ont toutefois pas inscrit sa condamnation à son casier judiciaire.
Le parquet avait requis contre lui 4.000 euros d’amende et deux mois de suspension de ses fonctions.
Quant à « ChrislaVérité », il a été condamné à une amende de 1.000 euros avec sursis pour recel de violation du secret professionnel et atteinte au secret des correspondances.
Les deux prévenus ont été condamnés solidairement à verser un euro de dommages et intérêts à Christine Dupont de Ligonnès.
http://www.marianne.net/affaire-dupont-ligonnes-policier-hacker-100241978.html
Samedi 09 Avril 2016 à 12:00
Chargé de fouiller le Net à la recherche d’éléments sur l’énigmatique affaire Dupont de Ligonnès, un fonctionnaire de police s’est rendu coupable de fuites auprès d’un hacker dans le but de faire avancer l’enquête. Mais ses méthodes à la hussarde n’ont mené à rien.
Un policier a été condamné à 3 000 € d’amende pour avoir divulgué des documents d’instruction concernant la très mystérieuse affaire Dupont de Ligonnès. Cette condamnation de principe, qui ne sera pas inscrite au casier judiciaire, s’imposait juridiquement. Brigadier-chef à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la comunication (OCLCTIC), le fonctionnaire condamné était chargé de repérer toute trace de message électronique permettant de débrouiller cette bien étrange affaire.
http://www.europe1.fr/faits-divers/dupont-de-ligonnes-les-internautes-ne-cherchent-plus-mais-esperent-encore-2725951
http://www.parismatch.com/Actu/Faits-divers/Xavier-Dupont-de-Ligonnes-a-t-il-ete-vu-dans-l-Allier-1098509
Paris Match | Publié le 19/10/2016 à 09h27 |Mis à jour le 19/10/2016 à 09h31
La gendarmerie de Montluçon procède depuis mardi à des vérifications après qu’un homme ressemblant à Xavier Dupont de Ligonnès a été vu au cours de la nuit du 17 au 18 octobre.
Et si Xavier Dupont de Ligonnès était toujours vivant? France 3 Auvergne rapporte ce mercredi que la police de Montluçon, dans l’Allier, procède à des vérifications après le signalement d’un homme lui ressemblant fortement. Cette personne a été vue dans la nuit du 17 au 18 octobre au Casino de Néris-Les-Bains. Selon la chaîne régionale, les bandes vidéo de l’établissement montrent effectivement une silhouette ressemblant à celle de l’homme soupçonné d’avoir tué toute sa famille à Nantes en 2011. Les éléments doivent être transmis au service régional de police judiciaire de Nantes, qui s’occupe de l’enquête. «C’est une affaire très sensible, plusieurs unités de la gendarmerie travaillent sur ces vérifications», a expliqué à «La Montagne» un policier.
Depuis la disparition du père de famille, l’affaire Ligonnès est un véritable mystère. Le profil de l’homme est en effet des plus troublants. Quinquagénaire à la personnalité instable, fils d’une femme endoctrinée dans une secte qui proclame l’imminence de l’Apocalypse, il connaissait de nombreux problèmes financiers. Est-ce pour cette raison qu’il a tué sa femme Agnès et leurs quatre enfants, Arthur, 20 ans, Thomas, 18 ans, Anne, 16 ans, et Benoit, 13 ans? Leurs cadavres étaient enterrés avec ceux des deux chiens sous la terrasse. Des objets religieux, croix, statuettes, chapelets, médailles étaient en outre disposés sur chaque corps.
Xavier Dupont de Ligonnès semblait avoir en tout cas préparé sa fuite. Le 8 avril 2011, il avait écrit un courrier à ses proches. Il y expliquait devoir partir vivre aux Etats-Unis dans le cadre d’un programme de protection des témoins. «Inutile de s’occuper des gravats et autres bazars entassés sous la terrasse, c’était là quand nous sommes arrivés ici», avait-il notamment écrit. Il aurait quitté Nantes peu après la date présumée des assassinats, le 3 ou 4 avril, pour rejoindre la Charente-Maritime avant de gagner Blagnac (Haute-Garonne). Il a ensuite séjourné le 12 avril à l’Auberge de Cassagne, au Pontet (Vaucluse), avant de rejoindre Roquebrune-sur-Argens (Var), où il a abandonné son véhicule, une Citroën C5, le 15 avril. C’est là que sa trace a officiellement été perdue. Fin juin 2013, un corps en décomposition avait été retrouvé dans le Var. Les enquêteurs avaient alors pensé avoir enfin retrouvé le fugitif. Mais il s’agissait là encore d’une fausse piste.
A lire:Nantes : Le massacre des innocents
En mai dernier, la police pensait avoir retrouvé sa trace. Des os avaient été découverts à proximité de l’endroit où il avait été vu pour la dernière fois en 2011. Ils se trouvaient au milieu d’un camp de survie caché dans les bois et comportait une blessure datant de l’époque des crimes. Mais le procureur avait finalement annoncé officiellement que ces restes humains n’étaient pas ceux de l’homme recherché.
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/le-mystere-dupont-de-ligonnes-la-piste-de-neris-les-bains-est-elle-credible-1476880402
Par Eric Le Bihan, France Bleu Pays d’Auvergne mercredi 19 octobre 2016 à 18:13
Il y a quelques mois, l’un d’eux, connu sous le pseudonyme de Christophe La Vérité, a été condamné à une amende de 1.000 euros avec sursis pour recel de violation du secret professionnel et atteinte au secret des correspondances.
Il avait bénéficié de violations du secret professionnel commises par un policier de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) qui lui a été condamné à 3.000 euros d’amende, une condamnation de principe qui n’a pas été inscrite à son casier judiciaire.
Et inversement, il avait pu consulter les boîtes de messageries électroniques de membres de la famille Dupont de Ligonnès alors que les policiers n’y avaient pas accès.
On apprend ainsi que ces policiers auxquels l’on s’adresse en vain lorsque l’on est victime de hackers tels les deux malades mentaux extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi et Jean-Marc Donnadieu peuvent en fait être leurs copains et complices…
Comment s’étonner, alors, qu’au lieu d’obtenir des poursuites, les victimes soient parfois elles-mêmes poursuivies et très lourdement condamnées pour avoir osé se plaindre alors qu’elles voyaient s’étaler sur les blogs et sites de ces hackers des tas d’éléments de leurs vies privées manifestement violées par ces malfrats ?
Mon petit doigt, qui est fin limier, me dit que les deux malades mentaux Luraghi et Donnadieu ont pu « travailler » avec l’équipe de Christophe La Vérité, et inversement, ce dernier ou de ses collègues, « travailler » avec les deux psychopathes à dézinguer toutes leurs victimes pour les faire taire.
Il est parfaitement inutile d’attendre des uns ou des autres enquêtes ou témoignages contre leurs complices : tous mouillés, ils ont tous pris les mêmes « risques » et encourent tous les mêmes poursuites et condamnations.
Rappelons donc qu’aux alentours du 20 mai 2011, le cybercriminel et harceleur professionnel Pascal Edouard Cyprien Luraghi avait fermé son atelier de dépannage informatique en indiquant à ses lecteurs qu’il disposait désormais d’une cagnotte telle qu’il n’aurait plus jamais besoin de travailler pour vivre. En définitive, il l’avait rouvert moins d’un an plus tard.
Dans l’intervalle, il avait défacé comme un fou sous le pseudonyme de « SaMo_Dz ».
Bon. Revenons au disparu.
As-tu bien compris, Laurent ? Ou bien faut-il te faire un dessin ?
Tu es encore poursuivi par un fantôme. Et celui-là est armé d’une carabine.
http://www.20minutes.fr/societe/1929883-20161019-dupont-ligonnes-attentats-boston-enqueteurs-amateurs-peuvent-aider-police
Dupont de Ligonnès, attentats de Boston… Les enquêteurs amateurs peuvent-ils aider la police?
FAITS DIVERS En 2011, l’affaire Dupont de Ligonnès avait lancé le phénomène en France…
Florence Floux
-
- Publié le 19.10.2016 à 12:33
- Mis à jour le 19.10.2016 à 14:08
C’est l’une des affaires criminelles les plus énigmatiques de ces dernières années. Xavier Dupont de Ligonnès, suspect numéro 1 du meurtre de sa famille, aurait été aperçu cette semaine dans l’Allier, d’après France 3 Auvergne. Il y a cinq ans, ce fait divers avait lancé le phénomène controversé des enquêteurs amateurs en France.
>> A lire aussi : «Le fait qu’il n’y ait pas de fin à l’affaire Dupont de Ligonnès est le plus fascinant»
Le 21 avril 2011, les corps d’Agnès Dupont de Ligonnès et de ses quatre enfants sont découverts dans leur maison, à Nantes (Loire-Atlantique). Seul le père manque à l’appel. Christophe suit attentivement l’affaire. Au bout de trois jours, il décide de passer à l’action. « J’ai eu le déclic lorsque j’ai vu l’interview d’un de ses ex-collègues. Il travaillait sur Internet. Je me suis dit que je pouvais peut-être trouver des infos », explique Christophe.
Retracer la vie numérique
Un intérêt qui va le pousser à retracer la vie numérique du père de famille et de sa femme. Il « déterre » des posts de celle-ci sur des forums. Une page Facebook est créée : Xavier Dupont de Ligonnès, Enquête et débat. « Le but était de sortir les choses et de profiter de la multiplication des cerveaux », poursuit Christophe.
>> A lire aussi : Grégory, Raddad, Maddie… Des énigmes criminelles qui fascinent
Si le phénomène français des enquêteurs amateurs sur Internet est né avec le cas Dupont de Ligonnès, il existe depuis longtemps aux Etats-Unis, où les Web sleuths sont bien connus. Facebook, Twitter, Reddit, 4Chan et bien sûr Websleuth.com… Tous les réseaux sociaux ou presque possèdent leurs groupes d’enquête et/ou de débats.
Des communautés très diverses
Ces pages ou groupes ne sont pas tous publics. Certains enquêteurs amateurs recherchent davantage la discrétion, comme les #Avgeeks (aviation geeks). Lorsqu’un incident aérien survient, cette communauté de passionnés cherche à comprendre ce qui a pu se passer. « Nous ne rendons rien public, tout reste confidentiel », note Marina Tymen, qui en a créé le groupe Facebook secret il y a trois ans.
>> A lire aussi : Les avgeeks, ces enquêteurs amateurs de haut vol
La diffusion de certaines infos collectées a parfois des conséquences regrettables. D’après le commissaire Stéphane Blin, chef de la sûreté départementale de Seine-et-Marne, « cela part toujours d’un bon sentiment, mais il peut y avoir interférence avec l’enquête officielle. Quand on prend connaissance d’un élément, il faut en informer les forces de l’ordre. Nous avons besoin des gens pour résoudre des enquêtes. »
Transparence vs secret de l’instruction
Christophe, lui, a fait le choix de tout rendre public. « Je voulais que l’histoire soit racontée de la façon la plus exacte possible. » Il admet pourtant avoir douté. « Lorsque j’ai découvert le message d’Agnès sur le fait que son mari avait parlé de « tous mourir demain », ça m’a fait un choc. Je me suis posé la question d’en parler à la police. Je ne l’ai finalement pas fait car je pensais qu’elle était déjà au courant. »
Il apprendra plus tard que ce n’était pas le cas. Les policiers n’avaient pas encore eu accès non plus à la boîte mail de Dupont de Ligonnès, que Christophe était parvenu à consulter. « Cela peut poser problème, justifie le commissaire Stéphane Blin. On a parfois affaire à des personnes qui ont une connaissance très pointue des outils informatiques, avec toute la manipulation qui peut en découler. »
« Mettre de l’huile sur le feu »
Le double attentat de Boston, aux Etats-Unis, a été l’exemple flagrant de l’effet négatif que peuvent avoir certaines enquêtes d’amateurs. Le 15 avril 2013, des explosions retentissent pendant le marathon. Des internautes cherchent à identifier les poseurs de bombe sur les images de l’attentat. Une chasse à l’homme virtuelle s’engage. Un nom circule sur Twitter, avec une photo : Sunil Tripathi. Il s’avère rapidement que cette personne n’a aucun lien avec les terroristes. Un message d’excuses est mis en ligne, mais sa famille a craint pour sa propre sécurité jusqu’à l’identification des deux frères Tsarnaev.
Un cas d’école pour Stéphane Blin : « Les gens peuvent parfois prendre des informations pour argent comptant. Cela met de l’huile sur le feu. »
Pas de risque zéro
Les découvertes d’enquêteurs amateurs s’avèrent aussi utiles. Faire le lien entre des personnes disparues et des corps retrouvés, déchiffrer un message codé laissé par une victime… Les internautes révèlent parfois des talents insoupçonnés.
Malgré tout, les risques existent, Christophe ne dira pas le contraire. Condamné à 1.000 euros avec sursis en janvier dernier pour « recel de violation du secret de l’instruction », il affirme ne plus mener d’enquête aujourd’hui. « J’ai été un peu refroidi par le procès. Cette histoire a eu des conséquences judiciaires et personnelles sur ma vie. »
http://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/un-policier-condamne-une-amende-pour-des-fuites-dans-l-affaire-dupont-de-ligonnes-959205.html
Un policier condamné à une amende pour des fuites dans l’affaire Dupont de Ligonnès
Un fonctionnaire de police a été condamné mercredi à 3.000 euros
d’amende pour violation du secret professionnel pour avoir divulgué des
documents sur l’affaire Dupont de Ligonnès, qui avaient par la suite été
publiés sur internet.
- FB avec AFP
- Publié le 24/03/2016 à 10:40
La soeur de Xavier Dupont de Ligonnès, Christine, avait porté plainte en mai 2012 après un article du Parisien, qui n’a pas été poursuivi, qui évoquait des correspondances entre Xavier Dupont de Ligonnès, soupçonné d’avoir tué son épouse et leur quatre enfants, et depuis introuvable, et des proches.
Le lendemain de la parution de l’article étaient publiées 39 notes secrètes du père de famille, pièces versées au dossier d’instruction en cours, sur la page Facebook d’un certain « ChrislaVérité », internaute passionné par cette énigme, intitulée »Xavier Dupont de Ligonnès, enquête et débat ».
L’enquête a permis de remonter jusqu’à un brigadier-chef de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC), qui travaillait sur l’affaire, chargé de retrouver des traces numériques permettant dans le cadre de l’enquête.
Une troisième personne, qui n’a pas été poursuivie, avait reçu les documents du policier, avant de les transmettre à « ChrislVérité ».
En envoyant ainsi « des documents couverts par le secret par courriel », le policier « ne pouvait ignorer qu’il enfreignait les règles les plus élémentaires régissant le secret de l’instruction », a estimé le tribunal correctionnel de Paris.
Les juges n’ont toutefois pas inscrit sa condamnation à son casier judiciaire.
Le parquet avait requis contre lui 4.000 euros d’amende et deux mois de suspension de ses fonctions.
Quant à « ChrislaVérité », il a été condamné à une amende de 1.000 euros avec sursis pour recel de violation du secret professionnel et atteinte au secret des correspondances.
Les deux prévenus ont été condamnés solidairement à verser un euro de dommages et intérêts à Christine Dupont de Ligonnès.
http://www.marianne.net/affaire-dupont-ligonnes-policier-hacker-100241978.html
Affaire Dupont de Ligonnès : le policier et le hacker
Chargé de fouiller le Net à la recherche d’éléments sur l’énigmatique affaire Dupont de Ligonnès, un fonctionnaire de police s’est rendu coupable de fuites auprès d’un hacker dans le but de faire avancer l’enquête. Mais ses méthodes à la hussarde n’ont mené à rien.
Xavier Dupont de Ligonnès s’évanouit dans la nature le 15 avril – Coll.privee De Ligo/FSMADJA/SIPA
Un policier a été condamné à 3 000 € d’amende pour avoir divulgué des documents d’instruction concernant la très mystérieuse affaire Dupont de Ligonnès. Cette condamnation de principe, qui ne sera pas inscrite au casier judiciaire, s’imposait juridiquement. Brigadier-chef à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la comunication (OCLCTIC), le fonctionnaire condamné était chargé de repérer toute trace de message électronique permettant de débrouiller cette bien étrange affaire.
Après avoir justifié le 11 avril 2011 la disparition de sa famille,
qui ne donnait plus de signes de vie depuis une dizaine de jours, par un
départ « à l’étranger », Xavier Dupont de Ligonnès s’évanouit dans la
nature le 15 avril. Six jours plus tard, la police retrouve sa femme et
ses quatre enfants enterrés sous le perron de leur maison familiale de
Nantes. Les enquêteurs récupèrent également la Citroën C5 de Xavier
Dupont de Ligonnès sur le parking d’un hôtel Formule 1 à
Roquebrune-sur-Argens, dans le Var. Seule la sœur du disparu, Christine
Dupont de Ligonnès, demeure alors convaincue de son innocence. Elle
seule peut entrer en contact avec lui.
C’est alors qu’un hacker a piraté la boîte mail de Christine Dupont
de Ligonnès et a consulté ses divers comptes numériques. Il a ensuite
publié une série de documents sur un blog. Rien qui permette d’élucider
le mystère, mais, tout de même, il s’agissait de correspondances
privées. En enquêtant sur le vol, le recel et la diffusion de ces
documents, publiés par le hacker sur une page Facebook au nom de «
Chrislavérité », les enquêteurs ont coincé leur collègue de l’OCLCTIC.
Le policier avait donné un coup de pouce au hacker, mais aucun n’a
retrouvé la trace du tueur présumé
Manifestement, celui-ci avait donné un coup de pouce au hacker, pour qu’il puisse poursuivre ses investigations sans être bloqué par les réglementations qui régissent celles de la police. Mais les limiers illégaux n’ont pas davantage que la police retrouvé la piste de Xavier Dupont de Ligonnès. D’autant que les documents publiés, qui avaient déjà été versés au dossier d’instruction, sont en fait des notes, pour le moins incohérentes, laissées par le disparu. Ce dernier s’était efforcé de prouver son innocence, alors que nul ne savait ce qui était advenu des cinq victimes…
Manifestement, celui-ci avait donné un coup de pouce au hacker, pour qu’il puisse poursuivre ses investigations sans être bloqué par les réglementations qui régissent celles de la police. Mais les limiers illégaux n’ont pas davantage que la police retrouvé la piste de Xavier Dupont de Ligonnès. D’autant que les documents publiés, qui avaient déjà été versés au dossier d’instruction, sont en fait des notes, pour le moins incohérentes, laissées par le disparu. Ce dernier s’était efforcé de prouver son innocence, alors que nul ne savait ce qui était advenu des cinq victimes…
Le blog, désormais fermé, de Christine de Ligonnès cherchait à
démontrer qu’un homme seul n’avait pu abattre une femme et quatre
enfants dont le plus jeune avait 13 ans et remuer ensuite 2,5 m3 de
terre pour les ensevelir. Sauf que les victimes ont été abattues dans
leur sommeil, après avoir été droguées. Et les enquêteurs disposent
d’éléments proprement accablants ; comme les factures réglées par Xavier
Dupont de Ligonnès pour l’achat d’armes et de munitions, quatre séances
d’entraînement au tir, le tout complété par la panoplie du terrassier…
Le seul véritable mystère concerne la disparition du suspect. Se
suicider en faisant disparaître son propre cadavre n’est pas chose
courante, même si ce n’est pas totalement impossible, quand la trace se
perd entre les Maures, l’Esterel et la Méditerranée.
http://www.europe1.fr/faits-divers/dupont-de-ligonnes-les-internautes-ne-cherchent-plus-mais-esperent-encore-2725951
Dupont de Ligonnès : les internautes ne cherchent plus, mais espèrent encore
14h28, le 21 avril 2016, modifié à 20h41, le 21 avril 2016
En 2011, ils étaient des dizaines à jouer les cyber-enquêteurs pour tenter de percer le mystère de l’affaire Dupont de Ligonnès. Cinq ans après, leur passion s’est-elle essouflée ?
Le 21 avril 2011, la découverte des corps d’Agnès Dupont de Ligonnès
et de ses quatre enfants sonne le début de l’une des plus fascinantes
affaires criminelles. Immédiatement, le mystère autour de la disparition
du suspect principal, Xavier Dupont de Ligonnès,
suscite la curiosité et la mobilisation de dizaines d’internautes, qui
vont tenter de mener l’enquête avec leurs propres moyens.
L’implication des internautes. Parmi eux, “Chris La Vérité”, créateur de la page Facebook : “Xavier Dupont de Ligonnès : Enquête et débat”. Groupe de référence sur le sujet, elle recueille plus de 5.000 likes. Technophile, cet Angevin était “auto-entrepreneur dans le domaine du web” lorsque l’affaire a éclaté. Passé par la même université catholique que Thomas, l’un des fils de “XDDL”, le jeune homme a voulu “scruter et fouiller le net, et utiliser Google au maximum de ses capacités”.
Les trouvailles des Sherlock 2.0. A l’époque, il se “consacre à temps plein” aux recherches, mettant tous ses projets de côté. Lui qui devait partir s’installer en Nouvelle-Zélande, reporte son départ. Il n’ira jamais. Autour de “Chris La Vérité” se constitue une équipe d’une quarantaine d’enquêteurs amateurs, qui vont traquer la moindre trace numérique des Dupont de Ligonnès. Très vite, l’investissement des “stalkers” va se révéler fructueux. Ils exhument, sur les forums et profils Facebook d’Agnès et Xavier Dupont de Ligonnès, des photos ou messages postés sous pseudo permettant de dresser un portrait plus nuancé que celui des apparences bourgeoises et traditionnelles que le couple donnait à voir en société.
L’enquête numérique s’est vite épuisée. Aujourd’hui, le trentenaire, condamné en mars dernier pour avoir notamment diffusé sur le groupe d’enquête des notes secrètes du père de famille versées au dossier de l’instruction, a totalement laissé tomber. Les trouvailles se sont épuisées “en deux mois”, explique-t-il. “C’est allé decrescendo. On est très vite arrivés au bout. Difficile d’avoir une piste que d’autres n’auraient pas eue avant quand autant de cerveaux sont mobilisés”, résume celui qui a sauvegardé sur son ordinateur plus de 700 photos, des dizaines de captures d’écran, etc.
Surtout, “Chris La Vérité” a la conviction que “XDDL” s’est suicidé. Pour tenter de percer le secret du père de famille, le jeune homme “a compilé, sur un siècle, les cas de familicides” et lu sur le sujet nombre de bouquins. “Ce qui m’intéressait, c’était de voir le devenir de l’auteur du crime dans ces cas-là, le père en général”, explique-t-il. Réponse ? Le suicide, en large majorité.
Capture d’écran d’une discussion sur la page « Xavier Dupont de Ligonnès : Enquête et débat ».
“Si je savais où il se planquait, j’irais peut-être le chercher!” Néanmoins,
si le dossier Dupont de Ligonnès suscite moins l’engouement des
“stalkeurs” jouant les détectives, il continue à captiver certains
mordus de la première heure. Et pour cause, personne n’est en mesure de
dire si “XDDL” s’est suicidé ou a pris la fuite. “C’est une affaire un
peu hors-norme, non pas pas pas le crime en lui-même mais par son auteur
qui demeure introuvable depuis bientôt cinq ans”, analyse Alexis, qui
reste informé sur le sujet au rythme de deux fois par mois.
Voilà pourquoi, même cinq ans plus tard, il suffit d’un rien pour raviver l’intérêt des internautes, toujours à l’affût du moindre élément d’enquête. En particulier, les défenseurs de la thèse de la cavale. “Je me demande comment ce type fait pour passer entre les mailles du filet”, confie le consultant en affaires de 37 ans, interrogé via Facebook. Car une certitude l’anime, “c’est qu’il est toujours en vie !”. D’ailleurs, “si je savais où il se planquait, j’irais peut-être le chercher!”, lance ce mordu de l’affaire, persuadé qu’il reconnaîtrait Xavier Dupont de Ligonnès. “Son visage est imprimé dans ma tête.”
Le fantasme persiste. Mais où chercher ? Car mort ou vivant, “XDDL” demeure introuvable malgré le mandat international émis à son encontre et les 900 signalements adressés à la police judiciaire de Nantes depuis le début de l’enquête. Le quinquagénaire a été “aperçu” en Italie, en Amérique du Sud, ou encore en Australie… Une absence de certitudes qui continue d’alimenter les théories les plus originales. Certains pensent qu’il pourrait s’être réfugié dans un monastère, d’autres qu’il aurait même tué une personne pour lui usurper son identité….
Capture d’écran d’un commentaire laissé sur la page Facebook « Xavier Dupont de Ligonnès : Enquête et Débat ».
Sur la page “Xavier Dupont de Ligonnès : Enquête et Débat”, un message posté le 3 avril,
date à laquelle Agnès et ses enfants ont pu être tués, sème le trouble
parmi les internautes. Longue démonstration à l’appui, un certain “Hervé
Spets” persuadé du suicide du père de famille appelle les volontaires à
se manifester pour localiser, puis aller déterrer le corps : “Alors
pourquoi ne pas participer à l’enquête, par exemple en procédant au
repérage des sites possibles ?” Ce fameux “Hervé Spets”, que nous avons
tenté de contacter – en vain -, est soupçonné par certains internautes…
d’être Xavier Dupont de Ligonnès lui-même.
Capture d’écran Facebook de réactions au post d’un internaute soutenant la thèse selon laquelle « XDDL » s’est suicidé, en s’enfermant dans le caveau d’un cimetière pour que l’on ne retrouve jamais son corps.
Suspendus à l’enquête. Au fond, tous restent en attente d’une
nouvelle avancée significative dans l’enquête, au point mort depuis
plusieurs années. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’un policier dédié à
ce dossier tentaculaire, notamment charger de vérifier les signalements.
Et si un peu plus de 900 ont été transmis à la police judiciaire de
Nantes, plus de la moitié l’ont été durant l’année suivant le quintuple meurtre.
L’implication des internautes. Parmi eux, “Chris La Vérité”, créateur de la page Facebook : “Xavier Dupont de Ligonnès : Enquête et débat”. Groupe de référence sur le sujet, elle recueille plus de 5.000 likes. Technophile, cet Angevin était “auto-entrepreneur dans le domaine du web” lorsque l’affaire a éclaté. Passé par la même université catholique que Thomas, l’un des fils de “XDDL”, le jeune homme a voulu “scruter et fouiller le net, et utiliser Google au maximum de ses capacités”.
Les trouvailles des Sherlock 2.0. A l’époque, il se “consacre à temps plein” aux recherches, mettant tous ses projets de côté. Lui qui devait partir s’installer en Nouvelle-Zélande, reporte son départ. Il n’ira jamais. Autour de “Chris La Vérité” se constitue une équipe d’une quarantaine d’enquêteurs amateurs, qui vont traquer la moindre trace numérique des Dupont de Ligonnès. Très vite, l’investissement des “stalkers” va se révéler fructueux. Ils exhument, sur les forums et profils Facebook d’Agnès et Xavier Dupont de Ligonnès, des photos ou messages postés sous pseudo permettant de dresser un portrait plus nuancé que celui des apparences bourgeoises et traditionnelles que le couple donnait à voir en société.
L’enquête numérique s’est vite épuisée. Aujourd’hui, le trentenaire, condamné en mars dernier pour avoir notamment diffusé sur le groupe d’enquête des notes secrètes du père de famille versées au dossier de l’instruction, a totalement laissé tomber. Les trouvailles se sont épuisées “en deux mois”, explique-t-il. “C’est allé decrescendo. On est très vite arrivés au bout. Difficile d’avoir une piste que d’autres n’auraient pas eue avant quand autant de cerveaux sont mobilisés”, résume celui qui a sauvegardé sur son ordinateur plus de 700 photos, des dizaines de captures d’écran, etc.
Surtout, “Chris La Vérité” a la conviction que “XDDL” s’est suicidé. Pour tenter de percer le secret du père de famille, le jeune homme “a compilé, sur un siècle, les cas de familicides” et lu sur le sujet nombre de bouquins. “Ce qui m’intéressait, c’était de voir le devenir de l’auteur du crime dans ces cas-là, le père en général”, explique-t-il. Réponse ? Le suicide, en large majorité.
Capture d’écran d’une discussion sur la page « Xavier Dupont de Ligonnès : Enquête et débat ».
Voilà pourquoi, même cinq ans plus tard, il suffit d’un rien pour raviver l’intérêt des internautes, toujours à l’affût du moindre élément d’enquête. En particulier, les défenseurs de la thèse de la cavale. “Je me demande comment ce type fait pour passer entre les mailles du filet”, confie le consultant en affaires de 37 ans, interrogé via Facebook. Car une certitude l’anime, “c’est qu’il est toujours en vie !”. D’ailleurs, “si je savais où il se planquait, j’irais peut-être le chercher!”, lance ce mordu de l’affaire, persuadé qu’il reconnaîtrait Xavier Dupont de Ligonnès. “Son visage est imprimé dans ma tête.”
Le fantasme persiste. Mais où chercher ? Car mort ou vivant, “XDDL” demeure introuvable malgré le mandat international émis à son encontre et les 900 signalements adressés à la police judiciaire de Nantes depuis le début de l’enquête. Le quinquagénaire a été “aperçu” en Italie, en Amérique du Sud, ou encore en Australie… Une absence de certitudes qui continue d’alimenter les théories les plus originales. Certains pensent qu’il pourrait s’être réfugié dans un monastère, d’autres qu’il aurait même tué une personne pour lui usurper son identité….
Capture d’écran d’un commentaire laissé sur la page Facebook « Xavier Dupont de Ligonnès : Enquête et Débat ».
Capture d’écran Facebook de réactions au post d’un internaute soutenant la thèse selon laquelle « XDDL » s’est suicidé, en s’enfermant dans le caveau d’un cimetière pour que l’on ne retrouve jamais son corps.
http://www.parismatch.com/Actu/Faits-divers/Xavier-Dupont-de-Ligonnes-a-t-il-ete-vu-dans-l-Allier-1098509
Xavier Dupont de Ligonnès a-t-il été vu dans l’Allier?
Paris Match | Publié le 19/10/2016 à 09h27 |Mis à jour le 19/10/2016 à 09h31
La gendarmerie de Montluçon procède depuis mardi à des vérifications après qu’un homme ressemblant à Xavier Dupont de Ligonnès a été vu au cours de la nuit du 17 au 18 octobre.
Et si Xavier Dupont de Ligonnès était toujours vivant? France 3 Auvergne rapporte ce mercredi que la police de Montluçon, dans l’Allier, procède à des vérifications après le signalement d’un homme lui ressemblant fortement. Cette personne a été vue dans la nuit du 17 au 18 octobre au Casino de Néris-Les-Bains. Selon la chaîne régionale, les bandes vidéo de l’établissement montrent effectivement une silhouette ressemblant à celle de l’homme soupçonné d’avoir tué toute sa famille à Nantes en 2011. Les éléments doivent être transmis au service régional de police judiciaire de Nantes, qui s’occupe de l’enquête. «C’est une affaire très sensible, plusieurs unités de la gendarmerie travaillent sur ces vérifications», a expliqué à «La Montagne» un policier.
Depuis la disparition du père de famille, l’affaire Ligonnès est un véritable mystère. Le profil de l’homme est en effet des plus troublants. Quinquagénaire à la personnalité instable, fils d’une femme endoctrinée dans une secte qui proclame l’imminence de l’Apocalypse, il connaissait de nombreux problèmes financiers. Est-ce pour cette raison qu’il a tué sa femme Agnès et leurs quatre enfants, Arthur, 20 ans, Thomas, 18 ans, Anne, 16 ans, et Benoit, 13 ans? Leurs cadavres étaient enterrés avec ceux des deux chiens sous la terrasse. Des objets religieux, croix, statuettes, chapelets, médailles étaient en outre disposés sur chaque corps.
De nombreuses fausses pistes
Xavier Dupont de Ligonnès semblait avoir en tout cas préparé sa fuite. Le 8 avril 2011, il avait écrit un courrier à ses proches. Il y expliquait devoir partir vivre aux Etats-Unis dans le cadre d’un programme de protection des témoins. «Inutile de s’occuper des gravats et autres bazars entassés sous la terrasse, c’était là quand nous sommes arrivés ici», avait-il notamment écrit. Il aurait quitté Nantes peu après la date présumée des assassinats, le 3 ou 4 avril, pour rejoindre la Charente-Maritime avant de gagner Blagnac (Haute-Garonne). Il a ensuite séjourné le 12 avril à l’Auberge de Cassagne, au Pontet (Vaucluse), avant de rejoindre Roquebrune-sur-Argens (Var), où il a abandonné son véhicule, une Citroën C5, le 15 avril. C’est là que sa trace a officiellement été perdue. Fin juin 2013, un corps en décomposition avait été retrouvé dans le Var. Les enquêteurs avaient alors pensé avoir enfin retrouvé le fugitif. Mais il s’agissait là encore d’une fausse piste.
A lire:Nantes : Le massacre des innocents
En mai dernier, la police pensait avoir retrouvé sa trace. Des os avaient été découverts à proximité de l’endroit où il avait été vu pour la dernière fois en 2011. Ils se trouvaient au milieu d’un camp de survie caché dans les bois et comportait une blessure datant de l’époque des crimes. Mais le procureur avait finalement annoncé officiellement que ces restes humains n’étaient pas ceux de l’homme recherché.
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/le-mystere-dupont-de-ligonnes-la-piste-de-neris-les-bains-est-elle-credible-1476880402
Néris-les-Bains : Xavier Dupont de Ligonnès peut-il être encore vivant ?
Par Eric Le Bihan, France Bleu Pays d’Auvergne mercredi 19 octobre 2016 à 18:13
L’homme qui a disparu il depuis cinq ans peut-il être encore vivant ?
Nous avons posé la question à la journaliste Anne-Sophie Martin, auteur
d’un livre consacré au mystère Ligonnès. Au terme d’une longue enquête,
elle a acquis la conviction qu’il pouvait être en vie. Entretien.
C’est une des plus grandes énigmes judiciaires des 10 dernières années. Alors, forcément lorsqu’elle refait surface, elle alimente les hypothèses, les conversations et les fantasmes. Un homme ressemblant à Xavier Dupont de Ligonnès, tueur présumé de sa femme et de ses quatre enfants en avril 2011 à Nantes, a donc été vu lundi au casino de Néris-les-Bains. Un signalement parmi des centaines d’autres. Sauf que cette fois, les enquêteurs ont en leur possession des images vidéos fournies par le casino. En relation avec la police judiciaire de Nantes, les gendarmes de l’Allier s’affairent à retrouver ce fameux client du casino. S’agit t-il de Xavier Dupont de Ligonnès ? Les chances sont minimes mais pas nulles...
Anne-Sophie Martin est la spécialiste de l’affaire Dupont de Ligonnès. Réalisatrice, auteur et journaliste pour France 2 (Faites entrer l’accusé) ou M6 (Secrets d’actualité), elle vient de publier « Le disparu » paru aux éditions Ring. En fouillant la très fournie correspondance de Ligonnès et en recoupant les témoignages de ses proches, elle a reconstitué le scénario le plus crédible et s’est forgé une intime conviction.
France Bleu Pays d’Auvergne : Au terme de vos investigations, vous avez acquis la conviction que Xavier Dupont de Ligonnès est encore en vie ?
Anne-Sophie Martin : « Au fil de mon enquête, je ne le vois pas capable de se suicider, notamment dans les jours qui suivent le meurtre de sa femme et de ses quatre enfants. Il y a une quantité astronomique d’écrits sur ordinateur pour justifier un départ de la famille à l’étranger (en Australie, puis aux États-Unis). Des justificatifs d’absence qui ne collent pas avec quelqu’un de suicidaire. Je suis donc partie sur la piste d’un survivant. Par ailleurs, durant sa cavale de six jours entre Nantes et le Var, il a pris des repas copieux, des entrecôtes, des bouteilles, a souvent discuté de façon apaisée avec les employés des restaurants et des hôtels qu’il a fréquentés. On est pas vraiment dans le cas de quelqu’un habité par la noirceur et le désespoir, donc ça ne m’a pas fait pencher vers la thèse du suicide. »
Nous sommes plus de cinq ans et demi après les faits, aussi malin et organisé soit Xavier Dupont de Ligonnès, comment peut-il échapper à toutes les polices de France et d’Europe ?
« Pour moi, je l’explique dans mon livre « Le disparu », il est évident que quelqu’un qui est en cavale a peu de chance de passer entre les mailles du filet lorsqu’il est immédiatement traqué après les faits. Dans cette affaire, on perd la trace de Ligonnès le 15 avril, les corps ne sont découverts que six jours plus tard et les recherches sont lancées le 22 avril. Il a donc sept jours d’avance sur les forces de police. Ligonnès a donc très bien pu organiser sa fuite depuis le sud de la France. Il a un temps d’avance qui ne sera jamais rattrapé finalement. On sait aussi qu’il a passé plusieurs mois aux États-Unis. En passant d’un état à l’autre, il revendait des voitures pour se faire de l’argent. Il y avait une débrouillardise évidente chez cet homme. Pas besoin d’une vie luxueuse ou d’un réseau pour assurer sa cavale. J’ajoute que Dupont de Ligonnès a un physique assez « passe-partout ». Grand brun, 50 ans, des lunettes, assez élégant, mais pas extravagant, c’est quand même idéal pour se fondre dans la foule et dans la nature. »
Xavier Dupont de Ligonnès a fait l’objet de plus de 800 signalements depuis sa disparition. Le dernier en date lundi au casino de Néris-les-Bains dans l’Allier. Cette piste est-elle crédible, selon vous?
« Le souci, c’est que toutes les investigations ont été menées. La possibilité de quelqu’un qui se fond dans la nature existe. Mais est-ce qu’un homme intelligent, bien éduqué et cultivé comme lui, se sachant traqué pour encore longtemps, va aller dans un département français, qui plus est pas très loin de la Bourgogne, la région d’origine de la famille de sa femme Agnès? Ça me semble franchement aventureux et ça ne correspond ni à son caractère, ni à sa façon de faire. Après, tout est possible… »
Vous êtes toujours en contact avec les enquêteurs du Service régional de la police judiciaire de Nantes. Ont-ils toujours espoir de retrouver Xavier Dupont de Ligonnès?
« En cinq ans d’enquête, ils ont effectué à peu près tout le travail qu’ils pouvaient faire. Maintenant, il y a deux options pour le retrouver. Un signalement qui correspondrait et qui serait le bon, ce qui n’est pas impossible. Ou bien la découverte d’un corps ou de restes humains par un promeneur, un coureur, un chasseur, ou un spéléologue. Pour l’heure, tout a l’air figé, le mystère reste entier, c’est un peu un vertige et c’est ce qui est fascinant dans cette histoire. »
C’est une des plus grandes énigmes judiciaires des 10 dernières années. Alors, forcément lorsqu’elle refait surface, elle alimente les hypothèses, les conversations et les fantasmes. Un homme ressemblant à Xavier Dupont de Ligonnès, tueur présumé de sa femme et de ses quatre enfants en avril 2011 à Nantes, a donc été vu lundi au casino de Néris-les-Bains. Un signalement parmi des centaines d’autres. Sauf que cette fois, les enquêteurs ont en leur possession des images vidéos fournies par le casino. En relation avec la police judiciaire de Nantes, les gendarmes de l’Allier s’affairent à retrouver ce fameux client du casino. S’agit t-il de Xavier Dupont de Ligonnès ? Les chances sont minimes mais pas nulles...
Anne-Sophie Martin est la spécialiste de l’affaire Dupont de Ligonnès. Réalisatrice, auteur et journaliste pour France 2 (Faites entrer l’accusé) ou M6 (Secrets d’actualité), elle vient de publier « Le disparu » paru aux éditions Ring. En fouillant la très fournie correspondance de Ligonnès et en recoupant les témoignages de ses proches, elle a reconstitué le scénario le plus crédible et s’est forgé une intime conviction.
France Bleu Pays d’Auvergne : Au terme de vos investigations, vous avez acquis la conviction que Xavier Dupont de Ligonnès est encore en vie ?
Anne-Sophie Martin : « Au fil de mon enquête, je ne le vois pas capable de se suicider, notamment dans les jours qui suivent le meurtre de sa femme et de ses quatre enfants. Il y a une quantité astronomique d’écrits sur ordinateur pour justifier un départ de la famille à l’étranger (en Australie, puis aux États-Unis). Des justificatifs d’absence qui ne collent pas avec quelqu’un de suicidaire. Je suis donc partie sur la piste d’un survivant. Par ailleurs, durant sa cavale de six jours entre Nantes et le Var, il a pris des repas copieux, des entrecôtes, des bouteilles, a souvent discuté de façon apaisée avec les employés des restaurants et des hôtels qu’il a fréquentés. On est pas vraiment dans le cas de quelqu’un habité par la noirceur et le désespoir, donc ça ne m’a pas fait pencher vers la thèse du suicide. »
« Je suis partie sur la piste d’un survivant » – Anne-Sophie Martin
Nous sommes plus de cinq ans et demi après les faits, aussi malin et organisé soit Xavier Dupont de Ligonnès, comment peut-il échapper à toutes les polices de France et d’Europe ?
« Pour moi, je l’explique dans mon livre « Le disparu », il est évident que quelqu’un qui est en cavale a peu de chance de passer entre les mailles du filet lorsqu’il est immédiatement traqué après les faits. Dans cette affaire, on perd la trace de Ligonnès le 15 avril, les corps ne sont découverts que six jours plus tard et les recherches sont lancées le 22 avril. Il a donc sept jours d’avance sur les forces de police. Ligonnès a donc très bien pu organiser sa fuite depuis le sud de la France. Il a un temps d’avance qui ne sera jamais rattrapé finalement. On sait aussi qu’il a passé plusieurs mois aux États-Unis. En passant d’un état à l’autre, il revendait des voitures pour se faire de l’argent. Il y avait une débrouillardise évidente chez cet homme. Pas besoin d’une vie luxueuse ou d’un réseau pour assurer sa cavale. J’ajoute que Dupont de Ligonnès a un physique assez « passe-partout ». Grand brun, 50 ans, des lunettes, assez élégant, mais pas extravagant, c’est quand même idéal pour se fondre dans la foule et dans la nature. »
Xavier Dupont de Ligonnès a fait l’objet de plus de 800 signalements depuis sa disparition. Le dernier en date lundi au casino de Néris-les-Bains dans l’Allier. Cette piste est-elle crédible, selon vous?
« Le souci, c’est que toutes les investigations ont été menées. La possibilité de quelqu’un qui se fond dans la nature existe. Mais est-ce qu’un homme intelligent, bien éduqué et cultivé comme lui, se sachant traqué pour encore longtemps, va aller dans un département français, qui plus est pas très loin de la Bourgogne, la région d’origine de la famille de sa femme Agnès? Ça me semble franchement aventureux et ça ne correspond ni à son caractère, ni à sa façon de faire. Après, tout est possible… »
Vous êtes toujours en contact avec les enquêteurs du Service régional de la police judiciaire de Nantes. Ont-ils toujours espoir de retrouver Xavier Dupont de Ligonnès?
« En cinq ans d’enquête, ils ont effectué à peu près tout le travail qu’ils pouvaient faire. Maintenant, il y a deux options pour le retrouver. Un signalement qui correspondrait et qui serait le bon, ce qui n’est pas impossible. Ou bien la découverte d’un corps ou de restes humains par un promeneur, un coureur, un chasseur, ou un spéléologue. Pour l’heure, tout a l’air figé, le mystère reste entier, c’est un peu un vertige et c’est ce qui est fascinant dans cette histoire. »
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