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jeudi 17 décembre 2015
Attentats : le Bataclan était exposé depuis 2004
Dès le lendemain des attentats du vendredi 13 novembre
2015, plusieurs médias avaient rappelé que le Bataclan était
régulièrement menacé depuis plusieurs années.
En effet, un certain nombre d’organisations ne supportait plus depuis
l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République
française le 6 mai 2007 la provocation que constituait pour elles
l’organisation au Bataclan de galas au profit d’unités de la police ou
de l’armée israéliennes depuis 2004.
Le Canard Enchaîné a révélé ce mercredi qu’une information judiciaire
avait été ouverte le 13 juillet 2010, mais qu’elle s’était terminée par
un non-lieu le 14 septembre 2012.
VIDEO. Le Bataclan était bien sous la menace d’un attentat en 2010
JUSTICE D’après « Le Canard Enchaîné », un juge d’instruction a enquêté entre 2010 et 2012 sur ce dossier…
Devant le Bataclan le 13 décembre 2015. AFP PHOTO / MATTHIEU ALEXANDRE – AFP
D.B.
Publié le 16.12.2015 à 09:27
Mis à jour le 16.12.2015 à 11:32
L’information avait déjà filtré sur le fait que le Bataclan avait été visé par plusieurs menaces d’attentats avant l’attaque du 13 novembre. Mais le Canard Enchaîné de ce
mercredi révèle qu’une information judiciaire avait été ouverte le
13 juillet 2010 sur un projet d’attentat visant la salle de spectacles.
Le juge d’instruction a enquêté deux ans sur ce dossier. Mais
l’instruction judiciaire s’est terminée par un non-lieu le
14 septembre 2012. Les propriétaires du Bataclan
n’auraient même pas été informés de ces menaces Du coup, la salle de
spectacles ne faisait pas l’objet d’une surveillance particulière ces
dernières années.
Des mystérieuses révélations à l’origine de l’affaire
A l’origine de cette enquête : un attentat qui s’est déroulé le
22 février 2009 au Caire en Egypte et qui a fait 24 blessés et un mort.
Une suspecte française est arrêtée. Elle aurait raconté aux enquêteurs
qu’un de ses amis, Farouk Ben Abbes, avait pour « projet de faire
exploser le Bataclan ». Dans son journal intime, elle aurait écrit : «
Le patron (de cette salle) est un juif qui finance l’armée israélienne. »
Forts de ces informations, plusieurs victimes du 13 novembre auraient
demandé que des liens soient établis entre le dossier de 2010 et celui
sur l’attaque du Bataclan le 13 novembre dernier. Car Farouk Ben
Abbes serait un proche de Fabien Clain, le Français qui a revendiqué les
attentats du mois dernier au nom de Daesh.
Attentats à Paris: Pourquoi ces lieux, pourquoi ces cibles?
TERRORISME En visant une salle de concert, un stade, un restaurant et un bar, les terroristes ont visé des lieux de fête et de détente…
Un blessé évacué du Bataclan le 13 novembre 2015 à Paris – DOMINIQUE FAGET AFP
R.S.
Publié le 14.11.2015 à 12:21
Mis à jour le 14.11.2015 à 15:38
Six lieux parisiens, principalement situés dans les 10e et 11e
arrondissements de Paris, tous visés dans un laps de temps resserré. Les attentats ont tué au moins 128 personnes (dont 8 assaillants) dans
la Capitale et autour du Stade de France. Mais les explications sur le
choix des lieux ciblés par les terroristes et le jour choisi pour
frapper la Capitale restent encore assez floues.
Pourquoi l’Est parisien ? 11 mois après les
attentats de Charlie Hebdo et de l’hyper Cacher de la Porte de
Vincennes, c’est encore l’Est parisien qui est visé par les terroristes.
Le Bataclan, le restaurant Le Petit Cambodge ou le bar La Belle Equipe, sont tous situés dans un rayon de moins d’1,5km du siège de la rédaction de Charlie Hebdo.
Le 11e arrondissement était devenu depuis l’un des principaux lieux de
mémoire parisien, notamment la Place de la République, couvertes de
messages en hommage aux victimes. Le quartier, notamment les synagogues,
était également sous surveillance militaire jour et nuit depuis les
événements de janvier dernier. Mais la vie de quartier, festive le
week-end, avait repris ses droits. Les kamikazes auraient voulu montrer
qu’ils pouvaient encore toucher un lieu symbolique, sous contrôle
policier du moins en apparence. L’Est parisien, autour du Canal
Saint-Martin, du Boulevard Richard-Lenoir jusqu’à Bastille, est aussi
considéré comme un lieu prisé des jeunes de 20 à 30 ans, branchés et
fêtards, voire bobos et hipsters. Dans son communiqué de revendication,
Daesh décrit Paris comme « la capitale des abominations et de la
perversion. »
Pourquoi une salle de concert ? Avec au moins 82
morts vendredi soir, la salle de concert du Boulevard Voltaire est le
lieu le plus touché. Cette salle de capacité moyenne n’a sûrement pas
été choisie au hasard par les kamikazes qui, selon plusieurs témoins,
auraient ouvert le feu sur la foule aux cris de « Allah Akbar ». Depuis
plusieurs mois, l’idée d’attaquer une salle de concert bondée aurait
émergé dans l’esprit des têtes pensantes de Daesh. La DGSI aurait été
avertie depuis août de cette menace précise.
Un Parisien de 30 ans avait été arrêté en août à son retour de Syrie,
expliquant qu’il avait pour mission de passer à l’acte dans une salle de
concert. Le Bataclan faisait salle comble samedi soir, alors que le
groupe de métal populaire Eagle of Death Metal, s’y produisait. « Une
fête de perversité pour des centaines d’idolâtres», selon le communiqué
de Daesh. Par le passé, la salle avait déjà été visée par des menaces
d’islamistes radicaux dans la mesure « où ses propriétaires sont
juifs », comme le disait un autre islamiste en 2011 dans les bureaux de
la DCRI. Depuis septembre, la salle a été rachetée par le groupe
Lagardère. Au milieu des années 2000, elle était également un lieu de
conférence d’organisations juives, notamment le « Magav », une unité de garde-frontières dépendant de la police d’Israël, ce qui lui aurait valu de nombreuses menaces.
Pourquoi le stade de France ? Il y a d’abord le symbole d’un rassemblement autour d’un événement sportif, le match France-Allemagne « des
deux pays croisés », comme le présente Daesh. A Saint-Denis, les
terroristes ne sont peut-être pas parvenus à mettre en place leur plan
initial dans la mesure où le public du Stade de France est resté dans
l’enceinte après les deux premières explosions. La présence de François
Hollande en tribunes est également un élément à prendre en compte.
Qualifié d’« imbécile » dans le communiqué de Daesh, il est ciblé pour
sa politique étrangère. « Hollande n’a pas à intervenir en Syrie », auraient notamment indiqué les assaillants au Bataclan
selon des témoins. En janvier dernier, le terroriste Amédy Coulibaly
avait aussi pointé la responsabilité du président lors de sa prise
d’otage dans l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes.
Pourquoi le 13 novembre 2015 ? Aucune explication
n’a été donnée à cette heure, malgré la revendication des attentats par
Daesh. Les idées jetées sur les réseaux sociaux n’ont donc qu’une valeur
d’hypothèse, à base de théories du complot. Un pied de nez en cette
journée mondiale de la gentillesse ? Un malheur de plus en ce
vendredi 13 ? Une autre théorie basée sur des chiffres erronés a été
largement reprise samedi soir, en établissant un parallèle avec la
tragédie de Charlie Hebdo : Il y a 11 mois et 9 jours, soit 11/09 ».
Au-delà des erreurs factuelles, ce 13 novembre a bien des allures de
11 septembre.
Attentats à Paris : les salles de concerts étaient menacées
Ces dernières années, le Bataclan avait été la cible à plusieurs
reprises de menaces, au motif qu’il accueille chaque année une soirée de
gala de soutien à l’armée des frontières israélienne. (LP.)
Les attaques simultanées qui ont frappé Paris, vendredi, notamment le
Bataclan, interviennent alors que les salles de spectacles avaient
récemment été désignées comme cibles par des partisans du groupe Etat
islamique. Un Français arrêté le 11 août dernier après un voyage en
Syrie avait reçu d’un commanditaire la consigne de commettre un attentat
dans «l’idéal» lors d’un concert.
Comme le souligne sur Twitter le journaliste David Thomson, une image
de propagande jihadiste diffusée ces derniers mois et légendée «Le
Jihad, c’est pas qu’en Syrie» montre une foule acclamant un groupe de
musique.
Le Bataclan avait lui-même été menacé à plusieurs reprises, au motif
que la salle accueille chaque année le gala annuel de soutien au Magav,
la police aux frontières de l’armée israélienne, organisé par une
association juive, le Migdal. En pleine offensive israélienne dans la
bande de Gaza, une vidéo diffusée sur Internet en décembre 2008 montrait
une dizaine de jeunes, les visages masqués par des keffiehs, s’opposer à
ce qu’ils appellent «le gala de la honte».
«Si le Bataclan et le Migdal organisent, comme les années
précédentes, un gala pour le Magav, la police des frontières de l’armée
israélienne, les gens ne vont plus le supporter et vous allez payer les
conséquences de vos actes. La prochaine fois on ne viendra pas pour
parler», prévenait le groupe baptisé Resistancepalestine.
En 2006, des tags avaient été inscrits sur les murs de la salle de
spectacle au lendemain du gala. Les responsables du lieu y étaient
accusés d’accueillir. «des terroristes».
VIDEO. Kelly, rescapée du Bataclan : « On a tous prié »
VIDEO. Attentats à Paris : « En sortant du métro, j’ai entendu des coups de feu »
VIDEO. Une survivante du Bataclan : « Les gens hurlaient, comme s’ils étaient torturés »
VIDEO. Attentats à Paris : « C’était une boucherie, des corps partout »
AUDIO. Une rescapée du Bataclan : « ça pétaradait dans tous les sens »
VIDEO. Attentat dans une brasserie près du Stade de France
VIDEO. Fusillades mortelles dans Paris : «On a vu des corps au sol»
VIDÉO. Voilà des années que cette salle parisienne était la cible
d’antisionistes. Le groupe de rock qui s’y produisait était en tournée
en Israël l’été dernier.
Publié le 14/11/2015 à 01:30 – Modifié le 14/11/2015 à 19:51 | Le Point.fr
« Nous avions un projet d’attentat contre le Bataclan parce que les
propriétaires sont juifs. » Cette phrase, glaçante au regard de la prise
d’otages et du carnage qui aurait fait ce vendredi « une centaine de
morts », selon des sources policières, a été prononcée dans les bureaux
de la DCRI, en février 2011. Les services français interrogeaient alors
des membres de « Jaish al-Islam », l’Armée de l’islam, soupçonnés de
l’attentat qui a coûté la vie à une étudiante française au Caire en
février 2009. Ils planifiaient un attentat en France et avaient donc pris pour cible la célèbre salle de spectacle parisienne.
Des menaces à répétitions
En 2007 et en 2008, le Bataclan avait déjà été sous la menace de
groupes plus ou moins radicaux. En cause : la tenue régulière de
conférences ou de galas d’organisations juives, notamment le « Magav »,
une unité de garde-frontières dépendant de la police d’Israël.
En décembre 2008, alors qu’une opération de l’armée israélienne a lieu
dans la bande de Gaza, les menaces autour du Bataclan se font plus
précises. Sur le Web, une vidéo montrant un groupe d’une dizaine de
jeunes, le visage masqué par des keffiehs, qui menacent les responsables
du Bataclan à propos de l’organisation du gala annuel du Magav. À
l’époque, Le Parisien y consacre un article sans que cette
poignée de militants soit véritablement identifiée. Dans la foulée, ce
meeting annuel sera reporté.
Depuis, chaque fois qu’une organisation juive se réunit au Bataclan,
de nombreux commentaires hostiles fleurissent sur le Web. Pourtant, ces
dernières années, ils semblaient s’être estompés. Néanmoins, la presse
israélienne rappelait que le groupe de rock Eagles of Death qui
se produisait ce vendredi 13 au soir avait effectué une tournée en
Israël. Le groupe avait alors dû faire face à plusieurs appels au
boycott, ce qui ne les avait pas empêchés de s’y produire.
Nous apprenons avec stupéfaction qu’après les galas tenus à Paris
pour l’armée de l’air israélienne, puis pour le bien être du soldat
israélien afin de financer des aires de repos pour les soldats et leur
famille sur des terres confisquées aux bédouins du Néguev, c’est à
nouveau à Paris, au Bataclan, qu’est organisé par le groupe Migdal un
Gala qui accueillera le 12 janvier la Police des frontières israélienne
“Magav”.
lundi 3 janvier 2005
PARIS, le 31 décembre 2004
M. Dominique de VILLEPIN
Ministre de l’Intérieur
Place Beauvau
75008 PARIS
OBJET : Armée israélienne à Paris
Monsieur le Ministre,
Nous apprenons avec stupéfaction qu’après les galas
tenus à Paris pour l’armée de l’air israélienne, puis pour le bien être
du soldat israélien afin de financer des aires de repos pour les soldats
et leur famille sur des terres confisquées aux bédouins du Néguev,
c’est à nouveau à Paris, au Bataclan, qu’est organisé par le groupe
Migdal un Gala qui accueillera le 12 janvier la Police des frontières
israélienne « Magav ». Il s’agit là d’un corps de l’armée israélienne
particulièrement redoutable – appelé avec cynisme par le titre du gala :
« les soldats de la paix » – il sévit au coeur des territoires
occupés palestiniens et fait subir violences et humiliations
quotidiennes à la population civile palestinienne sur les quelques 750
barrages qui entravent la liberté de circulation de toute cette
population, enfermée entre les enclaves dessinées par le mur.
Nous sommes indignés qu’une telle manifestation de
soutien direct à une armée étrangère d’occupation qui viole toutes les
conventions internationales et les droits humains le plus élémentaires
puisse se tenir avec votre approbation dans une ville comme Paris, dans
un pays comme la France, et cela en contradiction flagrante avec la
politique déclarée du gouvernement français. Un tel événement constitue
une véritable provocation pour tous ceux qui sont concernés par
l’injustice et la violence exercée contre un peuple qui ne réclame que
son droit. De telles manifestations ne peuvent que provoquer des
sentiments antijuifs en laissant entendre que les Juifs dans leur
ensemble soutiennent ce genre de manifestation, d’autant que le grand
rabbin de Paris fait partie des invités d’honneur.
Notre sensibilité à toute discrimination nous oblige à
souligner de plus que de nombreux événements pacifiques de soutien ou
d’information sur la population palestinienne, festival de cinéma,
projections ou débats publics, ont été interdits sur le territoire
national sous prétexte d’un trouble à l’ordre public totalement
théorique et non avéré (parfois sur un simple courrier). Il nous semble
évident que c’est la politique du « deux poids deux mesures »
pratiquée par les institutions françaises dans ce domaine qui est de
nature à troubler l’ordre public, et à aggraver les tensions entre
citoyens français en favorisant un vif sentiment d’injustice.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, dans l’expression de notre plus haute considération.
Aux sympathisants de l’UJFP,
A nos partenaires associatifs,
Messieurs et Mesdames de la presse,
MAGAV OSE PARADER DANS UN THEATRE PARISIEN
Magav est la police des frontières israélienne, une unité redoutable
de l’armée, connue pour sa brutalité et son racisme envers les
Palestiniens. L’association sioniste de droite Migdal annonce pour le 22
janvier à Paris une soirée gala au profit de Magav, composante d’une
armée qui inflige une répression particulièrement dure contre les civils
dans les territoires occupés. Des collectes et autres soirées de
soutien à des armées étrangères qui se déroulent sur le sol français :
voilà qui n’entre pas exactement dans la tradition dans ce pays. L’armée
israélienne est la seule à bénéficier d’un tel traitement de faveur
dans l’Hexagone et ce n’est pas source de fierté, mais plutôt source de
honte pour notre pays, surtout de la part d’une armée engagée dans une
sale guerre coloniale. Ce n’est malheureusement pas un précédent, car
des galas de soutien pour Magav, des soirées « pour le bien-être du
soldat israélien » et autres glorifications militaristes continuent à
chanter des louages de Tsahal depuis plusieurs années en France. C’est
une provocation non seulement contre les Palestiniens mais aussi contre
les Français. Notre pays n’a pas vocation à devenir une base arrière
pour une puissante armée (la quatrième au monde), régulièrement épinglée
par des organismes tels Amnesty International ou des associations
israéliennes comme B’tselem, pour ses violations des droits humains. A
l’affiche pour cette soirée du 22 janvier il y a des élus de la
République comme Eric Raoult (député UMP de la Seine St-Denis), des
artistes français comme Enrico Macias et des dirigeants politiques de la
droite israélienne comme Benyamin Netanyahou (candidat pour le poste de
Premier ministre aux prochaines élections législatives) et le Ministre
de la Défense, le général Shaul Mofaz. Déjà l’armée française maintient
sa tradition martiale de parader sur les Champs Elysées le 14 juillet,
une démonstration militariste digne des pays totalitaires, car la France
est l’une des rares (sinon la seule) grande démocratie qui continue de
faire courir le bruit des bottes le jour de sa fête nationale. C’est
largement assez pour nous, déjà de mauvais goût pour les citoyens épris
d’une culture de paix. Alors des armées étrangères en plus, on peut s’en
passer. Par ailleurs l’UJFP tient à préciser que les spectacles
militaristes comme celui du 22 janvier au profit de Magav ne reflètent
en rien la position des Juifs français dans leur ensemble, mais
seulement celle de leur frange la plus fanatisée, endoctrinée par le
nationalisme belliciste d’un pays qui n’est pas le leur. Nous tenons
enfin à signaler que la GUPS (Union générale des étudiants de Palestine –
section France) a pris l’initiative d’organiser un rassemblement de
protestation devant la salle de spectacles. Ce rassemblement a reçu le
soutien de plusieurs associations qui militent pour les droits du peuple
palestinien. Pour ceux et celles qui désirent participer à cette
protestation, le rendez-vous est fixé à 19 heures le 22 janvier devant
le Théâtre du Gymnase, 38 boul. Bonne Nouvelle, 75010 Paris.
Dimanche 21 janvier, à partir de 19h30, un concert au profit des «
Gardes Frontières » d’Israël, appelé communément Magav, aura lieu au
Bataclan. Le colonel Yossi Adiri, attaché militaire de l’ambassade
d’Israël ainsi que Hezi Karp, l’attaché de la Police de l’ambassade
d’Israël seront présents à ce gala. En réaction, de nombreuses
associations palestiniennes appellent à une manifestation devant le
Bataclan, ce dimanche à 19h.
Gala israélien a Paris
Avec le soutient incontestable du Ministère Israélien de la Défense,
les « Gardes frontières » d’Israël organisent un Gala en l’honneur de
l’armée israélienne. David Kornbluth, l’Ambassadeur d’Israël près de
l’UNESCO et Ministre plénipotentiaire ainsi que Le Colonel Yossi Adiri,
attaché militaire de l’ambassade d’Israël seront présents accompagnés de
Mr Hezi Karp, Attaché de la Police de l’Ambassade d’Israël, du Général
Itshak Eytan, Président Mondial de L’Agouda Leemané Ahayal mais aussi de
Yohanan Cohen, Lieutenant Colonel de Magav de Jérusalem.
La troupe du Kohav Nolad, « La Nouvelle Star » israélienne et la
troupe musicale du MAGAV animeront cette soirée présentée par le rappeur
Francky PEREZ. Ce dernier a déclaré dans une interview donnée à «
Actualité Juive » : « Un nombre non négligeable de rappeurs prennent, au
travers de leurs textes, nettement position pour la cause
palestinienne. (…) Nous considérons ce traitement de l’information comme
déséquilibré et largement en faveur des Palestiniens. (…)Mon ambition
est simplement d’apporter une petite pierre à l’édifice de la véritable
information et qu’en dehors de notre communauté, on réalise qu’Israël
est la seule démocratie de sa région. »
Le gala est placé sous le slogan : « Le Magav se bat pour moi, mon
cœur bat pour Magav ». « Ainsi le thème est annoncé : Le Magav se
battrait pour les Juifs de France, et ils lui devraient allégeance ? Cet
amalgame permanent entre Israël et Juifs français voulu par des groupes
communautaires juifs qui se comportent en « pompiers pyromanes »
constitue à la fois un danger pour les Juifs français qu’il place en
ligne de mire, mais surtout un danger pour la cohésion sociale de la
république. En cela il est en soi perturbateur de l’ordre public. » Peut
on lire dans un communiqué de l’Union Juive Française pour la Paix
(UJFP).
Le Magav
Cette « police des frontières » israéliennes, connue pour sa présence
aux nombreux check points dans les territoires palestiniens, a été
créée en 1953 par David Ben Gourion, fondateur historique de l’état
d’Israël. ‘Magav’ est l’acronyme de ‘Mishmar Ha-Gvoul’, qui signifie en
hébreu, Garde Frontière : elle est la branche anti-émeute de la police
israélienne.
Composée d’officiers professionnels et de soldats combattants
déployés dans les villes frontalières d’Israël et dans les colonies des
territoires palestiniens occupés, Le Magav est aussi responsable de la
sécurité de Jérusalem.
Les jeunes israéliens, qui à partir de 18 ans sont appelés à
accomplir leur service militaire, peuvent choisir de servir 3 ans au
sein de l’armée israélienne ou de cette « police des frontières ». Cette
dernière compterait environ 8000 appelés et 8000 volontaires tous
répartis en une cinquantaine d’unités combattantes. Arno Klarsfeld,
avocat franco-israélien, a effectué son service au sein de cette unité
en 2003-2004. Cette unité d’élite militaire a notamment participé aux
combats à l’intérieur de la vieille ville de Jérusalem lors de la guerre
des 6 Jours en 1967 et de la première Intifada déclenchée en 1987.
Cette police paramilitaire, comprend quatre unités de Forces Spéciales
se définissant elles mêmes comme étant identiques aux équipes
américaines du SWAT (Special Weapons And Tactics), aux forces spéciales
anglaises : SAS (Special Air Service), à la force autrichienne Cobra et
allemande du GSG-9.
« Encore peu connue il y a deux ans, l’unité Magav recueille
désormais l’entière sympathie du grand public grâce à l’action de
l’association française Migdal. Cette dernière, active depuis plus de
dix ans en Israël, a été désignée en 2004, par l’Association Nationale
du bien être du soldat, pour représenter officiellement Magav en France.
» Peut on ainsi lire sur le site officiel des « Gardes Frontières »
israéliens.
L’union Juive Française pour la Paix (UJFP) décrit cette « police des
frontières » comme étant « chargés de la sale besogne de l’occupation
illégale des territoires palestiniens : contrôles et harcèlement de la
population palestinienne sur les 750 barrages de Cisjordanie, dans les
villages et les villes palestiniens, à Gaza, gardes des centres de
détention et tribunaux militaires dans les territoires occupés. (…)…
Magav est dénoncé depuis des années par les organisations israéliennes
des droits humains qui demandent son démantèlement. »
Le message de l’UJFP est clair : « Il n’y a pas de place en France
pour une complaisance provocatrice envers l’occupation israélienne et
son bras armé. »
Protestation
En réponse à l’organisation de cette soirée, de nombreuses
associations appellent à une manifestation devant le Bataclan. « Face à
cette provocation honteuse, nous (…) appelons à réagir en citoyens
héritiers de la résistance française à l’occupation et de l’Intifada du
peule palestinien. » peut on ainsi lire sur le communiqué.
L’Union Générale des Etudiants de Palestine, Génération Palestine
ainsi que l’Association France Palestine Solidarité, L’Union Juive Pour
la Paix, le CCIPPP et les Femmes en Noires se sont assemblés pour cet
appel à manifester devant le Bataclan, dimanche 21 janvier à partir de
19h.
Migdal/Magav : Le même combat pour la paix
Par Ambre Grayman
Ce 13 janvier, se tiendra le gala annuel de l’association
Migdal qui œuvre en faveur de l’unité ‘Magav’, l’unité des
Gardes-frontières d’Israël. Cette année encore, cet événement, bien
qu’entièrement dédié à la paix, a suscité de vives réactions au sein des
organisations pro palestiniennes. Pour le président de Migdal, David
Bittan, la mobilisation de la communauté juive sera donc plus que jamais
nécessaire…
L’association Migdal s’est fixée comme objectif d’aider les jeunes
soldats dans leur difficile quotidien en construisant des salles de
repos, en envoyant des colis, et en rénovant les « bunkers froids et
humides dans lesquels ils font des haltes et dont la seule décoration se
résume à des trous dans les murs ».
Le dimanche 13 janvier 2008, un grand gala de soutien à l’unité Magav
tentera de récolter les fonds nécessaires au financement d’un centre de
réadaptation pour les soldats blessés.
Parmi les autres projets que Migdal espère soutenir en 2008, figurent
notamment la création d’un nouveau centre de repos pour les soldats,
d’un centre de formation et d’éducation sur l’histoire du peuple juif et
la Shoah, ainsi qu’un mémorial pour les 485 soldats de Magav tombés
pour la défense d’Israël.
Créée en 1953 par David Ben Gourion, la Police des Frontière, ‘Magav’
(acronyme de ‘Mishmar Ha-Gvoul’, en hébreu : Garde Frontière), est la
branche armée de la police Israélienne.
Composée d’officiers professionnels et de soldats combattants,
déployés dans les villes frontalières d’Israël, les territoires
disputés, et les localités juives de Judée-Samarie, Magav est notamment
responsable de la sécurité de Jérusalem, (Vieille ville, Kottel etc), et
lutte contre les tentatives d’infiltrations provenant des pays ennemis.
« Ce combat obstiné, sans compromis, cette guerre anonyme, sans
publicité et sans gloire sur le terrain mérite toute notre attention »
affirme David Bittan, le président de cette association crée par ses
soins en 1997.
Désignée en 2004, par l’Association Nationale du Bien Être du Soldat,
comme la représentante officielle de l’unité Magav en France, Migdal
jouit aujourd’hui de la reconnaissance de tous les soldats de Magav qui
bénéficient des petites touches de confort (et de réconfort) apportées
par les ‘Tsarfatim’.
Si jusqu’à présent, la livraison de colis, la rénovation et
l’ameublement des bunkers représentaient l’essentiel de l’action menée
par ces derniers, cette année 2007 a cependant vu naître un nouvel
aspect, plus spirituel, de l’aide accordée aux combattants de Magav.
Au mois de novembre, un sépher Thora a en effet été offert à une base
militaire située dans le nord du pays. « Cela faisait plus de 2 ans que
les soldats priaient sur un sépher Thora qui n’était plus aux normes.
La joie était donc à son comble » explique David Bittan.
Ce dernier, extrêmement touché par l’accueil qui est réservé à cet
évènement, réalise cependant que la plupart des bases du Magav ne
disposent pas de synagogue.
Un manque auquel il décide alors de remédier. 6 synagogues (en
préfabriqué) devraient ainsi être créées cette année, et un second
sépher Thora offert à une autre base. Entre-temps une centaine de paires
de Tephilines auront également été distribuées…
Mais alors que Migdal récolte des fonds pour financer des synagogues,
les associations françaises pro palestiniennes ou anti israéliennes
l’accusent de financer des armes.
« Le Bataclan (où aura lieu le gala) est assailli de coups de
téléphone destinés à dissuader les responsables d’accueillir notre
évènement. Des pétitions circulent par ailleurs sur internet pour
inciter la mairie à interdire notre soirée.
C’est dommage » déplore David Bittan, qui précise d’ailleurs avoir été interviewé par BBC en langue arabe sur la question.
« Les soldats et les policiers israéliens ne font pas la guerre, ils
tentent tout simplement de défendre les civils contre les innombrables
ennemis qui ne nous laissent malheureusement aucun répit.
Le 13 janvier, nous comptons bien leur prouver combien nous les
aimons et les respectons » conclu David Bittan qui espère que la
« communauté manifestera encore une fois sa fidélité à cette mission ».
Le gala aura lieu en présence de S.E. David Kornblut — Ambassadeur
d’Israël près de l’UNESCO et Ministre plénipotentiaire, du Colonel Yossi
Adiri — Attaché militaire de l’Ambassade d’Israël, du Brigadier-Général
Avigdor Kahlani — Président Mondial de L’Agouda Leemané Ahayal et du
commandant Israël Itshak- le commandant en Chef des Magav d’Israël.
Côté divertissement, la troupe Kohav Nolad ‘La Nouvelle Star’
israélienne, la chorale du Magav, Schmoolik le Rappeur Habbad, et les
humoristes Ary Abittan et Gady seront de la partie. A noter enfin que le
gala a bénéficié du parrainage d’Enrico Macias.
DIMANCHE 13 JANVIER 2008 à 19h30
Au Bataclan 50 Bd Voltaire 75011 PARIS
www.migdal.org.il
Comme dans les années passées, lassociation extrémiste Migdal
annonce la tenue dun gala de soutien à MAGAV, la « police des
frontières » dIsraël.
Drôle de pays, quIsraël : il na pas de frontières définies mais il
sest doté dune police des frontières. Cette redoutable unité de
larmée israélienne se spécialise dans les brimades contre les
Palestiniens aux barrages militaires dans les Territoires occupés. Ses
nombreuses exactions sont régulièrement dénoncées par les autorités et
la société civile palestiniennes, ainsi que par des associations
israéliennes comme Betselem (Centre dinformation israélien sur les
droits humains dans les territoires occupés) et ACRI (Association
israélienne pour les droits civiques). Ces dernières demandent le
démantèlement de MAGAV.
En France, les protestations se sont déjà fait entendre, par lUJFP
entre autres, contre ce nouvel affront fait à notre pays, qui na pas
pour vocation daccueillir des armées étrangères engagées dans de
sanglantes guerres coloniales. Cest un peu comme si on organisait à
Paris un gala de soutien pour larmée américaine afin de saluer son
occupation de lIrak, ou encore pour larmée russe qui continue ses
méfaits en Tchétchène.
LUJFP a écrit au Préfet de Police de Paris pour lui faire part de
notre indignation. Pour le texte de ce courrier, voir le fichier attaché
. Migdal veut tenir son gala à la salle de spectacles Le Bataclan dans
le 11ème arrondissement. Un rassemblement de protestation aura lieu à
cet endroit, organisé notamment par lUJFP, la GUPS, lAFPS, la CCIPPP
et Génération Palestine. Dans sa publicité pour cette soirée, Migdal
annonce pompeusement, au sujet des troupes de MAGAV : « Israël compte
sur eux, nous comptons sur vous ! ».
Dans les faits, MAGAV est plus une source de honte nationale, quune
force de protection. Puisque cette composante controversée de larmée ne
peut pas compter sur lappui de lopinion israélienne, elle cherche des
soutiens à létranger. En tout cas, Migdal peut compter sur lUJFP pour
soutenir ceux qui, en Israël et en Palestine, réclament la dissolution
de MAGAV.
Rendez-vous le dimanche 13 janvier à 18h30 devant Le Bataclan, 50 boul. Voltaire, 75011 Paris (M° Richard-Lenoir).
les gardes frontières de l’état hébreu, chargés de
l’humiliation des palestiniens au quotidien. Ils sont donc directement
impliqués dans l’appareil répressif de l’état sioniste.
Pour ceux qui douteraient de la réalité de cette
atrocité, et du sentiment d’impunité qui a permis sa toute publique mise
en ligne, je vous joins également une capture d’écran.
En France, nous ne pouvons protéger directement les
enfants de Palestine, mais nous pouvons au moins défendre leur dignité
et leur mémoire. Diffusez cette ignominie, faîtes connaitre l’arrogance
des sionistes!
Allez voir sur leur site …
Le site du Migdal:
http://www.migdal.org.il/
Encore une fois, va se tenir à Paris le 25 janvier 2009 un Gala en
l’honneur de MAGAV, avec collecte de fonds, organisé par l’association
française Migdal » sous le haut patronage du ministère israélien de la
Défense « .
Qu’est ce que MAGAV ?
(Abréviation des mots hébreux : » la garde de la frontière « ).
Issues de la police anti-émeute israélienne, et
constituées en Garde Frontière, les unités mobiles de MAGAV sont chargés
de la sale besogne de l’occupation illégale des territoires
palestiniens : contrôles et harcèlement de la population palestinienne
sur les 750 barrages de Cisjordanie, dans les villages et les villes
palestiniens, à Gaza, gardes des centres de détention et tribunaux
militaires dans les territoires occupés. Ses escadrons agissent aussi en
Israël même : contrôles au faciès des Palestiniens citoyens ou non,
démolitions des maisons dans les villages bédouins du Néguev, et aussi
contre les juifs orthodoxes…
MAGAV
est dénoncé depuis des années par les organisations israéliennes des droits humains qui demandent son démantèlement.
Les chiffres parlent :
il ne s’agit pas de bavures mais d’une politique délibérée de
harcèlement, de traitements humiliants et meurtres de civils non
recherchés et non armés, qui fait de MAGAV le bras exécutif des basses
œuvres de l’occupation.
Ses actions illégales, dont nous donnons ci-dessous
quelques exemples recensés par BETSELEM et ACRI (association pour les
droits civiques en Israël) font de MAGAV un contrevenant grave à la
législation israélienne, au droit humanitaire, comme aux normes et
conventions internationales.
En effet nombre des actes commis le plus souvent dans
l’impunité par MAGAV sont caractérisés par les normes internationales
comme des crimes. Il se pourrait donc que cette réception dans un cadre
public ou privé relève de l’apologie de crimes interdite en France tant
sur le domaine public que dans un cadre privé.
L’entrée sur le territoire français de ce corps de
police devrait être refusée ou pour le moins contrôlée de très près, et
son apologie devrait être interdite
Il prévoyait un attentat contre le Gala Migdal à Paris
Publié le : 11 septembre 2010
Le patron de l’antiterrorisme français Bernard Squarcini assure que
la menace d’un attentat sur le sol français « n’a jamais été aussi
grande », citant comme principale source d’inquiétude Al-Qaeda au
Maghreb islamique (Aqmi), dans une interview publiée samedi par le JDD.
« Nous sommes aujourd’hui au même niveau de menaces qu’en 1995 », année
marquée par une vague d’attentats en France, estime le chef de la
Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). « Tous les
clignotants sont dans le rouge », ajoute-t-il.
Bernard Squarcini
« Aujourd’hui, compte tenu des signalements qui nous sont transmis
par nos partenaires étrangers et de nos propres observations, il y a des
raisons objectives d’être inquiets. La menace n’a jamais été aussi
grande. »
Selon Bernard Squarcini, « la menace en France est triple : le
Français converti qui se radicalise et monte son opération seul ;
Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), qui dépêche un commando pour
commettre des attentats en France ; et les djihadistes, ces Français qui
partent en Afghanistan ou au Yémen, demain en Somalie et qui reviennent
clandestinement, aguerris, pour poursuivre leur combat sur le sol
français ».
Squarcini dément une radicalisation des musulmans de France
Interrogé plus précisément sur le niveau de menace que représente
Aqmi, le patron de l’antiterrorisme répond : « On s’attend à avoir des
attentats sur notre territoire. » Aqmi « est une franchise d’Al-Qaeda :
ils essaient de suivre les mêmes objectifs que la maison-mère »,
explique-t-il. « Il y a 15 ans, quand nous avons subi la série
d’attentats de 1995, la menace nous arrivait uniquement de l’est
d’Alger. Elle s’est considérablement étendue. »
Il a répété que ses services déjouaient « en moyenne deux attentats
par an », citant le cas d’un Belgo-Tunisien de 25 ans, intercepté par
l’Égypte au sortir d’un tunnel de la bande de Gaza, expulsé en mars
dernier vers la Belgique et arrivé en France pour être interrogé au
cours de l’été. Selon la même source, il est « soupçonné d’avoir projeté
un attentat kamikaze contre une salle de spectacle parisienne à
l’occasion d’un gala de bienfaisance au profit de l’armée israélienne ».
Il s’agirait du Gala Migdal.
Cette soirée de Gala est régulièrement perturbée par les mouvances
antisémites de France. Les suprémacistes noirs de Kémi Sebaa tentent
régulièrement de faire annuler ces galas. Les associations
pro-islamistes comme le MRAP
tentent également, par des articles de propagandes, de dénigrer ces
soirées.Enfin, dans cette vidéo mise en ligne par « Resistance
Palestine », un groupe de soutien au mouvement terroriste Hamas et
prônant une augmentation des attentats suicides contre les juifs, on
voit une bande de jeunes enkieffés à la manière d’Arafat qui viennent
menacer les responsables du Bataclan ou devait avoir lieu le gala…
Terrorisme: « La menace n’a jamais été aussi grande«
Bernard Squarcini, patron de l’antiterrorisme français, ne cache pas son inquiétude pour les « semaines ou les mois » qui viennent.. Sa plus grande crainte? Un attentat kamikaze en France.
Paru dans leJDD Pour Bernard Squarcini, la vigilance doit être maintenue à son plus haut niveau. (Maxppp)
Le plan Vigipirate rouge est en vigueur depuis 2005 et les attentats de Londres. Cette situation est-elle appelée à perdurer?
Il faut être clair. Notre pays, à cause de son histoire, de son
engagement en Afghanistan, de prises de positions fermes en matière de
politique étrangère et de débats de société comme la loi sur le voile
intégral, fait l’objet d’un intérêt très particulier de certains
mouvements islamistes radicaux. Pour le moment, ils ne s’en sont pris
qu’à nos intérêts à l’étranger…
Concrètement, à quel niveau de menace la France est-elle confrontée?
Nous sommes aujourd’hui au même niveau de menace qu’en 1995. S’il y a
des militaires dans les aéroports, des barrières devant les écoles et
des sacs poubelles en plastiques, ce n’est pas pour rien. Tous les
clignotants sont dans le rouge. Notre dispositif nous permet de pouvoir
anticiper et de neutraliser préventivement des projets terroristes. Vous
dire que nous sommes infaillibles, non. Que nous faisons énormément
d’efforts, oui. Aujourd’hui, compte tenu des signalements qui nous sont
transmis par nos partenaires étrangers et de nos propres observations,
il y a des raisons objectives d’être inquiets. La menace n’a jamais été
aussi grande.
Quel genre d’attentats craignez-vous?
Tous les scénarios sont envisagés. On sait depuis longtemps qu’Al-Qaida
cherche à fabriquer des bombes virales mais ne parvient pas à isoler les
virus ni à les faire durer. Selon nos analyses, la menace en France est
triple: le français converti qui se radicalise et monte son opération
seul; Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) qui dépêche un commando pour
commettre un ou des attentats en France; et les djihadites, ces Français
qui partent en Afghanistan ou au Yémen, demain en Somalie et qui
reviennent clandestinement, aguerris, pour poursuivre leur combat sur le
sol français.
«On sait depuis longtemps qu’Al-Qaida cherche à fabriquer des bombes virales»
Il y a donc de jeunes Français qui se battent contre des soldats français en Afghanistan?
Je ne sais pas ce qu’ils font exactement là-bas – il nous revient que le
Français ne serait pas très apprécié, contrairement au Kurde,
notamment, sur les théâtres d’opérations – mais une dizaine se trouvent
actuellement sur zone.
Craignez-vous une réaction d’Aqmi à l’opération de juillet pour libérer l’otage Michel Germaneau?
A cause de la date butoir de l’ultimatum et parce qu’il n’avait plus de
médicaments, il fallait tenter cette opération de la dernière chance
pour le sauver. C’était d’ailleurs une opération qui a fait d’énormes
dégâts chez l’adversaire. Mais nous n’avons pas besoin des communiqués
du chef d’Aqmi, Abdelmalek Droukdal, pour savoir que nous sommes visés.
Dans la bande sahélienne, de plus en plus élargie, le Français est une
cible. Pourquoi croyez-vous que nous avons dissuadé le Paris- Dakar de
s’y rendre ? Pour l’instant, les islamistes ont fait ce qui était le
plus facile pour eux: attaque de notre ambassade et assassinats de
touristes en Mauritanie, enlèvement de ressortissants au Mali et au
Niger… Mais on s’attend à avoir des attentats sur notre territoire.
N’oubliez pas qu’Aqmi est une franchise d’Al-Qaida: ils essaient de
suivre les mêmes objectifs que la maison mère.
Avez-vous plus de craintes à cause de la date symbolique du 11 septembre?
C’est vrai que les Américains sont inquiets à l’approche de cette date.
De plus, ils doivent gérer cette polémique sur la construction d’une
mosquée à New York, près de Ground Zero. Sans parler du pasteur fou qui
veut faire des autodafés du Coran… Mais il faut aussi prendre en compte
le contexte international : la remontée de la tension entre Israël et
l’Iran, le retour du Hezbollah sur la scène internationale, l’approche
du procès du Tribunal spécial pour le Liban, où nous avons des soldats
au sein de la Force des Nations unies au Liban (Finul). La menace du
terrorisme fondé sur le fanatisme religieux est assez lourde, nous
n’avons vraiment pas besoin du retour d’un terrorisme à support
étatique…
Les leçons du 11-Septembre ont-elles été retenues?
Oui. Les Etats-Unis ont compris qu’ils étaient vulnérables non seulement
à l’extérieur de leurs frontières mais aussi sur leur sol. Et la
tentative d’attentat de décembre 2009 sur le vol Amsterdam-Detroit –
avec ce jeune Nigérian qui a pu prendre l’avion et même choisir un siège
juste audessus du réservoir central de l’appareil – démontre que, quel
que soit le niveau de riposte, la menace est toujours d’actualité.
Et en France?
Le Président a voulu une réforme du renseignement intérieur. Elle a été
opérée il y a deux ans avec la fusion DST-Renseignements généraux.
Quelques mois plus tard, nous avons opéré une seconde réforme, plus
discrète, qui consiste en un rapprochement opérationel avec la DGSE. La
communauté française du renseignement parle aujourd’hui d’une seule
voix. Les notions de menaces extérieures et intérieures sont dépassées.
Aujourd’hui, les renseignements, il faut aller les chercher très loin et
ils ont une incidence directe sur notre territoire. Dès qu’un
clignotant s’allume au sein du service extérieur, il pense au retour en
sécurité intérieure.
«Les renseignements, il faut aller les chercher très loin et ils ont une incidence directe sur notre territoire»
Pour quels résultats?
Nous déjouons en moyenne deux attentats par an. Je peux vous citer celui
qui visait le 27e bataillon des chasseurs alpins, engagé en opérations
extérieures en Afghanistan, Adlene Hicheur, cet ingénieur du Centre
européen de recherche nucléaire (Cern) qui avait proposé ses services
via Internet à Al-Qaida au Maghreb islamique. Ou celui d’un kamikaze qui
prévoyait de faire sauter une salle de spectacle parisienne à
l’occasion d’une collecte de fonds pour l’armée israëlienne… Il avait
été interpellé en Egypte et nous venons de le récupérer.
Constatez-vous une radicalisation chez les musulmans de France?
Ecoutez, sur 6 millions de musulmans en France, il y a peut-être 300
individus qui posent problème. Quant aux lieux de culte, sur 1.800
environ, moins d’une trentaine peuvent poser problème. Le système de
veille du ministère de l’Intérieur, qui a la tutelle sur les cultes, est
bon. Chaque fois qu’un imam dérape, il est rappelé à l’ordre ou
expulsé.
La coopération avec nos partenaires européens est-elle satisfaisante?
Travailler à 27, ce n’est pas simple. On l’a vu quand on a voulu
instaurer un plan européen du Passenger Name Record, qui nous aurait
permis de disposer de toutes les données du dossier du voyageur aérien
dès la réservation du billet. Il n’y a pas eu d’unanimité. En fait, il
existe un partenariat historique avec tous ceux qui ont déjà été frappés
par des attentats terroristes: les Espagnols, les Italiens, les
Allemands, les Anglais… La conséquence de ce blocage à Bruxelles, c’est
qu’aujourd’hui, près de dix ans après le 11-Septembre, les compagnies
aériennes ne nous transmettent la liste des passagers que deux heures
après le décollage. Alors que ce serait peut-être intéressant de
travailler préventivement…
A votre connaissance, Ben Laden est-il toujours vivant?
Ben Laden vivant ou mort, ça ne change rien au problème. La question
aujourd’hui est de savoir si Al-Qaida reste contenue sur la zone
afghano-pakistanaise ou si elle parvient à s’implanter durablement au
Yémen et en Somalie et, depuis la Corne de l’Afrique, réussir à faire la
jonction avec Aqmi, qui opère déjà du Tchad au Sénégal… Rappelez- vous
il y a quinze ans, quand nous avons subi la série d’attentats de 1995,
la menace nous arrivait uniquement de l’est d’Alger. Elle s’est
considérablement étendue.
Stéphane Joahny et Laurent Valdiguié – Le Journal du Dimanche
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