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mardi 2 décembre 2025

Nicolas Gonidec, Dominique Strauss-Kahn, Georges Tron... de grands malades chez les élus...

Pour rappel :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Tron

Affaire judiciaire

Adepte de réflexologie plantaire, Georges Tron est accusé en , en pleine affaire Dominique Strauss-Kahn, de viols et d'agressions sexuelles : deux anciennes employées de Draveil (Virginie Ettel et Éva Loubrieu) déposent plainte en affirmant qu'il a profité — en compagnie de son adjointe à la culture, Brigitte Gruel — des séances de massage de pieds qu'il leur prodiguait pour leur imposer des rapports sexuels (attouchements et pénétrations digitales)[21],[34]. Georges Tron se défend en arguant d'un complot organisé par des membres locaux du Front national (dont Philippe Olivier) sur fond de spéculation immobilière à Draveil[35].

Le , il est mis en examen pour « viols et agressions sexuelles en réunion et par personne ayant autorité », et placé sous contrôle judiciaire[36]. Les plaignantes sont menacées à plusieurs reprises[37]. Le , les juges d'instruction prononcent un non-lieu en sa faveur, conformément aux réquisitions du parquet d'Évry[38]. Mais ce non-lieu est infirmé le par la cour d'appel de Paris, qui renvoie les accusés devant les assises[39]. En , la cour de cassation confirme l'arrêt de la cour d'appel de Paris[40].

À partir du , Georges Tron comparaît pour « viols et agressions sexuelles en réunion » devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis, aux côtés de Brigitte Gruel[41],[42]. Il est défendu par Éric Dupond-Moretti et son associé Antoine Vey. Pendant le procès, alors qu'il continue à clamer son innocence, il est dépeint comme autoritaire et séducteur, quatre de ses collaboratrices — outre les deux plaignantes — reconnaissant avoir eu des relations sexuelles avec lui[43],[44],[45]. Alors que six ans de prison et cinq ans d'inéligibilité sont requis à son encontre[46], il est acquitté le [47]. Si la cour d'assises constate que Georges Tron et Brigitte Gruel ont bien « participé à des ébats sexuels en présence de tiers dans un climat général hypersexualisé », elle juge qu'il « n’a jamais été rapporté la preuve d’une contrainte »[47]. Le parquet général de Paris fait appel de cette décision[48].

Autocollant demandant la démission de Georges Tron après sa condamnation (pont de la Première-Armée-Française de Juvisy-sur-Orge, ).

À la suite de l’appel interjeté par le parquet, un nouveau procès se tient au début de l’année 2021, devant la cour d’assises de Paris. Le , après onze heures de délibéré, la juridiction le déclare coupable de viol et d’agressions sexuelles sur l’une des deux plaignantes, Virginie Ettel, tout en l’acquittant concernant les accusations de l’autre, Eva Loubrieu, et le condamne à cinq ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, assortis d’une peine d’inéligibilité de six ans et d'une inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles[49]. Cette décision valant mandat de dépôt, il est placé en détention à la prison de la Santé, à Paris[50].

Son avocate Solange Doumic annonce le lendemain que Georges Tron se pourvoit en cassation. Sa décision lui permet de rester maire de Draveil depuis sa cellule, dans l'attente de la décision de la juridiction[51] ; alors que cette situation suscite les critiques notamment de l'opposition et d’associations féministes[52], il finit par démissionner de ses mandats de maire de Draveil et de vice-président de l'intercommunalité le suivant[53],[54].

Le 8 décembre 2021, son pourvoi en cassation est rejeté, ce qui rend sa condamnation définitive. Il annonce alors son intention de saisir la Cour européenne des droits de l'homme[55]. Il est libéré de prison sous bracelet électronique le 29 mars 2022[56].

Une instruction pour subornation de témoin reste en cours[57],[56].

 

 

https://france3-regions.franceinfo.fr/bretagne/finistere/quimper/oui-il-y-a-une-obsession-sexuelle-latente-l-aveu-de-nicolas-gonidec-au-premier-jour-de-son-proces-3258676.html

"Oui, il y a une obsession sexuelle latente" : l’aveu de Nicolas Gonidec au premier jour de son procès

 

Dès le premier jour de son procès à Quimper, Nicolas Gonidec, ancien élu et figure du milieu culturel breton, a lâché ce qu’aucune victime n’avait entendu jusqu’ici : l’existence d’une "obsession sexuelle latente" derrière ses actes. Un aveu qui bouleverse la salle et rebat les cartes d’un dossier longtemps noyé sous des justifications pseudo-médicales.

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Ce 1er décembre s’est joué un moment clé dans l’affaire Nicolas Gonidec. L’ex-élu municipal de Quimper, figure du paysage culturel breton, comparaît devant le tribunal correctionnel pour agressions sexuelles, prises de sang et injections illégales pratiquées sur des femmes. Longtemps, il a défendu l’idée de simples "protocoles" destinés à aider des personnes souffrant de phobies médicales. Ce premier jour d’audience a fait voler en éclats cette version.

Dès l’ouverture, la salle est comble. Les plaignantes sont nombreuses, d’autres ont vu leurs faits prescrits, certaines ont simplement témoigné lors de l’enquête. Toutes partagent le même malaise : celui d’avoir cru rendre service à un homme présenté comme un acteur incontournable du monde culturel breton.

Conditionnement psychique et manipulation

Le président du tribunal met d’abord en lumière la mécanique mise en place par Nicolas Gonidec. Il parle de "conditionnement psychique" et de "manipulation". Il insiste sur le caractère insidieux du procédé : "Vous utilisiez le conditionnement psychique, la manipulation. Cela avec un caractère très progressif pour aller vers l’obéissance. Et cela exclusivement vers des femmes."

Changez de thérapeute, si vous n’avancez pas.

Le procureur de Quimper à Nicolas Gonidec

Premier jour du procès de l'ex-élu à Quimper

Face à lui, l’accusé se tient droit, les traits tirés, pantalon saumon, veste cintrée et ton mesuré. Il évoque suivre une longue analyse avec une psychologue destinée à comprendre ce qu’il décrit comme une "deuxième personnalité". Une ligne de défense qui agace le ministère public. Le procureur ne cache plus son exaspération : "Changez de thérapeute, si vous n’avancez pas."

L'aveu de Nicolas Gonidec

Mais un point soulève l’incompréhension des juges. Comment une prétendue obsession pour les veines et les prises de sang conduit-elle à des gestes sexuels ? Le procureur le formule sans détour : "Comment expliquez-vous que de votre obsession pour les prises de sang, vous mettiez votre main dans la culotte de cette plaignante ?"

Silence. Nicolas Gonidec cherche un appui, répète ses expressions techniques, parle à nouveau de "protocole médical". Le procureur revient à la charge : "Pour la troisième et dernière fois, je vous le demande, comment expliquez-vous votre geste de masturbation sur la plaignante, en quoi cela répond à votre obsession pour les prises de sang ?"

Cette fois, l’accusé vacille. L’armure se fissure. Il lâche, d’une voix plus basse que le reste de ses interventions :

Oui, il y a une obsession sexuelle, latente, dans mes gestes.

Nicolas Gonidec

Premier jour du procès à Quimper, 1er décembre 2025

La salle retient son souffle. Ce sont des mots que les victimes n’avaient jamais entendus. Des mots qui changent la lecture du dossier. Certains visages se ferment, d’autres se crispent. Il ne s’agit plus seulement d’une fascination maladive pour les veines. Le procès prend un autre relief.

Le talent de l'accusé pour convaincre

Le président poursuit, rappelant des éléments du dossier : des vidéos retrouvées, enregistrées sans consentement, dans lesquelles des femmes "quasi nues sur votre table médicale". Nicolas Gonidec reconnaît les avoir regardées, parfois "des années après".

Le tribunal évoque un nombre de plaignantes "massif ", un système où l’accusé ciblait volontairement des femmes déjà fragilisées, persuadées de l’aider. "Le nombre de plaignantes, les preuves numériques, prouvent votre insistance et votre talent pour convaincre ces femmes qui pensaient aider l’autre", soupire le président.

Un système progessif pour aller vers l'agression

Ce premier jour place le procès sur une ligne claire. Les juges veulent comprendre le rôle de ces vidéos, les produits injectés, l’éventualité d’une soumission chimique et, surtout, cette dimension sexuelle désormais reconnue.

L’accusé, déjà condamné en 2021 pour des faits similaires, apparaît plus acculé qu’il ne l’était alors. Cette fois, son discours n’a plus tenu face à la répétition des faits et à la précision des questions.

À la suite de l’aveu de l’accusé, la victime s’est effondrée dans les bras de ses proches. Elle murmure, encore secouée : "Je pensais qu’il allait trouver des techniques pour ne pas répondre mais le procureur et le président ont réussi à lui faire dire les mots sur ses vraies envies derrière les prises de sang."

Pour les femmes présentes, l’objectif de Nicolas Gonidec n’était jamais uniquement médical mais cachait un désir de soumission sexuelle. Le président du tribunal souhaite faire la lumière sur la méthode "ultra progressive vers un but".

Pour l'avocat de Nicolas Gonidec, Maitre Yann Le Roux, son client est "dans une démarche de se libérer et de tout dire suite à cette instruction qui adébuté il y a quatre ans."

Nicolas Gonidec encourt jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Le procès se poursuit jusqu’au 5 décembre au tribunal correctionnel de Quimper.


 

https://france3-regions.franceinfo.fr/bretagne/finistere/quimper/deja-condamne-encore-accuse-nicolas-gonidec-reconnait-continuer-a-pratiquer-des-prises-de-sang-liees-a-ses-pulsions-sexuelles-3259099.html

Déjà condamné, encore accusé, Nicolas Gonidec reconnaît continuer à pratiquer des prises de sang liées à ses pulsions sexuelles

 


Nouveau coup de tonnerre dans le procès de Nicolas Gonidec, ex-élu à Quimper et acteur majeur de la culture bretonne, jugé pour agressions sexuelles et prises de sang illégales. Devant une salle stupéfaite, l’accusé a reconnu continuer les prélèvements sanguins, désormais "avec [sa] nouvelle compagne", après l’aveu de ses obsessions sexuelles au cœur de son mécanisme.

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Les premiers aveux ont fait exploser la tension dans la salle. En reconnaissant son obsession sexuelle liée aux prises de sang et à l’usage de seringues sur le corps de femmes, alors qu’il n’a aucune formation médicale, Nicolas Gonidec a déclenché la colère d’un proche de victime. À la pause de la mi-journée, l’homme a menacé verbalement et physiquement l’accusé dans le palais de justice.

Sur la pointe bretonne, le procès Nicolas Gonidec remue des histoires et des traumatismes. Un homme qui manipulait des femmes pour caresser leurs corps des heures durant, tout en les maintenant sous son emprise.

Au moins 40 femmes victimes de Nicolas Gonidec

Ancien élu de Quimper, figure bien connue du milieu culturel breton, Nicolas Gonidec est aujourd’hui au centre d’un dossier hors norme. Une quarantaine de femmes l’accusent de prises de sang illégales et, pour certaines, d’agressions sexuelles.

Dès la reprise de l’audience, ce lundi 1er décembre, le président du tribunal déroule minutieusement la méthode de Nicolas Gonidec, un schéma de prédateur patient et calculateur. Il évoque un système construit sur des années, nourri d’une obsession sexuelle : "Elles arrivaient pour une photo de leur bras et finissaient quasi nues allongées sur une table dans un état comateux", expose-t-il.

Un prédateur méthodique doublé d’une personne médiatique

L’enquête révèle un stratagème rodé : fausses identités, faux labo médical, faux protocoles médicaux, promesses de rémunération, échanges par mail soigneusement scénarisés. Certaines femmes recevaient jusqu’à 400 euros pour des séances mêlant piqûres, garrots, photos et, progressivement, des massages pour atteindre "un orgasme thérapeutique".

"Pour les montants proposés cela relève de méthode corruptive" glisse Christophe Lepetitcorps, président du tribunal judiciaire en charge de l'affaire.

Une victime résume l’aura de l’accusé dans le milieu culturel : "Il en imposait. Son nom, sa présence… de base, on le croyait, on l’écoutait. Il nous demandait un service, on ne se méfiait pas". Le service étant des photos du corps pour des revues médicales. Et à chaque séance la zone de nudité augmentait.

Pour certaines, l’emprise et le mensonge ont duré jusqu’à dix ans.

 

Nicolas Gonidec en 2014, alors conseiller municipal délégué à la culture bretonne et aux événements culturels © Municipalité de Quimper

 

L’accusé aurait agressé toutes celles qu'il pouvait, insistant jusqu'à faire céder les plus refractaires, "comme la marée sur un château de sable" souligne le président de la Cour. Danseuses, musiciennes, femmes publiques, journalistes, chefs d'entreprises, voisines, jusqu’à des anciennes camarades d’école primaire.

Et cela sans laisser paraître le moindre remord. Et à chaque fois sous l'oeil de ses caméras.

Une "caverne d’Ali Baba" et des archives glaçantes

Dans un box à Fouesnant découvert après un interrogatoire, les enquêteurs saisissent un matériel effarant. Le président détaille : "Disque dur, cassettes VHS, kits de prélèvements de sang, anxiolytiques, lubrifiant, préservatifs, tubes à essai contenant des restes de sang… tout est en quantité."

Face à la liste, il interpelle l’accusé : "Vous êtes collectionneur ?"

"Je ne savais pas où les jeter… ", se défausse Nicolas Gonidec.

Les fichiers photos et vidéos retrouvés renforcent l’accusation : "Des fichiers organisés par répertoire, sous dossiers, avec prénom de victime, date. Des photos dès 1994, un grand nombre entre 2004 et 2020."

Certaines fichiers montrent des femmes parfois dénudées avec des seringues, d’autres en auto-masturbation, parfois en "état comateux". Des fichiers sécurisés plusieurs fois et consultés parfois des années après les faits.

Pour les victimes, la crainte que ces fichiers existent toujours est omniprésente. Nicolas Gonidec était également connu pour son savoir faire en informatique.

 

Une partie des pièces du dossier dans l'affaire des agressions de Nicolas Gonidec © Benoit Thibaut - France Télévisions
 

Un accusé impassible, presque impatient

Sur l’une des séries d’images, une victime apparaît poitrine nue, une seringue plantée dans le torse. Elle chancelle dans la salle en apprenant le nombre de consultation des années après les faits. L’accusé reste impassible et affirme n’avoir "aucun souvenir" des consultations d'images parfois au milieu de la nuit. Il semble agacé de continuer à répondre à des questions qui reviennent systématiquement sur son mécanisme.

Cette posture irrite le procureur, qui souligne à plusieurs reprises son manque total d’empathie pour les femmes tombées entre ses seringues.

Une attitude semblable à celle qu'il avait eue à la barre du tribunal de Saint-Brieuc en 2021.

Continuez vous aujourd'hui ? Oui

Déjà condamné à de la prison pour des faits similaires, agressions sexuels et prises de sang illicites, Nicolas Gonidec persiste à minimiser ses intentions, invoquant "une deuxième personnalité, celle d’un infirmier". Le président l’interroge frontalement :

"Actuellement, continuez-vous à pratiquer des prises de sang ?"

Réponse :

"Oui, dans le cadre privé avec ma nouvelle compagne. C’est notre fantasme et cela ne regarde que nous."

Dans le public, la sidération est immédiate. Pour les parties civiles, cette phrase dissipe définitivement tout doute :

"Personne n’est dupe", tranche Me Coadou, rappelant "l’amélioration technique du stratagème au fil des années" et son besoin de dénuder des femmes jeunes, connues. Pour l'avocat il n'y a pas "d'obsession" mais une volonté de prendre possession des corps.

 

Me Alan Coadou, avocat d'une jeune victime © Benoit Thibaut - France Télévisions
 

Une nouvelle procédure en cours

Avant la fin de cette première journée au tribunal, le procureur enfonce le clou :"Pour de tels faits, y a-t-il d’autres procédures en cours, autres que celles jugées ici ?"

Une nouvelle fois, la salle retient son souffle.

"Oui", concède Nicolas Gonidec. Son avocat Me Yann Le Roux tente une passe d'armes avec le procureur.

 

Maitre Yann Le Roux, avocat de Nicolas Gonidec pour le procès de Quimper © Benoit Thibaut - France Télévisions

 

Une nouvelle plainte a bien été déposée. Après les récidives consécutives au premier procès, la liste continue de s'allonger.

Les victimes estiment que le nombre de femmes qu’il a agressé ou tenté d’agresser se situe entre 200 et 300. Toutes dans le milieu culturel breton, ou de son entourage. À chaque fois avec sa méthode très progressive qui débute par une photo de veines, puis des prises de sang et enfin des massages sur des zones sexualisées du corps.

Le contrôle psychique et sexuel comme finalité

Les témoignages convergent : un lent engrenage, un tunnel de persuasion, un contrôle psychique, jusqu’à l’abandon total des victimes. Et si une femme devenait trop curieuse, l’accusé arrêtait net de la contacter :

"Dès qu’une femme se montrait trop suspicieuse, vous arrêtiez ? Vous aviez peur ?" demande le président du tribunal.

"C’est mon instinct", lâche l’accusé, visiblement agacé.

Pour les avocats, l’objectif ne souffre plus aucune ambiguïté : une mise en scène médicale destinée à masquer une quête sexuelle bien réelle.

L’audience va se poursuivre encore plusieurs jours à Quimper. Mais après ces révélations, un sentiment domine : la mécanique décrite n’est pas un dérapage, mais un système.


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