Avant de frapper et de tuer Marie Trintignant en 2003, Bertrand
Cantat s’en était déjà pris physiquement, par le passé, à certaines de
ses compagnes, révèle une enquête publiée ce jeudi par « le Point ».
Contrairement à ce qu’affirmaient les proches de Cantat lors de son
procès, le comportement violent du chanteur était bel et bien connu de
son entourage depuis plusieurs années, et une véritable omerta aurait
régné autour de ce sujet, écrit l’hebdomadaire.
Selon un membre du groupe Noir Désir, cité par nos
confrères, Kristina Rady, l’épouse de Bertrand Cantat, aurait demandé à
plusieurs proches de mentir lors du procès du chanteur. »Elle ne
voulait pas que ses enfants sachent que leur père était un homme
violent », raconte le musicien, qui a préféré resté anonyme.
« Je savais qu’il avait frappé la femme avec qui il était avant
Kristina. Je savais qu’il avait tenté d’étrangler sa petite amie, en
1989. Je savais qu’il avait frappé Kristina. Mais ce jour-là, nous avons
tous décidé de mentir. Nous étions tous sous son emprise. Et nous
pensons qu’il se soignerait. »A en croire cet ancien partenaire de
Bertrand Cantat, les membres du groupe Noir Désir n’étaient d’ailleurs
pas les seuls à savoir que le chanteur était violent.
« Beaucoup de gens dans le milieu bordelais savaient que Kristina
avait été battue avant l’affaire Vilnius, mais ils se sont tus »,
précise-t-il.
« J’espère que vous pourrez encore entendre ma voix »
Selon « le Point », Bertrand Cantat aurait d’ailleurs continué de se
montrer menaçant et violent envers Kristina Rady après sa sortie de
prison, en 2007. Le chanteur l’aurait notamment harcelée et menacée
après qu’elle a choisi de le quitter un temps pour un autre homme.
Bertrand Cantat se serait montré si menaçant qu’il arrivait à la jeune femme de cacher ses enfants chez une voisine.
« Clairement, elle les laissait chez nous pour les protéger. [...]
Elle avait peur que son mari ne vienne la chercher violemment. Kristina
semblait être à la fois sous emprise, amoureuse, tiraillée, perdue »,
raconte celle-ci à l’hebdomadaire.Malgré cette violence, Kristina Rady finira par revenir vers Bertrand Cantat. Elle sera retrouvée pendue, chez elle, en 2010.
Dans son enquête, fournie, « le Point » retranscrit également des SMS
et des mails que Kristina Rady a adressés à son amant à cette époque.
« S’il apprend que tu connais mon numéro, c’est fini pour moi »,
écrit-elle notamment. « A plusieurs reprises, j’ai échappé au pire »,
raconte-elle également dans un message vocal laissé sur le répondeur de
ses parents.
« Il fait des choses horribles avec moi devant sa famille. […]
J’espère qu’on va pouvoir s’en sortir et que vous pourrez encore
entendre ma voix. »Joint par « le Point », l’avocat de Bertrand Cantat a répondu qu’il n’avait pas pu joindre son client.
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