Halte à la censure et la désinformation satanistes !
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samedi 18 mars 2017
Un coup de feu dans un lycée à Brest jeudi 16 mars 2017
Merci qui ?
Merci Josette Brenterch du NPA de Brest !
Cette perverse et criminelle notoire a une vraie manie : dès qu’elle
se sent menacée d’être démasquée, comme ce fut le cas par exemple à
l’automne 2008 en conséquence de ce qui se passait alors sur le site
Rue89 me concernant – depuis lors, nous avons eu maintes confirmations
qu’avec sa clique de « militants » brestois elle suivait bien tous les
faits de harcèlements dont j’y étais victime, et avec moi mes différents
soutiens, et pour cause, elle en était l’instigatrice… – elle organise
des manifestations à tout casser histoire de rappeler à ses ouailles
qu’elle est bien de « gôche » , n’est-ce pas, et de galvaniser
ses troupes pour toutes les violences qu’elle les incite à commettre à
l’encontre de ses cibles.
En l’occurrence, au mois de décembre 2008, il s’agissait de revigorer
la bande de cybercriminels du malade mental extrêmement dangereux
Pascal Edouard Cyprien Luraghi dont le chef se lamentait de n’avoir pu
obtenir les exclusions de Rue89 qu’il réclamait à grands cris depuis le
début du mois.
Et donc, eh bien voilà, le pli est pris.
Que dire de plus ?
Qu’elle utilise régulièrement des jeunes pour tout casser ?
Tout le monde le sait.
Pour illustrer un peu plus mon propos, je ne me contenterai que d’une
anecdote concernant, encore, une manifestation lycéenne, remontant
celle-là à l’automne 2001.
J’avais alors eu la surprise d’être interpellée par un petit groupe
de manifestants du cortège qui, passant à proximité de mon domicile, se
dirigeait vers le lycée Dupuy-de-Lôme. Il s’en était détaché pour venir
gueuler jusque sous mes fenêtres et la police avait dû le ramener dans
le droit chemin.
Il faut bien dire que cette année-là j’avais porté plainte contre un
certain nombre de complices de Josette Brenterch qui alors ne comptaient
pas leurs coups pour m’empêcher de retrouver du travail, me démunir de
toutes mes ressources, et parvenir enfin à me contraindre à la
prostitution – ils n’y sont jamais arrivés.
Mea maxima culpa ! Je suis bien trop méchante pour avoir l’ « empathie » d’une péripatéticienne !
Ce jeudi, un coup de feu a retenti dans l’enceinte du lycée
Dupuy-de-Lôme à Brest. Il s’avère que le tir proviendrait d’un pistolet à
gaz qu’un élève de bac pro électricité portait dans son sac à dos. Le
bruit a été assourdissant mais selon certaines sources, l’élève n’aurait
pas sorti l’arme de son sac ni menacé quelqu’un directement. Le coup
serait donc parti accidentellement et n’a pas fait de victimes.
Le parquet confirme cette version en indiquant que le jeune homme, un
mineur, sera convoqué devant le délégué du procureur pour un rappel à
la loi. Une sanction qui semble indiquer la relative gravité du geste au
regard du trouble causé à l’ordre public. De son côté, l’établissement a
confirmé l’incident et le rectorat a fait savoir laconiquement que
toutes les mesures avaient été prises à la suite de l’incident.
Après l’agression dont il a été victime, Jean-Yves Guengant,
proviseur de l’Iroise, est relevé par des élèves et personnels de son
établissement, puis conduit à l’infirmerie.
Hier, à deux reprises, le lycée a été la cible de jeunes. Jean-Yves
Guengant a été frappé deux fois et blessé. Les lycéens sont choqués et
indignés.
Il est 14 h 15. Dans la cour de l’Iroise, Jean-Yves Guengant,
proviseur du lycée, gît par terre. Sans bouger durant quelques minutes,
sonné par le coup qu’il vient de recevoir à la tête et par sa chute. Et
inconscient semble-t-il. L’auteur du coup s’enfuit sans demander son
reste. Le proviseur, légèrement blessé, est relevé par des élèves et des
personnels de son lycée, et transporté à l’infirmerie. «Il va bien», a
précisé hier soir un membre de l’établissement. Selon l’AFP, il aurait
tout de même été hospitalisé.Le mouvement est parti de la cité scolaire
de Kérichen. Une action spontanée, peu organisée. Sans banderoles, ni
tracts. Ni revendication précise. Exceptés quelques termes injurieux
contre le ministre Xavier Darcos.
Déjà, le matin, le lycée de la place de Strasbourg en a fait les
frais : une porte cassée, des extincteurs vidés, une classe remplie
d’élèves caillassée. Certains ont reçu des projections de verre cassé,
mais il n’y a pas de blessés.
Vers 13 h 30, la manif se reconstitue. Départ du lycée Vauban. Ils
sont environ 200. Ils vont d’abord à la Croix-Rouge. Certains pénètrent à
l’intérieur, en ressortent vite. Direction l’Iroise. Sur la route, les
poubelles sont jetées sur la chaussée, et les vitres de quelques abribus
sont cassées.
À l’Iroise, ils rentrent sans problème. Mais, dans le bâtiment
principal, les entrées sont gardées par des adultes… ou des élèves,
comme au préau couvert. Des jeunes font pression. Un lycéen de l’Iroise
s’interpose et se fait bousculer. Jean-Yves Guengant intervient. Il fend
la foule, repousse les jeunes les plus agressifs. Il reçoit des
crachats. Soudain, un jeune le gifle. Le proviseur répond de la même
façon. Alors le jeune lui lance un coup dans la tête. Les lunettes du
proviseur volent. Déséquilibré, il tombe lourdement, tandis que les
« manifestants » prennent la fuite… laissant les membres de
l’établissement, estomaqués, et indignés.
« C’est inadmissible ! »
«C’est inadmissible! Je n’ai jamais vu ça!», réagit un enseignant, syndiqué de longue date au Sgen-CFDT, très choqué. Émotion partagée par les lycéens de l’Iroise. «C’est lamentable!
Aujourd’hui, aucune manifestation n’était prévue. Ils ne sont là que
pour casser. Ils décrédibilisent notre mouvement. On ne peut pas
accepter ça!» proteste Lancelot. C’est ce lycéen qu’a défendu Jean-Yves Guengant. «Je remercie le proviseur», dit-il.
Lancelot est engagé dans le mouvement de protestation contre les
réformes, mais de façon pacifique. Hier, selon lui, l’action des jeunes
n’avait rien à voir avec la manifestation de vendredi dernier, organisée
par un syndicat lycéen. Avec quatre autres collègues, Lancelot tente
d’organiser un comité pour structurer leur action. «Si des casseurs interviennent dans nos manifs, on arrêtera tout.»
Charles, un lycéen de l’Harteloire,dénonce : « C’est une bande de casseurs qui se sert des manifestations lycéennes comme prétexte.» Le recteur d’académie condamne «fermement» le climat de violence de la part de ce «groupe non identifié de 30 à 40 individus, se mêlant à des lycéens» et qui « dessert toute forme d‘expression lycéenne».
Des lycéens manifestaient ce mercredi matin à Brest. Un groupe
constitué de près de deux cents adolescents a sillonné les rues de Brest
avant de vouloir pénétrer à l’intérieur du groupe scolaire privé La
Croix-Rouge, non loin du centre-ville.
De nombreuses voitures ont été dégradées à leur passage et des grenades lacrymogènes ont été tirées par les gendarmes mobiles (voir le reportage photos).
Un lycéen a été brièvement interpellé par la police alors qu’il escaladait les grilles de l’établissement scolaire.
A l’arrivée des gendarmes mobiles, les manifestants se sont ensuite
dirigés vers le groupe scolaire public Kerichen, le plus important
établissement de la ville proche de la Croix-Rouge, en dégradant à leur
passage les voitures en stationnement.
De nombreux rétroviseurs ont été arrachés et la vitre d’une voiture de police a été brisée.
Depuis deux jours, des jeunes sèment la panique dans les lycées de la
ville finistérienne. Hier, quatre d’entre eux avaient été interpellés.
Quelque deux cents lycéens manifestaient ce matin dans les rues de
Brest où de nombreuses voitures ont été dégradées à leur passage et des
grenades lacrymogènes ont été tirées par les gendarmes mobiles.
Un groupe constitué de près de deux cents adolescents a sillonné les
rues de Brest avant de vouloir pénétrer à l’intérieur du groupe scolaire
privé La Croix-Rouge, non loin du centre-ville.
Un lycéen a été brièvement interpellé par la police alors qu’il escaladait les grilles de l’établissement.
A l’arrivée des gendarmes mobiles, les manifestants se sont ensuite
dirigés vers le groupe scolaire public Kerichen, le plus important
établissement de la ville proche de la Croix-Rouge, en dégradant à leur
passage les voitures en stationnement.
De nombreux rétroviseurs ont été arrachés et la vitre d’une voiture de police a été brisée.
Les gendarmes mobiles ont lancé quelques grenades lacrymogènes en réponse à des jets de pierre des manifestants.
Lundi et mardi déjà, plusieurs dizaines de jeunes, sans mot d’ordre
ni revendication particulière, avaient dégradé du mobilier urbain et
perturbé les cours de plusieurs lycées de Brest lors de manifestations
dans les rues de la ville.
A Brest, les lycéens protestataires se font déborder par des « radicaux » casseurs. | Ouest-France
BREST.- « Toute cette violence, c’est incompréhensible ! » Paul Merdy, directeur du lycée Anne-Marie-Javouhey, est sidéré. Ce n’est tout de même pas la réforme du lycée – dont on ne sait encore pas grand-chose – qui peut expliquer cette débauche? »
Hier matin, son établissement a été la cible des « casseurs»: une
dizaine de vitres de classes caillassées; des élèves apeurés; la porte
d’entrée a failli céder. Un passant s’est interposé. Il a été jeté à
terre et a reçu une volée de coups de pied.
Lundi, au lycée de l’Iroise, le proviseur avait été frappé et
blessé ; une salle de classe remplie d’élèves, caillassée ; et une
porte, cassée. «Jamais vu ça.On a le droit de protester, mais il faut le faire pacifiquement et dans la concertation!», s’indigne Yves Garçon, professeur à l’Iroise, syndiqué au Sgen-CFDT.
«Ils veulent discréditer le mouvement de lycéens. C’est révoltant !»,
proteste Lancelot. Élève en première, il était aux premières loges pour
empêcher les autres jeunes d’entrer dans les bâtiments. C’est pour le
défendre que le proviseur est intervenu.
Sans leader ni revendications
Lancelot, comme d’autres camarades, est engagé contre les mesures de
Xavier Darcos. La semaine dernière, ils ont participé à la
manifestation-pacifique-qui a réuni 200 lycéens contre la suppression
des postes d’enseignants ; les classes trop chargées ; la réforme du
lycée et la suppression supposée des filières ; le nouveau recrutement
des enseignants,etc.
Ces jeunes ont voulu constituer un comité. Mais les «radicaux»
tentent de saboter leurs actions et lancent de fausses informations via les SMS et Facebook. « On
a passé notre week-end à démentir des rumeurs comme quoi l’Iroise
serait bloqué toute la semaine et qu’une manifestation était prévue
lundi. »
Qui sont ces « radicaux » qui se font déborder par des casseurs, qui
se lancent dans les rues sans leader ni revendications précises? Ce type
d’interventions est parti de Vauban et Lesven, des lycées industriels
et professionnels. « Des élèves en profitent pour ne pas aller en cours et s’amuser. D’autres ont envie de casser : des lycéens, mais aussi des jeunes qu’on ne connaît pas, qui viennent de Pontanézen (Un quartier « chaud ») », indiquent des élèves de Vauban.
Hier, quatre jeunes ont été interpellés pour jet de pierres sur des
policiers et destruction d’abris-bus. L’un d’entre eux, âgé de 18 ans,
n’est pas lycéen. Au total, dix-sept plaintes ont été déposées.
L’an dernier, début décembre, plusieurs manifestations issues de la
cité scolaire Kérichen avaient viré en échauffourées avec les forces de
l’ordre. Sauf que le bac professionnel en trois ans est une réalité. Et
qu’en janvier, quand leurs lycées se sont portés volontaires pour cette
réforme, il n’y a eu aucune réaction.
Ce midi, les « pacifiques » organisent une manifestation. Et les syndicats d’enseignants, avec prudence, une table ronde.
Les lycéens mobilisés contre la politique de Xavier Darcos
Les jeunes ont bien participé à la journée d’action, sans grève, à l’appel des syndicats enseignants.
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 10.12.2008 à 18h20 • Mis à jour le 10.12.2008 à 19h57
« Ne rajoutons pas à la crise celle de l’éducation : investissons pour elle ! », tel est le mot d’ordre des mobilisations de mercredi 10 décembre, destinées à dénoncer les treize mille cinq cents suppressions de postes de 2009, ainsi que les réformes du primaire, du lycée et de la formation
des enseignants. Des rassemblements – non assortis d’appels à la grève –
que le ministre de l’éducation Xavier Darcos a qualifié de « presque habituels », ont eu lieu dans plusieurs villes de France.
A Montpellier, entre dix-sept cents et trois mille personnes
ont manifesté. Le cortège, composé d’enseignants, de lycéens,
d’étudiants, de parents d’élèves et retraités de l’éducation nationale, a
défilé aux cris de « Darcos, t’es foutu », ou « Non à la suppression des Rased ». Trois mille postes au sein des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased) doivent être supprimés l’an prochain.
Entre mille et quinze cents personnes, selon les estimations, ont défilé dans les rues de Toulouse derrière une banderole « Ensemble défendons l’école publique ». A Marseille, près de quinze cents personnes, selon la police et les organisateurs, ont défilé sous la pluie dans le centre-ville. « Un pays, une école, notre avenir, Académie Aix-Marseille« , pouvait-on lire
sur la banderole en tête du cortège composé d’enseignants, de parents
d’élèves, d’écoliers de maternelles et de primaires, de lycéens et
d’étudiants d’IUT. Les parents de la FCPE ouvraient la marche et étaient
pour la plupart vêtus de gilets de sécurité jaune fluorescent sur
lesquels on pouvait lire « Association éducative en danger de mort, chantier de démolition de l’école publique ».
A Paris, plusieurs centaines d’enseignants, de lycéens et de
parents se sont rassemblés à la gare Saint-Lazare en fin d’après-midi.
Portant des bonnets de Père Noël, voire l’habit complet, ils ont
distribué des tracts aux passants. Ils scandaient « Darcos, c’est pas un cadeau pour l’éducation » et « Des sous pour les écoliers, pas pour les banquiers ». Des lycéens, venus entre autres de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine, lançaient des slogans comme « Lycéens en colère, on va pas se laisser faire », ou encore « Dans tous les quartiers, dans toutes les régions, un même droit à l’éducation ».
Près de deux mille personnes, selon la police, manifestaient dans l’après-midi à Bordeaux,
en majorité des lycéens. D’autres rassemblements ont émaillé la journée
de mardi, au cours desquels plusieurs lycéens ont été interpellés. Deux
ont été présentés mercredi à un juge pour enfant pour des dégradations
commises en marge des défilés et un troisième, âgé de 18 ans, a fait
l’objet d’une comparution immédiate pour « violences » contre un policier.
A Rennes, près de deux mille lycéens, selon la police et les
manifestants, ont défilé toute la matinée et au moins huit lycées
étaient perturbés. Les manifestants ont commencé la journée aux cris de « Darcos, t’es foutu, la jeunesse est dans la rue » et sous une banderole proclamant « Non aux réformes bidons », dans un cortège dirigé par l’Union nationale des lycéens et SUD-Lycéens. Une quinzaine d’établissements étaient bloqués à Nantes,où un millier de lycéens ont manifesté avant de tenir une assemblée générale en plein air. A Cherbourg,
entre mille et quinze cents lycéens, selon les estimations, se sont
rassemblés dans la matinée. D’autres manifestations et blocages de
lycées ont été signalés dans de nombreuses villes de l’Ouest, perturbant
parfois la circulation, comme à Saint-Nazaire ou au Mans.
A Brest, où des jeunes et les forces de l’ordre s’affrontent dans la rue depuis lundi,
quatre interpellations ont eu lieu mardi, et la manifestation de
mercredi a été houleuse. Un groupe de quelque deux cents jeunes a
sillonné les rues en tentant de pénétrer dans un groupe scolaire privé et en dégradant des voitures
en stationnement. Les gendarmes mobiles ont lancé quelques grenades
lacrymogènes en réponse à des jets de pierres. A la mi-journée, le calme
était revenu. « On ignore pourquoi ils manifestent », avait
cependant déclaré plus tôt dans la journé Paul Merdy, directeur du lycée
Anne-Marie-Javouhey, dont une vingtaine de vitres ont été brisées par
des cailloux mardi.
« JE NE SUIS PAS MINISTRE DE L’HÉSITATION NATIONALE »
Xavier Darcos a dénoncé sur Europe 1« un mélange de mensonges ou d’informations erronées de nature à affoler les opinions publiques, qui est de la véritable désinformation ». Le ministre a assuré qu’il n’était pas question pour lui « de supprimer la maternelle », ni les « mathématiques« au lycée. Interrogé sur les violences survenues dans plusieurs villes, dont Brest, en marge de manifestations lycéennes, il a reconnu que « cela l’inquiétait », mais a indiqué qu’il ne « confondait pas les lycéens avec des bandes radicalisées qui viennent tout casser ». Quant à savoir s’il va revoir ses réformes, il a répondu : « je ne suis pas ministre de l’hésitation nationale, j’ai un devoir pour les générations futures. Il s’agit de réformer dans un pays qui en a besoin », défendant en particulier sa réforme du lycée.
Comme en écho, l’ex-ministre PS Jack Lang a déclaré sur RMC, à l’adresse de M. Darcos : « Si vous continuez comme ça, l’éducation nationale, ce sera votre Vietnam. »« Il y a un ras-le-bol, une colère (…) Les professeurs ne manifestent pas pour défendre des intérêts personnels, et je leur dis bravo. Bravo de faire ce travail de prise de conscience. Ils se battent parce qu’ils savent que l’école de la République est en grave danger », a-t-il ajouté. Pour lui, les réformes constituent « un plan pluriannuel de destruction de l’éducation nationale ». « En demandant que chacun respecte les règles et les biens, j’appelle l’ensemble des Français à se dresser avec force, avec détermination, contre ce plan de destruction », a-t-il dit.
Une pétition, lancée fin novembre sur Internet par une centaine de maîtres d’écoles primaires, pour demander l’arrêt de la politique
éducative menée par le gouvernement et la démission de Xavier Darcos,
avait recueilli, mercredi, plus de treize mille six cents signatures
électroniques. Elle n’était plus accessible en fin d’après-midi.
A Brest, le difficile apprentissage de la coordination
Publié le 11 décembre 2008
Affrontements, hier, boulevard Léon-Blum, à Brest : jets de pierre contre grenades lacrymogènes.
Photo Dominique Leroux
600 lycéens ont manifesté, hier, à Brest. Ceux qui s’étaient donné
pour mot d’ordre de casser ont vite été freinés par les forces de
l’ordre.
600 lycéens ont manifesté, hier, à Brest. Ceux qui s’étaient donné
pour mot d’ordre de casser ont vite été freinés par les forces de
l’ordre. Les autres s’organisent pour ne pas se laisser happer par les
débordements. Trente policiers en tenue, sept équipes d’interpellation,
cinq pour réguler la circulation et un escadron de 60 gendarmes venu de
Chateauroux en renfort… Suite aux excès de violence générés, lundi et
mardi, dans les rues de Brest par une cinquantaine de lycéens
incontrôlables, le préfet a pris des mesures, hier, pour stopper les
ardeurs des agitateurs. Dès 7 h 15, 200 élèves se sont postés devant le
lycée Dupuy-de-Lôme. Objectif affiché : faire un barrage filtrant.
Barrage devenu barricade, feux de poubelles et de palettes à la clé. Les
pompiers ont dû intervenir pour éviter qu’il ne se propage aux
voitures. Les policiers, eux, ont lancé quelques fumigènes pour
disperser les troupes. Une partie a alors mis le cap sur le centre-ville
en bloquant au passage la circulation sur le pont de l’Harteloire.
Deux lycéens interpellés
Pendant ce temps, quelque 80 lycéens de Vauban ont entrepris de faire
irruption à La Croix-Rouge. La procession s’est vite transformée en
affrontements avec les CRS, boulevard Léon-Blum : jets de pierres contre
grenades lacrymogènes. Bilan : des vitres de voitures en éclats et un
élève de Vauban, âgé de 15 ans, interpellé puis placé en garde à vue. Un
second de 16 ans a été arrêté, un peu plus tard. Les deux seront
présentés aujourd’hui au parquet.
Nouvelles actions attendues aujourd’hui
Déplorant ces agitations « gratuites et nuisibles », les lycéens de
l’Iroise ont mis en place un véritable comité. Ici, pas d’appel à se
regrouper lancé par SMS mais des assemblées générales en bonne et due
forme et un message clair : « Non à la suppression de postes dans
l’Éducation, encore non à la suppression de certaines matières et
options, toujours non au projet de réforme des lycées même si ce n’est
pas encore très clair ». Soutenus dans un communiqué par la FCPE du
Finistère, ils ont défilé hier midi, calmement, tracts à la main, de
leur établissement jusqu’à la sous-préfecture. Souhaitant éviter tout
débordement, ils ont mis en place leur propre service d’ordre. Pour
Lancelot, porte-parole du mouvement : « Pas question de se laisser
discréditer par quelques casseurs inconscients ». En contact avec des
représentants d’élèves de l’Harteloire et Amiral Ronarc’h notamment, il
tente depuis deux jours de coordonner des actions. Pas facile. Le lycée
Dupuy-de-Lôme a annoncé un nouveau blocus ce matin. Les autres préfèrent
ne pas bouger…
Des incidents se sont produits ce matin à Brest, pour la quatrième
journée consécutive, entre quelques dizaines de jeunes manifestants
opposés à la réforme Darcos et les forces de l’ordre.
Les gendarmes mobiles ont tiré quelques grenades lacrymogènes contre
un petit groupe de 150 à 200 jeunes, pour la plupart lycéens, qui
tentaient de bloquer l’accès au pont de Recouvrance. Ces manifestants,
sans banderoles ni slogans, ont de leur côté jeté des pierres contre les
forces de l’ordre.
Le petit groupe, qui avait auparavant défilé dans la ville sans
violences mais en perturbant le trafic, s’est ensuite rendu devant le
lycée Dupuy de Lome, à proximité du pont, où il se trouvait en milieu de
matinée.
Suite aux incidents répétés depuis le début de semaine dans de
nombreux lycées brestois, blessant plusieurs personnes dont un
proviseur, allant en s’accentuant au point que des tirs de grenades
lacrymogènes ont été aujourd’hui effectués depuis la rue sur la cour et
un toit du lycée Dupuy de Lôme, incommodant des centaines d’élèves et de
personnels, semant la panique, (voir le reportage d’un collègue) Ci
dessous.
La FSU du Finistère, réunie en CDFD à Châteaulin le 11 décembre :
exige la fermeture administrative de ces lycées tant que les autorités
ne seront pas en mesure d’y assure la sécurité des biens publics et des
personnes, dont des élèves mineurs ;
exige que le ministre renonce aux milliers de suppressions de postes
ainsi qu’à toute précipitation en matière de réforme du lycée, projets
directement responsables de ces incidents graves
A Brest, les élèves demandent plus que le simple report du projet Darcos.
Le Finistère jusqu’au-boutiste
BREST, envoyé spécial
Jour calme hier à Brest où l’agitation lycéenne qui a sévi la semaine
dernière, avec dégradations sur la voie publique et jets de pierres et
de grenades lacrymogènes entre jeunes et forces de l’ordre, a connu un
net reflux.
Depuis vendredi, les lycéens brestois ont commencé à s’organiser pour
éviter les débordements. Des représentants ont été désignés et reçus en
sous-préfecture hier matin. La décision de Xavier Darcos de reporter sa
réforme de l’éducation n’a en revanche rien changé à leur
détermination. Et, à l’entrée de la ville, devant les grilles du lycée
de l’Iroise, dont le blocus avait été voté en assemblée générale
vendredi et où ont été alignées des poubelles, la défiance reste grande
vis-à-vis du ministre de l’Education nationale. «S’il se contente de reporter sa réforme d’un an, cela ne sert à rien, estime William, solide garçon de 18 ans, en terminale littéraire. En
tout cas, il n’a pas dit qu’il la retirait et ce que nous voulons, ce
sont de vraies modifications. On pense aussi aux générations qui vont
venir derrière nous.» Foulard rouge autour du cou et petite barbichette au menton, Rémy campe sur la même position. «Xavier Darcos se prétend ouvert à la discussion mais ce ne sont que des mots, lâche-t-il. Quand
on traite des manifestants d’analphabètes, c’est grave. Il n’a aucune
intention de changer son texte. Il pense seulement que ce n’est pas le
moment. Mais s’il reste sur ses positions, on fera pareil et on
continuera tant qu’il n’y aura pas de changements».
«Paumés». Si certains élèves se sont intéressés de près aux
projets de réformes du ministre de l’Education, il semble que la
violence qui a pu éclater à Brest la semaine dernière, avec caillassages
de salles de classes, bagarres entre jeunes ou destruction de mobilier
urbain, soit aussi le symptôme d’un malaise plus profond. Ce n’est sans
doute pas un hasard si le mouvement est parti des deux principaux lycées
techniques et professionnels de la ville, les lycées Vauban et
Dupuy-de-Lôme. «Dans les manifestations de la semaine dernière, il n’y avait aucun slogan, relève Jean-Christophe Quenéhervé, conseiller principal d’éducation à Dupuy-de-Lôme. Mais
aux premiers rangs, on retrouvait les plus paumés, les plus
déscolarisés. Ceux qui cumulent tous les problèmes familiaux et sociaux.
On a senti une angoisse qui n’est sans doute pas sans rapport avec les
effets de la crise mondiale. Avec des jeunes qui se demandent ce qu’ils
vont faire et comment ils vont trouver leur place dans ce monde».
Sur les deux panneaux accrochés aux grilles de ce lycée où 43 % des
élèves sont issus des catégories socio- professionnelles défavorisées,
on lit d’ailleurs aussi bien le nom de Xavier Darcos qu’une évocation de
la «crise financière». Même si la suppression des BEP, des«parcours sans possibilités de réorientation» et une «sélection plus forte» sont aussi des craintes récurrentes.
Confinés. Tous ou presque s’accordent en tout cas à dire que
les véritables «casseurs», pas toujours lycéens, qui ne sont là que pour
en découdre, ne représentent qu’une minorité. «On voudrait organiser les manifestations proprement, souligne Pierre, 18 ans, en BTS de génie civil. Mais dès qu’il y a contact avec les CRS, ça déborde, on subit et on se fait gazer.»
C’est ainsi que les 1 000 élèves du lycée Dupuy-de-Lôme se sont
retrouvés confinés dans les salles de classes jeudi matin tandis qu’une
bonne trentaine de grenades lacrymogènes tombaient dans la cour. Elèves
de première et terminale générale dans un autre lycée, Camille et
Marine, 16 ans et demi, gardent quant à elles les stigmates des
dernières manifs pour avoir voulu s’interposer face à quelques jeunes «avec des capuches, venus seulement pour s’occuper». Trace d’hématome au front pour l’une, entorse pour l’autre, elles n’en demeurent pas moins mobilisées. «Avec les suppressions de postes, on va être combien par classe ? S’inquiète Camille. Et si on supprime les différences au niveau du bac, quelle valeur aura-t-il?»
C’ÉTAIT un risque. En annonçant lundi, en plein déplacement à
l’étranger, qu’il reportait la réforme de la seconde pour se donner le
temps de mettre à plat, dans un climat plus serein, la refonte totale du
lycée, Xavier Darcos savait que le geste pouvait donner des ailes aux
lycéens qui manifestent depuis dix jours. Qu’interprété comme une «
reculade » de sa part, ou « une première victoire » contre lui, il
pouvait faire renaître le lot de revendications sur les suppressions de
postes par exemple. « Cela dit, nous confiait-il il y a deux jours, pour
ce qui est des postes, le budget est fait ! » De façon prévisible donc,
certaines organisations ont appelé à… amplifier la mobilisation. A
l’image de la Fidl, un des principaux syndicats lycéens, qui a maintenu
son mot d’ordre pour hier.
« La suspension n’est destinée qu’à casser et décrédibiliser notre mouvement »
De Rennes à la région Midi-Pyrénées, en passant par la Bourgogne, des
établissements ont été bloqués, pour la première fois à Paris
notamment. En province, on a défilé, parfois en cortège de plusieurs
milliers de manifestants, dans les grandes villes, comme Nantes. «
Lycéens révoltés, on ne veut pas être réformés » affichaient de
nombreuses banderoles à Bordeaux. « La suspension annoncée n’est
destinée qu’à casser et décrédibiliser notre mouvement », jure la Fidl
locale.
La présidente nationale, Alix Nicolet, réclame carrément que le
ministre « efface » sa réforme, redoutant… une stratégie machiavélique :
« Nous craignons que Xavier Darcos fasse passer sa réforme en fin
d’année ou pendant les vacances scolaires ». L’UNL, autre organisation
lycéenne, enfonce le clou, sous le slogan « Le ministre recule, les
lycéens avancent ». Mêmes arguments, même appel à renforcer la
mobilisation, jeudi, puis à la rentrée de janvier. Devant les lycées
bloqués, où l’on a pu voir flotter parfois un drapeau noir et où les
mots d’ordre radicaux l’emportent sur le nombre de lycéens mobilisés, on
évoque toujours les mêmes craintes : suppression du bac ou de certaines
matières en seconde, des lycée au rabais…
Côté adultes, à l’exception du Snes, de SUD, ou du Parti des
ouvriers indépendants (trotskiste) où l’on appelle à renforcer la
mobilisation sur fond de « première victoire », un léger fossé semble
s’être creusé hier avec les revendications des lycéens. Si les parents
de la PEEP (à droite) déplorent le recul du ministre, l’Unsa, la Ligue
de l’enseignement côté enseignants et même la FCPE, l’autre fédération
de parents (à gauche) « prennent » sobrement « acte » de la décision de
Darcos, tout en souhaitant toujours une réforme dont le lycée a besoin.
Devant l’Assemblée hier, le ministre a répété qu’il ne reculait que «
pour mieux sauter » et faire cette réforme en repartant de zéro. A
Strasbourg, Nicolas Sarkozy a également assuré : « Cette réforme, je la
soutiens, et elle se fera, en prenant le temps de l’écoute et de la
concertation. »
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