Quarante ans après la loi Veil, le combat continue pour la défense de l’IVG. La ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol,
a affirmé samedi sur Franceinfo qu’elle annoncerait une série de
mesures fin septembre « pour faire cesser les sites (internet) qui
trompent les femmes » à propos de l’interruption volontaire de
grossesse.
Dénoncer la duplicité et la pointer
« Le 28 septembre, je ferai une annonce pour expliquer comment nous
allons faire reculer ces sites manipulateurs ; des mesures seront prises
pour faire cesser ces sites qui trompent les femmes », a déclaré Mme
Rossignol, interrogée sur les nouvelles formes du combat des opposants à
l’IVG, plus de 40 ans après la loi Veil. Ces sites, « il faut en
parler, sinon on ne peut pas dénoncer la duplicité ; c’est jeune, c’est
moderne… c’est une manière très pernicieuse de dénoncer les
difficultés », a ajouté la ministre. Elle était interrogée plus
particulièrement sur un site internet aux consonances « franglaises »,
destiné aux « jeunes », qui dit vouloir « ré-informer sur la
sexualité ». « Il faut dénoncer la duplicité et la pointer ; de mon
point de vue c’est un délit d’entrave numérique (…). Être hostile à
l’IVG, c’est la liberté d’opinion, mais tromper des jeunes filles, c’est
un délit », a-t-elle ajouté.
ILLUSTRATION. Les policiers du 3ème
district de police judiciaire (DPJ) n’ont pas mis longtemps pour
retrouver la trace de trois jeunes hommes, soupçonnés d’avoir violé une
jeune fille de 18 ans, dans la nuit du 10 au 11 septembre, dans le parc
du Champs-de-Mars, situé dans le VIIe arrondissement à Paris.LP/ARCHIVES
St.S.
Les policiers du 3ème district de police judiciaire (DPJ) n’ont pas
mis longtemps pour retrouver la trace de trois jeunes hommes, soupçonnés d’avoir violé une jeune fille de 18 ans, dans la nuit du 10 au 11 septembre, dans le parc du Champs-de-Mars, situé dans le VIIe arrondissement à Paris.
En relation avec un jeune garçon sur Facebook, la victime l’avait
rejoint samedi du côté de Barbès (XVIIIe) avant de se rendre au pied de
la tour Eiffel. Là, la jeune fille avait été abusée par le jeune homme
rencontré sur le Net et deux de ses complices.
Les trois violeurs présumés ont été interpellés dès le lendemain des
faits, ce lundi 12 septembre, dans un hôtel du XVIIIe arrondissement.
Selon nos informations, les trois suspects sont âgés de 17 ans et
sont de nationalité algérienne. Au moment de leur interpellation, ils
s’apprêtaient à quitter Paris pour rejoindre l’Allemagne où ils
résident.
Présentés à un magistrat du parquet des mineurs de Paris, les trois violeurs présumés ont été placés en détention provisoire.
Italie : humiliée par la diffusion de sa sextape, une jeune femme se suicide
Tiziana Cantone, 31 ans, a mis fin à ses jours. Depuis plusieurs
mois, elle se battait pour que soit supprimée d’internet une vidéo de
ses ébats sexuels.
Tiziana Cantone, 31 ans, a été retrouvée pendue le 13 septembre 2016. (DR)
franceinfo avec AFPFrance Télévisions
Mis à jour le 16/09/2016 | 16:44
publié le 16/09/2016 | 16:42
L’affaire provoque un énorme choc en Italie. Tiziana Cantone, une
jeune femme de 31 ans, a été retrouvée pendue, mardi 13 septembre, au
domicile de sa tante à Mugnano, près de Naples. La raison de son suicide
ne fait aucun doute : depuis plusieurs mois, elle luttait pour que soit
retirée d’internet toute trace d’une vidéo de ses ébats sexuels. En
vain.
Une vidéo vue par près d’un million d’internautes
Il y a un an, Tiziana Cantone avait envoyé une sextape réalisée avec
un amant à plusieurs connaissances, dont son ancien petit ami, pour le
rendre jaloux. Mais peu de temps après, la vidéo et le nom de la jeune
femme s’étaient retrouvés sur le web. Vue par près d’un million
d’internautes, la séquence a rapidement fait le buzz, alimentant
railleries et humiliations à son égard.
Dans la vidéo, la jeune femme s’adresse à l’homme avec qui elle se trouve, en pleine action : « Tu filmes ? – Oui. – Bravo ! ».
Ce dialogue, tourné en dérision par de nombreux internautes, est devenu
un mème en Italie. A tel point que la phrase a été reproduite sur des
coques de smartphones, des T-shirts et autres gadgets. Des vidéos
parodiques ont été postées sur YouTube.
Face à ce déferlement, Tiziana Cantone avait déménagé en Toscane,
quitté son travail et même tenté de changer de nom. Mais son cauchemar
avait continué. Après une longue bataille judiciaire, elle avait
récemment obtenu de la justice que la vidéo soit retirée de la plupart
des moteurs de recherche et des réseaux sociaux, reconnaissant son « droit à l’oubli ». Mais elle avait, de son côté, été sommée de payer 20 000 euros de frais de justice.
La presse fait son mea culpa
Cet ultime affront aurait poussé la jeune femme à mettre fin à ses
jours, selon les médias italiens, qui reviennent sur son calvaire. « Mais
pourquoi ces images sont-elles encore là ? Pourquoi peut-on encore rire
et plaisanter sur cette jeune fille qui a mis fin à ses jours à cause
des humiliations qu’elle a subies ? », s’interroge par exemple le quotidien napolitain Il Mattino.
Plusieurs titres de presse ont également fait leur mea culpa pour
avoir, ces derniers mois, alimenté eux-mêmes le battage autour de cette
sextape.
Le parquet de Naples a ouvert une enquête sur cette affaire pour
« incitation au suicide ». Mais la difficulté pour les juges sera de
déterminer qui est à l’origine du geste désespéré de la jeune femme.
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