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samedi 26 juillet 2014

20 juillet 2014 : journée chahutée à Sarcelles et à Brest

http://www.atlantico.fr/decryptage/manifestations-pro-palestiniennes-qui-derapent-que-revelent-compte-rendu-police-qui-est-reellement-passe-barbes-et-sarcelles-1674894.html

48 heures chrono

Ce que révèlent les comptes-rendus de la police sur ce qui s’est réellement passé à Barbès et à Sarcelles


Atlantico a pu lire en exclusivité les compte-rendus des compagnies de CRS présentes sur le terrain les 19 et 20 juillet. Récit, heure par heure, de ce qui s’est passé le week-end dernier. 

Publié le 23 Juillet 2014 – Mis à jour le 24 Juillet 2014
Info Atlantico
 
Ce que révèlent les comptes-rendus de la police sur ce qui s’est réellement passé à Barbès et à Sarcelles 
 
  • La manifestation de ce mercredi  23 juillet de Denfert-Rochereau au Invalides, encadrée par la CGT, gage d’absence  de  violence ?
  • A Sarcelles, deux cent personnes cagoulées voulaient attaquer la synagogue de l’avenue Paul-Valéry
  • Parmi les dix- huit personnes interpellées à Sarcelles, deux femmes âgées de 58 et 60 ans
  • Un comble : un interpellé semble être parvenu à voler le portable d’un CRS
  • A Paris, le 19 juillet, le préfet de Police aurait-il pêché par excès d’optimisme ?

Atlantico a pu lire en exclusivité  les comptes-rendus en temps réel, heure par heure, minute par minute, des compagnies de CRS présentes sur le terrain.  Edifiant.

On y apprend que 200 personnes cagoulées, armées de bâtons, ont tenté d’attaquer une synagogue à Sarcelles. De mettre le feu à la gare RER de Garges-les-Gonesse-Sarcelles. Des feux de poubelles ont été allumés. Des voitures de police littéralement défoncées à coups de pieds. Scènes de désolation, de guerre dans cette commune située à 15 kilomètres seulement de Paris. 18 personnes seront interpellées dont deux femmes âgées de 58 et 60 ans. Et deux individus arrêtés pour incitation à la haine raciale.

La veille, le 19 juillet, toujours dans leurs comptes-rendus sur la manifestation à Barbès, les CRS feront état de heurts d’une rare violence avec les émeutiers. Une dépêche note qu’un policier a été mordu à l’oreille. Une autre qu’un fonctionnaire s’est fait voler son portable par un émeutier. Du jamais vu lors d’une manifestation. Enfin, les comptes-rendus font état de dégâts physiques dont ont été victimes de nombreux policiers. On ne compte plus les sifflements d’oreilles, les coups aux tibias ou les épaules couvertes d’ecchymoses…

Récit - Le 20 juillet 2014 restera longtemps gravé dans la mémoire des Sarcellois. Pour la première fois depuis des lustres – peut-être depuis l’Occupation – la haine antisémite s’est répandue dans une ville. Des manifestants ont systématiquement saccagé des commerces tenus par des Juifs – et voulu s’approcher d’une synagogue de la ville, celle de l’avenue Paul-Valéry, sans doute pour la saccager. Incompréhensible dans cette commune de 60 000 habitants où cohabitent en bonne intelligence, depuis des décennies, des Juifs originaires d’Algérie, des Marocains, Tunisiens, Algériens et Chaldéens…

Jusqu’à ce 20 juillet 2014,  – jour de la commémoration de  la rafle du Vel d’Hiv qui a eu lieu les 16 et 17 juillet 1942 – où ce consensus, symbole du vivre ensemble, symbole aussi de l’unité de la République a été bousculé. Pis encore : foulé aux pieds. Tout cela, à cause d’une manifestation en faveur du peuple palestinien, interdite certes, mais qui a donné  lieu à des scènes de guerre encore jamais vues à quinze kilomètres de la capitale.

Au départ, pourtant vers 15 heures, 500 manifestants laissent s’exprimer quelques orateurs. Puis au moment de la dislocation, suivie de près par  compagnie de CRS n°10 du Mans, une cinquantaine de personnes cagoulées cherchant le contact avec les forces de l’ordre se met à lancer des projectiles. Quelques minutes plus tard, un groupe de 200 jeunes cagoulés, armés de bâtons, souhaitent se rendre à la synagogue. On est bord de l’insurrection. Le commandant de CRS, dans son rapport, note qu’il s’agit de  » 200 personnes hostiles en agression violente ». Des grenades sont lancées. Les jeunes ont tenus à distance de la synagogue de l’avenue Paul -Valéry. Des feux de poubelle commencent à prendre. Les manifestants – méritent-ils ce nom ? – se replient du côté de la gare du RER D de Garges- les-Gonesse-Sarcelles. Au nombre de 300, ils veulent incendier la gare. Un feu a pris sur la  rame de tramway T 5 qui relie Garges- les-Gonesse-Sarcelles.

Le harcèlement contre les forces de l’ordre, visés par des engins incendiaires, s’intensifie. On voit des scènes ahurissantes. Quasi apocalyptiques comme il en existe au cinéma. Des voitures de police sont saccagées. Une partie de la ville de Sarcelles semble dévastée. N’était une fois encore le sang- froid des CRS, cette manifestation aurait pu virer au drame. Un sang -froid qui se paie. Durement : de nombreux policiers sont sonnés. Ainsi, à la CRS n°55, on recense un fonctionnaire touché à la cuisse droite à la suite du lancement d’un projectile, un autre est atteint de sifflements d’oreilles, un troisième se plaint d’une forte douleur à la main droite… Vers 23 heures, la ville dirigée par le socialiste François Pupponi avait retrouvé un semblant de calme. Dix- huit personnes ont été interpellées. Parmi elles, phénomène nouveau, deux femmes âgées de 58 et 60 ans. Motif : participation à un rassemblement interdit par la préfecture de police. Deux garçons d’une vingtaine d’années ont été arrêtés pour incitation à la haine raciale : ils avaient « fait » une quenelle devant un policier…

La veille, le samedi 19 juillet, la violence était, elle aussi, au rendez-vous. Ici boulevard Magenta, là, boulevard Barbès ou dans les rues adjacentes. En tout, 14 compagnies de CRS venant de toute la France ont été mobilisées et ont stationné dans les endroits stratégiques, où se trouve une communauté juive importante, notamment dans le Marais et non loin de la Place des Vosges. Une compagnie de CRS avait pris place rue Matignon, pas très loin de l’ambassade des Etats-Unis. Sans se prononcer sur le bien-fondé de l’interdiction ou non de  la manifestation, certains responsables policiers, mezza voce, pensent que la zone autour de Barbès aurait pu être sécurisée totalement.

Une façon de se demander si le Préfet de police Bernard Boucault a bien mesuré l’ampleur possible des débordements de manifestants dont quelques-uns relevaient davantage des bancs de la correctionnelle que de la cause palestinienne…

Et ces manifestants, en réalité des casseurs professionnels, structurés « comme des maquisards » nous a dit un CRS sur le terrain à Barbès le 19 juillet, venus de banlieue, ne se ont pas privés de desceller le mobilier urbain ou d’aller menacer une pharmacienne qui critiquait un peu vivement un casseur. « Ferme ta gueule ou on fout le feu à ta pharmacie », s’est-elle vu répondre.

Combien étaient-ils ces casseurs ? Une cinquantaine ?  Une centaine ? Peut-être. Sur un millier de personnes qui lui,  croyait à la cause palestinienne.  En tout cas, ces petits groupes, très mobiles, ne se sont pas privés d’envoyer des tessons de bouteilles, barres de fer, pavés et autres projectiles sur les CRS. C’est ainsi que les membres de la CRS n° 31, celle de Darnetal (Seine-Maritime) a connu de durs moments. Alors qu’elle se trouvait en mouvement à 15 heures 30, sur le boulevard Barbès, littéralement assommée de jets de bouteilles de verre, elle a dû répliquer et lancer des grenades.

C’est ainsi qu’en 3 heures de temps, les hommes de la CRS n° 31 ont lancé 380 MP7 – des grenades qui comportent 7 petits pots prêts à exploser – et utiliser un dispositif qui permet d’envoyer une grenade à 100 mètres. Preuve que les 68 policiers de cette CRS ont fait face à des individus particulièrement tenaces, n’ayant peur de rien.

Du côté des policiers, les dégâts physiques sont considérables. 34 d’entre eux – soit la moitié de l’effectif – ont été sérieusement contusionnés. Cela va d’une douleur aux oreilles à un avant- bras esquinté en passant par une jambe ou une épaule couverte de bleus. Quant aux dégâts matériels, ils se passent de commentaires : boucliers fendus,  jambières détruites, visières cassées ou fendues, casques perdus etc… La CRS n°21 en provenance de Limoges en poste du côté du boulevard Magenta a même eu un de ses policiers mordus à l’oreille. Pour sa part, la CRS n° 44 de Joigny (Yonne) qui se trouvait du côté du Boulevard Beaumarchais avant d’avancer vers la rue du Temple, si elle n’a pas utilisé la force, a  interpellé deux personnes rue Sainte- Croix- de- La Bretonnière. Motif : jet de projectiles et participation  à un attroupement non autorisé. Arrestation inutile. Une heure plus tard, les deux personnes étaient libérées sur ordre du commissaire d’arrondissement.

En revanche, du côté du boulevard de La Chapelle, la CRS n°10 du Mans a connu des moments délicats. Vers 16 heures, ses fonctionnaires reçoivent des tas de projectiles parmi lesquels des barres de fer.  « L’agression est  violente », note le commandant dans son compte-rendu. Des conteneurs lacrymogènes sont utilisés. Les manifestants sont repoussés. Moments tout aussi délicats pour la CRS n° 9 de Rennes, qui, stationnée boulevard Rochechouart tente de contenir dès 14 heures 50 une cinquantaine de militants du Nouveau Parti Anticapitaliste ( NPA). Les choses ne se passent pas trop mal. Même si cinq minutes plus tard un individu monte sur un échafaudage, un drapeau palestinien à la main. A 16 heures 50, accès de fièvre : une cinquantaine de manifestants pro-palestinien débouche de la rue de Clignancourt pour rejoindre le boulevard Rochechouart. Un barrage tente de les  dissuader. Insuffisant pour les décourager.

A 17 heures 10, des projectiles commencent à voler. Une minute plus tard,  réplique des forces de l’ordre qui utilise une grande MP7 – la grenade à sept pots explosifs – Interpellation de manifestants. 17 heures 20, situation à nouveau tendue. Et nouvelle utilisation d’une grenade MP 7. Suivie d’une autre à 17 heures 36. D’une autre encore à 17heures 38. D’une quatrième à 17 heures 40. D’une cinquième à 17 heures 43.

Une fois encore, les policiers de la CRS 9 ont trinqué. Douze d’entre eux sont en mauvais état. Une cervicale douloureuse pour l’un, une coupure sur le crâne pour l’autre. Certains souffrent de l’épaule, des genoux ou du tibia. Les esquintés sont du côté des CRS. Quatre individus ont été interpellés, deux pour rébellion, deux pour jet de projectiles sur les forces de l’ordre. L’un d’entre eux, qui ne doute de rien, semble avoir volé le portable d’un policier. Lequel va porter plainte. Cette fois, pas de clémence  en vue. En principe ! Quelle journée que ce 19 juillet !

Cette guérilla urbaine dirigée par une horde de casseurs, dont l’unique objectif est de semer la panique par la violence, prend fin vers 20 heures. Avec cette question lancinante chez les forces de l’ordre : la hiérarchie policière – le préfet de police- n’a-t-elle pas pêché par excès d’optimisme pensant que la seule interdiction de la manifestation empêcherait tout débordement ? En tout cas, chez les policiers on ne se prive pas de dire que si on avait eu recours aux moyens adéquats – lanceurs d’eau, barre-pont et équipements plus adaptés – , le quartier de Barbès-La Chapelle aurait pu être sécurisé… Et les CRS des 14 compagnies n’auraient pas pris autant de coups.


http://www.ouest-france.fr/faits-divers-brest-le-tramway-attaque-au-cocktail-molotov-2712042

Faits Divers. Le tramway de Brest attaqué au cocktail Molotov

 
Brest – 20 Juillet
  • Le tramway arrivant dans le quartier de Pontanézen.
    Le tramway arrivant dans le quartier de Pontanézen. | Béatrice LE GRAND

Nicolas CHAFFRON.

Dans la nuit de samedi à dimanche, le tramway brestois a été violemment attaqué par un petit groupe. Une rame a subi des jets de pierres, parpaings et cocktails Molotov.


Il est environ 0 h 30 lorsque le dernier tramway de la journée arrive à la station de Pontanézen. A son bord, en plus de la conductrice, un seul passager. La nuit est calme. Trop peut-être. Car soudain, en quelques secondes, c’est l’assaut. Une quinzaine de personnes, en cagoules ou capuches, lance des pierres, des parpaings et des cocktails Molotov sur la rame.

Presque une scène de guerre


Les pierres rebondissent, les bouteilles se brisent ; cela ressemble à une scène de guerre. Une des armes incendiaires pénètre l’habitat à travers une fenêtre brisée. Fort heureusement, elle n’explose pas. La conductrice, bien que choquée, réaccélère pour fuir cette folie furieuse et le chaos de flammes. Personne n’est blessé, mais la rame est bonne pour le dépôt, où elle sera analysée plus tard par la police scientifique.

Plus personne à l’arrivée de la police


Déçu ou enragé, le groupe d’incendiaires n’abdique pas. Il passe une première fois ses nerfs sur l’abri de la station et sur la machine de billetterie. Avant que la troupe ne se disperse, deux voitures sont également incendiées à l’angle des rues Cézanne et Degas. Lorsque la police arrive sur les lieux, il n’y plus trace de personne. Un seul individu, un Brestois de 19 ans, est appréhendé, mais relâché aussitôt, faute de preuves d’une quelconque implication.


http://www.ouest-france.fr/brest-suspension-des-activites-des-transports-urbains-depuis-20-h-2712106

Brest. Suspension des activités des transports urbains depuis 20 h

 
Brest – 20 Juillet
  • Le tramway traversant le quartier de Pontanézen, à Brest.
    Le tramway traversant le quartier de Pontanézen, à Brest. | Béatrice LE GRAND

Nicolas CHAFFRON.

Suite à l’attaque du tramway dans la nuit de samedi à dimanche, le société Kéolis, en gestion des réseaux de transports de Brest, suspend ses services de nuit ce soir.


Véronique Salaün, responsable information et communication de Kéolis, revient sur les événements de la nuit de samedi à dimanche : « En conséquence du très vif émoi suscité par l’attaque violente d’une rame de tramway la nuit dernière à Pontanézen à 0h40, la Direction de Bibus, en concertation avec le personnel, a décidé l’arrêt total du trafic pour la soirée du 20 juillet, à compter de 20 h ». La Direction de Kéolis a également tenu à saluer « le sang-froid et le professionnalisme de la conductrice lors de cet épisode particulièrement pénible ». La police assurera une surveillance accrue ce soir dans les rues de la cité du Ponant.

Nous ignorons à l’heure actuelle si la mesure sera poursuivie ces prochains jours. De même, la direction ne sait pas si les syndicats, qui avaient à plusieurs reprises insisté sur l’augmentation des violences verbales et physiques auprès des personnels du groupe, useront de leur droit de retrait.


http://www.brest.maville.com/actu/actudet_-apres-l-attaque-du-tram.-pas-de-transports-urbains-ce-soir-a-brest_52692-2589531_actu.Htm

Lundi 21 juillet 2014 19:05

Après l’attaque du tram. : Pas de transports urbains ce soir à Brest

photo ni tram, ni bus ce lundi, à partir de 21 h 30. © ouest-france
Ni tram, ni bus ce lundi, à partir de 21 h 30.© Ouest-France

Après la violente attaque perpétrée contre le tramway brestois, la direction de Keolis a décidé d’arrêter son service ce soir à 21 h 30.


La direction de Keolis l’a annoncé sur sa page Facebook : « À la suite des incidents survenus dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 juillet dernier, Keolis Brest a décidé d’interrompre à nouveau son réseau tram+bus ce soir à compter de 21 h 30. Le trafic du réseau tram+bus reprendra tout à fait normalement dès les premiers services demain matin. »

Le tramway a été violemment pris pour cible dans la nuit de samedi à dimanche, vers 0 h 30, à la station Pontanézen. Caillasse, cocktails Molotov ont plu sur la rame, presque vide. Ni la conductrice, ni l’unique passager n’ont été blessés.

Ce lundi, deux réunions se sont tenues : l’une entre direction de Keolis et les syndicats, et l’autre en sous-préfecture, avec les différents acteurs, dont la communauté urbaine. Dans un communiqué, Alain Masson, premier vice-président, indique : « La collectivité condamne fermement les actes violents commis dans la nuit de samedi à dimanche dans un quartier redevenu plutôt calme. »

A cette heure, aucune piste n’est privilégiée pour expliquer cet acte d’une grande violence. La police continue d’enquêter.

Ouest-France  


http://www.brest.maville.com/actu/actudet_-attaque-du-tramway-apres-le-choc-l-organisation-de-mesures-de-securite_52692-2589334_actu.Htm

Lundi 21 juillet 2014 11:37

Attaque du tramway : Après le choc, l’organisation de mesures de sécurité


photo arrêt de tram de lastation pontanezen © archives ouest-france
Arrêt de tram de lastation Pontanezen© Archives Ouest-France

Deux réunions sont prévues aujourd’hui, au niveau des autorités locales et au sein de Bibus, pour définir les mesures à mettre en place après l’attaque du tram samedi soir.


Face à l’attaque d’un tramway au cocktail Molotov dans la nuit de samedi à dimanche, au niveau de la station Pontanézen, les autorités locales cherchent à comprendre les causes de cet acte de violence, et à déterminer les mesures à prendre pour sécuriser le quartier et les transports en commun. Une réunion aura lieu cet après-midi à la sous-préfecture.

Des réactions se font également attendre du côté du réseau de transports. Le tram a été stoppé à 20 heures dimanche soir, et une rencontre entre les syndicats et la direction de Bibus est prévue cet après-midi, à 14 h 30. « On attend des faits concrets. On doit retrouver de la sérénité. On attend de la direction qu’elle travaille sur la façon de sécuriser le réseau. Si des mesures sont prises, nous n’aurons pas de raisons de bloquer les choses », commente Benoit Cariou, délégué syndical CFDT Bibus.

Ouest-France   

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