Ouarf !
Je vais vous en raconter de bonnes... issues directement de mon vécu personnel et non d'ouï-dire...
Figurez-vous qu'à peine arrivée à l'Armée de l'Air, à la Cité de l'Air, à Paris, pour mon premier poste sur un projet classé Secret Défense de l'Armée de l'Air, j'ai bien failli être tuée dans mon bureau, où j'étais seule au moment des faits.
Il s'agissait d'une pièce de mi-étage avec pour seule fenêtre un grand vasistas qui normalement aurait dû s'ouvrir en basculant tout doucement depuis sa partie haute vers le bas, avec un système de retenue, mais celui-ci n'existait plus ou n'était plus complet, la fenêtre ayant été condamnée et scellée depuis très longtemps.
Sous cette fenêtre se trouvait une armoire à documents de la hauteur d'un bahut, et mon bureau était en face, presque au fond de la pièce par rapport à la fenêtre, tout près de la porte, que j'avais dans le dos, sur ma droite, quand j'étais à ma place, et que je laissais assez souvent entrouverte.
Fort heureusement, je n'étais plus juste en-dessous... j'en étais même assez éloignée pour n'être atteinte par aucun des morceaux de verre s'étant immédiatement répandu dans la pièce - la vitre d'un seul tenant de ce grand vasistas de la taille d'une fenêtre ordinaire, mais située en hauteur, et doté d'un cadre métallique lourd, avait vraiment volé en éclats dans un grand fracas en heurtant très violemment le haut de l'armoire-bahut, en métal, comme le reste du mobilier de cette pièce.
Du même coup, je n'étais plus seule dans mon bureau, tous les haut gradés du bâtiment ayant rappliqué pour voir ce qui se passait : un attentat ? non, non, tout va bien, il n'y a pas de mal... J'étais quand même un peu flagada, je tremblais comme une feuille... pas tellement à cause de l'explosion, quoiqu'elle fût bien très brutale et violente, mais plutôt à cause de l'apparition l'ayant précédée...
Vous y croyez, vous ? Je viens d'arriver, je suis là depuis quelques jours, et il y a déjà une explosion...
Si encore ça s'arrêtait là... mais non...
Ayant quitté mon dernier poste sur un projet classé de l'Armée de l'Air à l'automne 1994 dans des conditions très conflictuelles, non pas avec l'Armée de l'Air, mais avec des trafiquants d'armes que mon travail avait dérangés, et ce au point d'être obligée de m'éloigner de la capitale pour échapper à leurs tentatives d'assassinat à répétition, lesquelles avaient débuté en mai 1994, à partir de juillet 1995 et jusqu'en décembre 1996 je me retrouve poursuivie par des attentats islamistes lors de mes déplacements parisiens pour des rendez-vous judiciaires - non pas une fois, ni deux fois, mais pratiquement à chaque fois.
M. Thomas Durand peut-il me faire le calcul des probabilités ?
P.S. : Aucun sale coup contre la nouvelle à la Cité de l'Air pour mon premier poste sur un projet de l'AA. Des travaux récents avec emploi de marteaux-piqueurs pour l'installation d'un ascenseur avaient dû fissurer le mortier autour de la fenêtre, et juste avant le grand coup, la porte d'entrée du bâtiment avait été ouverte. Il y a sans doute eu quelque part un gros appel d'air. Bref, tout s'explique physiquement, mais il fallait quand même tout un enchaînement de circonstances particulières pour que ça explose. Et c'est tombé sur moi...
Cela dit, c'est quand même arrivé durant une période de quelques jours où j'étais seule, mes collègues étant l'un en vacances et l'autre en arrêt de travail pour maladie - nous nous partagions le même bureau à trois et serons mieux installés par la suite, à l'étage des haut gradés, dans un de leurs bureaux, parmi eux. Par ailleurs, j'étais la seule femme de tout le bâtiment. Mais je ne vois vraiment pas qui aurait pu s'amuser à desceller volontairement cette fenêtre pour que je la prenne sur la tête ou qu'elle me tranche la gorge.
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