Et il existe des antécédents d'agressions sexuelles sur des employées de la librairie Dialogues, avec au moins une condamnation, il y a un an.
Lire ou relire :
http://satanistique.blogspot.com/2023/05/a-brest-francois-cuillandre-donne-une.html
Agression sexuelle : Charles Kermarec en examen
Le cofondateur de la librairie Dialogues fait l'objet d'une plainte déposée par une salariée de son entreprise. Il nie et évoque « une cabale ».
Charles Kermarec, cofondateur de la librairie Dialogues, a été mis en examen pour « agression sexuelle et harcèlement sexuel ». Une salariée de la librairie de la rue de Siam a porté plainte pour ces faits qui se seraient produits au magasin.
Elle ne serait pas la seule. D'autres salariées, au moins une dizaine, auraient évoqué, devant les enquêteurs, des agressions sexuelles et, aussi, du harcèlement moral.
L'enquête, ouverte la semaine dernière, aurait ainsi mis au jour une vingtaine de témoignages concordants dont plusieurs portant exclusivement sur du harcèlement moral.
« Des accusations mensongères »
Charles Kermarec, bientôt 71 ans, a passé une nuit au commissariat. Son domicile a été perquisitionné. Placé sous contrôle judiciaire par une juge d'instruction, il lui est interdit de se présenter à Dialogues.
Charles Kermarec nie absolument les faits qui lui sont reprochés : « Les accusations mensongères et la mise en examen dont je fais l'objet sont le fruit d'une cabale minutieusement orchestrée dont le but est de me contraindre à quitter Dialogues », déclare le libraire qui évoque également « un lynchage ».
Après avoir récemment vendu Les Enfants de Dialogues et le café Fleuriot, Charles Kermarec avait confié vouloir se reconcentrer sur la librairie. Fondée en 1976 avec sa soeur Marie-Paule, décédée à 55 ans en 2007, Dialogues est l'un des commerces phares brestois. Elle compte plus de 60 salariés, avec un chiffre d'affaires annuel de 16,5 millions d'euros.
En 2010, il avait fondé les editions-dialogues.fr qui, après avoir publié près de seize livres par an, avait, depuis peu, ralenti le rythme. Charles Kermarec, beaucoup plus présent à la librairie ces derniers mois, avait également entrepris d'assurer lui-même les rencontres avec les auteurs invités. Il confiait ne pas « vouloir partir en retraite avant ses 75 ans ».Et pas avant d'avoir trouvé,pour la librairie, « une solution de transmission dans la continuité ».
Auteurs et libraires en soutien à Charles Kermarec, fondateur de Dialogues
Quelques jours après sa mise en examen, le patron de la librairie Dialogues, à Brest, a reçu un message de soutien émanant de nombreux auteurs. Charles Kermarec, accusé d’agression sexuelle, s’était défendu en évoquant une cabale. Aujourd’hui, des auteurs se montrent solidaires.
Publié le :
22/10/2018 à 12:30
crédit Brigitte Lannaud Levy
Parmi les signataires d’une lettre ouverte, on retrouve Irène Frachon et Hervé Hamon, deux essayistes de la maison que dirige Charles Kermarec. Mais ils ne sont pas seuls, bien au contraire.
« Nous, libraires et auteurs qui avons côtoyé et, pour certaines, au quotidien, Charles Kermarec, fondateur de la librairie Dialogues à Brest, nous ne pouvons qu’être effarés par l’accusation dont il fait l’objet [accusation d'agression sexuelle, NdR]. »
Et de poursuivre : « Nous connaissons l’homme depuis bien des années, nous connaissons son attachement au livre, à la littérature, nous connaissons sa passion impérieuse pour l’entreprise unique qu’il a créée et sa fidélité non moins passionnée aux écrivains et aux lecteurs », indiquent les signataires dans leur courrier.
Ils évoquent eux-mêmes une conspiration « qui le vise dans son honneur et nous faisons confiance à la justice pour l’établir ».
Ne pas travestir le mouvement
Jamais le cofondateur de la librairie n’aurait eu le moindre geste ni attitude déplacés. Les auteurs du courrier lui reconnaissent des défauts et surtout celui « d’être exigeant, mais s’il est un défaut qu’il n’a pas et qu’il n’a jamais eu, c’est la goujaterie. Nous avons assez travaillé avec lui pour savoir que, ni dans ses propos ni dans son comportement, nous n’avons été témoins de la moindre ambiguïté a fortiori envers les femmes ».
Et d’insister sur le fait que le mouvement #metoo qui s'est formé sur les réseaux sociaux, faisant éclater ici et là de véritables scandales, ne doit pas être détourné de la sorte. « Nous sommes enfin trop soucieux du respect des femmes pour ne pas être révoltés que cette cause majeure soit travestie en très basses manœuvres. »
Selon les informations pourtant communiquées, une vingtaine de témoignages pointerait le comportement du libraire-éditeur. Pour l’heure, la juge d’instruction a demandé son placement sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rendre dans la librairie.
Les signataires sont les suivants : Olimpia Bogdon-Verger, éditrice, ancienne libraire à Dialogues. Géraldine Delauney, libraire (Dialogues). Irène Frachon, auteure et médecin. Christiane Frémont, universitaire, auteure. Paul Goupil, journaliste, auteur. Hervé Hamon, écrivain. Yvon Le Men, poète. Érik Orsenna, de l’Académie française. Alain Rémond, journaliste, écrivain. Jean Rouaud, écrivain, prix Goncourt. Michel Serres, de l’Académie française
via Ouest France
Harcèlement sexuel : le libraire Charles Kermarec renvoyé en correctionnelle
En 2018, Charles Kermarec, cofondateur de la librairie Dialogues à Brest, était mis en examen pour agression et harcèlement sexuel. Après deux ans d’instruction, le libraire comparaîtra finalement devant un tribunal correctionnel.
Publié le :
15/09/2020 à 16:28
Mis en examen il y a deux ans, Kermarec dénonçait à l’époque une « cabale minutieusement orchestrée ». Le libraire avait reçu l'étonnant soutien de dizaines accourant pour défendre cette figure du monde des lettres. Ce 28 juillet la juge d’instruction a ordonné son renvoi devant le tribunal correctionnel.
L’instruction concernait une agression sexuelle et un harcèlement sexuel sur au moins deux personnes, il ne sera finalement jugé que sur une seule de ces charges : l’agression sexuelle de l’une de ses employés. Selon Le Telegrame, le libraire aurait « commis une atteinte sexuelle avec violence, contrainte, menace ou surprise sur la plaignante, avec cette circonstance que les faits ont été commis par une personne abusant de l’autorité conférée par ses fonctions, en l’espèce son employeur ».
Et dans les faits...
En 2016, Charles Kermarec serait allé jusqu'à demander à voir le bronzage de sa collaboratrice – dissimulé sous un tee-shirt alors considéré comme superflu. Le reste du comportement serait à l'aune. Libraire chez Dialogues durant 14 ans, la plaignante avait donc déposé une main courante, et a depuis toujours maintenu ses déclarations.
Parmi la trentaine de témoins entendus, la majorité assure n’avoir jamais constaté de gestes déplacés de la part du cofondateur de la librairie. D’autres relèvent en revanche un management trop autoritaire qui confine au harcèlement moral. Du reste, trois témoins évoquent un comportement ambigu.
Si l'on ne connait pas encore la date de l’audience, Charles Kermarec
encourt désormais jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100.000 €
d’amende.
Brest. Charles Kermarec, le cofondateur de Dialogues, reconnu coupable d’agression sexuelle
L’annonce de sa mise en examen, à l’automne 2018, avait été retentissante à Brest (Finistère). Au terme d’une audience fleuve, et malgré une demande de relaxe du parquet, le cofondateur de la librairie Dialogues a été condamné à un an de prison avec sursis.
Que s’est-il passé, ce jour d’août 2016, dans le bureau brestois de Charles Kermarec, cofondateur de la librairie Dialogues ? Jeudi 12 mai 2022, huit heures d’audience ont tenté de lever le voile sur cette scène qualifiée par la plaignante d’agression sexuelle, et par le prévenu, de discussion anodine.
L’homme de 74 ans le répète, encore et encore : quand la salariée a quitté son bureau, elle était « enjouée ». Mais une collègue de la jeune femme dit avoir croisé une personne « choquée, en état de panique ».
« Elle n’allait pas bien »
Devant le tribunal judiciaire, celle qui a travaillé quinze ans à la librairie, rue de Siam, raconte avoir été convoquée pour une question d’emploi du temps. « Je revenais de vacances. M. Kermarec m’a dit que j’avais un joli bronzage et m’a demandé de lui montrer mon ventre. » Elle explique s’être exécutée, « parce que c’est mon patron ». Charles Kermarec lui aurait ensuite demandé si elle « avait envie ». « J’ai répondu non, et il m’a enlacée. » La scène se serait terminée avec le départ de la salariée.
D’autres employés témoignent l’avoir vue en pleurs ce jour-là et perturbée les semaines suivantes. « Je voyais, au fil des mois, qu’elle n’allait pas bien », dit l’un. « Elle avait peur de se retrouver en tête à tête avec lui », dit un autre.
La jeune femme déposait une main courante quelques semaines plus tard, en septembre 2016, « pour me protéger, mais aussi les autres salariées », dit-elle. La plainte ne viendra que plus tard, en janvier 2018, alors qu’elle est en arrêt de travail pour syndrome anxiodépressif.
Cinq témoins à la rescousse
Elle débouchera sur la mise en examen de Charles Kermarec en octobre 2018. À l’époque, sont évoqués dans la presse au moins une dizaine d’autres témoignages d’agressions sexuelles (et pour lesquels un non-lieu a été décidé).
Sur la scène brestoise, la nouvelle est retentissante. Dans une tribune, des personnalités volent au secours du libraire, dénonçant « une cabale » contre le cofondateur de Dialogues. Le Planning familial leur répond, scandalisé de la remise en cause des propos d’une femme se présentant comme victime.
À l’audience, partie civile comme défense sont d’accord sur un point : « l’impact désastreux » de cette médiatisation.
Parmi les cinq témoins cités par Charles Kermarec, Irène Frachon, la pneumologue française ayant fait éclater le scandale du Mediator, était l’une de celles à avoir pris publiquement sa défense à l’époque. Elle maintient ses déclarations à son procès, encensant le courage et la clairvoyance de celui qui a « osé », à l’époque, l’éditer.
Les quatre autres témoins, tous des salariés de l’entreprise, assurent n’avoir jamais observé un seul geste ambigu de la part du patron. D’autres personnes interrogées au cours de l’enquête évoquent pourtant « des regards malsains », « des photos prises à l’insu de jeunes salariées » et « des mains aux fesses ».
Des « imprécisions » pointées
Tous en revanche reconnaissent « le fort caractère » du prévenu. Au fil des témoignages, c’est un management parfois très autoritaire qui est dépeint, ce que reconnaît le mis en cause.
Selon Irène Frachon, interrogée par le président sur la cabale dénoncée à l’époque, ce trait de caractère « peut donner envie à des salariés d’en découdre, de régler des comptes ». Charles Kermarec ne met pas en cause la salariée, qu’il juge « influençable », mais d’autres personnes qui auraient pu la pousser à mentir.
« Le milieu du travail est sujet à des acrimonies, à des revanches, à des rancœurs », abonde Romain Liverato, le vice-procureur. Face à « l’absence de preuve », et « des imprécisions » dans la déclaration de la plaignante, il demande la relaxe.
Le prévenu fera appel
Pour l’avocate de la victime en revanche, aucun doute : « Le notable brestois, le bon libraire, a profité de son statut et a eu un comportement inapproprié vis-à-vis d’une salariée. »
Le tribunal est de cet avis, condamnant Charles Kermarec à un an de prison avec sursis. Il est également inscrit au fichier des auteurs d’infraction sexuelle.
La défense a immédiatement annoncé sa décision de faire appel.
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