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vendredi 25 décembre 2020

L'historien russe Oleg Sokolov condamné à douze ans et demi de prison

 

Voilà un verdict tombé comme un cadeau de Noël dans la cheminée…

On attend les réactions des amis français du condamné.

Quid de sa Légion d’honneur ?

 

https://www.leparisien.fr/faits-divers/il-avait-tue-et-demembre-sa-compagne-l-historien-oleg-sokolov-condamne-a-12-ans-de-prison-25-12-2020-8416084.php

Il avait tué et démembré sa compagne : l’historien Oleg Sokolov condamné à 12 ans de prison

 

L’historien sexagénaire Oleg Sokolov, spécialiste de Napoléon, avait été décoré en France de la Légion d’honneur en 2003. En novembre 2019, il avait avoué le meurtre de sa compagne et ex-étudiante de 24 ans.

 

 Oleg Sokolov est un célèbre historien, reconnu dans sa spécialité de l’époque napoléonienne jusqu’en France.
Oleg Sokolov est un célèbre historien, reconnu dans sa spécialité de l’époque napoléonienne jusqu’en France.  REUTERS/Anton Vaganov

 

Par A.R. avec AFP

Le 25 décembre 2020 à 17h36, modifié le 25 décembre 2020 à 17h47

L’ affaire avait fait grand bruit l’an dernier en Russie, au point de propulser sur le devant de la scène le fléau des violences conjugales souvent occulté dans le pays. Ce vendredi, l’historien Oleg Sokolov a été condamné à 12 ans et demi de prison à Saint-Pétersbourg pour avoir tué et démembré sa compagne, Anastassia Echtchenko, de près de quarante ans sa cadette.

Le spécialiste de Napoléon, qui a plaidé coupable, était jugé depuis début juin pour ce meurtre et possession d’armes. Professeur d’Histoire à l’université d’Etat de Saint-Pétersbourg, il avait été arrêté le 10 novembre 2019. En état d’ébriété, il avait été sorti de la rivière Moïka par la police, qui avait trouvé dans son sac à dos deux bras de femme et un pistolet d’alarme. D’autres fragments du corps de la victime avaient été retrouvés plus tard dans un autre cours d’eau.

« Complètement conscient de ses actes »

L’ historien de 63 ans avait rapidement avoué avoir tué et démembré cette ancienne étudiante âgée de 24 ans, qui partageait sa vie. Et d’affirmer qu’il l’avait tuée par accident en lui tirant dessus pour « mettre fin à un déluge d’insultes » lors d’une dispute, selon l’agence de presse Ria Novosti.

Les avocats de la victime ont eux affirmé qu’il avait prémédité son acte. Oleg Sokolov « était complètement conscient de ses actes au moment du crime », a pour sa part estimé la juge Ioulia Maksimenko lors de l’énoncé du verdict dans un tribunal de l’ancienne capitale impériale russe. La défense de l’historien a clamé son « désaccord » avec la peine fixée, tout en précisant qu’elle n’avait pas encore décidé d’un éventuel appel. Le parquet russe avait requis 15 ans de prison à son encontre.

Un passé trouble et un scandale

Très réputée, l’université d’Etat de Saint-Pétersbourg, où a étudié Vladimir Poutine, avait été mise en cause pour son inertie alors qu’ Oleg Sokolov avait déjà été accusé de violences. Une étudiante, qui avait eu une liaison avec lui en 2008, avait déposé une plainte, affirmant qu’il l’avait attachée à une chaise et avait menacé de la marquer au fer rouge parce qu’elle voulait le quitter, selon les médias russes. Aucune mesure disciplinaire n’avait été prise à l’encontre de l’historien.

Cette affaire a eu un grand retentissement en Russie, plusieurs associations y voyant une nouvelle illustration des violences faites aux femmes tandis que le pays a décriminalisé en 2017 les violences familiales et conjugales dans la majorité des cas. Une réforme soutenue par le président Vladimir Poutine. Chaque année pourtant, près de 16,5 millions de femmes sont victimes de violences domestiques en Russie, selon des chiffres établis par des militantes avant la pandémie.

Des liens avec la France

Auteur de plusieurs livres, Oleg Sokolov était par ailleurs employé en France comme conseiller par l’Issep, l’école fondée par l’ancienne députée d’extrême droite Marion Maréchal. L’établissement l’a limogé dès l’annonce de son arrestation et s’était ému dans un communiqué de ce « crime atroce ». Et d’ajouter : « Étant professeur de la chaire d’histoire moderne à l’université de Saint-Pétersbourg, intervenu comme directeur d’études invité à l’École pratique des hautes études à la Sorbonne, décoré de la Légion d’honneur française, nous n’imaginions pas qu’il puisse commettre cet acte odieux », expliquait l’Institut.

La Légion d’honneur avait en effet été remise à ce spécialiste de Napoléon en 2003.

 

1 commentaire:

  1. https://www.jeanmarcmorandini.com/article-446420-des-victimes-de-cyberharcelement-racontent-leur-confrontation-a-la-haine-en-ligne-et-leurs-difficultes-a-voir-leurs-plaintes-aboutir-menaces-de-mort-photomontages-degradants-messages-ignobles.html

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