« Situation très tendue », qu’il dit…
MDR !!!
Dès leur première conférence de presse, les avocats mauritaniens ont pris bien soin de préciser qu’il n’était pour rien dans la libération de son client…
« Si la situation l’exige, nous envisagerons un retour en Mauritanie avec une équipe renforcée », annonce David Rajjou.
En vol charter ?
https://www.letelegramme.fr/monde/deux-avocats-bretons-au-coeur-d-une-affaire-d-etat-en-mauritanie-30-08-2020-12605547.php
Deux avocats bretons au cœur d’une affaire d’État en Mauritanie
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Un ancien Président « séquestré » par la police, un dossier de corruption, des enjeux électoraux et internationaux. Et, au cœur de cette intrigue politico-judiciaire africaine… deux avocats bretons !
À vol d’oiseau, 3 500 km séparent les tribunaux de Brest et de Nouakchott, la capitale de la Mauritanie. C’est dans ce pays d’Afrique de l’Ouest de 4,5 millions d’habitants, que l’avocat brestois David Rajjou se trouvait, il y a encore une semaine. Au cœur d’une affaire judiciaire impliquant l’ancien Président du pays, Mohamed Ould Abdel Aziz, dont il est l’un des avocats. Comment le juriste brestois s’est-il trouvé au cœur de cette intrigue ? À ce sujet, David Rajjou souhaite rester discret, afin de « préserver la sécurité » de ses contacts. « L’ancien Président voulait une équipe d’avocats français indépendants, résume-t-il. Nous sommes trois Français – un Parisien, moi et un autre confrère breton, Kevin Brigant, originaire de Lannion mais inscrit au barreau de Marseille. Nous travaillons en association avec trois confrères mauritaniens ».
Sept jours de détention dans une cellule de 4 m²
Mis en cause par une commission d’enquête parlementaire, l’ex-Président, un ancien général élu en 2009 (puis en 2014) après un coup d’État militaire en 2008, est soupçonné de multiples infractions économiques et financières. Le 17 août dernier, il est convoqué au siège de la Sûreté nationale pour être entendu. « Il a immédiatement été escorté par des hommes en armes vers une cellule insalubre et étouffante de 4 m², avant d’être interrogé, sans la présence de ses avocats », dénonce Me David Rajjou. L’ancien Président restera une semaine dans cette cellule, avant d’être relâché, sans aucune charge, le 24 août. « Nous nous sommes rendus, un confrère marseillais et moi, sur place, jeudi et vendredi dernier. Malgré les privations de sommeil et les conditions indignes de détention, notre client est parvenu à faire valoir ses droits au silence », poursuit David Rajjou. L’ancien Président n’est plus libre de ses mouvements pour autant. « Il doit demeurer dans la capitale et son passeport lui a été retiré ». Pour l’avocat brestois, cette garde à vue était « illégale ». « La Constitution accorde aux Présidents une immunité pénale pour les actes accomplis liés à leur mandat. Sa détention était donc en fait une séquestration ». L’ancien Président ne cache pas ses intentions de briguer un nouveau mandat. « Je suis victime d’un règlement de comptes », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse, jeudi soir.
« Situation très tendue sur place »
Conformément à la Constitution (deux mandats consécutifs maximum), Mohamed Ould Abdel Aziz avait quitté ses fonctions en 2019, lançant son dauphin, chef de cabinet et ministre de la Défense, dans la course présidentielle. Depuis l’élection de ce dernier, l’ancien Président assure avoir progressivement été écarté de la scène politique. Jeudi soir, il dénonçait « des membres de l’opposition, au sein de la Commission d’enquête parlementaire, qui entretiennent des liens avec l’étranger ». « On assiste à un bras de fer intérieur, avec des enjeux géopolitiques. La situation est très tendue sur place », assure David Rajjou, rentré dimanche en France. D’importantes ressources en hydrocarbures ont été découvertes, ces dernières années. Ce pays arabe et francophone est aussi exposé aux appétits chinois et américains. Située en zone sahélienne, voisine du Mali notamment, la jeune République islamique (1960) est également au cœur des enjeux de lutte contre les groupes jihadistes. « Si la situation l’exige, nous envisagerons un retour en Mauritanie avec une équipe renforcée », annonce David Rajjou.
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http://www.walf-groupe.com/mauritanie-letat-designe-collectif-de-60-avocats-contre-abdel-aziz/
Mauritanie : l’Etat désigne un collectif de 60 avocats contre Abdel Aziz
Author Damsa Posted on 26 août 2020
L’Etat mauritanien a désigné un collectif de 60 avocats pour défendre ses intérêts dans le cadre des dossiers de corruption ayant marqué les mandats de l’ex-président Mohamed ould Abdel Aziz. Hier, à Nouakchott, ils ont informé l’opinion sur les procédures judiciaires qui seront bientôt entamées.
Dans le traitement des dix années de gouvernance de Mohamed ould Abdel Aziz, la bataille se poursuivra devant la justice mauritanienne. Un collectif formé d’une soixantaine d’avocats vient d’annoncer sa constitution pour défendre les intérêts de l’Etat dans les multiples affaires qui l’opposent à l’ancien président, Mohamed ould Abdel Aziz, soupçonné de faits de corruption à très grande échelle.
Ce collectif a donné cette assurance au cours d’une rencontre avec la presse, organisée hier, mardi 25 août 2020, en début d’après midi, au premier Centre International des Conférences de Nouakchott (CICN-Palais des Congrès).
Le collectif des avocats de la défense a également assuré de la poursuite de l’enquête préliminaire, malgré la libération de Mohamed ould Abdel Aziz, au terme d’une semaine de garde à vue prolongée.
Celle-ci avait été déclenchée suite à son arrestation, lundi 17 août dernier, après la transmission à la justice, le 5 août, du rapport d’une Commission d’Enquête Parlementaire (CEP), dénonçant la corruption dans l’attribution 109 marchés publics touchant à l’énergie, aux infrastructures et de nombreux autres secteurs de la vie économique pendant les deux mandats successifs de l’ex-président mauritanien, de 2008 à 2019.
Ce collectif de soixante avocats est conduit par maître Brahim ould Ebety, récemment élu bâtonnier de l’Ordre National des Avocats (ONA). Il comprend de nombreuses figures historiques de la corporation, à l’image de maître Diabira Maaroufa, le bâtonnier le plus ancien encore inscrit au conseil de l’ordre et par ailleurs ancien ministre, mais aussi le très reconnu Me Yacoub Diallo, ou encore des avocats plus jeunes, dont les qualités sont connues, comme les professeurs Mohamed Mahmoud Mohamed Saleh et Lô Gourmo.
Au cours de cette conférence de presse dans la capitale mauritanienne, Maître Brahim ould Ebety a expliqué la création de ce collectif et les objectifs qu’il poursuit, dans la défense des intérêts de l’Etat.
Maître Yarba ould Ahmed Saleh, a justifié la constitution de ce collectif, né à la demande l’Etat et a évoqué «la complexité et l’importance du dossier, l’ampleur de la mission», qui consiste à aider au recouvrement des biens publics spoliés.
L’avocat est revenu sur l’enquête préliminaire menée par la police anti-corruption, conformément à une loi promulguée en 2016 «qui se caractérise par l’existence d’un pôle anti-corruption de trois magistrats au niveau du parquet, et un collège de 3 juges d’instruction».
Il a également évoqué les raisons de la libération de l’ancien président, intervenue au cours de la nuit de dimanche à lundi 25 août 2020, après une semaine de présence dans les locaux de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), «justifiée par l’expiration des délais légaux de garde à vue».
Pendant son interrogatoire par la police, Mohamed ould Abdel Aziz a refusé de répondre aux questions des enquêteurs, considérant qu’il a été arrêté «en violation de l’article 93 de la constitution, qui confère une immunité absolue au président de la République».
Une thèse que réfutent maître Brahim ould Ebety et ses confrères, qui soutiennent que «les faits [qui font] l’objet de l’enquête préliminaire menée par la police chargée de la répression des infractions à caractère économique et financier, sont sans rapport avec la mission et les prérogatives constitutionnelles du président de la République».
Selon la thèse défendues par les avocats de l’Etat, les actes pour lesquels Mohamed ould Abdel Aziz vient de subir une semaine de garde à vue sont «détachables de la fonction présidentielle».
Le360Afrique
https://www.youtube.com/watch?v=Mj7l1KqQ02U&feature=youtu.be&fbclid=IwAR3CCRoBbMjj0OQ9dmaA5rEuq3R6nhSP5iQWusO0pzih45dZhMCwaWJPbH0
RépondreSupprimerVous allez bien, M. Nemrod ?
SupprimerPourquoi être allé me chercher cette vidéo du 11 mai 2014 ?