Aucune surprise, donc.
http://www.lefigaro.fr/politique/2018/08/21/01002-20180821ARTFIG00270-macron-confronte-aux-defis-d-une-rentree-difficile.php
Macron confronté aux défis d’une rentrée difficile
- Par Marcelo Wesfreid
- Mis à jour le 22/08/2018 à 10:43
- Publié le 21/08/2018 à 19:52
Le premier Conseil des ministre postvacances se tient ce mercredi matin. Pour tourner la page de l’affaire Benalla, le président de la République entend maintenir le rythme des réformes et mettre l’accent sur des mesures sociales (pauvreté, santé…) dans un contexte budgétaire de plus en plus serré.
Il était temps que l’été se termine.
Une période qu’Emmanuel Macron a pris l’habitude de redouter. Quand il
était banquier, il se méfiait de ces semaines de torpeur, où les
attaques spéculatives et les opérations inamicales prennent de court des
marchés assoupis. C’est encore un été, celui de 2017, que le chef de
l’État affronta sa première épreuve comme président, avec la démission
fracassante du chef d’état-major, le général Pierre de Villiers. Et que
dire du cru 2018? Entre l’affaire Benalla, la polémique sur la piscine
de Brégançon et des alertes sur le front économique – inflation qui
repart, croissance moins forte que prévu… -, l’exécutif connaît sa pire
séquence depuis le début du quinquennat.
» LIRE AUSSI – À l’heure de la rentrée de Macron, l’ombre de l’affaire Benalla plane toujours sur l’Élysée
Comment tourner la page? Comment montrer que le rouleau compresseur des réformes ne s’est pas grippé? C’est tout l’enjeu du premier Conseil des ministres postvacances ce mercredi. Dans ce contexte, se tient une réunion d’arbitrage budgétaire, sur laquelle l’exécutif a amplement communiqué. L’objectif est clair: montrer que le gouvernement est à la tâche, comme si de rien n’était.
«Ne croyez pas une seconde que je compte ralentir ou dévier», a lâché, vendredi, le président lors de l’un de ses derniers bains de foule, près du fort de Brégançon. Une fermeté primordiale alors que les oppositions sont requinquées. Jean-Luc Mélenchon et Laurent Wauquiez vont profiter de leur rentrée politique, cette semaine, pour porter le fer dans la plaie. «Les Français veulent qu’on continue à réformer, insiste un conseiller de Matignon. Nous allons travailler dans notre couloir, sans prendre en compte les piques de nos détracteurs.»
Mais par quelle réforme commencer pour relancer la machine? L’exécutif hésite entre deux gros morceaux: soit le projet de loi Pacte de Bruno Le Maire sur les entreprises, pour revenir à l’ADN du macronisme, celui de la levée des blocages de l’économie française. Soit reprendre l’examen de la réforme institutionnelle, qui s’est enlisée au Palais Bourbon, sur fond d’obstruction parlementaire au moment de la polémique sur Alexandre Benalla. Le gouvernement montrerait qu’il ne cède pas devant la pression. Reporter à nouveau ce texte serait vu, en revanche, comme un recul. Tel est le dilemme que l’Élysée veut trancher dans les quinze jours.
» LIRE AUSSI – «Le vrai risque, pour Macron, c’est celui de la banalisation»
Viendra dans la foulée une série d’annonces sociales. «Ce n’est pas un virage, juste une adaptation», reconnaît un proche du chef de l’État. Une inflexion censée battre en brèche les critiques sur le président de «droite», dénoncé par la gauche. Emmanuel Macron préfère toujours les changements à bas bruit plutôt que les actes de contrition et l’autocritique.
» LIRE AUSSI – À l’heure de la rentrée de Macron, l’ombre de l’affaire Benalla plane toujours sur l’Élysée
Comment tourner la page? Comment montrer que le rouleau compresseur des réformes ne s’est pas grippé? C’est tout l’enjeu du premier Conseil des ministres postvacances ce mercredi. Dans ce contexte, se tient une réunion d’arbitrage budgétaire, sur laquelle l’exécutif a amplement communiqué. L’objectif est clair: montrer que le gouvernement est à la tâche, comme si de rien n’était.
«Ne croyez pas une seconde que je compte ralentir ou dévier», a lâché, vendredi, le président lors de l’un de ses derniers bains de foule, près du fort de Brégançon. Une fermeté primordiale alors que les oppositions sont requinquées. Jean-Luc Mélenchon et Laurent Wauquiez vont profiter de leur rentrée politique, cette semaine, pour porter le fer dans la plaie. «Les Français veulent qu’on continue à réformer, insiste un conseiller de Matignon. Nous allons travailler dans notre couloir, sans prendre en compte les piques de nos détracteurs.»
Mais par quelle réforme commencer pour relancer la machine? L’exécutif hésite entre deux gros morceaux: soit le projet de loi Pacte de Bruno Le Maire sur les entreprises, pour revenir à l’ADN du macronisme, celui de la levée des blocages de l’économie française. Soit reprendre l’examen de la réforme institutionnelle, qui s’est enlisée au Palais Bourbon, sur fond d’obstruction parlementaire au moment de la polémique sur Alexandre Benalla. Le gouvernement montrerait qu’il ne cède pas devant la pression. Reporter à nouveau ce texte serait vu, en revanche, comme un recul. Tel est le dilemme que l’Élysée veut trancher dans les quinze jours.
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Viendra dans la foulée une série d’annonces sociales. «Ce n’est pas un virage, juste une adaptation», reconnaît un proche du chef de l’État. Une inflexion censée battre en brèche les critiques sur le président de «droite», dénoncé par la gauche. Emmanuel Macron préfère toujours les changements à bas bruit plutôt que les actes de contrition et l’autocritique.
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C’est l’heure de la rentrée pour les politiques – Regarder sur Figaro Live
Courant septembre, seront dévoilés la réforme du système de santé et le fameux «plan pauvreté». Parallèlement, le premier ministre lancera la renégociation de l’assurance-chômage, avec les partenaires sociaux. Matignon sera d’ailleurs à nouveau sollicité pour monter au front. Édouard Philippe prendra la parole pour clarifier les choix budgétaires du gouvernement, au moment du séminaire gouvernemental de rentrée, le 31 août. C’est le retour du premier ministre fusible. Voilà pour les messages adressés à l’opinion publique.
Dans la coulisse, une autre partie se joue. «Le chef de l’État va resserrer les boulons», croit savoir un membre de son premier cercle. À l’Élysée, une refonte de l’organisation interne est prévue pour la fin de l’année. Un délai justifié en interne par la nécessité de repenser le fonctionnement d’une maison forte de 800 personnes. «L’affaire Benalla a mis en lumière des fragilités déjà connues au sein de l’Élysée, avec des équipes qui ne s’aiment pas et ne se parlent pas», pointe, de son côté, un parlementaire en vue de la macronie.
Enfin, le chef de l’État va se démultiplier sur la scène européenne. Cette fois, il ne s’agit plus d’être sur la défensive. Le président a en ligne de mire le scrutin des européennes, en mai prochain. La première élection depuis sa victoire. Un sujet au cœur de son projet. Emmanuel Macron se rendra au Danemark et en Finlande, fin août, puis au Luxembourg. «Il va beaucoup s’impliquer dans ce domaine», indique son entourage. Le président espère fédérer les «progressistes» européens contre les «populistes». Il doit prochainement rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel.
Côté symboles, le président réfléchit à une prise de parole (interview ou discours) pour marquer le premier anniversaire de son allocution solennelle sur l’Europe, prononcée le 21 septembre dernier à la Sorbonne. Histoire de faire le point sur l’avancement des chantiers qu’il avait alors appelé de ses vœux. Pour Emmanuel Macron, il est urgent d’engranger des avancées afin de nourrir le bilan que son camp défendra dans neuf mois.
Monter au front
Courant septembre, seront dévoilés la réforme du système de santé et le fameux «plan pauvreté». Parallèlement, le premier ministre lancera la renégociation de l’assurance-chômage, avec les partenaires sociaux. Matignon sera d’ailleurs à nouveau sollicité pour monter au front. Édouard Philippe prendra la parole pour clarifier les choix budgétaires du gouvernement, au moment du séminaire gouvernemental de rentrée, le 31 août. C’est le retour du premier ministre fusible. Voilà pour les messages adressés à l’opinion publique.
Dans la coulisse, une autre partie se joue. «Le chef de l’État va resserrer les boulons», croit savoir un membre de son premier cercle. À l’Élysée, une refonte de l’organisation interne est prévue pour la fin de l’année. Un délai justifié en interne par la nécessité de repenser le fonctionnement d’une maison forte de 800 personnes. «L’affaire Benalla a mis en lumière des fragilités déjà connues au sein de l’Élysée, avec des équipes qui ne s’aiment pas et ne se parlent pas», pointe, de son côté, un parlementaire en vue de la macronie.
Enfin, le chef de l’État va se démultiplier sur la scène européenne. Cette fois, il ne s’agit plus d’être sur la défensive. Le président a en ligne de mire le scrutin des européennes, en mai prochain. La première élection depuis sa victoire. Un sujet au cœur de son projet. Emmanuel Macron se rendra au Danemark et en Finlande, fin août, puis au Luxembourg. «Il va beaucoup s’impliquer dans ce domaine», indique son entourage. Le président espère fédérer les «progressistes» européens contre les «populistes». Il doit prochainement rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel.
Côté symboles, le président réfléchit à une prise de parole (interview ou discours) pour marquer le premier anniversaire de son allocution solennelle sur l’Europe, prononcée le 21 septembre dernier à la Sorbonne. Histoire de faire le point sur l’avancement des chantiers qu’il avait alors appelé de ses vœux. Pour Emmanuel Macron, il est urgent d’engranger des avancées afin de nourrir le bilan que son camp défendra dans neuf mois.
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«Nous ne devons pas dévier de notre stratégie» : Macron et le gouvernement font leur rentrée
- Par Pierre Lepelletier
- Mis à jour le 22/08/2018 à 21:23
- Publié le 22/08/2018 à 15:17
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Fini les vacances. Emmanuel Macron et le gouvernement se sont retrouvés à l’Élysée mercredi à l’occasion du conseil des ministres, symbole de la rentrée politique. En guise d’introduction d’un conseil de plus de trois heures, le chef de l’État a dressé les perspectives du gouvernement pour les semaines à venir. «Le président a rappelé que la rentrée du gouvernement devait s’inscrire dans la cohérence et la continuité de la transformation qui a été celle engagée depuis un an par notre pays», a souligné Benjamin Griveaux lors du compte rendu du conseil des ministres.
«De la constance dans les choix politiques et économiques»
«Nous allons donc continuer à déployer la cohérence du projet que les Français ont choisi. Nous ne devons pas dévier de stratégie mais au contraire poursuivre son déploiement. Il faut de la constance dans les choix politiques et économiques, c’est aussi cela qui permet à la France d’avoir restauré sa crédibilité vis-à-vis de ses partenaires européens, vis-à-vis de ses partenaires à l’international mais vis-à-vis aussi du monde économique à la fois en France et à l’étranger, avec des promesses d’embauches qui n’ont jamais été aussi élevées en France depuis une dizaine d’années», a poursuivi Benjamin Griveaux.
Le porte-parole du gouvernement est également revenu sur les révélations du Canard Enchaîné qui a épinglé mercredi la ministre de la Culture Françoise Nyssen pour des travaux non déclarés dans les locaux de son ancienne maison d’édition Actes Sud à Paris. Interrogé sur une éventuelle démission de la ministre, Benjamin Griveaux a rappelé «la règle fixée dès le départ»: «si un membre du gouvernement est mis en examen, il doit quitter le gouvernement», en soulignant bien qu’aucune enquête judiciaire n’avait pour l’instant été ouverte.
Benjamin Griveaux a également dû s’expliquer au nom du gouvernement sur la libération en avril du djihadiste présumé Oualid B..Le Canard Enchaîné a révélé mercredi qu’un juge d’instruction avait oublié de prolonger sa détention provisoire jusqu’à son procès prévu en novembre. «La priorité est de retrouver cet individu», a jugé le porte-parole. Benjamin Griveaux a ensuite défendu Nicole Belloubet, affaiblie à la suite de ces révélations, indiquant que la ministre de la Justice avait sollicité une inspection afin d’«identifier la raison de ce dysfonctionnement grave» et «empêcher que cela ne survienne à nouveau».
Pas un mot en revanche sur la réunion d’arbitrage budgétaire qui doit se tenir ce mercredi. La publication des résultats – dont la date n’a pas encore été communiquée – est très attendue: le gouvernement s’est engagé à réduire les dépenses et le déficit public.
Préparer les européennes
La question des élections européennes prévues en mai 2019 s’est également invitée au conseil des ministres de rentrée. Emmanuel Macron a notamment fait part de son inquiétude quant à «la montée frappante des nationalistes» en Europe. «Nous aurons à préparer les élections européennes [à la rentrée] qui se joueront sur les questions d’identité européenne, sur les questions de partage, de valeurs communes, et de rapports à des grandes questions qui dépassent largement nos frontières, comme la question environnementale», a indiqué Benjamin Griveaux. Les membres du gouvernement auront plus largement le temps de revenir sur ces sujets à l’occasion d’un séminaire gouvernemental le 31 août prochain.
Pour Emmanuel Macron, la rentrée politique signifie aussi le retour au terrain. Après un week-end de travail à Brégançon – où il retrouvera son épouse Brigitte et sa famille restée sur place après les vacances présidentielles – le chef de l’État se rendra dans une école le 3 septembre prochain, jour de la rentrée des classes. L’an passé, le président avait réalisé la même opération en se rendant dans une école primaire à Forbach (Moselle).
http://www.lepoint.fr/politique/l-incroyable-cache-cache-de-la-compagne-de-benalla-22-08-2018-2245211_20.php
L’incroyable cache-cache de la compagne de Benalla
Pendant la garde à vue de l’ex-conseiller du président, la police cherchait à interroger Myriam, qui est restée introuvable, raconte « Le Parisien ».
Par LePoint.fr
Modifié le 23/08/2018 à 06:07 – Publié le 22/08/2018 à 22:19 | Le Point.fr
Le vendredi 20 juillet, Alexandre Benalla, l’ex-conseiller d’Emmanuel Macron, devait épouser Myriam, sa compagne. Le mariage a dû être reporté, car le jeune directeur adjoint du cabinet du président se trouvait alors en garde à vue pour avoir pris l’initiative d’arrêter un couple lors des manifestations du 1er Mai à Paris.
Introuvable
Si le rôle de Myriam dans cette affaire peut paraître secondaire, la police judiciaire s’est donné un mal fou, usant des techniques habituellement réservées à la lutte contre la criminalité organisée, pour retrouver sa piste, explique Le Parisien.Géolocalisations, réquisitions bancaires, identification de sa voiture… Les enquêteurs souhaitaient la retrouver afin de comprendre comment le coffre-fort d’Alexandre Benalla avait pu disparaître de leur domicile.
Benalla avait refusé de donner les coordonnées de sa compagne
En effet, la seule personne à avoir les clés du logement à Issy-les-Moulineaux était la compagne d’Alexandre Benalla. Ce dernier avait d’ailleurs lancé à la police : « Ma femme, à cette heure, est certainement partie à l’étranger se reposer et fuir les journalistes avec notre bébé. »Lors de sa garde à vue, l’ex-conseiller présidentiel avait refusé d’indiquer à la police où se trouvait sa compagne de 32 ans ni de communiquer ses coordonnées « pour la protéger », avait-il affirmé. Face à ce refus d’obtempérer, les policiers ont tenté de forcer la porte du domicile du couple, en vain, et ont finalement déposé des scellés, faute de temps.
Un témoin central
Le lendemain, alors que les policiers arrivent finalement à forcer la porte de l’habitation, le coffre-fort contenant les armes d’Alexandre Benalla a, lui, déjà disparu. Impossible donc de savoir si ce coffre contenait d’autres documents pouvant servir dans l’enquête.À lire aussi. Affaire Benalla : une contradiction nommée Macron
Le quotidien rappelle que, dans une déclaration aux juges, Alexandre Benalla cherchait à dissiper le malentendu : « Le 19 juillet, ma femme m’a appelé pour me dire qu’il y avait plein de journalistes devant la maison et dans le couloir. J’ai demandé à un ami d’aller chercher ma femme et de récupérer tout ce qui pouvait être volé, des objets de valeur et notamment les armes. » Il a, depuis, restitué lui-même les pistolets, mais Myriam apparaît comme un témoin central dans cette volatilisation de coffre.
Finalement retrouvée dans le 16e arrondissement de Paris
Et impossible de retrouver Myriam à l’étranger : aucun vol n’est enregistré à son nom. Finalement, la géolocalisation de la future épouse montre qu’elle se trouve dans le 16e arrondissement de Paris. Les policiers, qui obtiennent enfin l’adresse électronique de Myriam par la mairie d’Issy-les-Moulineaux, lui adressent alors un courriel pour « une prise de contact ».À lire aussi. Affaire Benalla : ascenseur pour l’Élysée
Au cours de sa garde à vue, le jeune conseiller à l’Élysée s’est offusqué de cet acharnement, raconte dans son article Le Parisien : « Je m’interroge sur l’opportunité de faire des recherches sur ma femme qui n’a rien à voir dans toute cette histoire. Elle est déjà assez chamboulée. » Selon le quotidien, Myriam n’a, à ce jour, toujours pas été entendue.
https://actu.orange.fr/monde/le-chef-de-l-etat-islamique-appelle-ses-partisans-a-poursuivre-le-jihad-francetv-CNT0000015UwLm.html
Le chef de l’Etat islamique appelle ses partisans à poursuivre le « jihad »
©AFP
franceinfo, publié le jeudi 23 août 2018 à 00h06
Le chef de l’organisation terroriste Etat islamique (EI) Abou Bakr
al-Baghdadi a appelé ses partisans à poursuivre le « jihad » dans un
message diffusé mercredi 22 août sur Telegram par des comptes pro-EI.
C’est le premier enregistrement qui lui est attribué depuis le 28
septembre, alors que sa mort est régulièrement annoncée. Il a
été diffusé à l’occasion de l’Aïd al-Adha, la fête musulmane qui marque
la fin du hajj, et intervient alors que l’EI est acculé en Irak et en
Syrie.
Près de 11 mois après son dernier audio, l’#EI publie un nouveau discours d’Abu Bakr al-Baghdadi intitulé « Et fais la bonne annonce aux endurants », tiré du verset 155 de la sourate 2 du Coran. pic.twitter.com/B2PpcOGyad
- Romain Caillet (@RomainCaillet) 22 août 2018
L’authenticité du document
…Lire la suite sur Franceinfo
Près de 11 mois après son dernier audio, l’#EI publie un nouveau discours d’Abu Bakr al-Baghdadi intitulé « Et fais la bonne annonce aux endurants », tiré du verset 155 de la sourate 2 du Coran. pic.twitter.com/B2PpcOGyad
- Romain Caillet (@RomainCaillet) 22 août 2018
L’authenticité du document
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https://www.france24.com/fr/20180822-baghdadi-chef-etat-islamique-enregistrement-combattants-aid-irak
Le chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, rompt un silence de près d’un an
Vidéo par Wassim NASR
Texte par FRANCE 24
Dernière modification : 22/08/2018
Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’organisation État islamique, a rompu mercredi un silence de près d’un an. Dans un enregistrement de 54 minutes diffusé par l’agence de propagande du groupe, il appelle les combattants à persévérer.
« Pour les moudjahidine [soldats de Dieu, NDLR], l’ampleur de la victoire ou de la défaite ne dépend pas d’une ville volée ou de celui qui a la supériorité aérienne, des missiles intercontinentaux ou des bombes intelligentes », a déclaré le chef du groupe terroriste État islamique (EI), Abou Bakr al-Baghdadi, dans un enregistrement publié mercredi 22 août par son agence de propagande.
C’est la première fois que le leader de l’EI s’exprime depuis près d’un an. Dans son discours, qui dure environ 54 minutes, il a appelé les combattants de l’organisation à « frapper pour terroriser », exhortant ses partisans en Occident à mener des attaques à l’explosif ou à l’arme blanche « sur leurs terres ».
Abou Bakr al-Baghdadi a commencé par féliciter ses troupes pour la fête de l’Aïd el-Kébir et n’a pas manqué de remobiliser les troupes à renfort d’arguments religieux. Il est par la suite revenu sur des éléments d’actualité, permettant de dater cet enregistrement d’ »une semaine maximum », souligne Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des mouvements jihadistes.
Le chef de l’EI évoque notamment la crise diplomatique entre la Turquie et les États-Unis liée à l’arrestation d’un pasteur américain et l’arrivée des chiites au pouvoir en Irak. Selon lui, les sunnites d’Irak sont abandonnés et doivent se repentir en soutenant l’organisation terroriste.
En mai, les législatives irakiennes se sont soldées par la victoire de la liste de l’imam chiite anticorruption et nationaliste, Moqtada al-Sadr. Pour diriger le pays, il a annoncé en juin une alliance avec Hadi al-Ameri, ancien ministre des Transports, proche de l’Iran et leader d’un groupe armé antijihadiste, arrivé deuxième du scrutin.
Abou Bakr al-Baghdadi estime aussi qu’il est nécessaire qu’une minorité des musulmans se sacrifie pour le bien des pays musulmans et appelle tous les habitants de la péninsule arabique à se réveiller contre les « mécréants » Saoud, la famille royale d’Arabie saoudite.
Cette sortie du chef de l’EI intervient au lendemain d’une attaque terroriste en Afghanistan. Mardi, les forces de sécurité afghanes ont mis fin à une attaque spectaculaire de plus de six heures dans Kaboul revendiquée par le groupe État islamique. L’attaque visait « le palais présidentiel », a indiqué l’organisation terroriste.
Abou Bakr al-Baghdadi, donné mort à plusieurs reprises, serait encore vivant et se trouverait en territoire syrien, le long de la frontière avec l’Irak, selon des responsables irakiens.
Avec AFP
Première publication : 22/08/2018
https://www.lemonde.fr/international/article/2018/08/22/le-chef-de-l-ei-appelle-a-poursuivre-le-djihad_5345160_3210.html
Abou Bakr Al-Baghdadi, chef de l’organisation Etat islamique, appelle à poursuivre le « djihad »
Cet enregistrement, d’une durée de cinquante-cinq minutes, est le premier qui lui est attribué en près d’un an.
LE MONDE | 22.08.2018 à 22h39 • Mis à jour le 23.08.2018 à 13h58
Le chef de l’organisation Etat islamique (EI), Abou Bakr Al-Baghdadi, a appelé ses partisans à poursuivre le « djihad » dans un message diffusé mercredi 22 août sur Telegram par des comptes pro-EI. Cet enregistrement, d’une durée de cinquante-cinq minutes, est le premier qui lui est attribué en près d’un an. Le précédent remontait au 28 septembre 2017.
Son message, diffusé à l’occasion de l’Aïd Al-Adha, fête musulmane qui marque la fin du grand pèlerinage à La Mecque, intervient alors que l’EI est acculée en Syrie et a été chassée de tous les centres urbains d’Irak après avoir contrôlé de vastes territoires dans ces deux pays.
« Ceux qui oublient leur religion, la patience, le djihad contre leurs ennemis et leur certitude dans la promesse du Créateur s’effondrent et tombent. Ceux qui s’y tiennent sont fiers et victorieux même après un certain temps », y affirme celui qui est présenté par un message de propagande au début de l’enregistrement comme Abou Bakr Al-Baghdadi.
Donné pour mort plusieurs fois
Le précédent enregistrement présumé du chef de l’EI remonte au 28 septembre 2017. Il appelait alors ses combattants, acculés de toutes parts en Syrie et en Irak, à « résister » face à leurs ennemis, alors que l’EI avait perdu quelques mois plus tôt sa « capitale » en Irak, Mossoul.
Abou Bakr Al-Baghdadi, donné pour mort à plusieurs reprises, serait encore vivant et se trouverait en territoire syrien, le long de la frontière avec l’Irak, selon des responsables irakiens. Début juillet, les services irakiens de renseignement ont annoncé que le fils du chef du groupe ultraradical, Houdhayfah Al-Badri, avait été tué en Syrie par trois missiles téléguidés russes qui visaient une grotte où il se trouvait.
Les Etats-Unis ont offert 25 millions de dollars (21,6 millions d’euros) pour la capture du chef de l’EI, qui avait proclamé en 2014 un « califat » sur des pans entiers de Syrie et sur près d’un tiers de l’Irak.
Lire aussi : L’Irak n’en a pas fini avec le groupe Etat islamique
Cellules dormantes
Aujourd’hui, après une vaste opération militaire des forces irakiennes appuyées par une coalition antidjihadiste conduite par les Etats-Unis, l’EI n’a plus que des cellules dormantes clandestines en Irak. En Syrie, l’organisation est combattue à la fois par une force arabo-kurde appuyée par la coalition internationale antidjihadiste, mais aussi par les forces du régime de Bachar Al-Assad soutenues par la Russie. L’EI n’est plus présente que dans certaines zones désertiques du centre et de l’est du pays en guerre.
C’est à Mossoul, deuxième ville d’Irak, qu’Al-Baghdadi avait fait sa seule apparition publique connue, en juillet 2014, à la mosquée al-Nouri, détruite en juin 2017 avec son célèbre minaret penché.
En juin 2017, la Russie avait dit avoir probablement tué Abou Bakr Al-Baghdadi dans un raid mené fin mai par son aviation près de Rakka, l’ex-capitale de l’EI en Syrie. Moscou avait ensuite souligné continuer de vérifier s’il était bien mort. Trois mois plus tard, un haut responsable militaire américain avait affirmé que le chef de l’EI était sans doute encore en vie et se cachait probablement dans la vallée de l’Euphrate, dans l’est de la Syrie.
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