Satanistique: Cérémonies des jeux 2024 : et ça continue...

Je n'avais pas encore commenté la 4ème cérémonie, celle de clôture des jeux paralympiques.

Blasée...

Le gars tout en haut aussi, je crois, il a encore pleuré toutes les larmes de son corps...

Pour commencer, donc, nous avons encore eu droit à un piano-vagin piétiné par une chanteuse, avec de gros nuages de fumée tout autour.

Mais pourquoi diable avez-vous fait ça avec des pianos ? Il y avait pourtant bien quelques musiciens parmi vous. Aucun n'a eu mal au coeur ? Pour moi, c'est sacrilège : un instrument, ça se respecte.

Bon. Reprenons l'histoire de ces pianos depuis le début : 1/ avec Imagine, c'est le feu au cul sur un radeau à la dérive; 2/ avec Alain Roche, il monte au 7ème ciel, mais attention... tout est filmé pour faire chanter l'Hymne à Apollon, l'Archer qui peut apporter la peste par son arc et demande aux hommes d'égorger des brebis; 3/ avec Christine and the Queens, ou Redcar, il y en a toute une collection évoquant par exemple les cercueils des premiers soldats qui dans pas très longtemps vont nous revenir en pièces détachées, des cadavres de pianos qui après avoir subi les derniers outrages finissent en caddies de supermarché avec lesquels on se marre sur le parking : du viol des Queens au bureau (ou de l'assassinat des neuf Muses conduites par Apollon qui présidaient aux arts libéraux) on est passé aux tournantes sur fond sonore de "Non, je ne regrette rien C'est payé, balayé, oublié Je me fous du passé"; 4/ avec Santa et sa grande voile, c'est une barque semblable à celle de la Niké sans tête habillée en Vénus ou au Drakkar de Marina Viotti qui accompagne les décapitations de la Conciergerie et la séquence Arlequin (femmes empalées vivantes sur des piques pour messieurs contemplatifs, puis escapade à trois au son de Carmen, une histoire qui ne se termine pas mieux que celle de Jules et Jim) : "Sans dieu ni loi... Que l'amour..."

L'amour fait perdre la tête, on l'aura compris.

Mais il nous a bien semblé aussi constater lors des deux dernières cérémonies la réalisation des sombres promesses des deux premières : corps morts, élagués (bras, jambes), étêtés (handicap mental). Bref, la décroissance est bien là. Retour au serpent primitif.

Après un détour par LA (où ne sont plus visibles les deux chiens ou cerbères présents lors de la clôture des JO, et qui semblaient faire écho à la figure d'Anubis sur le sol du Stade de France), c'est discothèque à ciel ouvert.

Pour les JO, les athlètes entiers avaient défilé sur bateaux mouches à l'ouverture et assisté en clôture à une démonstration du Seigneur des Mouches pour spectateurs bien assis, médusés...

Et pour les jeux paralympiques, après avoir dû marcher pour défiler à l'ouverture, les athlètes handicapés ont été invités à assurer eux-mêmes le spectacle de clôture en dansant avec les phryges dans l'enceinte du Stade de France.

Encore une fois : tout à l'envers !

Mais c'est sans doute une image de ce qui nous attend après le martyre des derniers Chrétiens et la fin de toute règle et toute connaissance : plus aucun véhicule, plus aucun confort, après avoir chanté tout l'été il ne nous reste plus qu'à danser sur nos moignons :

La Cigale, ayant chanté
Tout l'Été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'Oût, foi d'animal,
Intérêt et principal.
La Fourmi n'est pas prêteuse ;
C'est là son moindre défaut.
« Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
Eh bien ! dansez maintenant. »