Lundi 3 avril, un attentat terroriste a frappé le métro de
Saint-Pétersbourg, faisant 14 morts. Il a été commis par un jeune homme
russo-kirghiz, né au Kirghizistan et issu de la minorité ouzbèke. Alors
que l’enquête est en cours, retour sur quelques éléments de contexte
avec Samuel Carcanague, chercheur à l’IRIS.
À quel type de terrorisme la Russie fait-elle face ?
De manière très schématique, le terrorisme islamiste qui frappe la
Russie peut relever de trois origines principales, qui sont en réalité
liées entre elles, mais qu’il s’agit de distinguer car elles appellent
des réponses de la part du pouvoir sensiblement différentes.
La première forme de terrorisme islamiste prend ses origines dans les
régions russes du Nord-Caucase, où certains groupes djihadistes
continuent d’agir, notamment au Daghestan, république voisine de la
Tchétchénie. Malgré la stabilisation par la force menée dans les années
2000 et le pouvoir brutal de Ramzan Kadyrov, la Tchétchénie et le
Daghestan continuent d’être le théâtre d’actions et de recrutement de
divers groupes islamistes, parfois en concurrence. Daech s’y est
implanté à travers des groupes affiliés qui perpétuent des actions
terroristes au niveau local. Il faut souligner que la plupart des
attentats de ces quinze dernières années en Russie (Volgograd en 2013,
Domodedovo en 2011, métro de Moscou en 2010 pour les plus récents) sont
associés à ces groupes nord-caucasiens.
La deuxième forme de terrorisme islamiste provient de Daech en Syrie
et en Irak. L’EI avait directement touché la Russie en détruisant le 31
octobre 2015 un avion de ligne reliant Sharm el Sheikh à St-Petersbourg
(faisant 224 victimes), quelques semaines après le début de
l’intervention militaire russe en Syrie. Depuis lors, Daech a
explicitement désigné la Russie comme une cible, accusée notamment de
soutenir Bachar El Assad et les forces chiites (l’Iran et le Hezbollah).
Cette deuxième forme est par ailleurs liée au Nord-Caucase. Depuis
2012, plusieurs milliers de Nord-Caucasiens sont partis se battre en
Syrie et en Irak, dans les rangs de l’Etat islamique. Le retour de ces
combattants aguerris sur le sol russe constitue pour la Russie, comme
pour certains pays d’Europe occidentale, une réelle menace et un sujet
de préoccupation des autorités. L’EI a toutefois toujours revendiqué ses
attaques. Hors, pour le moment, et c’est pour cela qu’il faut rester
très prudent, aucune revendication n’a été émise.
La troisième piste est évidemment liée au profil du kamikaze : un
jeune homme né dans le Sud du Kirghizstan, d’origine ouzbèke. Plusieurs
hypothèses sont possibles : le jeune homme a agi seul (mais au vu des
premiers éléments de l’enquête, c’est assez peu probable) ; il a agi au
nom d’un groupe djihadiste d’Asie centrale qui n’est pas forcément
affiliés à Daech ou qui s’en inspire sans y être officiellement relié ;
ou bien il a pu, comme c’est évoqué dans plusieurs journaux, être
recruté par l’EI lorsqu’il travaillait en Russie, partir en Syrie puis
revenir perpétrer cet attentat.
On peut donc noter que ces différentes origines du terrorisme
islamiste en Russie sont en réalité reliées les unes aux autres,
notamment par la dynamique qu’a insufflé Daech au djihad international
et par leur stratégie de recrutement.
Peut-on s’inquiéter d’un développement du terrorisme islamiste en provenance d’Asie centrale ?
Depuis la chute de l’URSS en 1991, on a pu observer un renouveau de
la pratique religieuse en Asie centrale. Ce renouveau était au départ
une manière de construire ou reconstruire des identités nationales, en
se détachant du leg soviétique. L’Islam a donc été plutôt encouragé par
les Etats, qui ont favorisé la constitution d’un islam officiel, très
contrôlé par les autorités qui ne souhaitait pas la constitution d’un
islam politique.
Cela étant, un islam fondamentaliste, prônant une vision non-violente
mais rigoriste de l’islam a pu s’implanter dans certaines régions,
notamment dans le Sud du Kirghizstan et la vallée de la Ferghana (dont
est originaire le kamikaze de Saint-Pétersbourg) où cohabitent des
Ouzbeks, des Tadjiks et des Kirghizs puisque ces trois pays y possèdent
des frontières communes. Cet islam fondamentaliste est sous l’influence
du mouvement salafiste, avec notamment certains imams formés en Arabie
saoudite. Les États de la région ont sévèrement réprimé cet islam
fondamentaliste. Or, cette répression qui s’est étendue au-delà des
seuls mouvements fondamentalistes en touchant également la simple
opposition politique, a participé, dans une certaine mesure, à
radicaliser certains groupes ou individus.
Un islam radical, prônant le djihad, a également vu le jour après les
indépendances. Divers groupes ont été formés, dont le plus célèbre est
le Mouvement islamique d’Ouzbékistan, rebaptisé Mouvement islamique du
Turkestan en 2010. Ils ont principalement mené des opérations en
Afghanistan, puis, certains de leurs membres ont rejoint l’EI en Syrie.
On estime ainsi qu’entre 6 000 et 7 000 personnes de l’espace
post-soviétique sont partis se battre en Syrie dans les rangs de Daech,
dont parmi eux entre 2 000 et 2 500 Nord-Caucasiens. L’exemple le plus
frappant de ralliement avait été celui du commandant des forces
spéciales de la police tadjik Goulmourod Khalimov qui avait fait
défection en 2015, en prêtant allégeance à Daech dans une vidéo. Cette
dernière révélait également une autre problématique : ce commandant
tadjik y appelait les millions de migrants centre-asiatiques qui
travaillent en Russie à rejoindre Daech.
Ces travailleurs migrants sont en effet une cible des recrutements de
Daech dans l’espace post-soviétique. Et une partie des combattants
originaires d’Asie centrale présent en Syrie ont en réalité été recrutés
en Russie, dans les grandes métropoles. Leurs conditions de vie
difficiles, la stigmatisation et la xénophobie dont ils peuvent faire
l’objet, participent à ce que les discours radicaux de l’EI trouvent
chez certains d’entre eux, une oreille attentive. Il s’agit toutefois de
nuancer, car les profils de travailleurs migrants sont extrêmement
variés, ainsi que les raisons personnelles qui poussent certains
individus à choisir le djihad.
Après cette attaque, comment va réagir Vladimir Poutine ?
Il est difficile de tirer toutes les conséquences de cet attentat,
sans que l’on ait davantage d’éléments sur l’organisation qui l’a
commandité.
Ce que l’on peut penser à ce stade, c’est qu’il est peu probable que
le gouvernement russe modifie sa politique étrangère à cause de cet
attentat. Il faut se rappeler que le pays a déjà été frappé à de
nombreuses reprises ces dernières années en 2013, 2011 2010 et 2009. Or,
ces attaques ont eu lieu avant même que Daech ne prenne une telle
ampleur en Syrie et en Irak et bien avant l’intervention de Moscou dans
ce conflit. C’est pourquoi lier directement l’attentat de
Saint-Pétersbourg à l’intervention russe en Syrie est très réducteur.
Cela étant, cette attaque fragilise dans une certaine mesure
l’argumentaire de Vladimir Poutine qui promettait, par l’intervention en
Syrie, d’assurer la sécurité des citoyens face au terrorisme.
Ce qui pourrait évoluer à la suite de cet attentat, c’est la position
de la population russe envers les travailleurs migrants originaires
d’Asie centrale. Ils sont déjà l’objet d’une xénophobie assez répandue
au sein de l’opinion publique et la question migratoire reste une
problématique un peu taboue en Russie. Vladimir Poutine a lui toujours
prôné une politique migratoire assez ouverte et aujourd’hui, environ 3 à
4 millions de travailleurs migrants en Russie viennent combler les
lacunes sur le marché du travail. Cette politique migratoire du
président russe est contestée par les milieux nationalistes, et
notamment par l’opposant Alexeï Navalny, qui souhaiterait réduire le
nombre des travailleurs migrants centre-asiatiques en Russie. La
population russe est relativement réceptive à ce genre de discours. Dans
le contexte des élections présidentielles russes de septembre 2018, ce
sujet migratoire pourrait donc revenir sur le tapis, en particulier si
d’autres attentats venaient à se produire.
Attentat en Russie: Le kamikaze présumé identifié comme Akbarjon Djalilov…
TERRORISME Revivez les événements au lendemain de l’explosion survenu dans le métro de Saint-Pétersbourg…
Dans le métro aussi, les passagers déposent des fleurs pour
rendre hommage aux victimes de l’attentat dans le métro de
Saint-Pétersbourg qui a fait 14 morts lundi 3 avril 2017. – Dmitri
Lovetsky/AP/SIPA
Rédaction 20 Minutes
Un attentat terroriste a eu lieu lundi à 14h40 (13h40 heure de
Paris) dans un wagon du métro entre deux stations d’une ligne très
fréquentée qui traverse Saint-Pétersbourg
Le bilan est de quatorze morts et des dizaines de blessés
Un « kamikaze » originaire du Kirghizstan est l’auteur de
l’attentat, ont affirmé mardi les services de sécurité de ce pays d’Asie
centrale.
«C’est Poutine qui était visé à travers cet attentat à
Saint-Pétersbourg», explique François Heisbourg, conseiller spécial à la
Fondation pour la recherche stratégique, dans une interview à retrouver
par ici
RESUME EN VIDEO 20h54 : Nous fermons maintenant ce live. Merci de l’avoir suivi avec nous. 18h39 : L’auteur de l’attentat suicide n’a jamais eu de passeport kirghiz
L’auteur de l’attentat suicide, ayant fait 14 morts dans le métro de
Saint-Pétersbourg, est bien né au Kirghizstan mais n’a jamais eu de
passeport kirghiz, a indiqué la diplomatie de ce pays d’Asie centrale.
Les services secrets kirghizes (GKNB) avaient indiqué auparavant que
le kamikaze, identifié comme Akbarjon Djalilov, 22 ans, était né dans la
région d’Och, dans le sud du Kirghizstan.
« Nous soulignons que A. Djalilov n’a jamais eu de passeport kirghiz,
et qu’il a reçu en 2011 à l’âge de 16 ans un passeport russe,
conformément aux demandes de son père de nationalité russe, et qu’il a
résidé en permanence en Russie à partir de ce moment-là », a indiqué le
ministère dans un communiqué. Selon le ministère des Affaires
étrangères, Akbarjon Djalilov fait partie de la minorité ouzbèke du
pays, victime en juin 2010 de pogroms meurtriers. 18h18: Retrouvez notre interview du spécialiste Olivier Roy
«Les Russes possèdent une plus grande capacité à encaisser les
attentats que les Européens». Notre collègue a interviewé Olivier Roy,
spécialiste de l’Islam et du Moyen-Orient, sur l’attentat à
Saint-Pétersbourg. Retrouvez l’intégralité de l’interview par ici. 16h13: Retrouvez notre diaporama sur l’attentat de Saint-Pétersbourg
Les images de l’attentat et des hommages ce mardi, c’est par ici. 16h03: Anne Hidalgo annonce que la tour Eiffel sera éteinte
mardi soir en hommage aux victimes de l’attentat de Saint-Pétersbourg
Après une polémique sur les réseaux sociaux sur le manque de marques
de solidarité de la France aux victimes russes, la maire de Paris a
annoncé que la tour Eiffel sera éteinte mardi soir à minuit en hommage
aux victimes de l’attentat suicide qui a frappé lundi le métro de
Saint-Pétersbourg.
15h47: Un rescapé qui était dans le wagon et dont les deux tympans ont explosé raconte de l’intérieur l’attentat
«Ca s’est passé en une seconde. Je ne m’étais rendu compte de rien»,
explique Vladimir Zakhartchenko, un étudiant 22 ans, originaire
d’Irkoutsk, à l’hôpital Djanelidzé où il a été transporté.
«L’explosion a eu lieu à ma droite. J’ai eu un traumatisme, mes deux tympans ont explosé», confie le jeune étudiant.
Malgré l’explosion, le métro continue sa route jusqu’à la station
suivante. Ce qui surprend Vladimir, c’est l’absence de panique. «Quand
le wagon s’est arrêté à Tekhnologuitcheski Institout, les gens ont
escaladé une fenêtre brisée et ils ont fait la queue sans paniquer pour
sortir» de la station, se souvient-il.
«J’ai couru dans l’escalator et je suis remonté dans la rue»,
poursuit Vladimir, qui raconte que des passants ont immédiatement
«commencé à aider les blessés», dont des passagers du wagon, «salis et
couverts de sang».
15h36 : Merkel et Hollande soulignent l’importance de renforcer la coopération pour lutter contre le terrorisme
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français
François Hollande ont souligné mardi « l’importance de renforcer la
coopération pour lutter contre la menace terroriste commune pour tous
les Etats », lors d’un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine,
selon un communiqué du Kremlin. 15h21: Pourquoi la Tour Eiffel n’a pas pris les couleurs de la Russie?
Lundi soir, la Tour Eiffel n’a pas épousé les couleurs de la Russie…. Ce qui a plutôt énervé certains internautes. On a fait le point par ici de cette polémique sur Twitter. 15h10: Deux policiers tués dans le sud de la Russie à Astrakhan
Deux policiers ont été tués par des «islamistes» à Astrakhan, dans le
sud de la Russie, ont indiqué mardi les autorités régionales au
lendemain de l’attentat à Saint-Pétersbourg.
«La nuit dernière, un groupe d’islamistes radicaux (…) a commis une
attaque contre des membres de la police routière», a déclaré le
gouverneur de la région d’Astrakhan, Alexandre Jilkine, dans un
communiqué. Les assaillants «ont ouvert le feu contre eux avant de
s’enfuir», selon la même source qui ajoute que «deux policiers sont
décédés sur place».
Selon la police d’Astrakhan, l’incident s’est produit à 22h00 GMT
(minuit heure de Paris) lundi au moment où les policiers sont arrivés
sur le lieu d’un accident de la route. Les assaillants se trouvaient
dans une des voitures impliquées dans l’accident.
«Deux personnes suspectées de ces meurtres» ont été interpellées, a
plus tard indiqué aux journalistes une porte-parole du ministère de
l’Intérieur, Irina Volk, citée par l’agence Ria Novosti, sans donner de
détails sur leur identité. 15h03: L’auteur de l’attentat avait déposé la seconde bombe
Les enquêteurs russes assurent qu’Akbarjon Djalilov, 22 ans,
aégalement déposé la seconde bombe désamorcée dans une autre station.
Le Comité d’enquête a indiqué avoir identifié des traces d’ADN de
Djalilov sur le sac contenant la bombe désamorcée dans une autre station
du métro du centre de l’ancienne capitale impériale russe.
Le Comité d’enquête a indiqué avoir identifié des traces d’ADN de
Djalilov sur le sac contenant la bombe désamorcée dans une autre station
du métro du centre de l’ancienne capitale impériale russe.
«Les conclusions de l’expertise génétique et les enregistrements des
caméras de surveillance donnent des raisons de supposer que le même
homme qui a commis l’attentat dans la rame de métro a laissé le sac avec
l’engin explosif à la station Plochtchad Vosstaniïa». 14h58 : Les autorités russes confirment que l’auteur présumé de l’attentat est identifié comme Akbarjon Djalilov
Comme l’avaient annoncé il y a quelques heures les services secrets
du Kirghizstan, les autorités russes confirment que l’auteur présumé de
l’attentat est identifié comme Akbarjon Djalilov. 12h51: On en sait un peu plus sur les victimes
Parmi les 14 personnes mortes dans l’attentat se trouvent des
personnes de plusieurs régions de Russie, des ressortissants du Bélarus,
du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan, a indiqué l’administration locale de
Saint-Pétersbourg. 12h50: Le témoignage du conducteur du métro qui a sauvé bien des vies selon sa hiérarchie
«Il y a eu un boom et de la fumée», a raconté mardi le conducteur
Alexandre Kaverine, 50 ans, qui a poursuivi sa route jusqu’à la station
suivante, une décision saluée comme héroïque par sa hiérarchie.
Selon le Comité d’enquête, ces actions ont probablement sauvé de
nombreuses vies en facilitant l’évacuation et le travail des secours. 12h17: Un «défi» lancé à tous les Russes, le président Vladimir Poutine compris
«Tout attentat ayant lieu dans notre pays est un défi lancé à tous
les Russes, y compris au chef de l’Etat, y compris à notre président», a
affirmé lors d’un point-presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri
Peskov. 12h09 : L’attentat de Saint-Pétersbourg perpétré par un
kamikaze selon les enquêteurs russes, qui gardent l’identité de l’homme
secrète
L’attentat qui a fait 14 morts lundi dans le métro à
Saint-Pétersbourg a été perpétré par un kamikaze, a annoncé mardi le
Comité d’enquête russe dans un communiqué.
Les enquêteurs du Comité d’enquête, des services secrets et du
ministère de l’Intérieur « ont établi que la bombe artisanale a pu être
actionnée par un homme dont des restes ont été retrouvés dans le
troisième wagon de la rame », indique le Comité d’enquête, en ajoutant
que son identité a été établie mais qu’il la gardait secrète dans
l’intérêt de l’enquête. 11h23: Mais une autre partie de la presse russe voit derrnière l’attentat l’ombre de Daesh
La presse russe voyait mardi dans l’attentat du métro de
Saint-Pétersbourg un acte de représailles de Daesh à l’intervention de
l’armée russe en Syrie.
L’explosion dans l’ancienne capitale impériale «est la réponse de de
l’EI aux succès des armes russes en Syrie (…) visant à minimiser les
activités de la Russie à l’étranger», estime l’analyste Alexeï Moukhine
cité par le quotidien Nezavissimaïa Gazeta.
Selon des sources du quotidien Izvestia, «les commanditaires et les
exécutants de l’attaque terroriste appartiennent à une cellule de
terroristes (du groupe EI) dormante, connue depuis longtemps en Europe».
Toutefois, le groupe djihadiste n’a pas revendiqué l’attentat. 11h14: Pour une partie de la presse russe, l’attentat risque de peser dans la politique intérieure de Poutine
Pour plusieurs journaux, cet acte terroriste change le contexte politique intérieur en Russie, où des centaines de partisans de l’opposant Alexeï Navalny ont été interpellés fin mars lors de manifestations anticorruption.
La période est d’autant plus sensible qu’une présidentielle doit se
tenir en mars 2018 et que la Russie accueille le Mondial de football
l’été suivant.
«Se servir d’un acte terroriste pour procéder à un tour de vis
constitue une tradition nationale», estime l’analyste du quotidien des
affaires RBK Abbas Galiamov.
«Sous prétexte de la lutte contre l’extrémisme, du renforcement des
services secrets et du contrôle des réseaux sociaux, le pouvoir peut
augmenter sa pression» sur les opposants, juge le journal Vedomosti. 10h48: 49 blessés selon le dernier bilan
Actuellement, 49 blessés se trouvent dans des hôpitaux de l’ancienne capitale impériale russe, selon la ministre. 10h23: Le bilan de l’attentat dans le métro passe à 14 morts
Le bilan de l’attentat perpétré lundi dans le métro de
Saint-Pétersbourg est passé à 14 morts, a annoncé mardi la ministre
russe de la Santé, Veronika Skvortsova.
Onze personnes ont été tuées sur les lieux et trois autres sont
décédées dans des ambulances ou à l’hôpital de cette deuxième ville de
Russie (nord-ouest), a-t-elle précisé. Le bilan précédent établi la
veille par les services antiterroristes russes faisait état de 11 morts.
10h14 : Toutes les stations de métro ouvertes ce mardi matin
Le trafic du métro de Saint-Péterbourg a repris normalement ce mardi
matin mais avec une forte présence policière. Les événements de la
veille restent présents dans les esprits.
« Bien sûr, tout le monde dans le métro ne pense qu’à ça. Ce n’est
pas agréable, mais j’ai surtout peur pour mes enfants, lorsqu’ils le
prennent tous seuls », raconte Svetlana Goloubeva, 45 ans. 10h09: Des drapeaux en berne à Cannes
La mairie de Cannes a posté sur Twitter une photo des deux drapeaux, français et russe, en berne devant la mairie.
10h03: Quels ont été les derniers attentats terroristes en Russie?
Le pays n’avait pas été aussi durement touché depuis l’explosion en
plein vol le 31 octobre 2015 d’un avion reliant l’Egypte à la Russie
avec 224 personnes à bord, un attentat revendiqué par l’EI.
Depuis, plusieurs attaques ont touché les instables républiques
russes du Caucase et les services de sécurité russes ont annoncé à
plusieurs reprises avoir démantelé des cellules djihadistes s’apprêtant à
frapper Moscou et Saint-Pétersbourg. 10h00: Que sait-on sur le suspect?
Mardi matin, les services secrets du Kirghizstan, ex-république
soviétique d’Asie centrale, ont affirmé à l’AFP que l’attentat avait été
commis par un «kamikaze» et que cet homme était né dans la région
kirghize d’Och, une zone qui a fourni un fort contingent de jihadistes
kirghizes à l’organisation Etat islamique (EI).
«Le kamikaze dans le métro de Saint-Pétersbourg était un
ressortissant kirghiz, Akbarjon Djalilov (…), né en 1995», a assuré à
l’AFP le porte-parole des services de sécurité kirghizes (GKNB), Rakhat
Saoulaïmanov.
«Il est probable qu’il a acquis la nationalité russe», a-t-il ajouté
en précisant que ses services étaient en contact «étroit» avec leurs
homologues des services de renseignement russes du FSB.
Quelques 600 ressortissants kirghizes ont rejoint les groupes
djihadistes en Irak et en Syrie, notamment au sein de Daesh, selon le
ministère de l’Intérieur du Kirghizstan. 09h51: Selon l’agence Interfax, il y aurait un autre suspect recherché
Deux mandats d’arrêt ont été émis lundi contre deux personnes
potentiellement impliquées dans l’explosion, rapporte l’agence de presse
Interfax. En plus du kamikaze, un autre suspect est recherché.
Il aurait, selon l’agence, transporté et déposé la bombe qui a été
découverte et neutralisée par des démineurs dans une autre station de
métro de la ville.
09h33: Recueillement et tristesse des Pétersbourgeois devant le métro
La ville a repris au petit matin son activité, faite de trafic de
voitures ininterrompu et de coups de klaxon à répétition le long des
boulevards. Une foule éparse de Pétersbourgeois en état de choc s’est
rassemblée autour d’un mémorial improvisé pour rendre hommage aux
victimes de l’attentat qui a frappé lundi le métro de la deuxième ville
de Russie.
«Nous avons eu une situation similaire à Moscou, à Volgograd, mais
tout ça semblait loin de nous», déplore Dmitri Leonov en tentant de se
frayer un chemin vers le tapis de fleurs et de bougies qui repose non
loin des portes de la station. «Nous sommes tous menacés», lance-t-il.
Le métro, avec une forte présence policière, a également retrouvé un
semblant de vie, mais les événements de la veille restent présents dans
les esprits. 09h31: Un attentat pas revendiqué
L’auteur de l’attentat serait donc originaire du Kirghizstan, selon
les services de sécurité kirghizes Mais l’attaque n’a pas été
revendiquée.
Elle intervient alors que Daesh a appelé à frapper la Russie après
son intervention en soutien aux forces de Bachar al-Assad en Syrie, fin
septembre 2015.
Au moins 7.000 ressortissants de l’ex-URSS, dont environ 2.900
Russes, ont rejoint les groupes djihadistes en Irak et en Syrie,
notamment au sein de Daesh selon le FSB. 09h29: Bilan provisoire de l’attentat: 11 morts et 45 blessés
L’attentat dans le métro de Saint-Pétersbourg a fait 11 morts et 45 blessés lundi selon un dernier bilan. 07h52 : Un kamikaze kirghiz à l’origine de l’attentat, selon les autorités kirghizes
Un « kamikaze » originaire du Kirghizstan est l’auteur de l’attentat,
ont affirmé mardi les services de sécurité de ce pays d’Asie centrale.
« Le kamikaze dans le métro de Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la
Russie) était un ressortissant kirghiz Akbarjon Djalilov (…), né en
1995 », a déclaré à l’AFP le porte-parole des services de sécurité
kirghizes, Rakhat Saoulaïmanov.
« Il est probable qu’il a acquis la nationalité russe », a-t-il ajouté.
07h50 : Trump assure Poutine de son « soutien total »
Le président américain Donald Trump a assuré son homologue russe
Vladimir Poutine du « soutien total » de Washington à la réponse
qu’apportera Moscou à l’attentat meurtrier dans le métro de
Saint-Pétersbourg, a annoncé lundi soir la Maison Blanche.
Au cours d’un entretien téléphonique, Donald Trump a présenté ses
condoléances et condamné l’attentat qui a coûté la vie à onze personnes.
« Le président Trump et le président Poutine ont convenu que le
terrorisme devait être définitivement et rapidement vaincu », indique la
Maison Blanche dans un communiqué.
« Le président Trump a offert le soutien total du gouvernement
américain à la réponse qu’apportera Moscou à l’attentat meurtrier dans
le métro de Saint-Pétersbourg » et aidera « à poursuivre en justice les
responsables », affirme le communiqué. 07h38 : Des moyens de sécurité redéployés dans les transports en commun franciliens
Le ministre de l’Intérieur, Matthias Fekl, a annoncé le redéploiement
de moyens de sécurité dans les transports en commun en Ile-de-France
« par mesure de précaution ».
« A la suite des événements survenus dans le métro de
Saint-Pétersbourg, et par mesure de précaution, le ministre de
l’Intérieur M. Matthias Fekl a décidé de redéployer les moyens de
sécurité dans les transports en commun en Ile-de-France », a indiqué le
ministère de l’Intérieur, dans un communiqué.
« Une intensification des patrouilles a été immédiatement mise en
œuvre afin d’assurer une présence toujours plus visible et dissuasive
des policiers, gendarmes et militaires dans les transports en commun
d’Ile-de-France », notamment les métros et gares SNCF franciliens, a
détaillé à l’AFP l’entourage du ministre. 07h35 : L’explosion imputée à un kamikaze
L’attentat perpétré dans le métro de Saint-Pétersbourg est imputable à
un kamikaze qui a fait exploser une bombe, a indiqué lundi l’agence
russe Interfax, citant une source proche de l’enquête.
Cette source a indiqué que les autorités ont identifié l’auteur de
l’attaque et que le suspect, âgé de 23 ans, est originaire d’Asie
centrale. Ses explosifs étaient dissimulés dans un sac à dos. Selon la
même source, le suspect serait lié à l’islam radical.
Attentat en Russie : huit personnes arrêtées à Saint-Pétersbourg et Moscou
Ces arrestations, les premières depuis lundi, ont permis la saisie
d’un « engin explosif identique à celui découvert à la station »
attaquée à Saint-Pétersbourg lundi.
Le Monde.fr avec AFP | 06.04.2017 à 21h20
Quatre jours après l’attentat qui a frappé l’ancienne capitale impériale russe,
huit personnes ont été arrêtées jeudi 6 avril à Moscou et
Saint-Pétersbourg, où des milliers de Russes ont rendu hommage aux
victimes de l’attaque ayant fait treize morts. Six personnes ont été
arrêtées à Saint-Pétersbourg et deux à Moscou, « pour leur implication dans l’attentat » du métro de Saint-Pétersbourg, a annoncé le Comité d’enquête russe dans un communiqué.
Ces arrestations, les premières depuis lundi, ont permis la saisie à leurs domiciles d’un « engin explosif identique à celui découvert à la station Plochtchad Vosstaniïa du métro de Saint-Pétersbourg » qui avait été désamorcé à temps lundi, ainsi que des armes à feu et des munitions, selon la même source.
Les huit personnes nommées dans le communiqué portent des prénoms et des noms venant d’Asie centrale. L’auteur présumé de l’attentat-suicide,
Akbarjon Djalilov, était né Kirghizstan. Agé de 22 ans et né dans la
région d’Och, dans le sud du Kirghizstan, une zone connue pour avoir fourni d’importants contingents à l’oragnisation djihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak, Akbarjon Djalilov, mort dans l’attentat, vivait depuis 2011 en Russie.
Ses motivations demeurent inconnues, mais le Comité d’enquête a expliqué mercredi examiner
ses éventuels liens avec l’EI, qui n’a pas revendiqué l’attaque. L’EI
s’est pourtant arrogé jeudi le meurtre deux jours plus tôt de deux
policiers dans le sud de la Russie, pour lequel quatre suspects ont été
tués par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi.
Mercredi, les forces de l’ordre avaient arrêté à Saint-Pétersbourg
sept ressortissants de pays d’Asie centrale soupçonnés d’être des
recruteurs de « terroristes ». Ces interpellations n’étaient pas liées « pour le moment » à Akbarjon Djalilov, avaient-elles affirmé.
Sécurité renforcée
L’attentat de lundi est un « défi lancé à tous les Russes, y compris au président »,
Vladimir Poutine, a estimé le Kremlin alors que les autorités russes
ont multiplié et renforcé les mesures de sécurité dans le métro.
La Russie, qui mène en Syrie une opération militaire en appui au
régime de Damas, n’avait pas été aussi durement touchée par un attentat
depuis l’explosion en vol au-dessus du Sinaï d’un avion reliant l’Egypte à Saint-Pétersbourg, qui avait fait 224 morts le 31 octobre 2015.
Depuis cet attentat revendiqué par l’EI, des attaques ont frappé les
instables républiques russes du Caucase, et les services de sécurité
russes avaient annoncé à plusieurs reprises avoir démantelé des cellules
djihadistes s’apprêtant à frapper Moscou et Saint-Pétersbourg.
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