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samedi 25 mars 2023

Christophe Hondelatte en hôpital psychiatrique, au Vinatier, à Lyon

 

 

Rassurez-vous, il n'est pas encore interné.

Il a posté sur Youtube il y a 11 jours cette vidéo qu'il a intitulée "Immersion en HP avec Christophe Hondelatte".

Une immersion, cela veut dire se présenter à l'accueil comme malade mental, puis vivre durant un certain temps le quotidien des malades mentaux ou présumés tels, dans les mêmes conditions exactement.

Ou pour ceux qui préfèrent l'expérience de l'infirmier psy en immersion réelle, se faire embaucher comme tel pour quelques temps, mais en principe, on ne s'improvise pas infirmier psy aussi facilement qu'on peut se prétendre malade mental.

Là, il s'agit simplement d'une visite guidée organisée par le personnel hospitalier pour Christophe Hondelatte toujours accompagné d'un caméraman qui filme tout ce qu'il peut.

Il est bien évident qu'on ne leur a pas tout montré, même si le tournage a duré plusieurs jours. En psychiatrie, on est quand même en pays totalitaire. 

Sauf que cet établissement accueille des "malades difficiles" dits psychotiques, schizophrènes ou autistes, tous dangereux, et dont certains ont déjà tué, on ne saura donc pas grand-chose de leurs parcours individuels ni des raisons qui les ont amenés en hôpital psychiatrique ordinaire ou en prison, puis dans cette unité.

Deux cas attirent l'attention, ceux des seules femmes rencontrées par la caméra durant le reportage, deux "psychoses infantiles" qui ont quasiment toujours vécu en hôpital psychiatrique.

La première s'appelle Mathilde et serait la patiente la plus joyeuse de l'unité, mais elle pourrait aussi devenir très violente, et on n'en sait pas plus. La seconde s'appelle Armelle et a été maltraitée dans sa famille. On ne sait pas ce que sont devenus les adultes maltraitants à son égard. On ne peut que constater comment, pour sa part, elle a été et est toujours "punie" pour en avoir été victime, puisque, de fait, elle a bien été condamnée à vivre toute sa vie enfermée en hôpital psychiatrique et sous traitement. Et c'est sans doute à peu près la même chose pour la première.

On rappelle ici que les traitements psychiatriques n'ont jamais "soigné" personne, ils assomment tous ceux qui les reçoivent, qu'il s'agisse de vrais psychotiques ou schizophrènes en crise à calmer de toute urgence avant qu'ils n'aient commis l'irréparable, ou tout simplement, d'ennemis, d'adversaires, d'opposants, de victimes ou de témoins gênants disposés à porter plainte ou à témoigner, et qu'il faut incapaciter pour permettre aux plus puissants ou à des coupables de gagner des élections, des procès, des concours, des héritages, etc... tous les cas de figure existent.

Les effets de ces traitements, qu'ils soient recherchés ou non par les psychiatres prescripteurs, ne sont pas toujours réversibles et plus ils sont institués tôt, longtemps, et à fortes doses, plus ils sont destructeurs. En l'occurrence, ils sont bien visibles sur ces deux femmes qui sont sous traitement depuis la petite enfance : il ne s'agit pas seulement de mouvements, d'une élocution qui ne sont plus fluides, très clairement elles n'ont pu se développer normalement, et ceci n'est pas forcément la marque ou la conséquence d'une "psychose infantile" à laquelle on vous demande de croire sur parole.

Puis c'est la crise avec Mathilde qui refuse de regagner sa chambre. On la voit donner un coup à un infirmier avant que tous ne lui sautent dessus pour s'en emparer, l'amener jusqu'à son lit et l'y attacher. Les images sont partiellement floutées. Encore heureux... elle a tout de suite été dénudée et on comprend bien à cette occasion qu'elle ne portait pas de sous-vêtements... et que depuis le début on la laissait bien déambuler dans les parties communes de l'hôpital avec un genre de pantalon de pyjama à la braguette ouverte, béante... sans aucun autre vêtement pour cacher cette partie de son intimité... C'est quoi, ce bordel ? Je ne comprends pas.

Un peu plus tard, c'est un homme qui alerte tout le personnel après avoir donné un coup de poing à un autre patient. Lui ne sera pas dénudé dans l'opération consistant là encore à s'en saisir pour le ramener à sa chambre et le piquer.

Tout cela me rappelle un article du pervers David Servenay publié sur le site Rue89 le 6 novembre 2008 et que l'on trouve toujours actuellement à cette adresse :

https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-nos-vies-connectees/20081106.RUE6669/les-promesses-non-tenues-de-sarkozy-aux-ex-prostituees.html

Son illustration d'origine a disparu, seule est restée sa description :

Photo : ’La Prostituée misérable’ par les frères Gao, Pékin (Jason Lee/Reuters).

On la retrouve ici :

https://www.alamy.com/a-visitor-walks-past-an-art-piece-named-the-miserable-prostitute-by-chinese-artists-gao-brothers-during-the-gao-brothers-new-works-exhabition-at-beijing-798-art-zone-may-5-2007-reutersjason-lee-china-sensitive-material-this-image-may-offend-or-disturb-image380536380.html

 


Je l'avais commentée ainsi sur le site Rue89 le lendemain de la publication :

 
jexiste | si, si
21H10 07/11/2008
Il arrive que l'on voit des scènes semblables dans les espaces communs des
hôpitaux psychiatriques français. Brutalement, et sans que l'on sache
pourquoi, un groupe d'infirmiers ou d'infirmières psy se jette sur une
détenue, l'empoigne violemment par les épaules, les bras, les jambes, les
pieds, lui arrache son pyjama, et la transporte ainsi, dénudée, sous les
yeux ahuris des autres patients et des visiteurs.

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Constatons que même dans l'unité la plus moderne, la plus propre, la mieux fournie en personnel, en espaces et en équipements, et même en présence de journalistes munis d'une caméra qui tourne, il n'y a toujours aucun changement...

Et on a bien entendu Mathilde utiliser au moins deux fois le mot "putain" quand ses relations avec les infirmiers psychiatriques se sont brutalement tendues.

 

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