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vendredi 24 mars 2023

Assassinat d'Yvan Colonna : des agents pénitentiaires confus

 

 

Un an après la mort d'Yvan Colonna, son assassinat ne fait plus aucun doute. Il reste à en établir toutes les responsabilités et une éventuelle chaîne de commandement depuis le commanditaire initial jusqu'à l'exécutant.

Ce commanditaire initial, je le connais depuis le début sachant très bien qui est le terroriste en chef pour tous les attentats islamistes commis en France ou contre des Français depuis mars 2012.

Je connaissais aussi très bien son programme à la date du 2 mars 2022, et connais encore suffisamment toute son histoire personnelle et ses haines diverses et variées pour avoir tout de suite compris pourquoi cette fois son choix s'était porté sur l'assassinat d'Yvan Colonna, ce qui m'avait d'ailleurs permis d'affirmer tout de suite qu'il s'agissait bien d'un assassinat et d'en fournir le mobile :

http://satanistique.blogspot.com/2022/03/assassinat-dyvan-colonna-encore-cyprien.html

Quant à dire quel est son premier complice dans l'administration, même pour moi c'est très compliqué, tant il en a à tous les échelons, depuis un certain nombre de conseillers du chef de l'Etat, par exemple Richard Ferrand, issu de la classe politique finistérienne qui lui a toujours été entièrement acquise, d'un extrême à l'autre en passant par toutes les nuances intermédiaires (elle est entièrement pourrie à un point inimaginable), jusqu'aux complices CGTistes de la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest, sans oublier, bien sûr, les magistrats finistériens les plus proches du ministre de la Justice en poste au moment des faits, dont l'un avait d'ailleurs été nommé comme conseiller dudit ministre dès l'été 2020, ceux-ci étant également tous corrompus, et encore tous ceux issus de ses relations personnelles de longue date : complices pédocriminels, trafiquants de drogue ou toxicomanes, journalistes, même diplomates selon ses dires, policiers, etc...

Et comme de surcroît, le chef terroriste à la disposition des Finistériens qui tous me haïssent pour avoir jadis catégoriquement refusé de commettre des crimes et délits contre la Nation, n'a jamais été seul et se trouve bien à la tête de toute une bande de malfrats pouvant chacun disposer de ses propres complices dans l'administration (je pense par exemple au malade mental Jean-Marc Donnadieu de Béziers, qui bénéficie lui aussi, notamment avec ses amis zététiciens, mais également grâce à son ancienne activité d'agent des services hospitaliers de Béziers, son activité bénévole auprès d'anciens détenus, et toutes celles liées à sa toxicomanie, à ses activités sexuelles déviantes, et encore à celles de piratage informatique, d'un réseau de complicités impressionnant), là, vraiment, je patauge autant que tous les autres enquêteurs, officiels ou amateurs.

Cela dit, il faudrait peut-être aussi rechercher des relations directes entre l'assassin d'Yvan Colonna et mes harceleurs. Il est à peu près certain qu'il en existe depuis très longtemps, étant donné le parcours de ce djihadiste.

Quelques dates à retenir, enfin :

- Le 17 octobre 2019, Franck Elong Abé est transféré à la Centrale d'Arles où il est placé à l'isolement compte tenu de son profil.

- Le 30 avril 2020, il sort de l'isolement et se met à fréquenter d'autres détenus, parmi lesquels Yvan Colonna, dans les lieux dédiés au sport, notamment, son comportement ayant été jugé "très satisfaisant" en dépit des préconisations de Commissions pluridisciplinaires urgence Dangerosité.

- Le 5 mars 2020 avait été publiée l'autobiographie de Michel Ucciani, intitulée "Natio, du FLNC au grand banditisme", et il y a fort à parier que le malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi était averti de la sortie de cette biographie depuis plusieurs mois.

Très probablement, l'assassinat est sur les rails ou en préparation dès le mois d'octobre 2019. Le ministre de la Justice est alors Nicole Belloubet, dont le mandat est marqué par les affaires et controverses suivantes :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicole_Belloubet

Affaires et controverses

Non-déclaration d’une partie de son patrimoine

Lors de son entrée au gouvernement en juin 2017, Nicole Belloubet omet de déclarer une partie de ses parts liées à son patrimoine immobilier (maison de 184 m² dans l'Aveyron estimée à 800 € le m², et deux appartements à Paris, estimés entre 3 000 et 4 000 € le m²)35,36,37. En décembre 2017, elle rectifie sa déclaration auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) et déclare détenir des parts pour ces trois biens pour une valeur totale de 336 000 euros38,39. Mise en cause par Jean-Luc Mélenchon, Nicole Belloubet justifie ses oublis en déclarant que « ces biens-là n'étaient pas sous le même régime que les autres »40.

Plainte de la ville de Montpellier pour prise illégale d’intérêts

Le 27 janvier 2020, la ville de Montpellier porte plainte pour « prise illégale d'intérêts » concernant l'attribution de la cour administrative d'appel à Toulouse, procédure entachée d'irrégularités selon Philippe Saurel, maire de Montpellier. Nicole Belloubet avait été adjointe de l’ancien maire de Toulouse Pierre Cohen et vice-présidente du conseil régional de Midi-Pyrénées41. La plainte de la mairie de Montpellier est classée sans suite par la Cour de justice de la République42.

Déclaration contre le droit au blasphème

Le 29 janvier 2020, elle déclare sur Europe 1 que « l’insulte à la religion, c’est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c’est grave », à propos d'une adolescente menacée de mort après avoir tenu des propos injurieux sur l’islam43. Plus tard dans la journée, elle dit regretter une « expression maladroite » et juger inacceptables les menaces dont cette adolescente est victime44,45.

 

Par ailleurs, la directrice de l'établissement cherchait à se rapprocher de Béziers :

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/comptes-rendus/cedysap/l16cedysap2223006_compte-rendu#

"En ce qui concerne Mme Puglierini, la gestion du corps des personnels de direction est complexe. À partir du moment où un processus de mobilité est engagé, il revient à la personne concernée de faire le choix de partir ou de rester. Mme Puglierini aurait pu partir, mais elle n’avait alors pas été retenue pour le poste sur lequel elle avait candidaté, en l’occurrence celui de Béziers."

 

https://arritti.corsica/pulitica-2/amnistia/nouvelles-revelations-sur-franck-elong-abe/

Nouvelles révélations sur Franck Elong Abé


La Commission d’enquête parlementaire sur l’assassinat d’Yvan Colonna se réunira le 24 janvier prochain pour de nouvelles auditions. La semaine dernière, ce sont des auditions à « huis clos » de la direction (actuelle et précédente) du renseignement pénitentiaire, qui ont troublé, avec de nouvelles révélations sur Franck Elong Abé qui interrogent : celui-ci était-il un indicateur ?

 

« Franck Elong Abé était-il potentiellement un indicateur des services de renseignements ? » La question est posée par Jean Félix Acquaviva ce 18 janvier lors d’une audition à huis clos des membres des services de renseignement de l’administration pénitentiaire. Le doute est permis, au vu des faits et des auditions du 12 janvier dernier1.

 

La « communauté » du renseignement en question

Rappelons combien la clémence durant le parcours de Franck Elong Abé dans les prisons françaises interroge (lire p5)… Rappelons que Laurent Ridel, directeur de l’administration pénitentiaire, a expliqué lors de son audition le 12 janvier 2023, que son administration dispose d’un service de renseignement qui appartient à « la communauté nationale du renseignement », comprenant notamment la DGSI (sécurité intérieure), la DGSE (sécurité extérieure), le renseignement militaire (DRM), la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DRSD), la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), le service de Traitement du renseignement et d’action contre les circuits financiers clandestins (Tracfin)… mais aussi d’autres services d’autres organismes, comme le renseignement de la préfecture de police, le renseignement de la gendarmerie nationale, le renseignement territorial, le renseignement pénitentiaire, etc., et donc que ce service spécifique à l’administration pénitentiaire « entretient des relations avec l’ensemble des services du renseignement » a précisé M. Ridel le 12 janvier.

À savoir aussi qu’il existe un Conseil national du renseignement et un Coordonnateur national du renseignement pour une meilleure « efficacité collective de services de renseignements » et « une coordination au sommet de l’État », qui a conduit aussi à la création en 2017 d’une Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (sources : académie du renseignement).

Les services du renseignement pénitentiaire ont donc été auditionnés les 17 et 18 janvier. Et à la question de savoir si Franck Elong Abé était un indicateur de ces services, il a été répondu « secret défense ! ». Et ce, « de manière assez hâtive » s’étonne Jean Félix Acquaviva.

Troublant. Lorsque de hauts responsables du renseignement pénitentiaire évoque spontanément le « secret défense » à une telle question, au lieu de dire sereinement « non »… n’est-ce pas que cela peut signifier « oui » ? Et si c’est effectivement oui, cela « expliquerait beaucoup de choses » a dit le député de la Corse, Jean Félix Acquaviva. « Chacun en tirera les conclusions qu’il a envie d’en tirer, mais il y a quand même beaucoup d’éléments qui intriguent » a commenté également son collègue député de la France Insumise, Ugo Bernalicis.

Le rapporteur de la commission, Laurent Marcangeli, lui, modère de son côté, estimant que « le profil psychologique très particulier de Franck Elong Abé, son parcours carcéral en règle générale et son parcours de vie sont peu compatibles avec le statut d’indicateurs ». Il est vrai qu’on ne parle pas ici de James Bond 007 ! Le député de la première circonscription de Corse du Sud n’ignore pas cependant qu’il y a toutes sortes de profil au sein du renseignement français… La Corse est bien placée pour le savoir. Les barbouzeries n’ont pas manqué dans notre histoire, au plus haut niveau des institutions comme au plus bas niveau de la société…

Demande de levée du « secret défense »

« À la suite des auditions de l’actuelle et de l’ancienne cheffes du service national du renseignement pénitentiaire de cette semaine, Laurent Marcangeli et moi-même, demandons officiellement la déclassification du rapport administratif de la Direction générale de la sécurité intérieure DGSI relatif à Franck Elong Abé. Il est essentiel que la commission d’enquête parlementaire puisse avoir à sa disposition tous les éléments du parcours passé de l’assassin d’Yvan Colonna notamment en Afghanistan » a informé Jean Félix Acquaviva. Une procédure qui passe par un accord du ministère de l’Intérieur et de la Première Ministre. Comment expliquer en effet que malgré son statut DPS, son parcours violent en prison, son profil psychologique, l’aggravation de sa radicalisation dans les semaines qui ont précédé l’agression, L’assassin d’Yvan Colonna a pu bénéficier d’un statut d’auxiliaire lui permettant de se déplacer tranquillement en prison, d’approcher les autres détenus, et notamment Yvan Colonna, lui-même classé DPS ? Pire, comment a-t-on pu le laisser durant de très longues minutes, presque un quart d’heure, auprès de lui, sans surveillance aucune ? Et sans justification valable non plus, puisque lors de l’audition de l’actuel directeur de la centrale d’Arles, Marc Ollier, et contrairement à ce qui avait été dit durant sa première audition le 30 mars 2022 devant la commission des Lois de l’assemblée, il n’y avait aucun autre événement pouvant expliquer l’absence de surveillance suffisante dans l’aile où s’est déroulée l’agression. Pour quelles raisons Elong Abé a-t-il obtenu toutes ces bonnes grâces ? Contre quel service en retour ?

 

Des pressions d’Elong Abé sur d’autres détenus

Du contenu de l’audition à huis-clos des services du renseignement pénitentiaire, nous n’avons hélas que les déclarations du président de la commission, mais elles résument le trouble ressenti. « Nous continuons à creuser les contradictions. Elles se font jour malgré tout de manière très forte » a commenté auprès de notre confrère France 3 Via Stella, Jean Félix Acquaviva. « Premièrement le délégué local du renseignement pénitentiaire a confirmé qu’il avait bien donné un avis personnel pour classer à chaque CPU2 Dangerosité Elong Abé en Quartier d’évaluation de la radicalisation avant sa sortie. Je rappelle que ce sont des commissions qui n’ont pas été suivies par la direction de l’administration pénitentiaire et par la directrice d’Arles alors que lui-même confirme qu’il avait donné cet avis. Deuxième élément, il fait part à une question d’un signalement qu’il a faite, justement de pression exercée par Franck Elong Abé pour obtenir le poste d’auxiliaire sport. Pressions vis-à-vis d’autres détenus qui voulaient ce poste. Or ce signalement, qui est enregistré, ne nous a pas été édicté par la cheffe d’établissement de l’époque lorsqu’elle a été auditionnée, ni par la direction de l’administration pénitentiaire. Et le troisième élément, à la question que j’ai posée de savoir si Elong Abé pouvait être potentiellement une source d’informations, un indicateur, pour les services de renseignement ? On nous a répondu le “secret défense” de manière assez hâtive. Ce qui laisse planer un doute important sur le fait qu’il peut être une source de renseignements et ce qui expliquerait beaucoup de choses dans la cascade des éléments qui ont décidé d’un régime favorable le concernant. C’était un moment fort de la commission. »

Franck Elong Abé n’était décidément pas un détenu modèle et plus on avance dans les auditions, plus des questions se posent… Lever le « secret défense » sur tout son parcours est indispensable. •

F.G.

 

  1. Lire ARRITTI n°2778 « Les auditions ont commencé… déconcertantes » 
  2. Commission pluridisciplinaire urgence.

 


 

Parcours carcéral de Franck Elong Abé

1986. Naissance au Cameroun où il est élevé par ses grands-parents. À 13 ans, il est suivi pour des troubles psychiatriques. À 15 ans, il rejoint ses parents en France. À 18 ans, il obtient la nationalité française. À partir de 20 ans, il est condamné plusieurs fois pour vol.

2008. Il part au Canada où il se convertit à l’Islam sous le nom de « Zacharia ».

2009. Il est expulsé du Canada pour avoir agressé des fidèles à qui il reproche d’être « de mauvais musulmans ».

2010. Après quelques mois en France, il rejoint l’Afghanistan où il aurait pris part à des combats après avoir suivi des entraînements au Pakistan.

2011. Il est arrêté par l’armée américaine au sein d’un groupe islamiste armé taliban. Il nie faire partie d’Al Qaïda. Il est détenu durant 2 ans à la prison de Bagram à Kaboul, appelée « le Guantanamo de l’Orient ».

2012. Il est remis à la DGSI au mois de mai et est placé en détention.

2015. Il tente de s’évader avec prise d’otage d’une interne à l’hôpital-prison de Séclin. Il est condamné à 30 mois de prison. En novembre, il est classé DPS.

2016. Il est condamné à 9 ans d’emprisonnement pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme ».

De 2012 à 2019, il passe par différentes prisons : Vendin-le-Veil, Condé-sur-Sarthe, Nantes, Arles. Il y commet une trentaine de faits de violence : destructions de matériel, incendies de cellule, agressions de détenus ou de gardiens, menaces…

2019. Il est transféré à la prison centrale d’Arles où il est de nouveau placé en isolement. L’administration y juge son comportement « très satisfaisant ».

2020. Il sort de l’isolement et fréquente les autres détenus, dont Yvan Colonna. Il obtient un travail d’auxiliaire de sport (obtenu, on l’a appris il y a peu, en exerçant des pressions sur d’autres détenus candidats).

Plusieurs signalements sont néanmoins faits : il se laisse pousser la barbe, dort à même le sol, observe une pratique « assidue et rigoriste » de l’islam, tient des propos radicaux lors de conversations téléphoniques, refuse de parler aux surveillantes, dit vouloir « mourir en héros » et être « grand par l’Islam », a un comportement « hautain et dédaigneux ».

En 2020, il est exclu d’une formation espaces verts après avoir donné un coup de tête à un détenu. En 2021, il commet des dégradations, refuse tout suivi psychologique, agresse un gardien, en menace d’autres, etc. En janvier 2022, il frappe un détenu.

De 2019 à 2022, une dizaine de Commissions pluridisciplinaires urgence Dangerosité préconise son passage en Quartier d’évaluation de la radicalisation. La direction de la prison décide de ne pas suivre ces demandes et de lui conserver le travail d’auxiliaire.

Exemple de recommandations des surveillants en 2021 : « constamment dans la provocation, impulsif et violent », « n’en fait qu’à sa tête », « fourbe », « à surveiller, trop sage »… Un rapport signale aussi qu’il « attendait souvent le même horaire de promenade ou de pratique sportive que Colonna »… •


 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/corse-du-sud/je-vais-le-tuer-cette-declaration-de-franck-elong-abe-toujours-au-centre-des-interrogations-de-la-commission-d-enquete-2738826.html

"Je vais le tuer" : cette phrase de Franck Elong Abé toujours au centre des interrogations de la commission d'enquête

 
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Comment se fait-il que les propos tenus par l'assassin d'Yvan Colonna, la veille des faits, n'aient pas été signalés ? Une question qui n'a toujours pas trouvé de réponse lors de l'audience du jeudi 23 mars.

L'audience d'aujourd'hui était pour le moins contrastée. Deux questions étaient au cœur des débats après les audiences précédentes. L'une d'elles a trouvé une réponse, l'autre reste plus que jamais d'actualité...

Indic ?

La séance s'est déroulée à huis clos. Le chef du renseignement pénitentiaire de Marseille et son délégué à la centrale d'Arles étaient entendus pour la deuxième fois, alors que lors de leur premier passage devant la commission d'enquête, ils s'étaient retranchés derrière le secret défense pour ne pas répondre clairement aux questionnements sur l'éventuel rôle d'indicateur de Franck Elong Abé. 

Cette fois, selon Laurent Marcangeli, rapporteur de la commission, la réponse ne laisse aucun doute. C'est non. "Si d'aventure nous avions eu la démonstration, d'une manière ou d'une autre, que franck Elong Abé était indicateur pour les services de l'Etat, cela aurait ajouté une gravité supplémentaire, et cela aurait ajouté à la thèse du complot".  

 

"Je vais le tuer"

L'autre question, c'est une discussion entre Elong Abé et deux autres détenus, entendue par une surveillance la veille de l'agression mortelle dont sera victime Yvan Colonna. Une discussion au cours de laquelle Elong Abé aurait prononcé la phrase "je vais le tuer"

Problème, le PNAT a indiqué que cette observation n'a jamais été inscrite dans la fiche carcérale de Franck Elong Abé. Et pourtant, les deux hommes entendus aujourd'hui ont confirmé que cette discussion avait bien eu lieu. 

En revanche, aucune explication sur le fait qu'elle n'ait pas été inscrite dans la fiche Genesis du détenu, alors que cette information aurait immédiatement entraîné une surveillance accrue de Franck Elong Abé. Une surveillance accrue qui n'a jamais été mise en place. 

"On est dans un embrouillamini et une fragilité énormes, à tout le moins, qui donne au doute une dimension très importante", selon Jean-Félix Acquaviva, le président de la commission, qui n'exclut pas que l'information ait été effacée a posteriori. "Il y a une extrême contradiction sur le logiciel. Si le PNAT, par anticipation de ce qui pourrait être investigué, fouillé, suite à des sollicitations judiciaires, de notre part ou de celle des parties civiles, dit qu'il n'y a pas de preuves, c'est une réaction que l'on juge défensive. Il n'y  pas de preuves aujourd'hui mais il y a un grand trouble sur la manière dont ça s'est passé".  

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Paul Salort plateau sur les nouvelles auditions de la commission d'enquête / Yvan Colonna / 23/03/2023 ©FTV



https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/assassinat-d-yvan-colonna-l-audition-des-syndicats-de-la-direction-penitentiaire-provoque-la-colere-des-deputes-2715634.html

Assassinat d’Yvan Colonna : l’audition des syndicats de la direction pénitentiaire provoque la colère des députés

 
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Mercredi 15 février, la commission d’enquête parlementaire a entendu les représentants syndicaux des personnels de l'administration pénitentiaire et ceux de la direction. Des représentants de la direction qui ont eu du mal à convaincre les quelques députés présents.

Pendant une heure et demie, mercredi 15 février, trois hommes ayant été chef d’établissement pénitentiaire et représentants des syndicats CGT et CFDT ont été entendus par la commission d’enquête parlementaire sur l’assassinat d’Yvan Colonna.

Tous reconnaissent l’échec que constitue la mort du militant nationaliste et réaffirment que le risque zéro n’existe pas. À la question : « Un chef d’établissement pouvait-il ne pas savoir que Franck Elong Abe était considéré par les services de renseignement comme le haut du spectre des terroristes islamistes ? », ils répondent d’une même voix : « Nous ne savons pas tout ».

De quoi laisser stupéfaits les députés présents. « Ce sont des termes qui m’ont interpellé. Je dois avouer qu’au fur et à mesure des auditions et que nous pénétrons dans la réalité de ce mode carcéral, je m’aperçois que parfois, il y a des informations qui ne passent pas, qui ne sont pas transmises. Peut-être, et je dis bien peut-être, que ça a joué un rôle dans ce qu’il s’est passé à Arles le 2 mars 2022 », estime Laurent Marcangeli, rapporteur de la commission d'enquête parlementaire.

Ne pas « se cacher derrière le poids de l’administration »

Ces trois personnes ont ensuite été interrogées, à plusieurs reprises, sur la gestion de l’ancienne directrice de la prison d’Arles. Au laxisme dénoncé par le président et certains députés, ils rétorquent l’expérience et la rigueur de la professionnelle.

Des propos qui provoquent le courroux des membres de la commission. Ils dénoncent un corporatisme. « Ce qui m’inquiète, c’est cette solidarité de corps. On est face à un milieu carcéral qui par moment peut être dangereux. La facilité n’existe pas. En revanche, on est dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire, donc on a quand même le droit de les mettre en demeure de répondre à nos questions de façon factuelle sans se cacher derrière le poids de l’administration. Il y a des questions, on veut des réponses », affirme Emmanuel Taché de la Pagerie, député Rassemblement National d'Arles.

En fin de journée, les représentants syndicaux des agents pénitentiaires ont également été auditionnés. Unanimes, ils ont fait part de leur détresse. Manque de moyens humains, de formation, d’attractivité, « un tableau édifiant » selon Laurent Marcangeli. Une sorte de cri d’alerte d’une profession qui permet de mieux comprendre les dysfonctionnements de l’administration pénitentiaire.



https://fojustice.fr/web/prison-darles-rencontre-deputes-de-la-commission-denquete-parlementaire/

Prison d’Arles : Rencontre députés de la Commission d’enquête parlementaire

 

 

Aujourd’hui, lundi 27 février 2023, les organisations syndicales ont été invités à rencontrer les députés de la Commission d’enquête parlementaire.

FO Justice et La CGT Pénitentiaire, se sont unis pour une seule et même cause et l’ont fait savoir dès la prise de parole : Notre collègue n’est pas en cause dans l’assassinat de YVAN COLONNA.

FO Justice et CGT Pénitentiaire sont arrivés à l’heure programmée, c’est à dire 11h45. Et nous avons été surpris d’apprendre que le secrétaire local de l’UFAP accompagnait la Commission d’enquête parlementaire en détention depuis 8h00 du matin.

Quel est le but ? Paraître une fois de plus ? Pour se faire bien voir en détention ?

Bref, aucune de ses réponses ne serait intéressante à entendre, car ce serait mensonges, manipulation. Comme faire croire à quiconque veut l’entendre que FO Justice est à l’origine de la demande de la fermeture de la brigade activités ? Un exemple parmi un grand nombre…

Revenons à l’essentiel, la CGT Pénitentiaire et FO Justice ont répondu aux questions, faisant état de dysfonctionnements au moment des faits.

Bien sûr, “l’accompagnateur de 8h00” a essayé de monopoliser le temps de parole, en disant quelques absurdités, en particulier sur des fiches de postes pour les activités, sa propre brigade…

Son flot de paroles était continu, mais rare était les éléments judicieux et pertinents dans son monologue.

FO Justice et la CGT pénitentiaire ont eu l’intelligence de venir ensemble pour échanger devant cette commission.

Bien que chaque organisation syndicale mène ses propres projets, nous avons montré que pour la défense des collègues, nous pouvons faire front commun.

La CGT pénitentiaire et FO Justice ont profité de ce temps de rencontre pour alerter de nouveau, ces élus sur la nécessité de doter des moyens humains et matériels supplémentaires à l’administration pénitentiaire et d’accompagner les agents à travers les formations.

On espère que cette action commune fera prendre conscience au secrétaire local UFAP, que certains sujets essentiels méritent une convergence des actions syndicales. La réforme des retraites et le front syndical qui s’y oppose le démontrent.

Lire le communiqué 

 

 

https://www.lefigaro.fr/faits-divers/mort-d-yvan-colonna-des-syndicats-penitentiaires-bloquent-la-prison-d-arles-20220804

Mort d'Yvan Colonna : des syndicats pénitentiaires bloquent la prison d'Arles

 

Les syndicats protestent ce jeudi contre la mise en cause d'un surveillant dans la mort de l'indépendantiste corse, par un rapport de l'Inspection générale de la justice (IGJ).

Une centaine de surveillants rassemblés à l'appel de trois syndicats pénitentiaires bloquent la maison centrale d'Arles depuis 6h ce jeudi 4 août, pour une durée indéterminée, afin de protester contre la mise en cause d'un surveillant par un rapport de l'Inspection générale de la justice sur l'assassinat d'Yvan Colonna, violemment agressé par un autre détenu. Dans la foulée de ce rapport, remis jeudi 27 juillet, la première ministre Élisabeth Borne avait annoncé que l'ex-directrice de prison, Corinne Puglierini, et un surveillant allaient faire l'objet de « procédures disciplinaires».

Selon ce rapport, le surveillant chargé de l'aile où se trouvait l'indépendantiste corse - qui purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Érignac -, a fait preuve d'un «net défaut de vigilance» en restant «sans aucun motif éloigné» du lieu des faits, qui ont duré neuf minutes.

«Ce surveillant est un bouc-émissaire»

«Mobilisation ce jeudi 4 août devant la prison d'Arles en soutien à notre collègue visé par une procédure disciplinaire concernant l'agression d'Yvan Colonna le 2 mars dernier. Il n'est pas question qu'un personnel pénitentiaire serve de fusible ou de coupable !», a tweeté le syndicat Force Ouvrière FO Justice.

Les surveillants, certains en uniforme, brûlent des palettes et des pneus devant l'entrée de la maison centrale, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des banderoles avec les noms des syndicats à l'origine de la protestation - Ufap Unsa Justice, CGT, FO -, sont accrochées à l'entrée de la prison.

Cette mobilisation était annoncée. Mardi 2 août, le syndicat Ufap Unsa Justice avait appelé au blocage de la prison. «Ce surveillant est un bouc émissaire. Il est accusé de tout alors qu'il n'a fait que son travail au mieux de ses capacités et en respectant les consignes qui lui ont été données. Pour nous, les fautes qui ont été commises viennent de l'administration pénitentiaire dans sa globalité, du ministère de la justice», dénonçait mardi à l'AFP Thomas Forner, délégué Ufap d'Arles.

«Ces personnes qui rédigent les rapports derrière un bureau, j'aimerais qu'elles viennent travailler, non pas un jour mais plusieurs semaines, dans la peau d'un surveillant pour voir ce qu'ils endurent au travail», indique de son côté à France Info , Jessy Zagari, délégué régional Force ouvrière pour la Corse et la région Paca. «Depuis des années, la pénitentiaire est dans de telles conditions que le fusible, c'est l'agent qui effectue son travail avec le matériel et les moyens qui lui ont été fournis par l'administration», poursuit-il.

À VOIR AUSSI - «Pas violent», charmeur, «autosuffisant»... Quel était le profil du tueur d'Yvan Colonna en prison?

Le 2 mars, Yvan Colonna avait été mortellement agressé dans la salle de sport de la maison centrale par Franck Elong Abé, un djihadiste camerounais de 36 ans qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans pour «association de malfaiteurs terroriste». L'indépendantiste corse, coauteur de l'assassinat du préfet Érignac en février 1998, était décédé des suites de ses blessures par étouffement et strangulation après trois semaines de coma. Devant les enquêteurs, son agresseur avait justifié son acte en affirmant qu'Yvan Colonna aurait blasphémé et «mal parlé du prophète ».

 

 

https://www.corsenetinfos.corsica/Affaire-Colonna-Le-syndicat-UFAP-UNSa-Justice-PACA-Corse-denonce-les-bourdes-de-l-administration-penitentiaire-a-Arles_a66777.html

Affaire Colonna : Le syndicat UFAP UNSa Justice PACA-Corse dénonce « les bourdes » de l’administration pénitentiaire à Arles


Nicole Mari le Vendredi 9 Septembre 2022 à 17:12

Dans un tract publié sur son site, le syndicat UFAP UNSa Justice (Union Fédérale autonome pénitentiaire) Paca Corse dénonce « les bourdes » de l’administration pénitentiaire dans l’enquête sur l’assassinat d’Yvan Colonna à la centrale d’Arles le 2 mars dernier. Il accuse l’administration pénitentiaire de refaire « le coup du Stade de France » avec la destruction des vidéos « pouvant innocenter professionnellement un agent accusé à tort ». Et exige l’arrêt immédiat des accusations et de la procédure disciplinaire à l’encontre de cet agent.



Photo illustration archives CNI.
Photo illustration archives CNI.
« L’administration pénitentiaire fait le coup du « stade de France » en détruisant les vidéos pouvant innocenter, professionnellement, un agent accusé à tort lors du meurtre d’Yvan Colonna ! ». C’est par ces mots écrits en rouge et mis en exergue dans un carré noir que le syndicat UFAP UNSa Justice de la région PACA-Corse débute ses accusations dans un tract publié sur son site le 8 septembre 2022 et intitulé : « Arles – Affaire Colonna : Les bourdes ». Le syndicat met en cause les conclusions finales du rapport de l’Inspection Générale de la Justice (IGJ), publié le 28 juillet dernier, concernant l’assassinat d’Yvan Colonna, le 2 mars, à la Maison Centrale d’Arles par un codétenu islamiste, conclusions qui incriminent un surveillant. « Le rapport révèle le « manquement disciplinaire » d’un personnel suite à un défaut de vigilance active. En accusant ouvertement un agent dans un rapport rendu public suite à un meurtre médiatique, le gouvernement a mis volontairement notre collègue en danger ! C’est clairement une mise en danger de la vie d’autrui et surtout, de l’amateurisme de la part des hautes sphères ! », écrit le syndicat. Il estime que ledit surveillant « accusé à tort de négligence et de nonchalance » n’a même pas été averti. Il a été, déclare-t-il, « menacé de sanctions disciplinaires par la Première Ministre au micro des médias. C’est en congés et par le journal télévisé que notre collègue a appris les accusations disciplinaires à son encontre… Le rapport de l’IGJ lui sera donné par un proche pendant que l’administration se mure dans un silence de cathédrale ».

Les incohérences de Matignon
L’UFAP UNSa tacle, ensuite, les incohérences de Matignon qui « demande un déplacement sur un autre établissement, se ravise, puis exige un changement de poste alors que notre collègue a toujours exercé sur ce dernier depuis l’agression. Mais, une lumière soudaine est apparue du coté de nos dirigeants lorsque, inquiets pour la sécurité de notre collègue, une patrouille de police a été missionnée à son domicile ! Quatre mois après les faits… Non mais allô quoi ?! ». Nouveau rebondissement, le mardi 16 août, explique le tract, « le rouleau compresseur est de nouveau en action avec la remise d’une demande d’explication. L’agent, mis en cause, doit s’expliquer sur ce soi-disant défaut ponctuel de surveillance active de neuf minutes lors de l’agression d’Yvan Colonna ! Afin de faire respecter son droit à la défense ainsi que le contradictoire qui doit être observé de manière stricte, notre collègue a légitimement exigé l’obtention d’éléments complémentaires comme les vidéos le concernant lors de sa faction à l’étage, l’accès au rapport complet et officiel, ainsi que la copie de son PV d’audition effectué par l’inspection. De plus, une demande de protection fonctionnelle a été demandée afin d’être protégé et assisté dans le cadre de ses fonctions, par le conseil de son choix ».  
 
Des refus et des bourdes
Les réponses sont sans équivoque, dévoile le syndicat. « L’agent a essuyé un refus à l’ensemble de ses exigences ! Les vidéos ont été détruites. Le Rapport interne ne lui sera pas divulgué. Le PV D’AUDITION n’existe pas ! La Protection fonctionnelle refusée, car soi-disant la demande est prématurée ». Le syndicat fait remarquer que dans la circulaire du ministère de la Justice et de la CNIL, les images enregistrées doivent être conservées sur support numérique pendant un délai ne pouvant excéder un mois. Au terme de ce délai, les enregistrements, qui n’ont fait l’objet d’aucune transmission à l’autorité judiciaire ou d’une enquête administrative, seront effacés. « QUELLE BOURDE ! », commente le syndicat. Et de préciser : « L’ensemble des images demandées par l’agent devaient être obligatoirement conservées, sachant que ce dernier fait l’objet d’une enquête administrative, voire d’une procédure disciplinaire, et qu’il y a, par ailleurs, une enquête judiciaire. Ces vidéos concernaient son activité lors de l’agression d’Yvan Colonna, activité pour laquelle il est mis en cause. Et pourtant, lors de leur mission, l’Inspection Général de la Justice était dans les délais pour accéder à ces vidéos avant leur destruction… ».
 
La réplique du Stade de France
Pour L’UFAP UNSa, cette affaire est « similaire » à celle du Stade de France. « Les seules images et preuves, qui pouvaient disculper et innocenter professionnellement notre collègue, ont été détruites ! Nos politiques veulent absolument un coupable et faire payer un innocent ! ». Il s’interroge sur le refus de l’administration de divulguer le rapport officiel, à l’inverse de ce qui est fait habituellement sur des dossiers similaires, et se demande ce que cela cache : « La seule réponse apportée à l’agent : « la version anonymisée est identique à la version publique ! ». Lors d’une audition par l’inspection, un PV doit être communiqué et signé par l’agent, ce qui n’a pas été le cas. Là, en l’occurrence, aucun procès-verbal et donc aucune trace conforme et officielle des auditions des uns et des autres. Ce rapport devient de plus en plus opaque, traduisant ainsi la légèreté de ses conclusions. Autant d’approximations et de flou, au bénéfice de qui et pourquoi ? La réponse, nous la connaissons tous ! ». Le syndicat affirme que l’agent a appliqué et accompli toutes les consignes et les tâches quotidiennes « comme stipulées sur sa fiche de poste. Il a tout simplement fait son travail ! ». Il serait, donc, un bouc-émissaire : « Nos politiques tentent de mettre du sang sur les mains d’un surveillant et l’accuser de manquements professionnels, alors que des hauts responsables, comme le Directeur de l’Administration Pénitentiaire ou le Directeur Interrégional ne sont nullement inquiétés et passent tranquillement au travers des mailles du filet ! C’est visiblement plus simple de prendre les primes de responsabilité, qu’assumer des décisions et des actes afférents à la gestion de leur périmètre de compétence ! D’ici peu, ils vont nous dire que c’est aussi le surveillant qui a affecté l’assassin de Colonna à ARLES et qui lui a donné les fonctions « d’Auxi Sport » ! ». En conséquence, l’UFAP UNSa Justice dénonce « la négligence et un manque de professionnalisme de la part de l’IGJ lors de l’exécution de leur mission d’inspection ! » et « exige l’arrêt immédiat des accusations et de la procédure disciplinaire à l’encontre de notre collègue d’Arles ! ».
 

 

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