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samedi 2 novembre 2024

Liam Payne : deux chansons de Noël dans son répertoire

 

 

 

Elles sont sorties en 2019 et 2020.

Par ailleurs, au moins deux Noël auront marqué Samuel Gonin, celui de 2016, comme il l'avait fait savoir par voie de presse, et celui de 2022, comme affiché sur son mur Facebook.

 

Lire ou relire :

http://satanistique.blogspot.com/2024/10/des-histoires-dargent-de-samuel-gonin.html


Samuel Gonin sur Facebook (on en a vite fait le tour, sauf pour ses 162 amis, qui ne sont pas visibles) :

https://www.facebook.com/Samvabien.1

 


 

Affaire P. Diddy : nouvelles révélations

Très bel article de Paris Match avec une photo d'illustration aux allures de cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024...

Décidément, Thomas Jolly manque sérieusement d'imagination...

 

Lire ou relire :

http://satanistique.blogspot.com/2024/10/affaire-p-diddy-que-des-moqueries-la.html

 

 

https://www.parismatch.com/people/p-diddy-lempire-du-vice-243128

P. Diddy : l'empire du vice

 

Des fruits, du chocolat et de la chair en pâture, lors d’une soirée chez lui, à Miami, en août 2004
Des fruits, du chocolat et de la chair en pâture, lors d’une soirée chez lui, à Miami, en août 2004 © WireImage images. / Getty images

Anaïs Maquiné Denecker

Viols, chantage et cruauté : plus d’une centaine de témoignages dévoilent le système criminel mis en place par le producteur de rap.

«Tu vas disparaître. » Trois mots, une menace. Et l’achat du silence. Cette phrase a assuré pendant plus de trente ans l’impunité à Sean Combs, alias P. Diddy. Elle apparaît dans la plupart des procès-­verbaux d’audition des victimes présumées de la star du rap, que nous avons pu consulter. Mais, après des années de terreur, quelque chose a cédé. Le déclic a eu lieu en novembre 2023, avec une première plainte pour violences sexuelles et psychologiques, déposée par son ex-compagne ­Cassie Ventura. Depuis, vingt-six plaintes ont été enregistrées et plus de cent trente personnes demandent à être entendues. Un procès pour viol, trafic sexuel, association de malfaiteurs et transport de personnes à des fins de prostitution se tiendra le 5 mai 2025.

Dans les rangs des plaignants, il y aura Adria, Dawn, April, Liza, Ashley, Crystal… Mais aussi des hommes, dont Rodney Jones, dit Lil Rod, ancien collaborateur de Diddy et témoin clé dans cette affaire. Et des mineurs. L’une d’entre eux, 13 ans au moment des faits, résume de façon glaçante ce qu’elle a vécu : « Des États-Unis à Dubaï, P. Diddy me faisait voyager avec lui dans son avion privé et m’obligeait à me prostituer. Je n’étais qu’une enfant. »

 

En « chaperon » de Justin Bieber lors d’une soirée à Atlanta, en 2014. Mentor du jeune chanteur à ses débuts, il pourrait avoir été aussi son bourreau.
En « chaperon » de Justin Bieber lors d’une soirée à Atlanta, en 2014. Mentor du jeune chanteur à ses débuts, il pourrait avoir été aussi son bourreau. Getty Images / © Prince Williams

 

D’un côté, des ­victimes déterminées à dire leur vérité et des pièces à conviction accablantes. De l’autre, une défense qui multiplie les pressions et tente de passer des accords financiers. Autrefois employée par le chanteur pour animer ses soirées, victime elle aussi de ses abus, la danseuse Adria English n’en démord pas : « Mon silence n’est pas à vendre. Ce type a détruit ma vie. Je ne pourrai jamais oublier ce qu’il m’a fait subir. J’ai beau être dans la merde financièrement, je ne me tairai pas. J’ai résisté à ses menaces, je résisterai à ses dollars. »

Selon « Forbes », sa fortune était estimée à 820 millions de dollars

25 mars 2024. Le FBI perquisitionne simultanément les propriétés du chanteur, à Los Angeles et à Miami. Dans leur saisie, de la drogue, des armes, des vidéos, des photos… et mille bouteilles d’huile pour bébé. « Quand les agents fédéraux ont mis la main sur ces flacons, ils ont d’abord pensé que leur contenu était utilisé comme lubrifiant, explique Ariel ­Mitchell-Kidd, l’avocate de plusieurs victimes. ça pourrait être bien plus sordide que cela. En visionnant les orgies filmées aux domiciles de l’accusé, la police a découvert des femmes et des hommes inanimés ­subissant ­d’évidentes agressions sexuelles. »

La fameuse huile aurait en réalité servi de support au GHB, la drogue du violeur, qui fait perdre connaissance. Elle permettrait de le faire pénétrer dans le corps des victimes pour les soumettre chimiquement. « Ashlay P., l’une de mes clientes, confirme que M. Combs l’en a aspergée avant de la violer », révèle l’avocate. Marc Agnifilo, avocat de P. Diddy, a quant à lui une autre explication : son client, qui « a une grande maison, achète ces produits en gros ». Il affirme que « les performances sexuelles compulsives alimentées par la drogue étaient le fait d’adultes consentants » et conteste l’utilisation de l’huile pour des abus sexuels, ainsi que la plupart des accusations visant son client. Cette manière d’opérer à des fins criminelles est pourtant connue et étudiée, depuis 2019, en ­Angleterre, par une cellule spécialisée de la Metropolitan Police Service and National Crime Agency dirigée par ­Stephen Morris.


Avec un autre de ses protégés adolescents, le chanteur Aaron Carter, alors âgé de 11 ans. Il est décédé en 2022, peu après avoir révélé qu’il avait subi des agressions sexuelles.
Avec un autre de ses protégés adolescents, le chanteur Aaron Carter, alors âgé de 11 ans. Il est décédé en 2022, peu après avoir révélé qu’il avait subi des agressions sexuelles. Getty images / © 2005 Jeff Kravitz/FilmMagic.com

 

Ce dernier explique : « Nous savons aujourd’hui que le GHB peut être administré via du lubrifiant. De nombreux viols sont commis par ce procédé. » Dans le cadre de l’enquête, de multiples expertises médicales auront pour charge de déterminer si le passage par ­l’épiderme de l’huile mélangée à une drogue comme le GHB produit le même effet que par ingestion ou par injection. À défaut, les experts devront prouver que le simple fait d’asperger la victime a permis l’atteinte des muqueuses : nez, yeux, bouche ou parties génitales. Ces preuves matérielles pourraient peser lourd dans le dossier d’accusation. « Le fait que le FBI perquisitionne indique qu’ils ont des victimes coopératives et qu’ils agissent rapidement pour monter un dossier », analyse Rebekah Donaleski, ancienne procureure fédérale qui a supervisé les poursuites engagées contre Ghislaine Maxwell, la compagne et rabatteuse d’un autre prédateur sexuel, Jeffrey Epstein.

« J'ai résisté à ses menaces, je résisterai à ses dollars », assure Adria, une de ses victimes

Qu’il semble loin le temps de la gloire et de la toute-puissance de P. Diddy ! Celui où son premier single « Can’t Nobody Hold Me Down » restait vingt-huit semaines d’affilée au sommet des charts, où toute l’industrie de la musique se prosternait devant le faiseur de roi… Sean Combs, alias Puff Daddy, Puffy, P. Diddy ou Diddy, a grandi dans le quartier chaud de Harlem où son père, ­Melvin, a été assassiné lors d’un règlement de comptes entre dealers. Après avoir travaillé pour la célèbre maison de disques Uptown Records, il lance, en 1993, le label Bad Boys Records.

Symbole de réussite et d’espoir pour la jeunesse noire américaine, il est non seulement un talentueux rappeur, mais aussi un producteur de musique au flair infaillible, à l’origine des carrières de Mary J. Blige, Jennifer Lopez, qui sera sa petite amie, ou encore Usher. Producteur d’émissions de télévision, il fait les beaux jours de la chaîne musicale MTV. Designer, passionné de mode, Diddy possède sa ligne de vêtements et de parfums. Selon le magazine « Forbes », sa fortune était estimée à 820 millions de dollars. Mais c’est une cinquième casquette, celle d’organisateur de soirées, qui va le mener à sa perte.

Les maisons de Diddy comportent toutes des backrooms

En 1998, P. Diddy passe ses vacances à Saint-Tropez. Il s’approprie le concept des soirées blanches imaginées par le producteur français Eddie Barclay pour réunir les stars du show-­business et les puissants du monde entier. Au programme : fiestas, relations publiques et gros contrats. Dans ses somptueuses villas, l’empereur du hip-hop reçoit des personnalités, de tout ­horizon, comme le couple Beyoncé et Jay-Z ou Donald Trump. Ces fêtes sont avant tout une vitrine pour attirer les grands de ce monde et permettre à P. Diddy d’asseoir son pouvoir. En promoteur avisé, il recrute de jolies filles aux postes d’hôtesse, de serveuse ou de danseuse. Adria est l’une d’entre elles. Elle raconte :  « En 2004, mon petit ami avait été recruté par P. Diddy en tant que ­mannequin. Moi, je démarrais ma carrière de ­danseuse. Pour gagner ma vie, je faisais un peu de go-go dancing au club Hustler de New York. Quand Diddy l’a appris, il m’a dit que je valais mieux que ça et m’a proposé de m’engager pour une soirée blanche dans les Hamptons.

À la villa, il y avait un vestiaire pour le personnel avec des uniformes pour chacun. En tant que danseuse, une tenue sexy blanche m’attendait. Mon rôle était de mettre de l’ambiance en dansant au milieu des convives. Ce soir-là, il y avait du beau monde : la créatrice Donna Karan, la chanteuse Mariah Carey. Certains invités, comme les Osbourne ou Diana Ross, étaient venus avec leurs enfants. Je dansais à côté du bar et une table était entièrement remplie de marijuana, ecstasy, cocaïne rose… J’avais peur que les petits y touchent ! » Justin, le fils du photographe officiel de l’événement, David Allen, a assisté à l’une de ces soirées en 1999. Il avait alors 6 ans. Il se souvient : « J’ai vu des choses que je n’étais pas en âge de voir. Il y avait des femmes seins nus, des gens qui buvaient de l’alcool, se roulaient des joints, sniffaient de la cocaïne… Diddy me touchait de façon inappropriée, il me mettait mal à l’aise. »

Tamiko Thomas serait la « Ghislaine Maxwell » de l’affaire Diddy 

La femme qui manage les danseuses s’appelle Tamiko Thomas. Elle est aujourd’hui soupçonnée d’être la « Ghislaine Maxwell » de l’affaire Diddy. Très vite, Thomas aurait demandé des faveurs à sa nouvelle recrue : « Il fallait que les invités se lâchent, explique Adria. Je devais faire des “lap dances” sur les genoux des messieurs pour les chauffer. Son but, je l’ai compris plus tard, était de pousser les invités à prolonger la nuit chez Diddy. » Les fêtes blanches sont en réalité le prélude à un autre type de soirée, plus noire, perverse et ­dépravée. Chaque maison de Diddy comporte des « backrooms » dans lesquelles des invités initiés basculent pour y vivre des orgies inimaginables… « La majorité des invités ne participent qu’aux soirées blanches, explique Adria, mais quelques-uns restaient pour les afters appelés “freak offs”, des ­soirées panique. »

Selon elle, les stars présentes aux premières agapes ne savent pas forcément toutes ce qui se trame en coulisses. Elle-même n’en avait pas conscience lors de sa première prestation. Il faut dire que le plan communication de Diddy pour attirer les stars et ses futures victimes est particulièrement bien ficelé. Pour promouvoir ses soirées, P. Diddy a ses entrées, notamment au magazine « Vibe », créé par le producteur de Michael Jackson, Quincy Jones. Le numéro de novembre 2006 est ainsi tout à la gloire du multimillionnaire, par ailleurs gros donateur du Parti démocrate : portrait dithyrambique, promotion de ses White ­Parties, publicité pour ses marques… Tout est fait pour rendre hautement désirables les soirées du chanteur-producteur. Les vedettes du showbiz s’y montrent pour gagner en popularité, les politiques pour rajeunir leur image. Tous craignent aujourd’hui d’être associés au scandale.

« Dans les Hamptons, relate Adria, il y avait une jeune fille allongée sur une table avec des fruits sur le corps. Je me souviens que Diddy m’a demandé d’en attraper un, posé sur son téton, avec ma bouche. J’ai appris plus tard que la petite n’avait pas 15 ans. » Cette jeune femme, qui souhaite rester anonyme et que nous appellerons Jennifer, se souvient : « Diddy et ses amis me touchaient les parties génitales et aucun des adultes présents ne semblait s’en soucier. »

Après la soirée dans les ­Hamptons et une deuxième à New York, P. Diddy et sa complice Tamiko ­Thomas proposent à Adria un nouveau contrat, cette fois-ci dans la maison du rappeur à Miami. Si la danseuse fait, ce jour-là, le voyage sur un vol commercial, Jennifer aurait, elle, été transportée en jet privé avec P. Diddy et des mannequins. « Nous étions toutes super jeunes. On aurait dit un charter d’esclaves sexuelles. Il y avait des stocks de drogue, de l’ecstasy, de la cocaïne, de la kétamine. Le grand jeu de Diddy était de sniffer de la cocaïne sur mon corps… » Lorsqu’Adria arrive dans le vestiaire de la propriété de Miami, ce n’est plus la tenue blanche réservée aux « virgin dancers » qui l’attend, mais une robe de cocktail noire. « Le code couleur de l’uniforme réservé aux filles qui couchaient, afin que les invités initiés puissent nous identifier. Nous avions aussi des bouteilles attitrées, elles contenaient vraisemblablement de la drogue car on se transformait en zombies.

Jacob le ­Joaillier serait le premier à avoir abusé d'elle

Diddy et Tamiko m’ont poussée dans les bras d’un homme surnommé Jacob le ­Joaillier, car il fabriquait des bijoux pour toutes les stars du rap. On l’aperçoit d’ailleurs, en tant que guest, dans des clips. C’est le premier à avoir abusé de moi. [L’homme, au casier judiciaire chargé, est également désigné comme accusé dans les documents d’enquête, NDLR.] Je voulais partir, que tout s’arrête, mais Diddy m’a dit : “Tu sais, tu pourrais disparaître et ton petit ami ne saurait jamais ce qui t’est arrivé…” » Prise dans un engrenage infernal, prisonnière de ces menaces, Adria a des moments de black-out total. « Je ne me souviens de rien tellement j’étais stone. Un jour, j’ai repris connaissance au milieu d’une “backroom” sans souvenir d’y être entrée, en plein acte sexuel avec trois hommes : Diddy, son garde du corps et un très célèbre acteur. »

Jennifer aussi se remémore avoir été abusée par plusieurs personnalités : « Un chanteur, des influenceuses célèbres… Un soir, un homme jouait avec un poisson qu’il voulait introduire dans mon vagin. » Sous l’emprise de Diddy, une autre jeune femme est forcée d’assister à ces spectacles de dépravation. Elle a alors 21 ans et s’appelle Dawn Richards. Contrairement à Adria et à Jennifer, issues de milieux défavorisés, Dawn vient d’une famille de classe moyenne de la région de Baltimore. En 2005, elle gagne un télécrochet produit par P. Diddy pour la chaîne MTV : « Making the Band ». La jeune chanteuse devient alors le jouet de P. Diddy. « Il me recevait en caleçon dans son bureau, me touchait les seins, les fesses. Puis il m’a poussée à entrer dans ces soirées “freak offs”, juste pour regarder. » Dawn décrit des corps imbriqués les uns dans les autres, des femmes et des hommes transformés en poupées de chiffon, totalement défoncés, sous des corps de personnalités qu’elle connaît et qui jouent avec ces personnes inanimées sans se soucier de leur état. Témoin forcé de ces actes criminels, Dawn est, à son tour, menacée par Diddy : « Il m’a dit : “Je peux te faire disparaître et ton papa ne te retrouvera jamais.” »

Diddy filmait les soirées de débauche

On sait aujourd’hui que Diddy filmait ces soirées de débauche : « J’ai été contactée par une personne qui disposait d’une copie d’une vidéo que j’ai pu visionner, confirme l’avocate Ariel Mitchell-Kidd. On y voit clairement l’une des plus grandes stars de ­Hollywood, qui semble très jeune au moment des faits. Il est visiblement drogué, au milieu d’hommes qui pratiquent des actes sexuels sur sa personne. Un gang bang ! Nous pensons aujourd’hui que Diddy gardait ces images pour faire chanter les personnalités devenues ses complices. »

Certaines de ces orgies criminelles pourraient s’être aussi tenues en Europe. En 2011, alors qu’elle vient d’enregistrer un nouvel album avec P. Diddy, intitulé « Last Train to Paris », Dawn est embarquée par le rappeur à Paris, puis à Glasgow, où elle aurait été contrainte, à chaque fois, d’assister à des after-parties au rituel immuable : « Les gardes du corps confisquaient les téléphones à l’entrée de la chambre d’hôtel. Ensuite, ils poussaient les meubles pour bloquer les portes, forçaient tout le monde à se droguer et l’orgie commençait. »

Lors des deux soirées qu’ils passent ensemble à Paris, les 22 et 23 janvier 2011, Diddy et Dawn dînent avec des personnalités françaises. Mais, comme pour la plupart des prestigieux invités des soirées blanches, rien n’établit qu’elles aient participé aux bacchanales. Les vidéos détenues par le FBI pourraient contenir les images de ces nuits parisiennes. D’après nos informations, à Paris, Diddy aurait invité à son hôtel des mannequins de la fashion week. « J’ai été contactée par un mannequin allemand qui voulait déposer plainte contre Diddy, confie l’avocate Ariel Mitchell-Kidd. Je lui ai conseillé de se rapprocher des autorités de son pays et j’invite toutes les personnes qui ont pu subir des agressions sexuelles de la part de M. Combs et de ses complices à Paris, Cannes ou Saint-Tropez, partout­ où il avait ses habitudes, à se rapprocher des autorités françaises. Ce dossier va malheureusement prendre une dimension internationale. »

Des menaces de mort

Une question subsiste, même s’il reste présumé innocent : comment P. Diddy a-t-il pu agir en toute impunité pendant toutes ces années ? « Depuis mon dépôt de plainte, j’ai reçu des menaces de mort, j’ai dû me réfugier chez des amis, confie Adria. Diddy a des relations avec les gangs, j’ai peur pour ma vie. » Des menaces prises au sérieux par les procureurs qui ont adressé une lettre au juge, qualifiant Sean Combs de « dangereux ». Ils écrivent encore : « L’accusé présente également un risque important d’entrave à la ­justice. En effet, au cours de l’instrucion, il a tenté de corrompre le personnel de sécurité et menacé les témoins de son comportement criminel. Il a aussi contacté à plusieurs reprises les victimes pour leur donner de fausses descriptions des événements. »

La perquisition du FBI aux deux domiciles de Sean Combs a permis la saisie de plusieurs armes et munitions, dont trois AR-15. Son nom a déjà été associé aux morts suspectes de personnalités sans qu’il soit jamais inquiété, et à au moins une fusillade, en décembre 1999. L’enquête du FBI pourrait-elle réveiller des « cold cases » ? Rien ne permet de l’affirmer à ce stade, mais c’est l’espoir de la famille du rappeur Tupac, assassiné en plein Las Vegas le 7 septembre 1996. Sa nièce Talia Shakur confirme par mail que sa famille doit rencontrer ses avocats pour évaluer l’intérêt d’un rapprochement avec l’affaire Diddy. Idem du côté des proches du chanteur Aaron Carter, mort d’une overdose médicamenteuse suivie de noyade en 2022, peu de temps après avoir évoqué ses souvenirs de soirées chez P. Diddy alors qu’il était mineur. D’autres décès posent encore question : celui de l’actrice Brittany Murphy ainsi que celui de Kim Porter, ex-femme de P. Diddy et mère de trois de ses enfants, toutes deux mortes d’une étrange pneu­monie. Le premier époux de Kim, le rappeur Al B. Sure !, se dit prêt à se porter partie civile.

Le 8 octobre, lors d’une conférence de presse à Houston, Tony Buzbee, l’un des avocats des victimes, déclarait : « Nous allons bientôt dévoiler d’autres noms que celui de Combs, et il y en a beaucoup. […] Des personnes influentes seront exposées, d’horribles secrets seront révélés. » Pour l’instant, aucune personnalité n’a encore témoigné contre l’ex-roi du hip-hop. Fausses listes de complices, photos générées par l’IA, théorie du complot : les réseaux sociaux se chargent de nourrir la machine à rumeurs.

Incarcéré depuis le 16 septembre, P. Diddy s’est vu refuser à deux reprises sa demande de libération sous caution de 50 millions de dollars. Dans l’attente de son procès, celui qui avait l’habitude de séquestrer ses proies est désormais à l’isolement au centre de détention de Brooklyn. De la fenêtre de sa cellule, il peut apercevoir la ville de son enfance. Mesurer le chemin parcouru. Et l’amplitude de sa chute.


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Cocaïne rose, le cocktail fatal qui arrive en Europe en provenance d'Espagne

C'est a priori la drogue qui a tué le chanteur britannique Liam Payne.

Produite en Colombie depuis 2010, elle arrive en France en provenance d'Espagne depuis 2021.

 

https://www.lejdd.fr/international/quest-ce-que-la-cocaine-rose-150872

Qu’est-ce que la cocaïne rose ?

 

L’ANTISÈCHE. La cocaïne rose est une poudre constituée de plusieurs substances. Qu’en est-il vraiment et pourquoi en parle-t-on actuellement ? Chaque jour, le JDD éclaire une question en apparence simple pour mieux saisir les enjeux de l’actualité.

 

Florian Lefebvre , Mis à jour le
La cocaïne rose, drogue de synthèse probablement responsable de la mort du chanteur des One Direction Liam Payne.
La cocaïne rose, drogue de synthèse probablement responsable de la mort du chanteur des One Direction Liam Payne. AFP / © Joaquin Sarmiento

La cocaïne rose est une drogue à la mode depuis peu. Appelée également « Panthère rose », « Pink C » ou encore « coke chinoise », elle est reconnaissable par sa couleur rose très prononcée.

Retrouvez toutes les antisèches du JDD


De quoi est-elle composée ?

Contrairement à ce que son nom laisse penser, la cocaïne rose n’est pas un dérivé de la cocaïne classique. Elle est composée de plusieurs drogues de synthèse. Le plus souvent, il s’agit de kétamine, un anesthésique rapide d’action, de MDMA (ecstasy) et de 2C-B, une drogue rosée. De nombreux utilisateurs auraient évoqué un goût de fraise tagada.

 

Quels sont ses effets ?

En l’inhalant par voie nasale, elle produit un effet euphorisant et stimulant couplé à des hallucinations. Sa dangerosité réside dans ses effets secondaires. Bad trip, hallucinations, problèmes cardiaco-pulmonaires… cette drogue peut entraîner directement ou indirectement la mort du consommateur.

Où est-elle utilisée ?

La cocaïne rose a fait son apparition en France en 2021. À l’origine, elle était utilisée durant les soirées chemsex et les rave parties. Elle s’est peu à peu démocratisée grâce à son « marketing » : une drogue pseudo-glamour, rose, avec un bon goût. Son prix varierait entre 60 et 100 euros le gramme, ce qui en fait une drogue haut de gamme.

Pourquoi en parle-t-on en ce moment ?

Le mercredi 16 octobre dernier, le chanteur Liam Payne est décédé à l’âge de 31 ans. Le musicien du très célèbre boys band des années 2010 One Direction a chuté du balcon de sa chambre d’hôtel à Buenos Aires, en Argentine. Une mort choc que les nombreux fans pleurent. Ce lundi 22 octobre, l’autopsie partielle du corps du chanteur a révélé la présence de crack, de benzodiazépines, d’anxiolytiques mais aussi et surtout de cocaïne rose.

 

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/qu-est-ce-que-la-cocaine-rose-cette-drogue-aromatisee-aux-fruits-qui-s-invite-dans-les-rave-parties-20241007

Qu’est-ce que la «cocaïne rose», cette drogue aromatisée aux fruits retrouvée dans le sang de Liam Payne ?

 

https://actu.fr/societe/cocaine-rose-c-est-quoi-cette-nouvelle-drogue-populaire-et-dangereuse-responsable-de-plusieurs-morts_61671532.html

Cocaïne rose : c'est quoi cette nouvelle drogue populaire et dangereuse, responsable de plusieurs morts ?

Couleur rose, goût fraise... la "cocaïne rose" est un mélange de drogue en vogue chez certains « clubbers » en Europe. Un cocktail dangereux du fait de sa composition.

 

          La

La « cocaïne rose » est un cocktail de drogues de synthèse de plus en plus populaire, qui fait des ravages. (©JOAQUIN SARMIENTO / AFP)
Voir mon actu

Au début du mois de septembre 2024, les autorités espagnoles ont mené une opération ciblant des réseaux de narcotrafiquants à Ibiza et à Malaga. Celle-ci a mené à la plus importante saisie de drogues de synthèse jamais effectuée dans ce pays : plus d’un million de pilules d’ecstasy ont été confisquées, ainsi qu’une grande quantité de « pink cocaine » (cocaïne rose, en français).

Responsable d’un nombre croissant de décès, ce cocktail de drogues de synthèse, dont la composition varie, est depuis quelque temps devenu une préoccupation majeure en Espagne et dans d’autres pays, notamment au Royaume-Uni (en France, la cocaïne rose a été signalée à partir de 2022, ndlr). Au point que les organismes européens de lutte contre les drogues ont alerté sur la nécessité de s’attaquer aux risques liés à cette substance.

Que contient la cocaïne rose ?

Malgré son nom, la cocaïne rose ne contient pas nécessairement de cocaïne. Généralement, il s’agit plutôt d’un mélange de diverses autres substances, notamment de la MDMA, de la kétamine et du 2C-B. La MDMA, communément appelée ecstasy, est un stimulant aux propriétés psychédéliques, tandis que la kétamine est un puissant anesthésique aux effets sédatifs et hallucinogènes. Les drogues 2C sont quant à elles classées comme psychédéliques, mais peuvent également produire des effets stimulants. C’est le biochimiste américain Alexander Shulgin, qui synthétisa pour la première fois le 2C-B en 1974. La variante moderne, apparue vers 2010 en Colombie, en est une version contrefaite.

La cocaïne rose se présente habituellement sous forme de poudre ou de pilule. Elle est notoirement connue pour sa couleur vive, obtenue grâce à des colorants alimentaires et destinée à améliorer son attrait visuel (en outre, la poudre est parfois aromatisée à la fraise ou à d’autres saveurs). Après avoir progressivement gagné en popularité sur les scènes festives d’Amérique latine, la cocaïne rose – aussi connue sous les noms de « cocaina rosada » et « tusi » ou « tusibi » (transcriptions phonétiques respectives de 2C et de 2C-B, prononcé à l’anglaise) – s’est propagée en Europe.

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Roulette russe

La composition de la cocaïne rose est imprévisible, c’est en grande partie la raison de sa dangerosité. Lorsqu’ils la consomment, les utilisateurs s’attendent souvent à prendre un stimulant similaire à la cocaïne, mais la présence de kétamine peut plutôt entraîner la survenue d’effets dissociatifs. En outre, la kétamine est largement diffusée dans les clubs, or en absorber de trop grandes quantités peut faire perdre conscience et entraîner des difficultés respiratoires.

Vidéos : en ce moment sur Actu

On retrouve le même genre d’attrait pour la cocaïne rose que pour des drogues comme la cocaïne et la MDMA, des substances considérées comme « glamour » malgré les risques liés à leur consommation. L’apparence et le statut de « drogue de synthèse » contribuent en particulier à l’attrait qu’elle exerce sur les jeunes et les consommateurs novices. Elle est par ailleurs commercialisée comme un produit « haut de gamme », le gramme se monnayant aux alentours de 100 dollars en Espagne (près de 90 euros).

Mais ce positionnement ne doit pas faire oublier le danger bien réel associé à la prise de cocaïne rose, que les experts comparent au célèbre et mortifère jeu de la roulette russe, en raison de la composition hasardeuse du mélange.

En Europe, cette drogue est partie des clubs d’Ibiza pour atteindre les côtes du Royaume-Uni, où elle gagne désormais du terrain en Écosse, ainsi que dans certaines parties du Pays de Galles et en Angleterre. Sur le continent, les autorités de santé tirent également la sonnette d’alarme (la cocaïne rose a également été détectée en France, en Allemagne ou au Benelux, notamment), tandis que, de l’autre côté de l’Atlantique, une augmentation de sa disponibilité a également été constatée à New York.

L’un des problèmes rencontrés au cours de la lutte contre la cocaïne rose est que cette drogue est difficilement détectable par les tests de dépistage standards. Par ailleurs, en Espagne, les tests actuellement utilisés ne sont pas encore capables d’en identifier tous les composants potentiels.

La réponse juridique apportée varie selon les pays. Les autorités espagnoles tentent de freiner sa distribution. Au Royaume-Uni, la cocaïne rose n’est pas explicitement mentionnée dans le Misuse of Drugs Act 1971, qui répertorie les drogues en trois classes, A, B et C, en fonction de leur nocivité. En revanche, les substances qui la composent y figurent : la MDMA et le 2C-B sont des drogues de classe A, tandis que la kétamine appartient à la classe B.

Réduire les méfaits de la cocaïne rose

L’augmentation de consommation de la cocaïne rose met en évidence la nécessité d’améliorer l’accès à des kits permettant de vérifier la composition des drogues. Ce type d’outil est essentiel pour réduire les méfaits des mélanges : ils permettent en effet aux utilisateurs de tester les substances qu’ils ont l’intention de consommer, leur permettant d’identifier les composants inconnus, et offrant de ce fait une forme de protection.

Fournir ce type de service, en vue de diminuer les conséquences délétères liées aux usages de drogue, est un enjeu vital, comme le montrent notamment mes propres travaux. Une approche complémentaire consiste à mettre en place des campagnes de sensibilisation du public. Enfin, mettre en place des services d’assistance joue également un rôle important dans la lutte contre les méfaits des drogues.

La popularité croissante de la cocaïne rose nous rappelle que le paysage des drogues est en constante évolution, sous l’effet notamment des modes et tendances qui se diffusent via les médias sociaux, qui peuvent contribuer à l’émergence de nouvelles menaces.The Conversation

Joseph Janes, Lecturer in Criminology, Swansea University
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

 

Mexicanisation de la France

J'y faisais déjà allusion l'été dernier avec ces deux articles des 20 juin et 19 juillet :

http://satanistique.blogspot.com/2024/06/la-france-tres-bientot.html

http://satanistique.blogspot.com/2024/07/narcotrafiquants-et-rite-satanique-au.html

Le gouvernement actuel vient donc de prendre conscience du problème. C'est mieux que rien, c'est un premier pas vers la recherche de solutions.

M'enfin, concernant la corruption, elle ne vient quand même pas de s'installer. Personnellement, je la dénonce vainement depuis les années 1990.

Le gros point noir est toujours judiciaire.

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/drogue/narcotrafic-on-n-est-pas-encore-un-narco-etat-mais-si-on-laisse-faire-on-le-deviendra-previent-le-senateur-lr-etienne-blanc_6873821.html

Narcotrafic : "On n'est pas encore un narco-État, mais si on laisse faire on le deviendra", prévient le sénateur LR Étienne Blanc

 
Alors que le ministère de l'Intérieur craint une "mexicanisation" de la France, le rapporteur de la commission d'enquête sur le narcotrafic confirme une corruption grandissante et appelle à agir avant que les choses deviennent "irréversibles". 
 
Article rédigé par franceinfo
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Etienne Blanc, sénateur LR du Rhône, le 25 octobre 2018. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

 

"On n'est pas encore un narco-État, mais si on laisse faire on le deviendra", prévient Étienne Blanc, sénateur LR du Rhône et rapporteur de la commission d'enquête sur le narcotrafic, samedi 2 novembre, sur franceinfo. Une rixe sur fond de trafic de drogue a fait cinq blessés jeudi soir à Poitiers (Vienne) et un enfant a été grièvement blessé par balles la semaine dernière en Ille-et-Vilaine(Nouvelle fenêtre).

À la suite de ces récentes fusillades, le ministre de l'Intérieur a dénoncé une "mexicanisation" du pays. Étienne Blanc ne paraît pas choqué par ces propos et assure qu'il "est de temps de réagir". S'il soutient que "le combat n'est pas perdu", le sénateur de droite constate tout de même que "toute une série de signes laisse entendre que les choses pourraient devenir irréversibles".

"La corruption s'étend"

Étienne Blanc assure ainsi qu'on "commence à voir toute une série de signes laissant entendre que la corruption s'étend" et que "les centres névralgiques de l'État, la puissance publique commencent à être attaqués." Cela se voit, selon lui, "dans la police, quand un fichier est consulté et que des infos sont données à des narcotrafiquants ; dans les prisons, quand des agents pénitentiaires laissent entrer dans la drogue ou des téléphones ; dans les douanes, quand des renseignements sont donnés ; et dans les ports, des dockers déplacent des conteneurs moyennant finances".

Le sénateur Les Républicains regrette que depuis quelques années "on ait laissé prospérer des entreprises de narcotrafic", à tel point qu'elles "sont devenues d'une puissance absolument incroyable". Il estime "à 6 milliards d'euros le chiffre d'affaires du narcotrafic en France". "Avec cette puissance colossale, les narcotrafiquants peuvent corrompre, utiliser des prestataires pour tuer, pour menacer et tout cela est en train de déraper", déplore-t-il.

Confisquer le "produit de ce narcotrafic"

Étienne Blanc affirme que ces sommes "considérables" ont eu le temps d'être "blanchies" et injectées dans "des entreprises de l'économie réelle", "des appartements et des voitures". Pour contrer ce phénomène, il met en avant l'une des propositions émises dans son rapport sur le narcotrafic, à savoir "l'injonction pour ressource inexpliquée". "Si une personne qui a un appartement, une grosse voiture ou des titres en bourse ne peut pas démontrer qu'il les a acquis légalement, alors son patrimoine est confisqué", explique-t-il. Le sénateur considère en effet que la "vraie sanction en matière de narcotrafic est la confiscation du produit de ce narcotrafic". "Il faut aller chercher ces milliards d'euros de chiffres d'affaires", lance le parlementaire.

Le sénateur du Rhône est aussi favorable à la création d'un parquet national antistupéfiants. Cela permettrait, d'après lui, d'avoir "un interlocuteur qui puisse diligenter l'ensemble des services et des opérations" et qui puisse avoir "autorité à la fois sur le fisc, l'institution judiciaire et la police pour mener des opérations puissantes".