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vendredi 27 septembre 2024

Luciférisme dans la mode : défilé Gucci hiver 2018

 

 

Il ne manquait que Marie Antoinette, icône de mode en son temps...

Et c'est encore un truc qui vient de chez nous, comme les cornes rouges (voir ci-dessous).


N.B. : Observons que les personnages les plus étranges de ce défilé paranormal sont tous tête nue, ce qui n'est pas le cas des autres pour la plupart.


 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Haude_de_Tr%C3%A9mazan

Haude de Trémazan


Haude de Trémazan
Image illustrative de l’article Haude de Trémazan
Sainte
Naissance VIe siècle
Trémazan (Armorique)
Décès 545 
Landunvez (Armorique)
Nom de naissance Eodez
Autres noms Aude
Nationalité léonarde
Fête 18 novembre

Sainte Haude de Trémazan (ou Aude en français, Heodez ou Eodez en breton) vivait, selon une légende, au début du VIe siècle. Elle était la fille de Golon, seigneur de Trémazan, à l'Ouest du pays de Léon en Bretagne armoricaine et de Florence, fille d'Honorius, prince de Brest, descendant du roi Bristocus (début du Ve siècle). Elle était une des sœurs de Gurguy qui devint saint Tanguy. Elle serait morte la et serait inhumée dans l'église de Kersaint (Landunvez). Elle est fêtée le 18 novembre1, et elle fait partie de la liste des saints dit céphalophores2.

Hagiographie

Légende de sainte Haude et saint Tanguy sur la page Tanguy de Locmazhé.

On dit que les lieux ont gardé la mémoire de la décapitation de sainte Haude par l'œillet de Sainte Haude (Dianthus caryophyllus) ou Jenofl Santez Eodez en breton, prononcé chinoff dans le dialecte local, car il rappelle son sang versé qui fleurit toute l'année1 quand le violier (giroflée) rouge et blanc paraît l'été sur les murailles du château de Trémazan3. En fort déclin dans le massif armoricain, l'association S.O.S. Château de Trémazan a réussi à cultiver, et donc sauver l'œillet de Sainte Haude d'une disparition régionale en 20084. Cette plante sauvage est protégée en France, sa cueillette est donc interdite5,6. Le géranium sanguin, bouzellou an itron en breton (les entrailles de la dame), rappelle la mort affreuse de la marâtre.

Sainte Haude/Aude

Il y a doute sur le fait que sainte Haude de Trémazan et sainte Aude de Paris soient la même personne. Selon certaines sources7, sainte Aude de Paris et sainte Haude de Trémazan seraient une seule et même personne, les reliques de sainte Haude de Trémazan ayant été transférées à Paris, en l'église sainte Geneviève, lors des invasions normandes. Selon d'autres sources8,9, sainte Aude (ou Aulde ou Odette) est une personne distincte, compagne de sainte Geneviève.

Galerie

Bibliographie

Notes et références


  • FR. Albert Le Grand, Les vies des Saints de la Bretagne-Armorique (lire en ligne [archive]), p. 768

  • Les saints céphalophores [archive], Seine-Saint-Denis Tourisme

  • Mélanges d'histoire et d'archéologie bretonnes, (lire en ligne [archive]), p. 198

  • « Association SOS Tremazan : [archive] », sur lepla.com (consulté le ).

  • « Pas d'oeillets pour Maman ? [archive] », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).

  • https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000865328&fastPos=1&fastReqId=1607863946&categorieLien=cid&oldAction=rechTexte [archive]

  • Jacques Baudouin, Grand livre des saints : culte et iconographie en Occident, édition CREER, (lire en ligne [archive]), p107

  • Les petits Bollandistes : vies des saints. T. XIII, (lire en ligne [archive]), p. 488

  •  

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Tanguy_de_Locmazh%C3%A9

    Tanguy de Locmazhé


    Tanguy de Locmazhé
    Image illustrative de l’article Tanguy de Locmazhé
    Statue du saint en la chapelle de Kersaint.
    Saint, moine
    Naissance VIe siècle
    Décès 592 
    Nom de naissance Gurguy
    Nationalité léonard
    Fête 19 novembre,
    12 mars (avec saint Paul Aurélien)

    Gurguy, ou Tanguy, canonisé saint Tanguy de Locmazhé, fut un moine légendaire breton de Gerber (Le Relec) du VIe siècle. Il aurait fondé l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre à Plougonvelin (Finistère). Il serait mort en 592 et serait inhumé à la pointe Saint-Mathieu (en breton : Locmazhé). Saint Tanguy est fêté le 19 novembre, le lendemain de la fête de sainte Haude de Trémazan, sa sœur, ou le 12 mars, jour de la fête de son père spirituel, saint Paul Aurélien.

    La légende

    Selon certaines sources1, l’histoire de Tanguy et Haude aurait été écrite, ou réécrite, au XVe siècle par les seigneurs de la famille du Chastel, fondateurs du château de Trémazan, pour enjoliver leur lignage.

    Voici l’histoire telle que l’écrivit Albert Le Grand en 1637 (édition revue et corrigée en 1901)2.

    Enfances de Gurguy et de sa sœur Haude

    Galonus, seigneur de Trémazan, épousa en premières noces Florence, fille d’Honorius, prince de Brest. Ils eurent des enfants, dont Haude et Gurguy. Mais Florence mourut, les laissant orphelins en bas âge. Galonus alla chercher une nouvelle femme en Grande-Bretagne, mais cette femme rudoya et maltraita les enfants en vraie marâtre durant 8 ans. Gurguy, déjà grand, demanda congé à son père et partit à la cour du roi Childebert, où il resta pendant 12 ans.

    Haude, elle, était résolue, pour l’amour de Dieu, à supporter sa marâtre, qui la haïssait en raison de sa vertu et de sa piété. Elle la chargeait de corvées mais Haude obéissait, et priait la nuit si ses corvées l’empêchaient d’assister à la messe. Elle prenait sur son ordinaire pour donner aux pauvres.

    La méprise de Gurguy et la mort d’Haude

    On croyait Gurguy mort, et Haude devint un bon parti car elle était belle mais aussi héritière de grands biens. Des seigneurs vinrent la demander en mariage, mais la marâtre, jalouse, dit du mal d’Haude et l’exila dans une ferme voisine. Gurguy revint alors incognito à Trémazan et s’étonna de l’absence de sa sœur. La marâtre, croyant que c’était un prétendant, lui dit qu’Haude était une fille perdue. Gurguy, croyant à ces calomnies, chercha sa sœur, et l’ayant trouvée près d’une fontaine, l’appela par son nom. Haude ne reconnut pas son frère, parti depuis longtemps, prit peur et s’enfuit. Gurguy prit cette fuite pour un aveu de honte en raison de sa mauvaise conduite, et, en colère, lui trancha la tête.

    Mais des voisins lui dirent à quel point Haude était sage et vertueuse, et Gurguy se rendant compte de son erreur se présenta chez son père, se fit reconnaître et avoua son crime. Haude se présenta alors, tenant sa tête dans ses mains, et elle la posa sur son cou où elle se ressouda. Haude se tourna vers sa marâtre et lui dit qu’elle serait punie par Dieu. Et en effet elle se vida de ses boyaux3 et fut foudroyée sur place. Haude se tourna ensuite vers son frère et lui dit que la Sainte Vierge avait obtenu son pardon. Haude pardonna elle aussi à son frère et rendit l’âme en ce de l’an de grâce 545.

    Vie religieuse de saint Tanguy

    Gurguy s’en alla trouver Saint Pol Aurélien, évêque de Léon, qui lui enjoignit un jeûne de 40 jours (à Coat Tanguy = bois de Tanguy en breton). Puis il changea son nom en Tanguy (de tan = feu en breton) et le nomma abbé de Gerber. Tanguy avait reçu de son père une terre à la pointe du cap de Pennarbed (Finistère), près de laquelle un navire transportant les reliques de Saint-Matthieu fut sauvé miraculeusement du naufrage et le cap fut appelé Loc-Mazhé-Traon (Mazhé = Mathieu en breton, donc pointe Saint-Mathieu). Tanguy y construisit un monastère et Saint Pol le nomma abbé. Il rendit l’âme le de l’an 594, le même jour que Saint Pol Aurélien à Batz. Il fut enterré à Loc-Mazhé (Saint-Mathieu). Saint Tanguy est fort révéré en Bretagne et les seigneurs Du Chastel ont souvent porté le nom de Tanguy (ou Tanneguy) et ont fait édifier une chapelle à Kersaint en son honneur et en celui de sa sœur sainte Haude.

    Extrait d'une chanson bretonne relatant les faits4

    « A Castel Tremazan, e parrez Landunvez
    Galon, eun digentil euz ar c'haëra lignez,
    A zeuas da eureugi, evit quenta pried,
    Merc'h ar Prins euz a Vrest Florence voa hanvet,
    Bugale o dévoé, mez oll n'hon hanvon quet :
    Unan eo sant Tanguy, eun ail santez Eodet ».
    « Du château Trémazan, en paroisse Landunvez
    Galon, un gentilhomme de la plus belle lignée
    Vint à se marier, et pour première épouse
    À fille du Prince de Brest, Florence était appelée.
    Des enfants ils avaient, mais tous ne les connaissons pas
    Un était saint Tanguy, une autre sainte Haude ».

    Galerie

    Notes et références


  • Panneau posé sur le site de la fontaine sainte Haude : Cette légende a été rédigée au XVe siècle par la famille du Chastel pour attester de l'ancienneté de son lignage et de la double protection d'un saint et d'un chevalier dont elle aurait bénéficié.

  • Albert Le Grand, Les vies des saints de la Bretagne Armorique, 1637 (réédité en 1901) (lire en ligne [archive]), p. 650

  • D'après les annotations de M. Miorsec de Kerdanet sur "La vie des saints de Bretagne Armorique" édition de 1837, les intestins de la marâtre furent changés en une plante, nommée "bouzellou an itroun" (ou itron, les entrailles de la dame en breton), plante commune dans la cour et les fossés du château.« lire en ligne [archive] »

  •  

    https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9phalophorie

    Céphalophorie


    Évêque céphalophore, musée des Augustins de Toulouse.

    Une céphalophorie, du grec képhalê (tête) et phorein (porter), est un épisode de l'histoire d'un personnage, généralement un saint décapité, où celui-ci se relève et prend sa tête entre les mains avant de se mettre en marche. Le personnage lui-même est appelé « céphalophore ».

    Le terme est utilisé pour la première fois par Marcel Hébert dans son article « Les martyrs céphalophores Euchaire, Elophe et Libaire »1. Depuis ce mot a été repris par les pays anglo-saxons.

    Saints céphalophores

    La céphalophorie est un thème courant de l'hagiographie chrétienne. Le céphalophore est généralement un saint, martyr par décapitation. Dans ce cas, l'auréole de sainteté peut être placée soit sur le cou (à l'emplacement où la tête aurait dû se trouver), soit autour de la tête que le saint tient dans ses mains, soit en un halo double, sur le cou et autour de la tête. Aussi bien les hommes que les femmes peuvent être céphalophores, mais la grande majorité est masculine.

    Nombre de ces saints faisaient l'objet d'un culte. Leurs reliques, et en particulier leur chef, étaient réputées guérir les maladies mentales (liées à la « tête ») ou des maux de tête.

    Thèmes proches

    L'un de ces thèmes est celui des têtes qui restent vivantes et parlent après la décapitation, mais sans que le corps les déplace. Ainsi saint Nicaise continue de réciter après avoir été décapité. On peut aussi mentionner saint Juste de Beauvais : quand ce garçon se fait décapiter, il se lève et donne sa tête à son père en lui demandant de la remettre à sa mère pour qu'elle puisse l'embrasser. Il est retenu dans les céphalophores parce qu'il continue de prêcher après décapitation. Bien qu'il attende son père avec sa tête entre ses mains, il ne s'est pas réellement déplacé ; c'est son père qui a ramené sa tête à Auxerre.

    Autre thème proche, celui de saint Paul l'apôtre, dans La Légende dorée. Pour prouver que le chef trouvé est le sien, son corps le rejoint. Il peut être représenté avec la tête à ses pieds.

    En revanche, saint Cuthbert de Lindisfarne, parfois représenté avec deux têtes, une sur son cou et une entre ses mains, n'est pas céphalophore ; il tient la tête de saint Oswald.

    Le chemin des saints

    Les céphalophores semblent suivre un schéma pour leurs déplacements2,3,4. Souvent, ils traversent ou suivent une rivière, un cours d'eau ou un lac. À l'endroit où ils entrent dans l'eau, ou dans une source proche, ils y lavent leur tête.

    Une trace de ce passage est laissée dans le paysage ; ils posent parfois leur tête sur une pierre, qui sera marquée de leur sang, ou alors leur pas (ou leur genou) restera gravé dans la pierre... Ensuite, ils gagnent un lieu élevé, comme une colline, où ils trouvent le repos éternel. Souvent, une église, une cathédrale ou une chapelle est bâtie à cet endroit en leur mémoire. Ce schéma est par exemple suivi par saint Denis, saint Wyllow, saint Lucain et saint Gohard de Nantes.

    Par pays et régions

    France

    Saint Denis, par Jean Bourdichon5.
    Sainte Haude, église de Kersaint en Landunvez.

    Allemagne

    • Saint Theonistus de Mayence6, compagnon de saint Ours

    Espagne

    Grande-Bretagne et Irlande

    Italie

    Avec son frère saint Himerius (Imerio, Imier) de Bosto, ils se sont lancés à la poursuite de brigands qui avaient attaqué leur oncle, évêque, lors d'un pèlerinage. Ils sont décapités par les brigands. Gemolo ramasse sa tête, monte sur son cheval et rejoint son oncle avant de mourir.

    Suisse

    En littérature

    • Dans la littérature grecque antique, toute une discussion se fait autour de la crédibilité des têtes parlantes que l'on retrouve dans la mythologie grecque. Cette discussion est, entre autres, lancée par Aristote9 qui chante la tête d'Orphée et de Homère qui semblent encore parler. Cette discussion est reprise dans le De Bello Troiano de Joseph d'Exeter (XIIe siècle) : Hector agite la tête de Patrocle, qui susurre « Ultor ubi Aeacides » (« où est Achille mon vengeur ? »). On ne peut pas encore parler de céphalophorie.
    • Dans la Divine Comédie de Dante, Bertran de Born est décapité au huitième cercle de l'Enfer, mais il tient sa tête par les cheveux. On ne peut donc pas parler de céphalophorie.

    Notes et références


  • In Revue de l'Université de Bruxelles, volume 19 (1914).

  • Philippe Gabet, « La céphalophorie », Bulletin de la Société de mythologie française n° 140.

  • Philippe Gabet, « Recherche sur les saintes "céphalophores" », Bulletin de la Société de mythologie française n° 119.

  • Philippe Gabet, Mélanges de mythologie française, Paris, Maisonneuve et Larose, 1980.

  • Horae ad usum parisensem, ca.1480, BnF.

  • Aussi Theonist, Teonesto, Thaumastus, Thaumastos, Theonestus, Thonistus, Onistus, Teonisto, Tonisto ; fêté le 23 ou le .

  • Fêté le .

  • Aussi Emidius, Æmedius, Emigdius, Hemigidius ; fêté le ou le .

    1. De partibus animalium 3.10.

    Voir aussi

    Sur les autres projets Wikimedia :

    Bibliographie

    • Henri Moretus Plantin, Les Passions de saint Lucien et leurs dérivés céphalophoriques, Namur, secrétariat des publications des facultés universitaires / Louvain, éditions Nauwelaerts / Paris, J. Vrin, 1953.
    • Henri Fromage, « Légende et paysage », dans le colloque franco-espagnol La Légende, anthropologie, histoire, littérature, Madrid, Casa de Velázquez, 1989.

    Lien externe

     

    http://www.mythofrancaise.asso.fr/mythes/themes/cephalop.htm


    LES CÉPHALOPHORES


    Saint Denis

    Église de St-Mars-sur-la-Futaie (53)

    "Céphalophore", en grec, signifie "porteur de tête.

    Ce mot désigne en fait toute une catégorie de personnages qui, ayant été décapités, se relèvent, prennent leur tête entre leurs mains, et se mettent en chemin pour rejoindre le lieu où ils désirent être inhumés.

    Il s'agit là d'un thème fréquent dans l'hagiographie chrétienne, et saint Denis, le patron de Paris, en est l'exemple le plus célèbre : martyrisé sur la colline de Montmartre, il est allé jusqu'à l'actuel site de Saint-Denis pour y être enterré. Parmi les principaux céphalophores, on peut citer sur notre territoire : saints Ache et Acheul (Amiens), Adalbald (Périgord), Aphrodise (Béziers), Ausone (Angoulême), Aventin (Saint-Aventin, près de Luchon), Balsème (Ormes), Céran (Paris), Chéron (Chartres), Chrysole (Comines), Clair (Vexin), Démètre (Gap), Didier (Langres), Elophe (Soulosse), Euchaire (Liverdun), Fargeau et Fergeon (Besançon), Firmin (Amiens), Fuscien et Victoric (près d'Amiens), Gaudens (Haute-Garonne), Genès (Arles), Gohard (Nantes), Hilarion (Espalion), Honoré (Thénezay), Just (Beauvais), Juste d'Auxerre (Louvres), Léon (Bayonne), Lié (Pithiviers), Livier (Metz), Lucain (Parisis), Lucien (Beauvais), Lupien (Gévaudan), Maurin (Lectoure), Maxime et Vénérand (Acquigny), Mitre (Aix-en-Provence), Miliau (Guimiliau), Nicaise (Reims, et Vexin), Oricle (Senuc, Ardennes), Papoul (près de Castelnaudary), Parrès (sud de la Champagne), Piat (Tournay), Quitterie (Aire-sur-l'Adour), Révérien (Autun), Sabinien (Dauphiné), Sever (Gascogne), Silanus et ses trois compagnons (Périgord), Symphorien (Autun), Trémeur (Carhaix), Tropez (Var), Valérien (Tournus), Vénérand (Troyes) Yon de Châtres (Arpajon), ainsi que saintes Basilée (sud-est de Bayeux), Bazille (Gironde), Bologne (le Bassigny), Germaine (Bar-sur-Aube), Haude (Finistère), Hélidie (Auvergne), Libaire (Grand ou Toul), Maxence (Beauvaisis), Noyale (Pontivy), Probe (Laon), Procule (Gannat), Protaise (Senlis), Quitterie (Aubous), Saturnine (Sains-lès-Marquion, près d'Arras), Solange (Berry), Spérie ou Espérie (Saint-Céré), Tanche (Lhuître, dans l'Aube), Théphine (Côtes-d'Armor), Valérie (Limoges), Verge (Saiinte-Verge, près de Thouars).

    On a pu interpréter cette particularité de porter sa tête entre ses mains par une considération iconographique : l'artiste aurait trouvé cette solution pour représenter dignement, et "avec toute sa tête", celui qui en fait l'avait perdue de par son martyre ... une convention toute naturelle pour exposer la nature du supplice enduré. Et la légende se serait ensuite créée afin de justifier de telles images. Une légende qui se développe, au-delà de quelques variantes, selon des schémas assez souvent récurrents : le saint, par exemple, a tendance à traverser une rivière, à passer de l'autre côté de l'eau, avant de gravir une côte, à gagner un lieu élevé (à moins qu'il n'en vienne), et de parvenir au lieu qui lui accordera enfin le repos. Ils y lavent volontiers leur tête dans une fontaine, et la posent sur une pierre qui reste marquée de son sang. Là un personnage féminin se charge éventuellement des derniers soins à lui donner.

    Saint Valérie
    amenant sa tête
    à saint Martial

    Église Ste-Radegonde
    de Poitiers

    Le lieu, la pierre et la fontaine s'en trouvent sacralisés et deviennent supports de dévotions (à moins, comme c'est probable, que la légende ne rende compte a posteriori un culte préchrétien).

    Mais il semble que le thème ne soit pas exclusivement chrétien, et on peut tenter d'autres explications. Orphée, dont la tête, emportée par le courant du fleuve, continue de clamer le nom d'Eurydice. Mais surtout l'importance accordée par les Gaulois à la tête : les têtes coupées des vaincus, qui étaient rituellement exposées. Mais aussi des "dieux-têtes", des figures divines dont la représentation ne comprend que cette partie du corps. Et J.-J. Hatt rapproche ces images d'une statue acéphale représentant sans doute Esus.

    voir un exemple de céphalophorie : sainte Noyale


    Bibliographie
    . Philippe GABET, La céphalophorie, Bulletin de la Société de Mythologie Française n° 140.
    . Philippe GABET, Recherche sur les Saintes "Céphalophores", Bulletin de la Société de Mythologie Française n° 119, et Mélanges de mythologie française, Paris, Maisonneuve et Larose, 1980.
    . Jean-Michel HANS, Les Céphalophores leuquois, St Eulophe et Ste Libaire enfants de Baccius, et Philippe GABET, Les Céphalophores champenois et bourguignons, une famille méconnue, Bulletin de la Société de Mythologie Française n° 143.
    . Frédéric DUMERCHAT, Sainte Verge et saint Honoré en Poitou : têtes tranchées, sang et eau, Bulletin de la Société de Mythologie Française n° 210.
    . Acta sanctorum.
    . Vies des saints et des bienheureux, 13 vol., Paris, Librairie Letourney et Ane, 1935 à 1959.


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