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lundi 16 septembre 2024

Thomas Jolly et Jeanne d'Arc : nouvelle polémique...

Voir article ci-dessous.

Jeanne d'Arc est en effet très travestie : elle n’était ni vierge ni bergère, n’avait pas non plus d’hallucinations et n’est pas morte brûlée à Rouen en 1431. Ce serait Philippe, dernière née d'Isabeau de Bavière et de son beau-frère Louis Ier d'Orléans, cachée à Domrémy où elle aurait reçu l'éducation nécessaire pour venger son père assassiné sitôt après sa naissance. Et elle guerroyait enceinte : pas de phéronomes, pas de problème, du moins avec la soldatesque du XVème siècle.

Lire ou relire :

http://satanistique.blogspot.com/2021/09/jeanne-darc-sa-vraie-vie-vrai-debat.html

http://satanistique.blogspot.com/2022/02/jeanne-darc-une-sarmate.html

Mais il y a toujours eu des femmes guerrières et l'archéologie confirme de plus en plus d'antiques récits à ce sujet (voir article ci-dessous). J'avais d'ailleurs bien commencé un truc là-dessus fin février 2022 quand le conflit en Ukraine a éclaté - je suis bizarrement guidée...

Des hommes travestis célèbres, on en connaît aussi, par exemple Achille à Skýros ou le Chevalier d'Eon.

Et les Ecossais portent des jupes, des kilts : c'est leur tenue de combat. 

Et bien d'autres hommes portent des robes : prêtres, hommes de loi, avocats, Bédoins, etc...

L'accoutrement n'est plus un problème pour personne depuis longtemps... tant que chacun garde sa tête...

Et puisqu'on parle de travestissement, personnellement j'aimerais bien qu'on cesse de me déguiser en je ne sais quoi...


https://www.lepoint.fr/societe/pour-thomas-jolly-jeanne-d-arc-etait-l-une-des-plus-grandes-travesties-de-notre-histoire-16-09-2024-2570370_23.php

Pour Thomas Jolly, Jeanne d’Arc était « l’une des plus grandes travesties de notre histoire »

Le directeur artistique des cérémonies des JO ouvre une nouvelle polémique en qualifiant Jeanne d’Arc de « travestie », prenant quelques raccourcis avec l’histoire.

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La statue de Jeanne d'Arc à Orléans (Loiret).
La statue de Jeanne d'Arc à Orléans (Loiret). © GILE Michel/Sipa

Temps de lecture : 3 min

C'est reparti pour un tour… Voilà Thomas Jolly à nouveau sous le feu des critiques après une interview accordée au journal Le Monde dans laquelle il brosse un bilan de son travail artistique lors des JO. Avec des scènes qui ont parfois suscité la polémique, notamment lors de la cérémonie d'ouverture, mais que le directeur artistique assume bel et bien : « Bien sûr que c'était politique, même si je ne fais pas de prosélytisme. »

Et de revenir sur sa vision de la société qui a guidé ses choix et son travail en évoquant la culture française qui est faite, selon lui, de « cette fluidité de genres » qu'il a mis en scène tout au long de la cérémonie. « Ma mission était de dire qui nous sommes. Dans tous les tableaux apparaissaient des corps différents, de la diversité, des femmes ou des hommes maquillés ou costumés. Le théâtre était partout ; la question des genres, également. »

Et de faire référence à l'histoire de France pour appuyer ses propos : «  Les rois français se poudraient et portaient des talons. Jeanne d'Arc, une des plus grandes travesties de notre histoire, n'a-t-elle pas été condamnée parce qu'elle était vêtue en homme ? »

Impératif militaire

Le propos est osé, même si le fait est exact : Jeanne d'Arc a bel et bien été condamnée au bûcher en partie pour avoir remis des vêtements d'homme dans sa cellule alors qu'elle s'était engagée à la soumission à l'Église et à reprendre ses vêtements féminins en échange de sa vie.

Mais, si Jeanne d'Arc avait pour habitude de mettre des vêtements d'homme, ce n'était nullement pour afficher un genre particulier, mais pour sauver sa peau : immergée dans un milieu masculin brutal et militaire, elle évitait toute tentation en se coupant les cheveux et en s'habillant comme un soldat, sachant aussi que l'armure la protégeait des coups, tout en assurant son autorité au sein des troupes.

Et, lors de son emprisonnement, elle est sans cesse harcelée ou maltraitée par ses geôliers, réclamant plusieurs fois d'être transférée dans une prison d'Église, où elle aurait été plus en sécurité. C'est à la fin qu'elle finit par remettre ses habits d'homme, retombant dans la faute. Mais comment ces habits sont-ils arrivés dans sa chambre ? Mystère…

Les historiens estiment aujourd'hui que les Anglais ont certainement subtilisé ses vêtements féminins pour accélérer le procès et la déclarer « relapse » – elle renouait avec ses erreurs passées. Les assesseurs et les greffiers qui ont voulu enquêter dans la prison ont été repoussés et menacés par les Anglais, pressés d'en finir.

« Voix prétentieuses »

Voilà pourquoi les raccourcis de Thomas Jolly n'ont pas manqué de raviver une nouvelle polémique, d'autant que Jeanne d'Arc reste une figure nationale hautement symbolique… Les réactions se sont multipliées à droite sur les réseaux sociaux, à l'image de celle du chroniqueur des Grandes Gueules (RMC) Emmanuel de Villiers qui fustige la « vulgarité et la fausseté » des propos du directeur artistique. Quant à l'avocat et ex-député RN Gilbert Collard, il choisit d'ironiser : « Seigneur, faites que je n'entende plus ces ridicules voix prétentieuses et ineptes. »

De son côté, Thomas Jolly jure qu'il n'a jamais cherché « la provocation » car il « ne cherche à nuire à personne ». Et il estime finalement que ses shows ont favorisé une certaine unité. « Beaucoup de gens m'ont écrit pour me dire qu'ils s'étaient sentis représentés et avaient eu le sentiment de faire partie d'un grand “nous”. L'universalisme sort plus fort de ce dialogue entre le commun et le singulier. »

 

https://theconversation.com/combattantes-de-meres-en-filles-les-femmes-guerrieres-ont-elles-reellement-existe-138271

Combattantes de mères en filles : les femmes guerrières ont-elles réellement existé ?

Katheryn Winnick en guerrière dans la série Vikings (2013-).

Des découvertes archéologiques récentes prouvent que des femmes guerrières ont existé durant l’Antiquité et au Moyen Âge. Mais que sait-on vraiment de la vie à haut risque de ces professionnelles du combat ?

Des cavalières scythes aux jambes arquées

Les fouilles menées sur le site de Devitsa, dans le sud-ouest de la Russie actuelle, ont révélé, en décembre 2019, une nécropole où avaient été inhumées, au IVe siècle av. J.-C., quatre femmes appartenant à trois générations différentes : une adolescente de 12 ou 13 ans, deux jeunes femmes d’une vingtaine d’années et une dernière âgée d’environ 45 ou 50 ans. Elles appartenaient au peuple des Scythes, population en grande partie nomade des steppes d’Eurasie centrale.

Dans leurs sépultures, les archéologues ont mis au jour des bijoux et un miroir en bronze, mais aussi des pointes de flèches en fer, des lances et des restes de harnais de chevaux. La femme la plus âgée était armée d’un poignard en fer et coiffée d’une tiare en or décorée de motifs végétaux, symbole de son statut exceptionnel au sein de la société scythe. L’une des deux jeunes femmes avait été ensevelie dans une position pour le moins étrange : les jambes écartées et arquées comme si elle montait symboliquement à cheval pour l’éternité.

Selon l’archéologue russe Valerii Guliaev, il ne fait aucun doute que ces femmes scythes étaient d’excellentes cavalières, expertes notamment en tir à l’arc.

Les découvertes de Devitsa confirment et complètent d’autres informations tirées de fouilles menées en Ukraine, où des pointes de flèches ont également été retrouvées aux côtés de squelettes de femmes. L’étude de leurs fémurs a prouvé qu’elles montaient régulièrement à cheval ; ce qui avait eu pour effet de leur arquer les jambes. On peut ainsi en conclure que les femmes scythes accompagnaient leurs époux à la chasse et à la guerre.

Confrontés à ces combattantes, notamment lors de la colonisation des rivages de la mer Noire, les anciens Grecs les transformèrent en figures de légende, inventant les mythiques Amazones sur lesquelles ils projetèrent leurs craintes et leurs fantasmes. N’étaient-elles pas radicalement différentes de leurs épouses si sagement reléguées à leurs tâches domestiques ?

Squelette de jeune femme scythe en position de cavalière, découvert à Devitsa, en Russie, en décembre 2019, par Valerii Guliaev.

La jeune « guerrière professionnelle » de Bover en Arménie

Mais les guerrières scythes ne sont pas les plus anciennes connues. Une autre jeune combattante de 20 ans a été retrouvée dans une sépulture à Bover, en Arménie, par l’équipe de l’archéologue Anahita Khudaverdyan en 2017. Elle remonte à l’époque du royaume d’Urartu, entre le IXe et le début du VIe siècle av. J.-C. L’étude très précise de ses ossements a permis de reconstituer en partie sa vie agitée et sa mort violente. Une pointe de flèche s’était fichée dans l’un de ses fémurs, tandis que son bassin et un tibia ont révélé une série de lésions traumatiques causées par diverses lames métalliques : des épées ou des haches. Anahita Khudaverdyan en déduit que la jeune femme était une véritable « guerrière professionnelle » qui participa à des combats acharnés contre les ennemis du royaume, jusqu’à sa mort prématurée.

Le guerrier viking de Birka était une femme

En 1878, les archéologues travaillant sur le site de Birka, en Suède, furent persuadés d’avoir découvert la tombe d’un guerrier viking « modèle ». C’était du moins ce que leur laissait penser l’attirail exhumé avec le squelette : une épée, une hache, une lance, des flèches, les restes de deux boucliers, des étriers, des mors et même deux chevaux spécialement sacrifiés pour accompagner le défunt dans la mort.

Cependant, en 2017, la chercheuse Anna Kjellström et son équipe réalisent un test ADN sur les ossements recueillis à Birka, prouvant que le guerrier est en fait une femme, morte vers l’âge de 30 ans.

Cette révélation fait toujours l’objet d’âpres discussions entre spécialistes. On peut objecter que les armes découvertes dans la sépulture n’appartenaient pas forcément à la défunte, mais peut-être à son mari. De plus, si l’identité biologique de la femme de Birka semble désormais confirmée, on ne sait pas pour autant comment la féminité était perçue par les Vikings. De nombreuses questions restent donc en suspens. Et force est de constater combien les découvertes archéologiques cadrent parfois étonnamment avec les préoccupations de l’époque où elles ont lieu. Le squelette de Birka aura ainsi permis de conforter une idée préconçue du guerrier viking idéal à la fin du XIXe siècle, avant de servir de catalyseur à nos débats actuels sur le genre.

Reines nubiennes tueuses d’ennemis

Parmi les plus puissantes femmes de l’Antiquité, on compte les candaces, ces reines qui ont régné, il y a deux mille ans en Nubie, sur le royaume de Koush, au nord du Soudan actuel. Les auteurs antiques les nomment candaces, un titre qui provient d’un terme nubien désignant une reine.

Une des grandes originalités de ces souveraines, qui se succédèrent parfois de mères en filles, était de commander leur armée et de diriger les expéditions militaires. L’écrivain antique Strabon présente la candace qui régna à la fin du Ier siècle av. J.-C. comme une redoutable cheffe militaire « féroce et borgne » depuis qu’elle avait perdu un œil au combat (Strabon, Géographie XVII, 54).

Les découvertes réalisées au nord du Soudan paraissent accréditer ces propos.

Sur la façade d’un temple, dans la ville de Naqa, la candace Amanitore, qui régna au début du Ier siècle apr. J.-C., est figurée comme une géante en train de décapiter en même temps plusieurs ennemis qu’elle tient par les cheveux ! Par ce bas-relief monumental, son but était d’impressionner le peuple, mais aussi ses potentiels ennemis. Amanitore affiche, par la même occasion, sa formidable corpulence, ses larges épaules et ses hanches puissantes. Ne s’agit-il que de pure propagande ? On peut imaginer que des cérémonies de mises à mort de prisonniers avaient réellement lieu à Naqa ou ailleurs. La candace jouant alors publiquement son rôle officiel de tueuse des ennemis du royaume.

La candace Amanitore figurée en train de massacrer ses ennemis, façade du temple de Naqa, Soudan. Wikipedia

Combattantes d’aujourd’hui

Dans notre monde actuel, des combattantes sont présentes dans beaucoup d’armées. On pense notamment aux guerrières kurdes aux prises avec l’État islamique dans le nord de l’Irak ou en Syrie, comme Viyan Antar, tuée au combat à Manbij en 2016, à l’âge de 19 ans. La jeune femme avait été comparée, dans la presse internationale, au personnage de Lara Croft, incarnée au cinéma par Angelina Jolie. Une comparaison qui avait eu pour effet de jeter un pont entre la réalité et la fiction.

Viyan Antar appelée également Asia Ramazan Antar, combattante kurde, en novembre 2015. Wikipedia

Au cinéma, les combattantes kurdes ont été mises à l’honneur par Caroline Fourest dans son film, Sœurs d’armes, en 2019. La figure de la guerrière nordique, ou skjaldmö en vieux norrois, est présente dans la série télévisée Vikings (de Michael Hirst, 2013-) disponible sur Netflix depuis février 2020. L’actrice Katheryn Winnick y incarne une énergique combattante qui ressemble peut-être à l’ancienne guerrière retrouvée à Birka.

L’année 2020 verra aussi, avec quelques mois de retard en raison de la crise du coronavirus, la sortie en salles d’un deuxième volet de Wonder Woman, héroïne inspirée des Amazones (Wonder Woman 1984 de Petty Jenkins). Sans oublier le film consacré à Mulan, la légendaire combattante chinoise (Mulan de Niki Caro, 2020).

Autant de preuves, s’il en faut, que la femme guerrière, dans la réalité historique comme dans la fiction, est un thème qui fascine très largement notre époque.


Cet article est republié dans le cadre du Forum mondial Normandie pour la Paix organisé par la Région Normandie et dont The Conversation France est partenaire. Pour en savoir plus, visiter le site du Forum mondial Normandie pour la Paix.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Achille_%C3%A0_Sk%C3%BDros

  • Achille à Skýros

    Fresque de la maison des Dioscures à Pompéi représentant Achille entre Diomède et Ulysse à Skýros.

    Achille à Skýros est un épisode du mythe d'Achille, héros grec de la guerre de Troie. N'existant pas dans le poème épique d'Homère, l'Iliade, l'épisode est relaté en détail dans certaines versions ultérieures de l'histoire, notamment l'Achilléide du poète romain Stace. Le récit de la façon dont Achille s'est déguisé en fille à la cour du roi de Skýros, est tombé amoureux d'une des princesses et l'a épousé avant de partir pour Troie, est devenu un sujet populaire dans les arts et la littérature depuis l'époque classique jusqu'au milieu du XXe siècle. Les déguisements carnavalesques et les transpositions de genre au cœur de l'histoire ont été particulièrement populaires à l'opéra, avec plus de 30 opéras différents sur ce thème entre 1641 et 1857.

    Récit

    Achille chez le roi Lycomède, sarcophage (Louvre, Ma2120).
    Achille découvert parmi les filles de Lycomède (Gérard de Lairesse v.16851).
    Mosaïque romaine provenant de la villa Poséidon de Zeugma, en Commagène, désormais au musée de Zeugma, représentant Achille déguisé en femme et Ulysse le poussant à se dévoiler.

    Le mythe central d'Achille à Skýros, tel qu'il est présenté dans les sources antiques, est le suivant. Plutôt que de laisser son fils Achille mourir à Troie comme cela avait été prédit, la nymphe Thétis l'envoie vivre à la cour de Lycomède, roi de Skýros, déguisé en une autre fille du roi ou en dame d'honneur, sous le nom de Pyrrha la rousse, Issa ou Kerkysera. Achille y a une liaison avec Déidamie une des filles de Lycomède, et ils ont un ou deux fils, Néoptolème et Oneirosnote 1. Une autre prophétie ayant suggéré que la guerre de Troie ne serait pas gagnée sans Achille, Ulysse et plusieurs autres chefs achéens se rendent à Skýros pour le retrouver. Ulysse découvre Achille en offrant des cadeaux, des parures et des instruments de musique ainsi que des armes, aux filles du roi, puis en faisant imiter à ses compagnons les bruits d'une attaque ennemie sur l'île (notamment en faisant entendre le son d'une trompette), ce qui incite Achille à se révéler en choisissant une arme pour riposter, et ensemble ils partent pour la guerre de Troie. Dans certaines versions, Déidamie, déguisée en homme, le suit2,3.

    La version la plus détaillée et élaborée est celle que l'on trouve dans le poème romain Achilléide4. Dans ce poème, Thétis décide de cacher Achille à la cour de Lycomède. Achille est plutôt réticent, mais finit par consentir, attiré par la beauté de la plus belle fille du roi, Déidamie. Thétis le fait habiller en jeune fille et le présente à Lycomède comme sa fille qui aurait eu une éducation d'Amazone et qui doit maintenant apprendre les manières féminines en vivant parmi les filles ordinaires de son âge, afin de se préparer à un mariage normal dans le futur. Lycomède accepte de s'occuper de la fille et ses filles, qui ne se doutent de rien, acceptent Achille dans leur compagnie comme une autre jeune fille. Au bout d'un certain temps, il développe une amitié particulièrement étroite avec Déidamie et il lui est de plus en plus difficile de cacher son intérêt romantique et sexuel pour elle. Finalement, lors d'une fête nocturne en l'honneur de Dionysos, où les hommes ne sont normalement pas autorisés, Achille cède à ses désirs sexuels et viole Déidamie.

    Ensuite, pour la consoler, il lui révèle son vrai nom et son origine ; bien qu'effrayée par ce qui s'est passé, Déidamie ne veut pas qu'Achille subisse une punition de la part de son père et décide de garder secrets l'incident et son identité, ainsi que le fait qu'elle a conçu un enfant. Lorsqu'Ulysse et ses compagnons arrivent à Skýros, Achille, longtemps gêné par son déguisement féminin, est sur le point de se dévoiler mais Déidamie le retient. Ulysse utilise alors la ruse des cadeaux et de la trompette et révèle ainsi le secret. Achille entend Déidamie pleurer et avoue à Lycomède qu'ils ont eu une relation sexuelle et un enfant ensemble. Alors que les Achéens sont sur le point de partir à la guerre, Déidamie a le cœur brisé par la perte imminente d'Achille et demande si elle peut partir avec lui, mais cela semble impossible. Elle le supplie alors de garder leur fils dans ses pensées et de ne jamais avoir d'enfants avec d'autres femmes. Achille jure de retourner un jour auprès de Déidamie, mais le lecteur sait qu'il mourra à Troie.

    Interprétation artistique

    Achille à Skyros ou Achille parmi les filles de Lycomède de Nicolas Poussin (1656).
    Achille découvert par Ulysse de Jan de Bray (1664).

    Cette partie des mythes de la guerre de Troie a fait l'objet de nombreuses œuvres d'art au cours des siècles. Du point de vue d'Achille, de Déidamie ou d'un observateur neutre, un certain nombre de thèmes ont retenu l'attention dans les œuvres et les récits ultérieurs, allant des aspects comiques du travestissement et des malentendus qu'il entraîne aux différences entre les sexes, à l'héroïsme, à l'amour homosexuel et hétérosexuel et aux rites d'initiation, en passant par le viol, l'inceste et la violence domestique3,5.

    Si la plupart des versions ultérieures remontent essentiellement à la version de Stace, du Ier siècle, l'histoire d'Achille à Skýros est connue avant cela. Il existe des références à des œuvres de Polygnote et d'Atheníon de Marónia (en), ainsi qu'à une pièce de théâtre d'Euripide du Ve siècle av. J.-C., aujourd'hui perdue6.

    L'une des versions les plus anciennes et les mieux étudiées de l'histoire à la Renaissance est la pièce El Aquiles de Tirso de Molina (1612)3,6,7, suivie d'un certain nombre d'autres pièces espagnoles sur le même sujet. L'un de ses points forts est le changement d'Achille, qui passe de la fuite de la guerre au statut de héros de guerre. Cette évolution est soulignée par les nombreux changements et transformations utilisés dans la pièce. Mais les thèmes plus typiques de la confusion des sexes et de l'amour homosexuel sont également apparents, et renforcés par l'indication que le rôle d'Achille doit être joué par une femme7,8.

    Achille à Skýros a souvent été utilisé comme thème d'un opéra ou d'un ballet, le livret de Pietro Metastasio étant le plus populaire. Le premier opéra inspiré de cette histoire semble avoir été La finta pazza de Francesco Sacrati, sur un livret de Giulio Strozzi. C'est le premier et probablement le plus populaire des opéras du XVIIe siècle. Il a été joué pour la première fois lors de l'inauguration, en 1641, du Teatro Novissimo (it) de Venise. C'était la première fois qu'un bâtiment était créé spécifiquement pour présenter des opéras. Anna Renzi en était la chanteuse principale. La production a ensuite été jouée à de nombreuses reprises dans toute l'Italie et à l'étranger, y compris en 1645 à Paris, où c'était la deuxième fois qu'un opéra était mis en scène en France9.

    Le livret de Metastasio est utilisé pour la première fois pour un opéra en 1736 par Antonio Caldara, à l'occasion du mariage de Marie-Thérèse d'Autriche avec le futur empereur du Saint-Empire, François Ier. En raison du court préavis donné pour le mariage, le livret est terminé au bout de 18 jours seulement, alors que Metastasio avait habituellement besoin de trois mois. Malgré cela, l'œuvre connait un succès raisonnable et est utilisée pendant des décennies, mise en musique par au moins 29 compositeurs. Parmi les autres versions, citons l'opéra de Domenico Sarro de 1737, utilisé pour l'inauguration du Teatro San Carlo, l'opéra de Naples, et mettant en scène Vittoria Tesi10,11.

    Littérature

    Peinture

    Tapisserie

    • milieu du XVIIIe siècle : Achille chez les filles de lycomède à Skyros, reconnu par Ulysse, désormais conservé à l'hôtel de Soubise, Paris.

    Mosaïque

    Sculpture

    Théâtre

    Opéra

    Ballet

    Galerie

    Notes et références

    Notes


  • Oneiros n'est mentionné que par Ptolémée Chennos (Nouvelle Histoire Livre 3, résumé dans Bibliothèque (Photios) 190) ; en général, toutes les sources parlent d'un fils, Néoptolème.

    1. Publié pour la première fois dans The American Voice, pp. 80–82. Republié dans Four for a Quarter: Fictions12. Michael Martone lit l'histoire à la maison des écrivains de Knox.

    Références


  • « Achille découvert parmi les filles de Lycomède [archive] », sur le site akg-images.fr (consulté le ).

  • (en) Suzanne C. Hagedorn, Abandoned Women : Rewriting the Classics in Dante, Boccaccio, & Chaucer, University of Michigan Press, , 220 p. (ISBN 978-0-4721-1349-1, lire en ligne [archive]), p. 58.

  • (en) Frederick A. De Armas, A Star-crossed Golden Age : Myth and the Spanish Comedia, Bucknell University Press, , 247 p. (ISBN 978-0-8387-5376-7, lire en ligne [archive]), p. 116.

  • Achilléide (Livre I)

  • (en) Judith Holland Sarnecki et Ingeborg Majer O'Sickey, Subversive Subjects : Reading Marguerite Yourcenar, Fairleigh Dickinson Univ Press, , 252 p. (ISBN 978-0-8386-3992-4, lire en ligne [archive]), p. 39.

  • (en) Nina Maria Shecktor, The Achillean Hero in the Plays of Tirso de Molina, Peter Lang, , 127 p. (ISBN 978-0-8204-3310-3, lire en ligne [archive]), p. 42.

  • (en) Denise M. DiPuccio, Communicating Myths of the Golden Age Comedia, Bucknell University Press, , 236 p. (ISBN 978-0-8387-5372-9, lire en ligne [archive]), p. 117.

  • (en) Matthew D. Stroud, Plot Twists and Critical Turns : Queer Approaches to Early Modern Spanish Theater, Bucknell University Press, , 267 p. (ISBN 978-0-8387-5669-0, lire en ligne [archive]), p. 117.

  • (en) Peter Joseph Heslin, The Transvestite Achilles : Gender and Genre in Statius' Achilleid, Cambridge University Press, , 349 p. (ISBN 978-0-5218-5145-9, lire en ligne [archive]).

  • (en) Francesca Menchelli-Buttini, « Achille in Sciro - Drama and Ceremony », dans Melania Bucciarelli, Norbert Dubowy and Reinhard Strohm, Italian Opera in Central Europe [volume 1], BWV Verlag, (ISBN 978-3-8305-0381-1, lire en ligne [archive]), p. 253–274.

  • (it) Pietro Metastasio, Achille in Sciro, (lire en ligne [archive]).

  • (en) Michael Martone, Four for a Quarter : Fictions, University of Alabama Press, , 300 p. (lire en ligne [archive]), p. 135-137.

  • Pline l'Ancien Histoire naturelle (35.134)

  • (en) Elaine K. Gazda, The Ancient Art of Emulation : Studies in Artistic Originality and Tradition from the Present to Classical Antiquity, University of Michigan Press, , 300 p. (lire en ligne [archive]), p. 247.

  • (en) « Discovery of Achilles on Skyros [archive] », sur le site collections.mfa.org (consulté le ).

    1. « Achille parmi les filles de Lycomède [archive] », sur collections.mba-lyon.fr (consulté le ).

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_d%27%C3%89on_de_Beaumont

Charles d'Éon de Beaumont

Chevalier d'Éon


Charles de Beaumont
Chevalier d'Éon
Portrait du Chevalier d'Éon par Augustin de Saint-Aubin.
Biographie
Naissance
Décès
(à 81 ans)
Londres (Royaume-Uni)
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Charlotte d'Éon de Beaumont
Nom de naissance
Charles-Geneviève-Louis-Auguste-André-Timothée-Robert-Pierre d'Éon de Beaumont
Surnom
Chevalier d'Éon
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Distinction
Archives conservées par
Bibliothèque de l'université de Leeds (d) (BC MS Chevalier d' Eon)
Archives nationales (277AP)

Charles d'Éon de Beaumont, ou Charlotte d’Éon de Beaumont, dit le chevalier d'Éon ou chevalière d’Éon, né le à l’hôtel d'Uzès de Tonnerre, et mort le à Londres, est un diplomate, espion, officier, et personnalité de lettres français.

D’Éon a joué un rôle important dans la diplomatie officielle et surtout dans la diplomatie parallèle de Louis XV. Il a contribué à faire basculer la Russie dans le camp français au début de la guerre de Sept Ans. Puis, lors de son ambassade en Angleterre, il a élaboré, entre autres, un plan d’invasion du pays par la mer.

D’Éon a vécu habillé en homme pendant quarante-neuf ans et en femme pendant trente-deux ans, ce qui a amené ses contemporains à spéculer sur son sexe, et en a fait l’un des personnages les plus énigmatiques du XVIIIe siècle.

Mondain et érudit, D’Éon a écrit des essais sur des sujets aussi divers que précis (par exemple : Mémoire sur l'utilité de la culture des mûriers et de l'éducation des vers à soie en France).

Biographie

Origines familiales

Si l'on en croit la généalogie, revue et vérifiée en 1775, que le chevalier d'Éon fait publier en 1779 par de la Fortelle1,Note 1, la souche de sa famille serait en Bretagne2 et la même que celle des « le Senéchal » de Bretagne3,4. Deux membres de la lignée, le comte de Kercado et le marquis de Molac, s'élevèrent aussitôt contre ces prétentions, soutenant que le nom « d'Éon » n'était pas patronymique et qu'il n'y avait jamais eu de telle famille en Bretagne5,6. Ils assignèrent le chevalier d'Éon au Châtelet de Paris « pour voir dire qu'il serait tenu de prouver les faits par lui avancés, ou de s'en rétracter et de leur en faire une réparation authentique7,8 ».

Deux sentences, publiées dans le no 39 du Mercure de France de l'année 1780, intervenues au Châtelet de Paris sur cette contestation le 9, puis, sur appel du chevalier, le , ont laissé le chevalier d'Éon dans la possession incontestable de tirer son origine des Éon de Bretagne10.

Le chevalier descendrait du fameux hérésiarque du XIIe siècle, Éon de l'Étoile4,11, condamné en 1148 par un concile de Reims, qui quitta la Bretagne et parcourut les diocèses de Sens, de Reims et de Langres, accompagné de plusieurs de ses parents qui s'étaient faits ses disciples. Après sa condamnation, ses parents ne retournèrent pas en Bretagne, mais se fixèrent dans plusieurs des pays où les avait conduits leur chef. Quelques-uns d'entre eux s'établirent sans doute à Ravières et formèrent la branche, d'où est issu le chevalier12. Ils conservèrent audacieusement leur nom et les trois étoiles d'or, pour armes parlantes ; ils y ont ajouté depuis un coq au naturel, tenant en son pied dextre levé un cœur enflammé de gueules au chef d'azur, symbole de la vigilance et de l'enthousiasme d'Éon de l'Étoile, avec cette devise : vigil et audax13,6,14,15.

La généalogie par filiation suivie de cette famille commence à Robert d'Eon16,10, dit de Molesmes, né en 1309, faute de pouvoir remonter plus haut, avec preuves suffisantes, à cause de l'incendie général, qui consuma entièrement la ville de Tonnerre le . François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois en publie une en 186517, laquelle reprend intégralement les travaux de la Fortelle1 publiés en 1779, qu'il actualise et complète. La lignée agnatique des descendants conduit en 1576 à André d'Éon, né à Ravières18,19.

Gustave Chaix d'Est-Ange note en 1918 à propos de la famille d'Éon que La Chesnaye des Bois en a donné une généalogie très détaillée, en faisant remonter la filiation au XIVe siècle. « Dans la réalité », écrit-il, « la famille d'Éon paraît avoir simplement appartenu à la haute bourgeoisie de sa région. On ne voit pas, en tout cas, qu'elle ait jamais fait reconnaître sa noblesse par jugement, ni même qu'elle ait fait enregistrer son blason à l'Armorial général de 169620 », blason qu'Henri Jougla de Morenas mentionne dans son Grand Armorial de France publié en 193521. Chaix d'Est-Ange reprend ensuite l'arbre descendant agnatique d'André Déon des généalogies précédentes20.

Plus récemment Jean-Robert Blot22,Note 2 a entrepris, grâce aux sources aujourd'hui disponibles, de vérifier les travaux de la Fortelle1 établis et dressés du vivant du chevalier, où l'on trouve une attestation d'état noble le concernant24. Il conclut que cette généalogie est erronée pour la partie la plus ancienne remontant à Éon de l'Étoile, ajoutant que le patronyme Deon est fréquent dans la région de Ravières, Ancy-le-Franc, Chassignelles22.

Pour Blot, « l’ancêtre attesté de cette famille est André DeonNote 3, il aurait un frère Nicolas qui aurait fait trois pèlerinages à Rome dont au moins un pied nu et qui se serait retiré dans un ermitage près de Ravières. Cette famille est une famille bourgeoise qui va s’élever dans la société tonnerroise, mais elle n’arrivera pas à se faire passer pour noble, notamment en 1668. Comme il est d’usage à l’époque dans toutes les familles bourgeoises, les différents enfants vont porter des surnoms ajoutés à leur nom (souvent un lieu-dit ayant un rapport avec leur propriété)22 ».

Jeunesse

Hôtel d'Uzès, lieu de naissance du chevalier d'Éon.

Charles-Geneviève d’ÉonNote 4 naît le 25,22, à l'hôtel d'Uzès de Tonnerre27 et est baptisé deux jours plus tard, le 25 en l'église Notre-Dame de Tonnerre. Il raconte dans son autobiographie, Les Loisirs du chevalier d'Éon de Beaumont, qu'il est né « coiffé »28, c'est-à-dire couvert de membranes fœtales, tête et sexe cachés, le médecin qui a accouché sa mère étant incapable de déterminer son sexe. (Il semble que cette dernière affirmation d'Éon n'est en fait qu'un stratagème pour brouiller davantage la vérité de son sexe.) Il est le fils de Louis Déon (ou d'Éon) de Beaumont29,30,22, avocat au Parlement de Paris, conseiller du roi, maire élu de la petite ville bourguignonne de Tonnerre, subdélégué de l'intendance de Paris, inspecteur ou contrôleur ambulant au domaine du roi31, et aussi directeur des domaines viticoles du roi[réf. nécessaire] ; il s’enrichit dans le commerce du vin[réf. nécessaire]. Sa mère, Françoise de Chavanson32, est la fille d'un commissaire général des guerres aux armées d'Espagne et d'Italie.

Il commence ses études à Tonnerre, puis, en 1743, il s’installe à Paris, chez son oncle Michel d'Éon de Germigny33,34, pour les poursuivre au prestigieux collège Mazarin35.

Très bon élève, il obtient un diplôme en droit civil et en droit canon, en  ; il a alors vingt et un ans. Tradition familiale oblige, il devient le , avec une dispense d'âge35, avocat au parlement de Paris. Il songe un moment à entrer dans les ordres35. Il montre des talents en équitation, et encore plus en escrime, où son habileté est telle qu'il ne tarde pas à être reconnu comme l'une des premières épées de France35. En même temps il écrit beaucoup et commence à publier, en , Considérations historiques et politiques. Ses ouvrages sont remarqués35.

Par ailleurs, le jeune chevalier, brillant en société, n’a pas de mal à se créer un réseau de relations, au nombre desquelles on trouve bientôt le prince de Conti, prince du sang, cousin du roi Louis XV, lequel le nomme censeur royal pour l'Histoire et les Belles-Lettres36. En tant que responsable de la censure royale, tout écrit concernant ces deux domaines doit recevoir son imprimatur avant d’être publié. D'Éon a su gagner tout particulièrement la faveur du prince, en retouchant ou faisant parfois ses couplets et ses madrigaux35.

Carrière

Charles-Geneviève d'Éon est recruté dans le « Secret du Roi ». Ce cabinet noir, créé par Louis XV, est considéré comme la première structure de services secrets vraiment organisée et pérenne en France. Il mène une politique étrangère parallèle à la diplomatie officielle, et parfois très différente de cette dernière. Les autres conseils royaux ignorent son existence, y compris celui des « Affaires étrangères ». Les pays étrangers non plus. Le chevalier d’Éon est donc considéré comme un des premiers espions français37. Ces agents ont toute latitude pour arriver à leurs fins, par les moyens de leur choix, même s’ils sont illégaux. Le cabinet est dirigé par le prince de Conti puis par le comte de Broglie.

En font partie notamment le maréchal de Noailles, Vergennes, Breteuil, Beaumarchais.

Saint-Pétersbourg

Selon certaines sources, d'Éon est recruté dans le service secret par le roi lui-même, qui le rencontre dans un bal costumé déguisé en femme. Le monarque est séduit par cette jolie personne. Après avoir compris qu’il s'agit d'un homme, il pense qu'ainsi déguisé, il pourrait approcher la tsarine Élisabeth Ire sans attirer sa méfiance. On est en juin , la guerre de Sept Ans commence. Il a pour mission de convaincre la souveraine de faire alliance avec la France. Sous le nom de Lia de Beaumont, il parvient à l'approcher, il devient sa lectrice, et il parvient à plaider la cause française à la Cour de Russie plus efficacement que les ambassadeurs officiels.

En fait, il est plus probable qu'il ait été recruté par le prince de Conti et dépêché à la Cour de Russie comme secrétaire d'ambassade. À Saint-Pétersbourg, la tsarine donne des bals costumés, où l'on inverse les rôles : les hommes doivent être vêtus en femmes et vice versa. D'Éon prend sans doute plaisir à se travestir, son apparence androgyne (carrure étroite, absence de barbe38,39) lui permet de mystifier tout le monde40. D’Éon devient rapidement l’ami de nombre de proches de la tsarine. C’est ainsi qu'il rallie petit à petit des conseillers anglophiles à la cause française, alors que les diplomates français qui arrivent en délégations officielles sont depuis des mois en butte à la méfiance et au rejet.

Il est de nouveau présent à Saint-Pétersbourg comme secrétaire d'ambassade de 1758 à 1760. Un autre traité d'alliance est signé, aussitôt le chevalier le rapporte au roi à Versailles, devançant de deux jours le courrier dépêché par la tsarine. Le roi le récompense en lui donnant un brevet de capitaine de dragons. Charles-Geneviève participe aux dernières campagnes de la guerre de Sept Ans, où il est blessé. Il quitte l'armée en 1762 pour redevenir agent secret41.

Procuration avec description du chevalier Charles d’Éon Beaumont, septembre 1762. Archives nationales de France.

Londres

En 1762, Charles-Geneviève d'Éon est envoyé à Londres, où il collabore, en tant que « secrétaire de l'ambassade de France pour la conclusion de la paix générale » auprès de l'ambassadeur, le duc de Nivernais, à la rédaction du traité de paix de Paris, signé le , qui clôt la guerre de Sept Ans. La France a été vaincue par l'Angleterre, celle-ci veut notamment s'emparer de l’essentiel de l'empire colonial français, il s’agit de conclure le traité le moins défavorable possible. Le chevalier va y contribuer. Lors d’un de ces repas très arrosés qu’il affectionne, il parvient à subtiliser pendant un moment, à un négociateur anglais un document contenant la liste des concessions maximales que son pays est disposé à faire41. Document infiniment précieux, que Choiseul exploitera pour obtenir l’accord le moins douloureux qui soit pour la France. Le roi le récompense à nouveau, il est décoré de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, l'une des plus grandes distinctions du temps39.

D'Éon est maintenant chargé par le Secret du Roi d’une mission délicate et on ne peut plus secrète : il s'agit, pour reprendre l'avantage sur l'ennemi anglais, d'élaborer un plan d'invasion de la Grande-Bretagne. Un débarquement surprise. Il reconnait les côtes avec le marquis Carlet de la Rozière. Il tient informées les plus hautes instances de l’avancement du projet dans des courriers secrets et codés. Le fait que ce soit à lui que le roi ait confié cette mission montre l'estime et la confiance qu'il a pour le chevalier42.

Lorsque le duc de Nivernais, malade, retourne à Paris41, il prend sa place par intérim. Aussitôt l’ambiance change à l’ambassade. Le nouveau maitre des lieux y organise des réceptions fastueuses, tous les personnages qui comptent dans le royaume d’Angleterre y sont conviés, et ils s’y pressent. On s’y amuse tant, le chevalier est si charmant… Si charmeur, c’est « la diplomatie façon d’Éon » (qui préfigure celle de Talleyrand) : n’avoir que des amis dans le camp ennemi. Le roi George III l’adore. Rappelons que, dans le même temps, d'Éon prépare une invasion de son pays. Mais à Paris on juge son train de vie par trop extravagant : 22 domestiques, une réception par jour39, il dilapide en quelques mois le budget annuel de l’ambassade41. Quand il demande qu’on augmente ledit budget, le ministre des Affaires étrangères, Étienne-François de Choiseul, refuse. Pour la première fois, le chevalier est désavoué par le pouvoir royal.

Un nouvel ambassadeur, le comte de Guerchy, entre en fonctions, Charles-Geneviève d'Éon en devient le secrétaire en tant que ministre plénipotentiaire. Les deux hommes se détestent, ils se sont connus et opposés pendant la guerre de Sept Ans41. Le chevalier méprise son supérieur. Deux clans se forment à l'ambassade de France et une guerre de libelles s’amorce.

Au cœur du conflit entre les deux hommes, il y a les plans d’invasion du pays. Louis XV a renoncé à ce projet. L’ambassadeur exige que le chevalier lui livre ces plans pour les détruire. D’Éon refuse, sans qu’il y ait une négociation, et qu’un accord soit trouvé sur une rémunération spécifique pour un si bon travail sur un si judicieux projet. Pour le comte de Guerchy, il est hors de question d’envisager la moindre négociation. Le pouvoir royal finit par trancher. Le , Louis XV déchoit le chevalier de ses fonctions à l’ambassade et demande son extradition aux autorités anglaises43.

Celles-ci, qui n'y sont pas contraintes par leur législation, refusent : ce conflit entre les deux diplomates français qui s’étale au grand jour les ravit. Par provocation, d'Éon continue à se rendre à l'ambassade de France. En 1764, pour faire céder Guerchy et le roi, il n’hésite pas à exercer un audacieux chantage : il divulgue une partie de sa correspondance avec le pouvoir royal. Il ne va pas jusqu’à publier les courriers qui concernent précisément le débarquement, mais la menace de le faire est sous-jacente.

Le chevalier estimait que le nouvel ambassadeur était incompétent. Il a, semble-t-il, raison. Au lieu d’accepter de payer une modique « rançon » pour récupérer ce si précieux document, il s’enferme dans un refus qui met tout bonnement en péril le fragile équilibre politique et militaire entre les deux plus puissants pays d’Europe. Pour lui, le chevalier est l’homme à abattre par tous les moyens. Mais, hors les murs de l’ambassade, il n’a aucun droit et le chevalier s’abrite habilement derrière la police et la justice anglaises. Lors d’un procès, un témoin révèle que l'ambassadeur a tenté d'empoisonner son ex-secrétaire lors d'un repasNote 5. D’Éon accuse également son ex-supérieur d’avoir essayé de le faire enlever. En septembre 1767, lors d’un autre procès, la justice anglaise donne raison au chevalier, qui reprend ses fonctions et perçoit à nouveau sa pension. Devant comparaître une nouvelle fois en justice, alors qu’il n'a ni avocat ni témoins, il préfère disparaître. Il se déguise en femme et se réfugie chez un ami39.

Sexe

Satire du duel d'escrime entre « Monsieur de Saint-George et Mademoiselle la chevalière d'Éon de Beaumont » à Carlton House le . Gravure de Victor-Marie Picot basée sur l'œuvre originale d'Alexandre-Auguste Robineau.

Peu à peu le conflit s'enlise, puis il s'éteint, l’ambassadeur étant accaparé par d’autres problèmes et le chevalier renonçant à ses velléités de chantage. Maintenant qu'il est en disgrâce, sans pouvoir ni fonction, on l’ignore. Alors, pensent de nombreux historiens41, pour que les regards se tournent à nouveau vers lui, il a l'idée de faire scandale en s'habillant en femme et prétendre qu’il a toujours été une femme41. Il se trouve à nouveau au centre de toutes les attentions et de toutes les conversations. À l’ambassade de France on tente immédiatement de tirer parti de la « folie » du chevalier, qui alimente les libelles de Treyssac de Vergy et d’Ange Goudar.

Aussitôt les rumeurs diverses sur son appartenance sexuelle courent dans Londres. Dans les gazettes britanniques, on voir fleurir des caricatures du chevalier qu'on baptise « Épicène d'Éon ». Dans la capitale, on lance des paris sur son sexe. Un procès entre deux parieurs se conclut – après audition de divers témoins, mais pas du chevalier – par le verdict suivant : c'est une femme44.

En 1774, Louis XV exige que le chevalier d'Éon mette un terme aux rumeurs, qui discréditent l’ambassade de France, en indiquant son sexe véritable une fois pour toutes. Le chevalier répond par une déclaration dans laquelle il affirme solennellement être une femme45. Cette attestation est validée par plusieurs médecins. Le chevalier refusant de se dévêtir, ces médecins ont dû se contenter d’effectuer des palpations pour arrêter leur opinion46. Cette révélation est embarrassante pour le Royaume. Diverses lectures ont été proposées, pour interpréter ce comportement : psychologique, voire psychiatrique (« délire narcissique »), ou encore politique : désir de se venger, de ridiculiser le pays qui l’a écarté, puis a attenté à ses jours.

Le chevalier d’Éon n'était ni homosexuel ni bisexuel, on ne lui connait aucune aventure41, bien qu'on lui en prête parfois de manière fantaisiste. On pense généralement qu’il est uniquement travesti.

À cette époque, d'Éon est en relation avec le libelliste français Charles Théveneau de Morande, qui lui communique les Mémoires de Madame du Barry, texte satirique, dont il est l'auteur. En 1775, le dramaturge, mais également membre du Secret du Roi, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, est envoyé à Londres par le nouveau roi de France, Louis XVI, pour récupérer tous ces documents, lettres, plans, libelles, en possession du chevalier.

Après maintes péripéties, au terme de quatorze mois de négociations, une transaction de plus de vingt pages, stipulant la remise de l’intégralité des documents sensibles, est conclue. Par ailleurs, le chevalier – que la France considère désormais comme une femme – ne devra plus jamais quitter ses vêtements féminins. Il se fera désormais appeler Mlle Éon, en échange de quoi une rente viagère lui est accordée39.

Quand la perspective d’un retour en France commence à se préciser, d’Éon renfile ses habits masculins, contre la volonté du nouveau pouvoir royal. Le chevalier d'Éon est donc pris à son propre piège. Furieux, il quitte Londres le et se présente à la Cour dans sa tenue de capitaine de dragons. Une ordonnance prise le par le roi lui donne ordre « de quitter l'uniforme de dragons qu'elle continue à porter et de reprendre les habits de son sexe avec défense de paraître dans le royaume sous d'autres habillements que ceux convenables aux femmes47 ». Habillé par Rose Bertin aux frais de Marie-Antoinette, il est présenté à la Cour en robe à panier et corset le .

En 1779, d’Éon veut participer à la guerre d'indépendance des États-Unis contre l’Angleterre au côté de Lafayette. Il se rhabille en dragon, mais le pouvoir royal sévit : arrêté le , il est exilé à Tonnerre, où il se résout à s'occuper de son domaine familial39.

Fin de vie

Mémorial de Burdett-Coutts à l'emplacement du cimetière de St Pancras Old Church.
Face sud du mémorial.

En 1783, le roi le laisse revenir à Paris ; en novembre 1785, il regagne la Grande-Bretagne ; arrivé à Londres, il découvre que le propriétaire de son appartement lui réclame ses loyers impayés48. Ne bénéficiant plus de sa rente, il n’a pas les moyens de le payer, sauf à se séparer de sa bibliothèque de 8 000 livres.

C'est à cette époque que se situe l'assaut d'armes entre le chevalier d'Éon et le chevalier de Saint-George, venu tout exprès en Angleterre49. Cet assaut a lieu à Carlton House le , à la demande expresse du prince de Galles, Georges Auguste de Hanovre, futur George IV, dont on murmure qu'il est le fils du chevalier d'Éon50,Note 6.

Ce fut un exploit sportif entre deux escrimeurs habitués à tirer ensemble dans la même salle. Malgré la gêne de ses vêtements de femme, d'Éon atteignit sept fois Saint-George52 et sa victoire consacra sa réputation d'escrimeur53,Note 7. Le tableau d'Alexandre-Auguste Robineau The fencing-match between the Chevalier de Saint-George and the Chevalier d'Éon fut réalisé à la demande du prince de Galles55 pour immortaliser l'événement.

D'Éon accueille favorablement la Révolution française et adresse même le à l'Assemblée nationale législative une pétition dans laquelle, s'appuyant sur un décret de la Constituante, il demande à être réintégré dans son grade et à prendre du service :

« A présent, que je vois la nation, la loi et le roi en grands dangers, je sens mon amour pour la patrie se réveiller et mon humeur guerrière se révolter contre ma cornette et mes jupes : mon cœur redemande à grands cris mon casque, mon sabre, mon cheval et surtout mon rang dans l'armée pour aller combattre les ennemis de la France. Pour me mettre dans le cas de faire de la bonne besogne à l'armée, qu'on m'accorde la permission de lever une légion appelée la légion des volontaires de d'Éon-Tonnerre. Je tâcherais de la composer au moins de moitié de soldats vétérans, et l'autre moitié d'une jeunesse robuste et de bonne volonté qui sera bientôt aguerrie dans une guerre active56. »

La pétition, présentée par Lazare Carnot à l'Assemblée dans la séance du , est renvoyée au comité militaire57 qui n'y donne aucune suite. D'Éon reste donc à Londres, où sa situation devient de plus en plus précaire. La déclaration de guerre du par la Convention à la Grande-Bretagne et aux Provinces-Unies et de lourdes dettes (en France également) le contraignent à demeurer sur le sol britannique39 où il vit pauvrement.

Les biens qu'il a en France lui sont confisqués, les meubles de sa maison de Tonnerre sont vendus, les papiers qu'il y a déposés, dans une armoire de fer cachée, sont saisis. Il n'a plus pour vivre qu'une pension de 200 livres sterling que lui a octroyée Georges III56.

Pour subvenir à ses besoins, il est contraint de participer à des combats d’escrime publics58. Malgré ses soixante ans passés et ses habits féminins, ses talents d’escrimeur lui permettent de remporter la plupart des combatsNote 8. En , il doit se résoudre à se défaire de sa bibliothèque48. Il continue, malgré son embonpoint, à se battre en duel jusqu'à l'âge de 68 ans. Le à Southampton, lors d'un grand assaut en public, il est grièvement blessé, le bouton du fleuret s'étant cassé sans qu'on s'en aperçoive à un pouce de l'extrémité ; la blessure dans le creux du bras droit s'étend sur près de 10 centimètres59.

Il est finalement recueilli le par Mary Cole, une Française de son âge, veuve de William Cole, ingénieur de la marine royale anglaise60.

Le , d'Éon et Mary Cole sont emprisonnés pour dettes61. Libéré au bout de cinq mois62, il signe un contrat pour publier son autobiographie mais il est frappé de paralysie, à la suite d'une chute due à une attaque vasculaire. Il vivra encore quatre ans dans la misère, les deux dernières années comme grabataire63 avant de mourir à l'âge de 81 ans, le à Londres (New-Wilman Street, no 26)52,Note 9.

En effectuant sa toilette mortuaire, on découvre avec stupéfaction que cette supposée vieille dame est en fait un hommeNote 10. Le chirurgien M. Copeland, accompagné de dix-sept témoins, membres de la Faculté médicale de la Grande-Bretagne déclare dans un rapport médico-légal65, le  : « Par la présente, je certifie que j'ai examiné et disséqué le corps du chevalier d'Éon en présence de M. Adair, de M. Wilson, du père Élysée et que j'ai trouvé sur ce corps les organes mâles de la génération parfaitement formés sous tous les rapports »66,67.

Le chirurgien Copeland apporte même le lendemain cette précision : « En conséquence de la note des personnes nommées ci-dessus, j'ai examiné le corps, qui était du sexe masculin. Le dessin original68 a été fait par M. C. Turner, en ma présence69 ». Charles Turner grave simultanément une estampe du masque mortuaire70.

Le chevalier d'Éon est inhumé le au cimetière de St Pancras Old Church71, église paroissiale de l'Église d'Angleterre qui fait partie à l'époque du comté du « Middlesex »66,72,73,Note 11 avant d'être rattachée en 1889Note 12 jusqu'en 1965 au comté de Londres, remplacé depuis par le Grand Londres. Il laisse un testament olographe dans lequel il institue comme exécuteur testamentaire Sir Sydney Smith.

Ce testament est précédé d'un préambule portant en tête « Soli Deo Gloria et honor ». Il débute ainsi : « Mors mihi lucrumNote 13 » et se termine par ce quatrain lapidaire où, philosophiquement, et non sans quelque ironie, le chevalier dresse le bilan de ce qu'a été sa vie75,76 :

« Nu du ciel je suis descendu,
Et nu je suis sous cette pierre :
Donc pour avoir vécu sur cette terre,
Je n'ai ni gagné, ni perdu. »

Fermé aux sépultures en 1850, le cimetière de St Pancras Old Church, où de nombreux catholiques et émigrés français ont été enterrés, est désaffecté en 1865 en raison des travaux de la gare de Saint-Pancras, terminus des Midland Railway, puis rouvert comme parc public en 71,77. La baronne Angela Burdett-Coutts fait alors construire un mémorial, inauguré en 1879, qui porte depuis son nom.

L'obélisque est érigé à la mémoire des personnes qui étaient enterrées près de l'église St Pancras Old Church et les noms de plus de soixante-dix d'entre elles y sont gravés, dont celui du chevalier d'Éon, sur la face sud.

Postérité

Éonisme

L'éonisme désigne l'inversion esthético-sexuelle correspondant au besoin qu'éprouvent certains hommes d'adopter des comportements vestimentaires ou sociaux socialement considérés comme féminins. Deux approches de l'éonisme prévalent : le psychologue Havelock Ellis considère que l'éonisme serait la première étape de l'inversion sexuelle, celle-ci s'exprimant symboliquement sur un plan vestimentaire. Le psychiatre Angelo Hesnard pense que l'éonisme est un moyen d'appropriation de l'image de la femme par le travestisme et peut conduire à une forme de perversion sexuelle. Dans certaines pratiques sexuelles, notamment le fétichisme, l'éonisme est un stimulant puissant. À ce titre, le chevalier d'Éon est considéré par la communauté LGBT comme le « saint patron des travestis »78.

Pour expliquer son ambiguïté sexuelle sont évoqués également les syndromes de Kallmann, d'insensibilité aux androgènes, de Klinefelter ou de transvestisme79.

British Museum

Le British Museum a mis en ligne une collection d’œuvres consacrée au chevalier d'Éon80.

Portraits

Galerie

Hommages

Musée du Chevalier d'Eon

  • L'hôtel particulier construit à Tonnerre par son père au début du XVIIIe siècle, où d'Éon passe son enfance et plus tard, entre 1779 et 1786, reçoit, avec sa cave réputée, ses hôtes illustres. Racheté en 2014 par Philippe Luyt, l'Hôtel d'Éon abrite depuis 2015 le musée du chevalier d'Éon83. La collection de plus de 200 pièces va des épées du chevalier à ses jupons84.

Statue

  • En 2018, à l'occasion du 290e anniversaire de sa naissance, une souscription a été lancée par l'association du chevalier d'Éon pour offrir une statue du célèbre chevalier à la ville de Tonnerre en présence de Philippe Luyt, président de l'association du chevalier d'Éon, et de Dominique Aguilar, maire de Tonnerre85.

Lycée de Tonnerre

  • Le lycée général et professionnel de la ville porte son nom86.

Musique

  • Dans son morceau de musique Sans contrefaçon, Mylène Farmer fait référence au chevalier d'Éon (extrait ci-dessous).
"Un mouchoir au creux du pantalon je suis Chevalier d'Éon"

Œuvres

Une liste des œuvres du chevalier d'Éon figure en fin des articles :

  1. « Le chevalier d'Éon », publié en 1854 par Le Maistre dans le no 8 du Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne87.
  2. « Le chevalier d'Éon de Beaumont », publié en 1892 par Ch. Moiset dans le no 46 du Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne88.

Les œuvres suivantes sont disponibles dans les bibliothèques numériques :

  • Essai historique sur les différentes situations financières de la France sous le Regne de Louis XIV & la Regence du Duc d'Orléans, Amsterdam, [s.n.], 1753.
  1. disponible sur Google Livres.
  • Mémoires pour servir à l'histoire générale des finances, Amsterdam, 1760, 2 vol. in-8°.
  1. Tome I disponible sur Google Livres.
  2. Tome II disponible sur Google Livres.
  • Lettres, Mémoires & Négociations particulières du Chevalier d'Eon, Ministre Plénipotentiaire de France, Londres, Jacques Dixwell, 1764.
  1. disponible sur Google Livres.
  • Les Loisirs du chevalier d'Éon de Beaumont, ancien ministre plénipotentiaire de France, ses divers sujets importants d'administration, etc. pendant son séjour en Angleterre, Amsterdam, 1774, 13 tomes. – Édition de 1775.
  1. disponible sur Google Livres.
  2. disponible [archive] sur Gallica.
  • Remarques véritables et très remarquables sur les audiences de Thalie ou sur Molière à la nouvelle salle, avec une défense des femmes & des réflexions sur les spectacles, par une femme qui se fait gloire d'être le chevalier de son sexe, si son esprit n'a pas l'avantage d'en faire l'ornement, Bruxelles, Boubers, 1782.
  1. lire en ligne [archive] sur Gallica.

Dans la culture populaire

Théâtre

  • La Chevalière d'Éon : comédie historique en deux actes, mêlée de couplets, de Charles Dupeuty et Charles-Auguste Clever, baron de Maldigny, 183789
  • Le Chevalier d'Éon : comédie en trois actes, mêlée de chants, de Jean-François Bayard et Dumanoir, 1837 (OCLC 691361028)
  • Eonnagata, pièce mêlant théâtre et danse, de Robert Lepage, 2010
  • Éon/Beaumarchais ou la Transaction, de Christian Bédard, 1991

Cinéma

Télévision

Chanson

Bande dessinée et dessin animé

  • Il a inspiré le manga La Rose de Versailles de Riyoko Ikeda paru au Japon en 1972, puis adapté au cinéma par Jacques Demy (Lady Oscar, 1978) et en série anime (Lady Oscar, 1979).
  • Le manga Le Chevalier D'Eon traite des personnages de Lia de Beaumont et d'Éon de Beaumont comme étant frère et sœur et retrace leurs aventures à la cour comme dans l'Europe entière; manga de Kazuhiro Furuhashi, paru en 2006. Une adaptation en anime a été réalisée. L'anime est diffusé par Kazé en streaming légal et gratuit92.
  • Le Chevalier d'Éon, dont le premier tome est paru en janvier 2014 chez l'éditeur Ankama et dont un second tome est sorti en mai 2015, est une bande dessinée scénarisée et mise en images par Agnès Maupré. Il s'agit d'une biographie romancée, mais soutenue par une documentation importante. (ISBN 978-2-35910-428-8) (ISBN 978-2359105353)
  • Il apparaît dans le volume 8 du manga Innocent sur la vie de Charles-Henri Sanson. Il y est représenté sous les traits d'une femme très féminine, mais dotée d'une fine et longue moustache.

Littérature jeunesse

Jeux vidéo

  • Le chevalier d'Éon est un espion jouable avec la France dans le jeu vidéo Empire: Total War
  • Le chevalier d'Éon apparaît dans le jeu vidéo Assassin's Creed: Unity, où il y affronte en duel le protagoniste du jeu Arno Dorian.
  • Le chevalier d'Éon apparaît en tant que Servant de classe Saber dans le jeu Fate/Grand Order, et indiquera notamment à son/sa Master que son sexe dépend des préférences de celui/celle-ci.
  • Le chevalier d'Eon apparaît dans le jeu Dress Up! Time Princess. Il est l'espion que le roi envoie à Marie-Antoinette pour l'aider à découvrir qui se fait passer pour elle lors de l'affaire du collier.

Annexes

Bibliographie

Documents

  • Les archives personnelles de Charles de Beaumont, chevalier d'Éon sont conservées aux Archives nationales sous la cote 277ap/193.
  • François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois et Jacques Badier, Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, t. 7, Paris, Schlesinger frères, , 3e éd., 980 p. (lire en ligne [archive]), p. 218-243.
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  • Frédéric Gaillardet, Mémoires du Chevalier d'Eon, capitaine de dragons, chevalier de Saint Louis, ministre plénipotentiaire de France à la cour d'Angleterre, t. II, Paris, Ladvocat, (réimpr. Editions de Saint-Clair) (1re éd. 1836), 323 p..
  • Frédéric Gaillardet, Mémoires du chevalier d'Éon publiés pour la première fois sur les papiers fournis par sa famille : et d'après les matériaux authentiques déposés aux Archives des Affaires étrangères, t. I, Paris, Ladvocat, , 2e éd., 388 p. (présentation en ligne [archive]).
  • Frédéric Gaillardet, Mémoires du chevalier d'Éon publiés pour la première fois sur les papiers fournis par sa famille : et d'après les matériaux authentiques déposés aux Archives des Affaires étrangères, t. II, Paris, Ladvocat, , 1re éd., 400 p. (présentation en ligne [archive]).
  • Frédéric Gaillardet, Mémoires du chevalier d'Éon publiés pour la première fois sur les papiers fournis par sa famille : et d'après les matériaux authentiques déposés aux Archives des Affaires étrangères, t. II, Paris, Ladvocat, , 2e éd., 400 p. (présentation en ligne [archive]).
  • Frédéric Gaillardet, Mémoires du chevalier d'Éon publiés pour la première fois sur les papiers fournis par sa famille : et d'après les matériaux authentiques déposés aux Archives des Affaires étrangères, t. I, Bruxelles, Société belge de librairie, , 300 p. (présentation en ligne [archive]).
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  • Frédéric Gaillardet, Mémoires du chevalier d'Éon publiés pour la première fois sur les papiers fournis par sa famille : et d'après les matériaux authentiques déposés aux Archives des Affaires étrangères, t. III, Bruxelles, Société belge de librairie, , 271 p. (présentation en ligne [archive]).
  • Louis Jourdan, L'Hermaphodite, Paris, E. Dentu, , 304 p. (présentation en ligne [archive])
  • Frédéric Gaillardet, Mémoires sur la chevalière d'Eon : La Vérité sur les mystères de sa vie, d'après des documents authentiques : suivis de Douze lettres inédites de Beaumarchais, Paris, E. Dentu, , 444 p. (lire en ligne [archive]).
    Dans la préface, l'auteur relève plusieurs inexactitudes concernant la biographie d'Éon, dont il dit être lui-même à l'origine. Il accuse surtout Louis Jourdan94 d'un plagiat, qu'il dénonce également dans la presse95, pour son ouvrage L'Hermaphodite96 publié en 1861 chez le même éditeur. L'ouvrage contient notamment la retranscription de l'acte de baptême du chevalier, ainsi que celle de plusieurs « pièces justificatives ».
  • de La Fortelle et Peyraud de Beaussol, La vie militaire, politique et privée de demoiselle Charles-Geneviève-Louise-Auguste-Andrée-Thimothée Éon ou d'Éon de Beaumont, Paris, Lambert, , 176 p. (lire en ligne [archive]).
    Peyraud de Beaussol, auteur dramatique, poète, né à Lyon vers 1735, mort à Paris en 1799, publie des ouvrages sous le pseudonyme de « de La Fortelle [archive] ».
  • Edme-Louis Anne Le Maistre, Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne : Le chevalier d'Éon, vol. 8, Auxerre, Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, , 773 p. (lire en ligne [archive]), p. 171-195.
    Cette communication fait l'objet d'un livre publié par l'auteur : Recherches historiques sur le sexe du Chevalier d'Éon, Auxerre, Perruquet et Bouillé, , 24 p. (lire en ligne [archive]).
  • Gabriel Letainturier-Fradin, La chevalière d'Éon, Paris, E. Flammarion, , 386 p. (lire en ligne [archive]).
  • Charles Moiset, Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne : Le chevalier d'Éon de Beaumont, vol. 46, Auxerre, Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, , 773 p. (lire en ligne [archive]), p. 5-102.
  • Alphonse Rabbe, Claude-Augustin Vieilh de Boisjolin et Sainte-Preuve, Biographie universelle et portative des contemporains, ou dictionnaire historique des hommes vivants et des hommes morts depuis 1788 jusqu'à nos jours, t. II, Paris, F. G. Levrault, , 2259 p. (présentation en ligne [archive]), p. 1585-1587

Études historiques et fictions

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    Notes


  • Peyraud de Beaussol, auteur dramatique, poète, né à Lyon vers 1735, mort à Paris en 1799, publie des ouvrages sous le pseudonyme de « de La Fortelle [archive] ».

  • Passionné de généalogie, Jean-Robert Blot23 est vice-président de la Société d’histoire et d’archéologie du Tonnerrois.

  • Jean-Robert Blot n'a pas trouvé de document attestant que cet André d'Éon est né à Ravières en 1576, qu'il est avocat au parlement et enfin s'est marié en 1602 avec Sébastienne Petit22 ainsi que l'écrivent de la Fortelle18 puis La Chesnaye des Bois19, mais en revanche, il en a trouvé un où André d'Éon est en 1910[Quoi ?] marchand tavernier22.

  • Le premier prénom, Charles, est celui de son parrain Charles Regnard, avocat au Parlement, bailli de Cruzy, et le second, Geneviève, seul prénom féminin de ses 6 prénoms, par déférence, celui de sa marraine Geneviève d’Éon (Déon), épouse de Mr Mouton, marchand de vins de Paris25,26.
    À cette époque, lorsqu'une naissance s'annonce, les futurs parents – dans l'incapacité de connaître le sexe de l'enfant – choisissent les parrain et marraine selon des règles familiales très strictes (Cf. Sociologie des prénoms) : le filleul reçoit le jour de son baptême le prénom de son parrain, la filleule celui de sa marraine, et ce jour-là, ces derniers se substituent aux parents en présentant l'enfant à Dieu et à la communauté des chrétiens.
    À chaque fois que l'équivalent masculin existe, le prénom de la marraine est, pour un garçon, masculinisé sur l'acte de baptême, et mutatis mutandis, pour une fille, celui du parrain féminisé. Le prénom Geneviève n'a pas d'équivalent masculin et il serait hasardeux d'en tirer des conjectures sur l'ambiguïté du sexe du nouveau-né décelée dès le baptême.

  • En fait l'ambassadeur Guerchy a voulu le faire enlever. À la suite de cet imbroglio diplomatique, Guerchy est rappelé en France.

  • « Cette rumeur peut être facilement démentie, car, au moment où la reine devient enceinte, d'Éon guerroie au fond de l'Allemagne, on suit sa marche jour par jour. Georges III vivait avec Sophie-Charlotte dans la plus étroite intimité. Jamais, ont dit plusieurs écrivains, il n'y eut de meilleur ménage en Angleterre51. »

  • « L'assaut justement célèbre qui eut lieu entre d'Éon et de St-George, a été confondu par plusieurs historiens avec celui que nous venons de rapporter. … Le Morning-Post signale simplement Mme d'Éon parmi les personnes présentes. … Ce qui est à peu près certain, c'est que les deux assauts furent presque contemporains, et qu'ils eurent lieu à quelques jours de distance54 ».

  • Le fleuret était, jusqu’à la fin du XIXe siècle, la seule arme d’escrime autorisée aux femmes. Sa pointe est protégée par un bouton autrefois appelé « fleur de laine » qui permet les assauts courtois sans risque de blessure.

  • La date du décès le est mentionnée, avec une erreur de deux ans sur l'âge du défunt, dans l'ouvrage de Frédéric Gaillardet52 : « Il resta fidèle à son rôle jusqu'au , jour où il mourut à Londres, New-Wilman Street, no 26, à l'âge de quatre-vingt-trois ans. ».

  • « D'un autre côté, assurait à M. de Loménie64 un homme distingué qui avait connu d'Éon dans les derniers temps, la pseudo Chevalière avait fini par prendre goût au costume de femme, auquel elle mêlait toujours quelque chose du vêtement masculin. Le même personnage ajoutait, au reste, « que si l'on croyait encore en France, en 1809, au sexe féminin de d'Éon, en Angleterre, tous ceux qui fréquentaient le Chevalier ne doutaient pas qu'il fût un homme ». – Tous, hormis une vieille amie, Mistress Mary Cole (originaire de Lorraine) qui, longtemps avant la mort de d'Éon, le recueillit chez elle et adoucit ses dernières années62 ».

  • L'acte de naissance du chevalier d'Éon25 porte une mention marginale « mort en Angleterre le  » qui renvoie à un acte du du registre des décès de Tonnerre66 lequel, d'une part précise que la date du est celle de l'inhumation, et d'autre part reproduit notamment le rapport médico-légal du chirurgien M. Copeland daté du .

  • Les portions du Middlesex rattachées en 1889 au comté de Londres correspondent approximativement aux boroughs actuels de Camden (où se trouve précisément St Pancras Old Church), Hackney, Hammersmith et Fulham, Islington, Kensington et Chelsea, Tower Hamlets ainsi que la Cité de Westminster.

    1. Épître aux Philippiens (1-21) : « Mihi enim vivere Christus est, et moris lucrum » (« Car pour moi, c'est vivre que d'être à Jésus-Christ, et c'est un gain pour moi que de mourir74 »)

    Références


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