Pages

lundi 26 juin 2023

A Valence, Gabriel Fortin n'est plus ni fou ni paranoïaque !

Les plaidoiries des avocats des parties civiles ont débuté en fin de journée.

Or, voilà que l'accusé n'est plus ni fou ni délirant ni paranoïaque, mais "pervers", "manipulateur", "procédurier" et "autoritaire" !

L'expert psychiatre Thierry Balais est en train de manger son chapeau.

Interrogé par le président, Gabriel Fortin a répété : "Il s'agit d'une enquête à charge". Sortant une feuille de la poche de sa chemise, parce que "je souhaite avoir un plan", il ajoute : "L'enquête a été montée sur de faux documents. J'ai été victime de surveillances, d'écoutes téléphoniques. J'ai écrit de nombreuses plaintes aux procureurs, sans réponse".

On ne sait toujours rien de ses recherches d'emploi ni de leurs résultats.


https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2023/06/26/affaire-du-tueur-de-drh-suivez-la-dixieme-neuvieme-journee-de-proces

 

  • 18:41

    "M. Fortin est extrêmement manipulateur"

    Me Laurence Buisson est l'avocate de Bertrand Meichel, DRH qui a échappé à une tentative d'assassinat. "C'est excessivement difficile pour lui" d'être le seul survivant.

    "M. Fortin est extrêmement manipulateur. Sa défense, c'est lui qui l'a dirigée... poursuit-elle. Il n'a aucun délire, il a de l'orgueil, il est méfiant, inadapté sur le plan social". Il est aussi "procédurier " et "autoritaire".

    Alors, quand il est licencié de Francel en 2006 par le DRH Bertrand Meichel, il ne le supporte pas. Or, l'avocate veut donner de la légitimité à cette procédure: "Sur le papier, Gabriel Fortin était un élément brillant. Mais dès que la période d'essai était terminée, il disputaillait, il tergiversait, parce qu'il ne voulait pas faire un calcul !"

    La faute grave initialement envisagée n'avait pas été retenue par le DRH, au profit du licenciement pour causes réelles et sérieuses. Bertrand Meichel "avait fait ce qu'il croyait juste".

    Me Laurence Buisson, avocate de Bertrand Meichel.
  • 18:05

    Me Arnaud Houssain : "Un vent de mort"

    Pour le groupe Knauf (Alsace), Me Arnaud Houssain a confié en évoquant l'accusé : "C'est un vent de mort qu'a fait souffler cet homme sur une partie de la France". Avant de "rendre hommage à Estelle" et de "marquer son soutien, sa solidarité, et celle de l'ensemble du groupe, à sa famille".

    Me Arnaud Houssain, avocat du groupe Knauf. Photo Le DL/Fabrice Hebrard
  • 17 h 50

    Me Jean-Marc Muller-Thomann lit un message des filles d'Estelle Luce : "Nous savons qu'il n'est pas fou"

    Me Jean-Marc Muller-Thomann, conseil des filles d'Estelle Luce, mineures, lit leurs messages dénués de haine. Puis s'attarde sur l'accusé: "Nous savons qu'il n'est pas fou... A tout moment il pouvait arrêter. Non, il se documentait ! Il s'est mis à pratiquer le tir, il a acheté des armes, il a fait des repérages, et en même temps il allait visiter un musée des chemins de fer...".

    Me Jean-Marc Muller-Thomann, avocat des filles d'Estelle Luce. Photo Le DL/Fabrice Hébrard

  • 17:34

    "Je l'ai vu son petit sourire à l'évocation des crimes"

    "L'humanité est entrée dans cette salle que par les paroles des parties civiles", a plaidé Me Sophie Pujol-Bainier, avocate de la famille et du compagnon d'Estelle Luce. "Est-il encore un être humain ? Aucune bête ne se venge" a-t-elle souligné. Avant de décrire "la perversité à son comble. Je l'ai vu, son petit sourire, à l'évocation des crimes".
    "Gabriel Fortin est coupable, il n'a aucune circonstance atténuante".

    Me Sophie Pujol-Bainier, avocate de la famille d'Estelle Luce. Photo Le DL/Fabrice Hébrard
  • 16:27

    Gabriel Fortin interrogé : "Je n'ai rien à dire"

    L'interrogatoire de Gabriel Fortin aura seulement duré 13 minutes.

    Questionné à six reprises par le président de la cour sur les faits et sa personnalité, il répond : "Je n'ai rien à dire". Réponse similaire aux questions des parties civiles puis aux 15 interrogations de l'avocat général.

    Gabriel Fortin, manifestement agacé, se rassoit quand son avocat prend la parole. Dans le box, immobile, il répond tout juste aux 12 questions pour sa défense.

    Après une suspension, les avocats des parties civiles vont débuter les plaidoiries.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire