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samedi 13 mai 2023

Francis Dossogne, soupçonné dans les tueries du Brabant : du FJ belge au Front national

Il a acquis la nationalité française en 2012 ou 2013 et s'est présenté sous l'étiquette FN aux élections départementales de 2015 et 2021 à Montmédy, où il réside, dans la Meuse, entre Sedan et Verdun, non loin du Luxembourg où il a été détective privé.


http://resistances-infos.blogspot.com/2015/08/du-fj-au-front-national-resistancesbe.html

Du FJ au Front national : RésistanceS dans le journal L'Avenir


[Journal RésistanceS / Première publication de cet article : 3 avril 2015]


Le journal en ligne d'investigation contre l'extrême droite RésistanceS avait repéré, il y a quinze jours, la présence de Francis Dossogne (à gauche sur la photo) dans la liste des candidats du Front national français (FN) aux élections départementales qui viennent de se dérouler outre-Quiévrain.

De nationalité française aussi, Francis Dossogne est l'ancien dirigeant-fondateur du Front de la jeunesse (FJ), le plus important mouvement d'extrême droite belge francophone des années 1970-1990.

Le quotidien belge L'Avenir s'est adressé à RésistanceS à propos de son retour (discret) en politique, comme le montre (ci-dessous) son article publié ce 1er avril dans les colonnes de son journal papier. Une confirmation de la spécialisation de RésistanceS et de la nécessité de sa présence dans le paysage médiatique.

 

RésistanceS|Observatoire belge de l’extrême droite

 

 


 

https://lpost.be/2021/06/19/france-un-belge-sur-la-liste-du-rassemblement-national/

France : un Belge sur la liste du Rassemblement National

 
AFP

Ce week-end, des élections régionales et départementales ont lieu en France. Elections qui, ayant lieu quasiment un an avant les présidentielles, signifie que pour nombre d’observateurs, celle-ci s’apparentent à un véritable test pour le pouvoir en place. Sur les listes du RN figure l'extrémiste belge Francis Dossogne, devenu Français. Ancien employé communal à Etalle et ancien fondateur du Front de la jeunesse en Belgique, il a déjà eu maille à partir avec la justice.

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_de_la_jeunesse_(Belgique)

Front de la jeunesse (Belgique)

Front de la jeunesse
Histoire
Fondation
Cadre
Pays

Le Front de la jeunesse (FJ) était une organisation belge d'extrême droite active dans les années 1970 et 1980. Le FJ donnera naissance à la création en 1982 du Parti des Forces nouvelles (PFN)1.

Histoire

Fondée en 1974 par des étudiants d'extrême droite de l'Université de Liège et des membres des NEM-Clubs, réunis autour du Nouvel Europe Magazine (NEM) dont le FJ devient la structure militante, l'organisation a été dissoute en 1981 au nom de la loi interdisant les milices privées. À partir de , le FJ s'exprime dans une rubrique de plusieurs pages qui lui est réservée dans le NEM. Il est directement financé par les NEM-Clubs et en devient officiellement la section jeunesse 2.

En , un militant du FJ commet le premier crime raciste en Belgique, en assassinant un Français d'origine maghrébine à Bruxelles3. Filip Dewinter, le véritable dirigeant du Vlaams Belang, avait fait ses débuts en politique, à la fin des années 1970, au sein du Jongerenfront, la section flamande du Front de la jeunesse, avant de rejoindre vers 1983-1984 le Vlaams Blok4. Un des autres membres de l'époque du FJ était Johan Demol, alors membre de la Gendarmerie nationale belge. Plus tard, il deviendra le chef de la police de la commune bruxelloise de Schaerbeek, puis (lorsque son passé politique au FJ fut révélé par le journal hebdomadaire du Parti du travail de Belgique), Johan Demol sera recruté en 1996 par le Vlaams Blok pour en devenir son leader bruxellois5.

Certains membres du Front de la jeunesse prirent part à la création du groupe néonazi Westland New Post en 1981, soupçonné d'être impliqué dans les tueries du Brabant dans les années 1980. En , des membres du FJ ont incendié le bâtiment abritant les imprimeries du Pour magazine à la suite de la révélation par ce dernier d'informations concernant les structures internes du groupe extrémiste.

Le Front de la jeunesse se transforme en 1983 en Parti des forces nouvelles (PFN) - Belgique.

Notes et références


  • Gwenaël Breës, L'affront national: le nouveau visage de l'extrême droite en Belgique, EPO, Bruxelles-Anvers, 1991, Chapitre 1.

  • Manuel Abramowicz, Les rats noirs. L'extrême droite en Belgique francophone, éditions Luc Pire, Bruxelles, 1996, p. 178

  • René Haquin, Années 1980. Nos années de plomb [archive], Le Soir, 7 novembre 2005

  • RésistanceS, « Qui est réellement Philip Dewinter ? », enquête de RésistanceS.be, le site de l'Observatoire belge de l'extrême droite [archive]

    1. Christine Mathy, « Demol(i) en six questions », article publié dans le journal RésistanceS, no 6, printemps 1999, p. 19-21. Republié sur le site internet du même journal [archive]

    Article connexe

    Lien externe

     

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Westland_New_Post

    Westland New Post.

    Westland New Post en abrégé WNP était une organisation d’extrême droite belge1.

    En 1974, des étudiants liégeois créèrent un groupe appelé Front de la Jeunesse qui deviendra le mouvement de jeunesse des NEM-clubs (NEM-Nouvelle Europe Magazine). De ce mouvement se crée un autre en 1979, le Westland New Post, un groupe néo-nazi aux aspirations terroristes2.

    Paul Latinus, ingénieur en recherches appliquées pour les industries nucléaires et chef de ce groupe, fut un temps protégé par les leaders du Centre politique des indépendants et cadres chrétiens (CEPIC), l'organisation politique de Paul Vanden Boeynants3 dont les animateurs fréquentaient le Cercle des Nations, un ancien club belge qui se prenaient pour des « croisés » de la civilisation occidentale4. Latinus travaillait au cabinet ministériel de Cécile Goor5.

    En 1982, le Front de la Jeunesse se présente aux élections de 1982 sous le sigle bilingue Forces Nouvelles - Nieuwe Krachten. En 1978, il est chargé de restructurer pour le durcir le « Front de la Jeunesse » de Francis Dossogne6 et Daniel Gilson7.

    Christian Smets, un agent de la Sûreté de l'État belge infiltra le WNP jusqu'en . Selon certains auteurs le "pseudo groupe terroriste néo-nazi W.N.P." n'était rien d'autre qu'un appât destiné à piéger la Sûreté de l'État.

    Le leader Latinus se suicida le . Le WNP se disloqua, à la suite de disputes internes.

    Notes et références


  • Des Taupes dans L'Extreme-Droite La Surete de l'Etat et le WNP, Editions Aden (ISBN 978-2-8059-0040-2, lire en ligne [archive])

  • Philippe Brewaeys, « Le plat pays et les enfants d'Hitler », Raison présente, vol. 88, no 1,‎ , p. 55–61 (DOI 10.3406/raipr.1988.2709, lire en ligne [archive], consulté le )

  • [1] [archive]

  • « L'ombre de l'extrême droite en Wallonie : le CEPIC » [archive], sur wallonica.org, (consulté le )

  • La Libre.be, « Le journal "Pour", turbulent enfant de Mai 68 » [archive], sur LaLibre.be, (consulté le )

  • « L'ex-leader d'extrême droite au tribunal à Bruxelles Francis Dossogne, détective privé d'agréation » [archive], sur Le Soir (consulté le )

  • Liens externes

    Littérature

    • René HAQUIN, Des taupes dans l'extrême droite - La Sûreté de l'Etat et le WNP, avec une postface de Walter de Bock, EPO, Anvers-Bruxelles, 1985.
    • Hugo GIJSELS, L’enquête – Vingt années de déstabilisation en Belgique, éditions de la Longue Vue, Bruxelles, traduit du néerlandais, 1990.
    • Philippe BREWAEYS & Jean-Frédérick DELIÈGE, de Bonvoisin et Cie - De Liège à Bruxelles, les prédateurs et l’Etat, éditions EPO, Anvers-Bruxelles, 1992.
    • Christian CARPENTIER & Frederic MOSER, La Sûreté de l'Etat - Histoire d'une déstabilisation, Quorum, Gerpinnes, 1993.
    • Victor MASSART, Les dés étaient pipés - Conspirations à la Sûreté de l'Etat, Quorum, Ottignies LLN, 1997.
    • Claude MONIQUET, Les Dossiers noirs de la Belgique, éditions Michel Lafon, Neuilly-sur-Seine, 1999.
    • Dirk BARREZ, Le pays des 1000 scandales - Un quart de siècle d'affaires en Belgique, Quorum, Gerpinnes, 1998.

     

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_des_forces_nouvelles_(Belgique)

    Parti des forces nouvelles (Belgique)

    Parti des forces nouvelles
    Histoire
    Fondation
    Dissolution
    Cadre
    Sigle
    PFN
    Type
    Pays
    Organisation
    Idéologie
    Positionnement

    Le Parti des forces nouvelles (PFN) était un parti politique belge nationaliste d'extrême droite créé en 1983 à la suite de la condamnation, en 1982, du noyau dur du Front de la jeunesse (FJ) - Belgique et disparu en 1991 avec son intégration dans le Front national belge.

    Doctrine politique

    La doctrine de la Nouvelle Droite, le nazisme et le rexisme sont les références historiques du PFN. Léon Degrelle, fondateur-dirigeant du parti Rex et général de la SS wallonne durant la Seconde Guerre mondiale, était le parrain politique du PFN 1.

    Le PFN a d'ailleurs deux cellules actives, l'une à Bruxelles où se trouve le bureau du directoire, l'autre à Liège. La section bruxelloise est plus orientée négationnisme que la section liégeoise. Cette dernière fait une scission en 1989 pour créer le parti nationaliste wallon AGIR.

    Le PFN, cette nouvelle formation politique tente, dès 1984, de récupérer l’« effet Le Pen » en Belgique2. En , Jean-Marie Le Pen apporte son soutien au PFN belge 3. Le PFN est aussi l'un des partisans les plus acharnés du négationnisme, dont le propos est de nier le génocide des Juifs et les autres crimes contre l'humanité commis par la dictature nazie. En 1989, ce parti tient un stand à la Foire internationale du livre de Bruxelles, où sont mis en vente un ouvrage de peintures d'Adolf Hitler et divers opuscules révisionnistes. Avec d'autres dirigeants des « forces nouvelles » et le néonazi franco-belge Olivier Mathieu, Patrick Cocriamont est l'un des tenanciers du stand.

    Les symboles utilisés par ce mouvement-parti furent la croix celtique et la Flamme (style Front national) [1] [archive]

    1991 : la dissolution dans le Front national

    Après l'apparition en Belgique, en 1985, du Front National de Daniel Féret, le PFN, menacé sur son propre terrain par ce nouveau concurrent, s'était lancé dans un combat acharné pour le liquider politiquement. Bénéficiant d'un nom plus porteur sur le plan électoral (parce que s'identifiant directement à Jean-Marie Le Pen), le FN gagne la « guerre inter-nationalistes ». Mis au tapis, le PFN est dissous en 1991 par sa propre direction et s'intègre par opportunisme dans le Front national. Plusieurs dirigeants du PFN néonazi siègent à la direction du FN, sont élus sur ses listes ou militent dans ses rangs. C’est le cas de Daniel Gilson, Xavier Sandron, Pieter Kerstens, Georges Matagne, Christian Denivelle, Frédéric Erens. Aujourd'hui encore, d’ex-cadres du FJ-PFN sont actifs au FN et membres de sa direction, comme Patrick Cocriamont (député fédéral), Daniel Leskens (assistant parlementaire du premier) et Patrick Sessler (assistant du sénateur et vice-président FN Michel Delacroix). Malgré leurs près de trente années de militantisme commun, ils appartiennent, au FN, à des tendances adverses. Cocriamont et Leskens sont des piliers solides du « clan du président ». Patrick Sessler, pour sa part, est le stratège des « réformateurs » du FN qui a pour objectif d'exclure Daniel Féret et ses adeptes du parti.


    Notes et références


  • Manuel Abramowicz, Extrême droite et antisémitisme en Belgique de 1945 à nos jours, éditions EVO, Bruxelles, 1993, page 72 et 74

  • Manuel Abramowicz, Les Rats noirs - L'extrême droite en Belgique francophone, éditions Luc Pire, Bruxelles, 1996, page 181

    1. Comme le confirme un courrier daté du 5 septembre 1985 de Jean-Marie Le Pen envoyé à Daniel Gilson, responsable du PFN belge, publié dans : Manuel Abramowicz, Les Rats noirs - L'extrême droite en Belgique francophone, éditions Luc Pire, Bruxelles, 1996, page 27

    Liens externes

     

     

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