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dimanche 26 mars 2023

Décembre 2004 : Youssouf Fofana se met à faire chanter des médecins parisiens

C'est toujours la même histoire.

Au mois d'octobre 2004, la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest a décidé de me faire exclure de l'association AC ! Brest parce que j'avais osé interroger un psychiatre conférencier sur la question du harcèlement moral en entreprise lors de débats organisés par la Ville de Brest sur le thème Santé et précarité.

On en retrouve la date précise ici, c'est le jeudi 7 octobre 2004 :

https://irepsbretagne.fr/wp-content/uploads/2020/06/hp-numero6.pdf

Et voilà le texte de l'intervention d'un des psychiatres conférenciers, qui n'est pas celui que j'avais interrogé, mais c'est la même séance ou le même atelier (il y en avait trois en parallèle dans l'après-midi, consacrés chacun à l'un des différents aspects du même problème, le premier portait sur l'accès aux droits, le second sur l'insertion et le troisième sur la souffrance psychique, après une conférence commune le matin, la journée se terminant par une conclusion également commune) :

https://www.sante-brest.net/IMG/Forum_sante_Precarite_Dr_BODENES.pdf

Et c'est bien pour avoir lancé le débat sur le harcèlement moral en entreprise dans cet atelier plus précisément consacré à la souffrance psychique que Josette Brenterch, qui n'avait participé ni assisté à rien ce jour-là, mais en avait ensuite entendu parler, avait décidé de me faire exclure de l'association AC ! Brest.

Extrait d'un mail du 16 août 2006 à ce sujet :

Le Quarz, ça remonte à la première quinzaine d'octobre 2004...
je suis bien content d avoir eu cette version parce que le
quartz c est ce que m a dit josette je crois et c est le point
de depart de tout

 

Elle me faisait déjà harceler par le président de l'association Joël Roma depuis plusieurs mois, notamment à propos de mon médecin traitant et de ses diagnostics me concernant qui ne correspondaient pas du tout aux siens et que bien entendu aucun de ces salopards de la LCR n'aurait jamais dû connaître, les seules informations que je leur ai jamais données me concernant étant que j'étais ingénieur d'études en informatique et au chômage, mais en fait ils le savaient déjà, et bien d'autres choses également, car ils me surveillaient illégalement et tous mes proches avec moi depuis l'année 1993 au moins, et par ailleurs connaissaient déjà ma famille depuis le début des années 1970 et nous avaient en fait toujours plus ou moins surveillés depuis cette époque comme étant pour eux particulièrement dangereux car beaucoup trop intelligents.

Comme je restais totalement impassible face aux provocations du débile mental et néanmoins bien pervers Joël Roma et ne lui répondais rien, ses harcèlements à cette époque n'allaient pas très loin, toutes ses tentatives tombaient à plat. Mais moi, bien entendu, j'en prenais bonne note. Pour preuve : je suis toujours capable d'en parler aujourd'hui, je m'en souviens très bien.

A partir d'octobre 2004 commencent donc tous les harcèlements de Josette Brenterch à mon encontre concernant mes propositions, actions, interventions ou travaux divers pour l'association AC ! Brest - tout y passait, pour la dame que nous ne voyions jamais hormis Joël Roma à la LCR, qui ne participait et n'assistait toujours à rien et dont les accusations mensongères diverses à mon encontre ne ressortaient toujours que de ses propres fables hors toute réalité (par exemple, elle m'accusait systématiquement d'inventer des échanges avec nos interlocuteurs dans mes comptes rendus, alors qu'à chaque fois nous étions plusieurs à avoir bien entendu et noté les mêmes propos), je ne faisais absolument rien de bon et recevais tous ses reproches par l'intermédiaire de son dévoué Joël Roma auprès duquel je devais constamment me justifier avec l'appui de tous les témoins des faits quand il n'était pas lui-même apte à juger du caractère fantaisiste, délirant ou mensonger de toutes ses accusations. Aussi, elle finira par le lasser comme tous les autres...

Et au mois de décembre 2004, vers le début du mois, à défaut de m'avoir déstabilisée et d'avoir pu convaincre les autres membres de l'association de rejeter toutes mes propositions ou de la suivre en tous ses dénigrements concernant nos actions, interventions et tous mes comptes rendus subséquents, elle décide de tous les inviter à une soirée chez elle en leur spécifiant de ne surtout pas en parler aux deux seules personnes qu'elle n'a pas conviées à cette fête privée, c'est-à-dire moi-même et un autre membre de l'association qu'à cette époque elle estime bien trop proche de moi pour pouvoir lui faire confiance pour ce qui apparaît bien comme un de ses nombreux complots à mon encontre. L'objet de cette réunion ne sera mis sur la table qu'entre la poire et le dessert ou au moment de passer au café : elle exige alors que je sois virée de l'association au motif que je ne serais qu'une folle et patati et patata. Du coup, ayant bien écoeuré tous ses invités membres de l'association AC ! Brest, elle s'est vite retrouvée seule avec une complice du genre taré, ils s'étaient tous cassés en exprimant leur indignation et me raconteront le tout dès le lendemain, et Joël Roma comme les autres, il les suivait - ce sont eux qu'il écoutait, pas moi, contrairement à ce que prétendra toujours mensongèrement la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest par la suite.

Je rappelle que cette criminelle et tous ses complices en veulent déjà beaucoup à mon médecin traitant qui sera à nouveau calomnié sur la toile au printemps 2009 pour les mêmes raisons exactement, à savoir ses diagnostics me concernant et un certificat de bonne santé mentale établi en 2003.

Or, que se passe-t-il du côté de ses complices islamistes à la même époque ?

On se met à faire chanter des médecins parisiens des beaux quartiers, où résident plutôt des ingénieurs et cadres que des ouvriers, à propos de soi-disant certificats médicaux de complaisance... faisant également écho à tous les arrêts de travail et autres certificats qui peuvent être délivrés au bénéfice de victimes de harcèlement moral en entreprise lorsqu'elles ne sont plus en état de travailler...

Voir articles ci-dessous concernant le "gang des barbares".

Mais en parallèle à l'activisme très spécial de Youssouf Fofana à compter du mois d'avril 2002, tandis que j'ai été victime d'un grave empoisonnement criminel le 22 mars 2002 et qu'un attentat islamiste notable a fait plusieurs victimes à Karachi le 8 mai 2002, nous avons eu aussi ces curieuses manifestations en 2004, alors que j'ai commencé à faire connaissance avec les militants de l'association AC ! Brest au mois de février 2004 :


https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_islamique_fran%C3%A7ais_arm%C3%A9

  1. Front islamique français armé

    Le Front islamique français armé, ou Front islamiste armé français, est un groupe armé d'inspiration terroriste islamiste responsable d'un attentat à la bombe le contre l'ambassade d'Indonésie à Paris. Cet attentat causa 10 blessés légers1.

    Ce groupe réclame dans un courrier électronique la libération de deux membres du GIA, Boualem Bensaïd et Smaïn Aït Ali Belkacem, l’appui de la France à l’intégration de la Turquie au sein de l’Union européenne ainsi que le retrait de la loi sur les signes religieux dans les écoles publiques2.

    En mars de la même année, un mystérieux groupe, Les serviteurs d'Allah le puissant et le sage, avait déjà menacé la France d'attentats ; en février c'était le numéro 2 d'Al-Qaida, Ayman al-Zawahiri qui proférait ces mêmes menaces.

    Notes et références


  2. http://www.cirpes.net/article288.html [archive]

  3. http://www.elwatan.com/Ambassade-d-Indonesie-a-Paris [archive]


https://www.leparisien.fr/faits-divers/le-gang-aurait-rackette-des-medecins-24-02-2006-2006770877.php

Le gang aurait racketté des médecins

 

Le gang aurait racketté des médecins

YOUSSOUF FOFANA a confirmé hier qu'il avait bien participé à la tentative d'extorsion de fonds dont ont été victimes sept médecins parisiens entre décembre 2004 et février 2005. A chaque fois, ces praticiens ont subi les menaces de maîtres chanteurs qui sont allés jusqu'à faire exploser une grenade le 22 mars 2005 devant le cabinet d'un docteur de la rue de Passy. Un même scénario qui présente des similitudes avec le mode opératoire utilisé dans l'enlèvement d'Ilan Halimi. « Des appels anonymes nous intimaient l'ordre de payer une rançon d'environ 100 000 sinon nous serions dénoncés au Conseil de l'ordre pour des certificats médicaux de complaisance », se souvient un médecin. Les menaces nous parvenaient aussi par mail ou par courrier et nos interlocuteurs à l'accent très prononcé se montraient très agressifs.»

Toujours comme pour Ilan, le montant des rançons fluctuait souvent mais jamais les racketteurs ne sont allés jusqu'à fixer rendez-vous pour récupérer l'argent. « Ils nous ont même demandé de faire un virement via une adresse électronique mais c'était un cul-de-sac », raconte le praticien.

Autre ressemblance, une majorité de médecins est de confession juive. « Mais ils n'ont jamais tenu de propos antisémites », rappelle le médecin. Pendant l'enquête sur l'enlèvement d'Ilan, les enquêteurs de la crim ont établi qu'un cybercafé du XIVe arrondissement avait été utilisé pour l'envoi de mails dans les deux affaires. Et c'est là qu'a été pris le cliché de Youssouf Fofana diffusé dans la presse.

Le lien avec une autre affaire apparaît également possible. Fin 2005, au moins quatre notaires parisiens ont été la cible de maîtres chanteurs.

Ces officiers ministériels ont reçu des courriers de menaces, parfois étrangement signés Armata Corsa, leur intimant de verser une somme d'argent, environ 11 000 . Aucun notaire ne s'est plié à ces injonctions et les tentatives de racket ont cessé. La brigade criminelle, qui enquête sur ces deux dossiers instruits par la juge Nathalie Turquey, devrait faire des recoupements avec le gang de Bagneux.

Par ailleurs, à Paris, les policiers ont placé hier deux nouvelles personnes en garde à vue pour « non-dénonciation de crime ». Il s'agit des parents d'un des geôliers présumés. Les enquêteurs tentent de savoir s'ils ont eu connaissance des agissements de leur fils et du gang. Les deux femmes et l'homme arrêtés avant-hier à Marseille ont, eux, été transférés au quai des Orfèvres. Les deux femmes auraient joué le rôle d'« appâteuses » mais n'auraient pas été sollicitées pour piéger Ilan. L'homme est soupçonné d'avoir surveillé un local de Bagneux où était séquestrée la victime.

 

https://www.liberation.fr/societe/2009/04/29/youssouf-fofana-petit-caid-obsede-par-l-argent_555232/

Youssouf Fofana, petit caïd obsédé par l’argent

Le chef de gang a accumulé les délits depuis l’âge de 16 ans. 

par Patricia Tourancheau

publié le 29 avril 2009 à 6h51
(mis à jour le 29 avril 2009 à 6h51)

Dans sa cité du Prunier-Hardy à Bagneux (Hauts-de-Seine) et au sein de sa bande de paumés sans le sou qui ont marché dans ses «plans», Youssouf Fofana était appelé «barbarians' brain»,«the brain», «le boss»,«Oussama»,«le django» ou «le grand qui fait peur». Né à Paris (XIIe arr.) le 2 août 1980, Youssouf Fofana est le cinquième d'une fratrie de sept gosses. Son père, Bakary, a débarqué de Côte- d'Ivoire à Paris il y a trente-cinq ans, a été embauché comme manœuvre puis comme ouvrier vitrier, et sa mère, Fatouma, a élevé les enfants. Les Fofana ont déménagé dans un grand appartement à Bagneux en 1989. Youssouf a été catastrophique au collège Joliot-Curie de Bagneux et n'a pas décroché son BEP de comptabilité au lycée professionnel de Montrouge.

Braquages. Il zone depuis l'âge de 16 ans, accumule les petits délits (13 sur sa fiche de police) et a été condamné cinq fois entre 2000 et 2003 pour vols, violences volontaires, deux braquages et agression d'un policier. Son père savait que Youssouf a fait trois ans de prison après sa majorité mais en a oublié la raison, et déplore qu'il n'ait «pas compris qu'il fallait changer et travailler honnêtement après». Youssouf habitait à la maison, comme les autres enfants, mais ne rangeait jamais rien et n'aidait pas financièrement ses parents, contrairement à son cadet Mamadou. Aux yeux du  père, Youssouf est «très croyant» : «Il fait la prière cinq fois par jour et va à la mosquée de Bagneux, mais par contre il ne travaille pas, et moi, ça m'énerve. Ça me fait mal. Moi, je suis vieux, je me lève tous les jours à 6 heures et Youssouf, lui, ne fait pas d'efforts.»

Sorti de prison en 2002, Youssouf est devenu «parano», endurci, et monte des business illégaux. Il a ainsi trempé dans des «opérations de racket». Des tentatives d'extorsions de fonds sous couvert de groupes terroristes - Front populaire de libération de la Palestine ou Armata Corsa - ont visé en 2004 des personnalités, dont un quart de juifs, menacées et sommées de payer : Jérôme Clément, patron d'Arte, Rony Brauman, fondateur de Médecins sans frontières, Me Joseph Cohen-Sabban, avocat pénaliste parisien, le PDG des magasins BUT, des dirigeants de Mercedes, Sony, BMW, IBM, Toshiba, Bouygues… en ont été la cible.

Scénario. En 2005, ce sont des notaires et des médecins qui ont été victimes de chantages mais n'ont pas déboursé. Dès avril 2005, Youssouf Fofana imagine des «plans enlèvements» avec des filles pour piéger des hommes supposés riches, et en a projeté neuf qui ont échoué, avant le rapt d'Ilan Halimi. «The brain» a tout manigancé, et promis 5 000 euros par aguicheuse et par geôlier. Sa mère, qui lui donne «15 ans d'âge mental», ne le voyait pas du tout en «chef de gang» car, «pour être chef, il faut avoir de l'argent. Il n'en avait pas. C'était moi qui lui donnais son argent de poche quand il en avait besoin». Mégalo, Fofana se croit malin et misait sur le versement d'une rançon via la Western Union en Côte-d'Ivoire, où il se croyait à l'abri. Mais les policiers exigeaient un contact physique pour la remise des fonds. Son plan a mal tourné.

Depuis son extradition d'Abidjan, Fofana injurie ses juges et a été condamné en 2007 à un an de prison pour outrage à magistrat. Lors de ce procès, Fofana alias «Oussama» ou «Mohammed» a pointé en silence le ciel du doigt, signe qu'il s'adresse à Allah. Un de ses anciens avocats cité dans le Journal du dimanche ne le croit«pas fou» mais «profondément amoral»et obsédé par l'argent, prêt à écrire un livre ou un scénario en prison pour en gagner : «Il raisonnait toujours en termes de fric. Au début, il s'était dit "enlevons un juif, ils ont de l'argent et ils sont solidaires", mais je suis persuadé qu'il aurait pu enlever pour les mêmes raisons un Auvergnat ou un Libanais.»


https://www.leparisien.fr/faits-divers/youssouf-fofana-le-lourd-passe-du-bourreau-d-ilan-halimi-26-02-2016-5578667.php

Youssouf Fofana : le lourd passé du bourreau d'Ilan Halimi

 

Enquête. Le bourreau d'Ilan Halimi en 2006 est aussi soupçonné d'une terrifiante série de tentatives d'extorsion de fonds. Il doit être jugé pour ces faits. Reste à savoir quand.


Youssouf Fofana n'est pas devenu le bourreau d'Ilan Halimi, ce jeune juif enlevé, séquestré et assassiné il y a dix ans, en un jour. Avant d'orchestrer le supplice de ce vendeur de téléphones de 23 ans, dont le corps martyrisé sera retrouvé le 13 février 2006 en bordure d'une voie ferrée en Essonne, l'autoproclamé chef du « gang des barbares » est soupçonné d'avoir multiplié les tentatives d'extorsion. Sans succès mais en recourant à un mode opératoire effrayant qui porte en germe celui qu'il utilisera après le rapt d'Ilan Halimi. Alors que les premiers faits remontent à 2002, ce volet pourtant connu semble aujourd'hui complètement oublié, même si la justice a poursuivi son œuvre en finissant par le renvoyer devant le tribunal correctionnel il y a un an. La date n'est pas encore fixée mais il y aura bel et bien un nouveau procès de Youssouf Fofana. Lequel « conteste intégralement » ces faits, précise son avocat, M e Emmanuel Ludot.

Qui sont ses cibles ?

Entre avril 2002 et octobre 2004, Youssouf Fofana est suspecté d'avoir menacé 45 personnes. Des victimes installées à Paris, dans les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et les Yvelines, et loin d'être choisies au hasard puisque le jeune délinquant cible principalement de hauts dirigeants d'entreprise. Certains sont célèbres, comme l'ancien PDG d'Arte Jérôme Clément ou l'ex-président de Médecins sans frontières Rony Brauman, mais la très grande majorité est inconnue du grand public. On retrouve par exemple le président du directoire de BMW, le directeur France de Conforama, le directeur général de Bouygues, le PDG de Reebok France, le PDG de Whirlpool, etc. Des personnalités susceptibles de disposer d'une importante surface financière. Le maître chanteur est allé jusqu'à réclamer 500 000 $ ! Mais aucune de ses cibles n'a cédé. Ce qui n'efface pas l'angoisse. « C'est terrifiant ! J'aurais pu moi et mes enfants terminer dans une cave. Rétrospectivement, ça fait peur », avait ainsi confié Jérôme Clément à notre journal, en février 2006.

Comment agit-il ?

Des courriers menaçants, des demandes de rançons exorbitantes et parfois même l'utilisation d'armes à feu et d'explosifs : Youssouf Fofana est à chaque fois soupçonné d'avoir eu recours à la même technique pour tenter d'extorquer d'importantes sommes d'argent. En 2002, il réclame à ses six premières victimes le versement de « l'impôt palestinien ». Dans quatre cas, les courriers ont été précédés de la dépose de grenades trafiquées au domicile de ses cibles. Le maître chanteur fixe la remise de rançon à la station Châtelet du RER, mais les surveillances policières n'aboutissent pas. En 2004, Fofana est suspecté d'envoyer une nouvelle salve de courriers aussi menaçants que délirants, au nom du groupe corse Armata Corsa puis du collectif de rap Mafia K1 Fry. Certaines missives sont accompagnées d'une cassette vidéo d'un homme cagoulé manipulant une arme ou font référence à la pose d'explosifs ou à des tirs. Des références choisies à dessein puisque Fofana est accusé d'avoir lancé deux cocktails Molotov dans la cour de Rony Brauman et d'avoir piégé — avec deux bouteilles de gaz et des cylindres de poudre noire reliés à un téléphone — la voiture d'un couple de Sceaux (Hauts-de-Seine). D'autres victimes ont reçu des photos d'un homme en djellaba et au visage dissimulé, grenades ou lance-roquettes en mains, clichés — détail angoissant — pris devant leur domicile...

Pourquoi est-il suspecté ?


Dans un premier temps, les policiers n'ont pas réussi à identifier l'auteur de ces menaces. Certaines enquêtes s'étaient d'ailleurs soldées par des non-lieux. Ce sont les investigations sur l'enlèvement et la mort d'Ilan Halimi qui vont relancer la procédure. Dix jours après la découverte du corps du jeune juif, un complice de Fofana reconnaît s'être rendu dans un cybercafé à sa demande pour relever le contenu de messageries dont les adresses avaient été communiquées à certains destinataires des courriers Armata Corsa. Des similitudes apparaissent entre les deux dossiers, comme la composition des adresses mail rédigées sur le même modèle ou l'utilisation des mêmes cybercafés. Toutes les enquêtes sur les tentatives d'extorsion sont alors regroupées à Paris. L'étau se resserre sur Fofana, identifié comme étant l'homme capté par les caméras de vidéosurveillance du bureau de poste d'Ivry (Val-de-Marne) d'où sont parties plusieurs lettres de menace. Lors d'une confrontation en 2007, le cerveau du « gang des barbares » fait des déclarations explicites : « Ça a commencé en 2002 quand j'ai fait le front populaire de libération de la Palestine mais c'était difficile, avec les talkies-walkies avec le PDG de Rolex, le PDG de Reebok et le PDG de Whirlpool. J'ai dû adopter une autre technique. En 2003-2004, il y a eu Armata Corsa. »

Depuis, Youssouf Fofana nie sa participation à cette campagne de tentatives de chantage. Egalement poursuivi pour association de malfaiteurs, il sera jugé seul. Ses complices présumés n'ont jamais été identifiés.

Pourquoi si tard

L'ordonnance du juge d'instruction a été signée le 16 février 2015. Un an plus tard, le procès de Youssouf Fofana devant le tribunal correctionnel de Paris n'a toujours pas été audiencé. Alors que les faits sont très anciens — les plus vieux remontent à quatorze ans — la nouvelle comparution du chef du « gang des barbares » n'apparaît donc pas comme une priorité pour la justice.

Le temps pris par l'instruction du dossier Ilan Halimi explique en partie ce délai. L'institution a souhaité que ces faits éminemment plus graves soient définitivement examinés avant de boucler cet autre dossier. « Youssouf Fofana est le seul mis en cause et il est déjà détenu. Il n'y a donc aucune urgence à le juger », ajoute une source judiciaire. Les parties civiles n'ont, semble-t-il, pas non plus insisté pour accélérer le processus. « Le temps a tellement passé que nos clients ont fini par laisser tomber. Malgré la gravité des faits, ils sont passés à autre chose », relève l'avocat de plusieurs victimes.

Seul celui de Youssouf Fofana déplore cette lenteur. « Ce procès a été volontairement retardé, regrette Me Emmanuel Ludot. Mon client aurait très bien pu être jugé pour ces faits en même temps que pour le dossier Ilan Halimi. »

 

https://www.radiofrance.fr/franceinter/youssouf-fofana-juge-pour-menaces-de-mort-6906032

Youssouf Fofana jugé pour menaces de mort

Par

Youssouf Fofana est de retour devant la justice après sa condamnation à perpétuité dans l'affaire Ilan Halimi. Aujourd'hui, il est jugé pour des menaces de mort.

Le chef du gang des barbares, Youssouf Fofana, comparaît aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Paris pour des faits de tentatives d'extorsion de fonds et menaces de mort. Une affaire antérieure à celle du meurtre d'Ilan Halimi, survenue en 2006, et pour laquelle il a été condamné à la réclusion à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans.

Grenade et lance-roquette

En avril 2002, le gérant d'une marque de vêtements de sport découvre sur son paillasson des allumettes consumées. Dans l'air, flotte une forte odeur d'essence et dans sa boîte aux lettres, il trouve la photo d'un homme en djellaba, grenade et lance-roquette à la main accompagnée de menaces de mort s'il ne paie pas 125 000 euros au titre de l'impôt palestinien. Un rendez-vous est même prévu sur un quai de la station RER de Châtelet-Les Halles, à Paris. Cette menace est la première d'une longue série.

Après le Front de libération de la Palestine, les maîtres chanteurs prennent le pseudo du collectif de rappeurs, Mafia K1 Fry. Puis ce sera Armata Corsa, pour menacer par exemple Rony Brauman, fondateur de Médecins sans frontières (MSF), qui retrouve en 2004 deux engins explosifs dans sa cour et l'impact d'une balle sur son portail.

Une quarantaine de victimes

Les victimes sont toutes présumées riches : avocat, hauts fonctionnaires, cadres de Reebok, But, Conforama, Rolex, Lagardère, Philips ... Cela représente une quarantaine de personnes au total, entre 2002 et 2004. À l'époque, aucune n'avait cédé au chantage.

Mais cette affaire prend une autre dimension quand on sait qu'elle porte les germes de l'affaire Ilan Halimi. C'est parce qu'il était juif et donc présumé riche par le gang des barbares qu'Ilan Halimi a été ciblé. La cabine téléphonique et le cybercafé utilisés pour envoyer les menaces de mort sont par ailleurs les mêmes que ceux qui serviront, deux ans plus tard, à contacter la famille du jeune homme séquestré, torturé et tué, par Youssouf Fofana et son gang des barbares.

 

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/01/10/01016-20170110ARTFIG00051-youssouf-fofana-le-bourreau-du-gang-des-barbares-de-retour-au-tribunal.php

Youssouf Fofana, le bourreau du gang des barbares, condamné à dix ans de prison

VIDÉOS - L'assassin d'Ilan Halimi était jugé ce mardi pour des tentatives d'extorsions antérieures à son crime. Il voulait extorquer un «impôt» à plusieurs personnalités au nom du «Front de Libération de la Palestine».

Youssouf Fofana, condamné en 2009 à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'enlèvement et l'assassinat du jeune juif Ilan Halimi, a été condamné ce mardi à dix ans de prison pour des tentatives d'extorsion et des menaces de mort antérieures à ce crime. Pour justifier cette peine, la présidente de la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris, Isabelle Prévost-Desprez, a souligné la «gravité extrême» des faits. À l'audience, l'ex-chef du «gang des barbares», âgé de 36 ans, s'est présenté mardi comme un «trader de la terreur», mais il a rapidement demandé à retourner en détention, une requête qui lui a été accordée.

Fofana était accusé d'avoir envoyé, entre 2002 et 2004, des lettres de menace et des demandes de rançons à une quarantaine de personnes, pour la plupart dirigeantes d'entreprises, de Rolex à Whirlpool en passant par Toshiba. Mais aussi l'ancien président de Médecins sans frontières, Rony Brauman. D'après son avocat le plus récent, Me Emmanuel Ludot, Youssouf Fofana vient de récuser un avocat commis d'office, et pourrait ne pas être représenté à l'audience. Sa présence n'est pas non plus garantie.

Pendant toute la durée de l'enquête, Youssouf Fofana, qui fut extradé de Côte d'Ivoire vers la France en mars 2006 dans le cadre de l'instruction sur l'assassinat d'Ilan Halimi, a refusé de répondre aux questions des juges.

«Qu'est-ce que ça changera à ma vie?» leur a-t-il lancé en décembre 2013 en référence à la peine qu'il purge. Il a été condamné à perpétuité.

Impôts pour la Corse et la Palestine

En 2002, quatre ans avant l'assassinat d'Ilan Halimi, ciblé car juif et donc nécessairement fortuné selon le chef de gang, cinq personnes recevaient des menaces accompagnées de demandes de paiement d'un impôt revendiqué par la branche française du Front de libération de la Palestine (FLP). En 2004, d'autres victimes recevaient des lettres similaires de la part d'un groupe appelé «MAFIA K1 FRY». La même année, 26 personnes recevaient des courriers signés «Armata Cors» exigeant des sommes pour servir la cause indépendantiste corse. À chaque fois, «les modes opératoires», «le choix des victimes», «les demandes financières», «le type de menaces», sont «sensiblement les mêmes», note l'accusation.

Il faudra attendre février 2006 pour que des rapprochements entre ces trois affaires et l'assassinat d'Ilan Halimi mènent les enquêteurs jusqu'à Youssouf Fofana qui, rappelle l'accusation, a reconnu son implication en 2007 et 2008. Condamné à onze reprises entre 2000 et 2013, notamment pour vols et violences aggravées et apologie du terrorisme, Youssouf Fofana est détenu à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), la plus sécurisée de France, où il est à l'isolement. Devenu islamiste radical et extrêmement violent, il y a agressé plusieurs surveillants qui sont désormais obligés de se protéger pour lui servir les repas. En 2012, il s'était filmé dans sa prison de Clairvaux en tenant des discours antisémites et islamistes.

Ilan Halimi, 23 ans, avait été enlevé le 20 janvier 2006 à Sceaux, où il avait été attiré dans un guet-apens par une jeune fille servant «d'appât». Après de vaines négociations avec sa famille pour une rançon de 450.000 euros et une séquestration violente de trois semaines émaillée de tortures, il avait été retrouvé agonisant. Il est mort à l'hôpital.

 

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