Au total, ce Nord-Irlandais de 26 ans a reconnu « 185 chefs d’accusation d’abus sexuels sur mineurs et de chantage, ainsi qu’un chef d’accusation d’homicide involontaire » sur 70 victimes formellement identifiées. Il a été condamné « à la réclusion à perpétuité avec une peine minimale de 20 ans », une condamnation qui fait du pédocriminel « la première personne au Royaume-Uni à être condamnée pour homicide alors que sa victime résidait dans un pays étranger ».
Accessoirement, l'entreprise pédophile de ce pervers démontre une fois de plus que les "nudes" ne sont jamais gratuits.
Un « prédateur d’enfants répugnant » : comment un pédocriminel a visé des milliers de victimes et causé le suicide d’une fillette
Alexander McCartney, un Britannique de 26 ans, vient d’être condamné pour homicide involontaire après avoir harcelé et menacé une fillette en ligne. Cette dernière s’était donné la mort après avoir reçu des menaces en ligne du pédocriminel.
Il est qualifié par la police de « prédateur d’enfants répugnant ». Ce vendredi, Alexander McCartney, un homme âgé de 26 ans, a été condamné à de la prison à vie par le tribunal de Belfast (Irlande du Nord) après avoir harcelé et abusé d’une fillette de 12 ans en ligne, geste qui a poussé la préadolescente au suicide. Et qui illustre, en parallèle, le parcours sordide d’un homme ayant potentiellement fait des milliers de victimes à travers le monde.
L’affaire a débuté en mars 2019, lorsque la police d’Irlande du Nord reçoit un signalement au sujet d’une fille de 13 ans, « manipulée par un suspect adulte censé résider en Irlande du Nord, utilisant le pseudonyme d’une fille de 13 ans », racontent les enquêteurs dans un communiqué.
L’individu, Alexander McCartney, est alors arrêté. Ses 64 appareils électroniques sont saisis, menant à une sinistre découverte : sur ses disques durs, les policiers retrouvent « des dizaines de milliers de photos et de vidéos de filles mineures se livrant à des actes sexuels tout en étant victimes de chantage ».
Il usurpait l’identité de ses victimes
Pour obtenir ces contenus illicites, Alexander McCartney avait toujours le même procédé. Entrant en lien avec des filles mineures via Snapchat et Instagram, il se faisait passer pour des filles du même âge, assurant qu’elles étaient homosexuelles ou exploraient différents pans de leur sexualité, précise le quotidien Irish Times. « Il usurpait régulièrement l’identité des filles qu’il avait précédemment agressées et utilisait leurs images obtenues illégalement pour tromper d’autres victimes », précise la police.
Lors de ces échanges, il encourageait ses interlocutrices à envoyer des « images indécentes » d’elles-mêmes, voire à « se livrer à des activités sexuelles en ligne ». Une fois les images obtenues, il menaçait ses victimes, assurant vouloir diffuser ces images en ligne « pour le plaisir d’autres pédophiles ».
« J’ai utilisé une fausse appli pour Snapchat, j’ai des images de ton visage et tes nudes. Tu vas devoir m’obéir ce soir, et ensuite je te laisserai tranquille. Mais si tu ne m’obéis pas, je diffuserai tout en ligne pour que tout le monde les voie. Compris ? (…) Tu seras mon petit jouet pour cette nuit », écrivait-il dans un de ses messages menaçants retranscrit par la police. À une occasion, « il n’a fallu que neuf minutes à McCartney pour conditionner, abuser sexuellement puis faire chanter une fille de seulement 12 ans », rapporte la police.
« Une entreprise pédophile »
Depuis sa chambre d’enfant à Newry, dans le sud de l’Irlande du Nord, cet étudiant en informatique « a commencé à commettre des délits à la fin de son adolescence et a monté ce que l’on ne peut décrire que comme une entreprise pédophile », indiquent les enquêteurs. « Il possédait un certain nombre d’appareils et opérait sur différents fuseaux horaires », ajoutent-ils.
Au total, environ 3 500 victimes potentielles ont été dénombrées par la police, à travers le Royaume-Uni, mais aussi aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande et dans 28 autres pays. Parmi ces victimes figurait Cimarron Thomas, une fille de 12 ans originaire de Virginie-Occidentale, aux États-Unis.
En mai 2018, Alexander McCartney avait contacté la jeune fille et avait tenté de la contraindre à impliquer sa jeune sœur dans des pratiques illicites. Cimarron, la fillette, lui a alors demandé d’arrêter, assurant vouloir se tirer une balle dans la tête s’il ne cessait pas ses pressions. « Je m’en fiche », a alors répondu le pédocriminel, avant de lancer un compte à rebours pour qu’elle se plie à ses demandes, la menaçant de partager ses images intimes à ses contacts. « C’est lors de ce compte à rebours que l’enfant s’est tiré une balle », avec une arme détenue légalement, racontent les forces de l’ordre nord-irlandaises.
185 chefs d’accusation
« Nous avons tous été dévastés par le décès de notre petite-fille. Nous savons que rien de ce que nous ferons ou dirons ne la ramènera à la vie », témoignent les grands-parents de la fillette, dont le père s’est donné la mort peu après les faits. « Mais si nous pouvons aider une autre famille à ne pas avoir à subir ce que nous avons subi, quelque chose de bien pourrait sortir de sa mort. Parents, restez ouverts aux discussions sur le mal que peuvent causer certaines personnes en ligne », assurent-ils.
Alexander McCartney « n’est rien d’autre qu’un prédateur d’enfants répugnant qui se faisait passer pour des jeunes filles en ligne pour conditionner, manipuler et abuser sexuellement de ses victimes, dès l’âge de quatre ans, pour satisfaire ses propres perversions sexuelles et celles d’autres délinquants sexuels d’enfants en ligne » a fustigé, de son côté, le commissaire Eamonn Corrigan, du département des opérations criminelles du service de police d’Irlande du Nord, après la conclusion de son enquête.
Au total, le Nord-Irlandais de 26 ans a reconnu « 185 chefs d’accusation d’abus sexuels sur mineurs et de chantage, ainsi qu’un chef d’accusation d’homicide involontaire » sur 70 victimes formellement identifiées. Il a été condamné « à la réclusion à perpétuité avec une peine minimale de 20 ans », indique la police dans son communiqué. Une condamnation qui fait du pédocriminel « la première personne au Royaume-Uni à être condamnée pour homicide alors que sa victime résidait dans un pays étranger ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire