C'est ce que je déduis du nouvel avertissement que j'ai reçu samedi 5 juillet 2025, mettant l'accent sur le Brésil, alors qu'y était prévu un sommet des Brics le lendemain, dimanche 6 juillet 2025 :
Un sommet des Brics au Brésil au défi de l'unité sur le Moyen-Orient et face à Donald Trump
Ce dimanche 6 juillet s'ouvre le sommet des Brics à Rio de Janeiro, sous la présidence brésilienne. Les 11 pays membres - Afrique du Sud, Brésil, Chine, Égypte, Émirats arabes unis, Éthiopie, Inde, Indonésie, Iran, Russie -, qui représentent plus de la moitié de l'humanité et 40 % de la richesse mondiale, se retrouvent pendant deux jours au bord de la sublime baie de Guanabara, sous les auspices du président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva. Mais il y aura de grands absents ce dimanche au Brésil, notamment Vladimir Poutine, visé par un mandat d'arrêt de la CPI, participera en visio, ou encore Xi Jinping, une première pour le dirigeant chinois qui sera représenté par son Premier ministre.
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Sur les tensions au Moyen-Orient, il sera difficile pour Lula de faire parler tous les membres d’une seule voix : Pékin et Moscou se sont montrés très discrets après les bombardements américains et israéliens sur l’Iran. L’Inde s’est même rapprochée d'Israël en s’abstenant sur la dernière résolution des Nations unies pour un cessez-le-feu à Gaza en juin. L’Inde entretient des relations étroites avec l’Iran comme avec Israël, et cherchera une désescalade des tensions régionales, en présence de l’Arabie saoudite, acteur clé dans la région et nouveau membre des Brics.
L’ombre de Donald Trump et de ses menaces économiques va peser sur ce sommet. D’abord parce que la Chine et l’Inde, qui négocient discrètement leurs droits de douane avec l’administration américaine, ne veulent pas froisser les États-Unis. Mais aussi parce que l’épineuse question de la dédollarisation du commerce entre membres des Brics pourrait ne pas être évoquée : le président américain a menacé d’imposer des surtaxes de 100 % aux pays qui remettraient en question la domination du dollar dans les échanges internationaux.
Le président brésilien, militant de la gouvernance mondiale face à un pouvoir concentré aux mains de quelques pays, pourrait donc être déçu. Restent alors les sujets de l’intelligence artificielle, du développement des pays du Sud, cher à Lula, et le changement climatique, à quatre mois de la COP30 qui se tiendra, elle aussi, au Brésil.
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Un enjeu de taille pour l’Inde
Pour l'Inde, les enjeux sont immenses, rapporte notre correspondant à New Delhi, Côme Bastin. Face aux menaces douanières américaines, le pays le plus peuplé du monde milite pour l’abaissement des barrières économiques entre pays du Sud. Narendra Modi se rendra à Rio de Janeiro au cœur d’un marathon diplomatique. Après le Ghana, le Kenya et Trinité-et-Tobago, il quittera le Brésil pour une visite officielle en Argentine.
Le sommet des Brics constitue le point d’orgue de cette tournée. « L’enjeu est d’abord économique pour l’Inde. Alors que Donald Trump se livre à un fort protectionnisme, il s’agit de compenser en facilitant les échanges entre pays émergents », explique Harsh Pant, directeur de l’Observer Research Foundation.
Autre priorité : défendre une position modérée au sein d’un forum souvent tiré vers une ligne anti-occidentale par le duo Pékin-Moscou. « Le défi est de résister à la domination chinoise, contraire aux intérêts indiens et à l’esprit multilatéral des Brics. Il s’agit de réformer la gouvernance mondiale pour la rendre plus transparente et inclusive », souligne Harsh Pant.
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