Les règlements de comptes viendront après le scrutin...
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Législatives 2024 : à Brest, les socialistes Tristan Foveau et Réza Salami se retirent
Premier secrétaire fédéral du Parti socialiste dans le Finistère, Tristan Foveau annonce vendredi soir le retrait de sa candidature aux législatives à Brest-Centre. Il soutiendra Pierre-Yves Cadalen, investi par le Nouveau Front populaire. A Brest-Rural, Réza Salami rentre dans le rang lui aussi.
Leurs communiqués ont été envoyés à deux minutes d'intervalle vendredi 14 juin à 19h. Les élus socialistes brestois Tristan Foveau et Réza Salami ont annoncé le retrait de leurs candidatures respectives dans les 2e et 3e circonscriptions du Finistère. Le premier secrétaire fédéral du PS 29 invoque "un esprit de responsabilité" pour "barrer la route" au Rassemblement national. Plus laconique, Réza Salami regrette que l'union de la gauche n'ait pas été réalisée "depuis son centre" mais insiste sur "la gravité du moment" l'ayant conduit à jeter l'éponge.
Initialement désigné par son parti pour Brest-Centre, Tristan Foveau a fait les frais des âpres tractions menées à Paris entre les différentes composantes de l'alliance de gauche. Comme en 2022, c'est la France Insoumise qui a arraché l'investiture de cette circonscription ultra-disputée. Un choix perçu comme injuste par les socialistes brestois, ragaillardis par les bons scores de la liste Glucksmann aux européennes. Alors Tristan Foveau avait annoncé jeudi sa candidature, suscitant un tollé chez ses partenaires de gauche. Après 24 heures de flottement où les téléphones ont chauffé, le vice-président de Brest Métropole s'est donc résigné à faire allégeance au Nouveau Front populaire. Pierre-Yves Cadalen, battu au second tour il y a deux ans pour 118 voix, portera cette fois l'étendard d'une gauche (enfin) unie.
Mini-parachutage avorté
La situation est légèrement différente à Brest-Rural, où jamais le nom de Réza Salami n'a paru en mesure de faire consensus. Son mini-parachutage dans une circonscription voisine (il avait été éliminé au premier tour à Brest-Centre en 2022 avec 9,94%) a particulièrement braqué les écologistes qui poussaient pour une candidature de Glen Dissaux, qui lui réside dans la circonscription. Sous la pression de toutes les composantes de la gauche brestoise, l'adjoint à la Culture de François Cuillandre a donc préféré renoncer. L'insoumis Pierre Smolarz, pourtant loin de faire l'unanimité dans ses rangs, devrait être officiellement investi ce samedi. Le 19 juin 2022, il s'était nettement incliné au second tour (42,10%) face au député sortant de la majorité Didier Le Gac.
Législatives : sur Brest rural, le socialiste Réza Salami renonce également à sa candidature
Après de longues discussions, le socialiste Réza Salami annonce ne plus être candidat dans la circonscription Brest rural. C’est très probablement Pierre Smorlaz, de La France Insoumise, qui recevra l’investiture d’une gauche unie.
Le socialiste Réza Salami, après de longues discussions ce vendredi 14 juin 2024, a décidé de renoncer à sa candidature aux législatives sur la troisième circonscription du Finistère, Brest rural. « Pour être fidèle à l’héritage de Léon Blum, l’union de la gauche aurait dû se réaliser depuis son centre, lui offrant l’opportunité de rendre la victoire possible. Il n’en a pas été ainsi en 2022 et, dans le Finistère, c’est alors la droite macroniste qui avait tiré profit de la NUPES », indique dans un communiqué l’adjoint à la culture à Brest.
« Jusqu’à hier soir, jeudi 13 juin 2024, les échos en provenance de Paris me donnaient l’investiture et ce, en conformité avec le très bon score de Raphaël Glucksmann. L’accord définitif parisien en a décidé autrement. C’est pourquoi, en raison de la gravité du moment et dans un esprit de responsabilité, je retire ma candidature ».
« Qu’on ne vienne pas me donner de leçon de morale »
Interrogé, Réza Salami exprime toutefois « la crainte que les extrêmes se nourrissent. Je sais ce qu’est la fragilité démocratique », dit celui qui est né en Iran. « Que les gens se calment ! Ce n’est pas un acte de lèse-majesté que d’éventuellement s’investir. Dans une démocratie, chacun devrait pouvoir s’exprimer. Les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité sont bien plus importantes qu’un élu Vert ou Génération. s », en référence aux critiques qu’il a essuyées de la part de Glen Dissaux et Xavier Hamon. « Qu’on ne vienne pas me donner de leçon de morale ». Fermez le ban !
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