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mardi 9 avril 2024

Les stagiaires de l'ENM eux aussi se plaignent d'abus de magistrats...

Ces abus sont d'autant plus graves qu'ils sont le fait de personnes que l'Etat rémunère pour rendre la justice et notamment pour poursuivre et condamner tous les auteurs d'abus qui tombent sous le coup de la loi. 

Rappelons donc que les stagiaires de l'ENM qui se plaignent ne sont pas les seules victimes d'abus divers et variés de magistrats commis dans l'exercice de leurs fonctions, les justiciables aussi y sont très régulièrement exposés, sans aucun moyen de se défendre contre celui ou celle qui incarne la justice française.

Ainsi, par exemple, la juge Céline Verdier ne se gêne-t-elle pas pour me faire traiter de "débile mentale" pas sa greffière sous prétexte que je suis ingénieure et c'est sans doute là le moindre de mes griefs à son encontre. Au moins une avocate ayant vainement tenté de me défendre contre elle s'en est bien plainte elle aussi : continuellement harcelée à mon sujet par cette juge et plusieurs autres magistrats du TJ de Brest après avoir accepté de prendre en charge ma défense, elle avait dû y renoncer pour cette raison et a même, en définitive, carrément quitté le barreau de Brest après cet épisode de harcèlements.

 

 
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/09/magistrature-des-comportements-degradants-signales-par-des-etudiants-de-l-enm-en-stage-en-juridiction_6226777_3224.html

Des « situations d’abus » signalées par des étudiants de l’Ecole nationale de la magistrature lors de leurs stages

Dans un document synthétisant les réponses à un questionnaire anonyme, le Syndicat de la magistrature révèle des comportements dégradants constatés par les stagiaires de l’ENM.

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Publié aujourd’hui à 06h00, modifié à 09h16

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La promotion 2022 de l’Ecole nationale de la magistrature, lors de la cérémonie de prestation de serment, au palais de justice de Bordeaux, le 10 février 2022.

 

C’est censé être le point d’orgue de leur formation. Pendant quarante semaines, les auditeurs de justice – les étudiants à l’Ecole nationale de la magistrature (ENM) – partent en stage dans une juridiction. Là-bas, ils s’essaient à différentes fonctions, aussi bien au parquet qu’au siège au civil et au pénal. C’est un moment où leur vocation s’affine et où ils se frottent au terrain. Cependant, de nombreux auditeurs déchantent rapidement.

Régulièrement, ils font l’objet d’abus : propos humiliants, dégradants, sentiment d’être rabaissé… A tel point que la section du Syndicat de la magistrature (SM, gauche) de la promotion 2021 de l’ENM a mis en place, il y a un an, un questionnaire anonyme sur les stages en juridiction pour objectiver le phénomène. Il y a eu 171 répondants, soit 52 % de la promotion 2021. Les résultats furent tels qu’un nouveau questionnaire a été créé à destination de la promotion 2022. Les auditeurs ont jusqu’au 19 avril pour y répondre.

Les réponses à la première enquête ont été synthétisées dans un document d’une quarantaine de pages, diffusé en interne fin 2023, dont Le Monde a eu connaissance. Il fait état de près d’une centaine de « situations d’abus déclarés ». « Il est plus que nécessaire que l’école se saisisse de ce sujet, loin d’être circonstanciel ou anecdotique, écrit ainsi le Syndicat de la magistrature. Il est vécu par un nombre important d’auditeurs et se traduit parfois par des situations graves, qui pourraient revêtir des qualifications pénales. »

« Désenchantement permanent »

Dans le détail, les résultats de l’enquête syndicale sont éclairants. Si la grande majorité des répondants déclarent avoir « bien » ou « très bien » vécu leur stage, environ un quart déclare avoir « moyennement », « mal » ou « très mal » vécu cette expérience, notamment en raison « du comportement abusif d’un ou plusieurs interlocuteurs », ainsi qu’au sentiment d’être évalué en permanence.

Plus globalement, 63 % des répondants déclarent avoir subi « un ou plusieurs problèmes de comportement » de la part d’un magistrat ou d’un autre interlocuteur du tribunal, lors de leur stage. Neuf fois sur dix, il s’agit d’un « comportement humiliant ou dégradant », la plupart du temps réitéré et venant du maître de stage, donc d’un magistrat. Les faits les plus graves sont minoritaires : sept personnes rapportent des « violences verbales », huit des comportements « racistes, sexistes, validistes ou homophobes ». Six répondants décrivent avoir subi du harcèlement et une « situation d’abus sexuel » est signalée.

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