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vendredi 2 février 2024

Jeannot Hoareau, président de la Société française d'hypnose, encore un violeur

 

 

https://www.reunionnaisdumonde.com/magazine/1001-celebrites/hoareau-jeannot/

HOAREAU Jeannot.

Publié le 1er janvier 2014


HOAREAU Jeannot

Psychiatre, né le 25 avril 1950 au Port (la Réunion). [Filiation : Son père, Raymond, militant communiste avec Léon de Lepervanche, 2e adjoint au maire du Port Paul Vergès, responsable syndicaliste à la CGTR avec Fabien Lanave, a été inquiété par les autorités de l’époque]. Marié. 5 enfants. Baccalauréat à la Réunion. Arrivant à Paris pour suivre des études de médecine, sa demande d’inscription est rejetée, faute de places. Le bachelier se rend alors à Leningrad (Union soviétique), reçoit une bourse et, après un an d’études de la langue russe, six années d’études de médecine et un an encore en stage interné réservé aux étudiants étrangers désireux d’exercer rapidement dans leur pays d’origine, il obtient un diplôme de la Faculté de médecine. Entre-temps, il est considéré comme déserteur, s’étant soustrait à l’appel sous les drapeaux pendant son séjour soviétique. Finalement, risquant deux ans de prison, 100 000 francs d’amende et la perte de ses droits civiques, il se fait incorporer au Circonscription d’Interventions Sanitaires et Dociales (CISS) de Nantes (2 janvier 1976). En rentrant en France, il profite de son année d’inactivité à la caserne pour faire valider ses diplômes. Ce qu’il fait jusqu’au jour où, après quatre ans d’attente, une obscure commission reconnaît ses titres. Il peut enfin commencer une spécialisation en psychiatrie Diplôme reconnu et spécialisation en psychiatrie réussie, il ouvre un cabinet de consultations très prisé à Paris, est attaché à l’hôpital Cochin et se passionne pour les cas d’hypnose (1981). En parallèle, il se lance dans une recherche encyclopédique sur le traitement des urgences psychiatriques et fonde une association baptisée “Urgences Psychiatrie”. En 1995-1996, aux prises avec des démêlés judiciaires dus à sa profession, il s’exile à Moscou, en Russie, où il crée un cabinet ♥ Président de la Société française d’hypnose. Organisateur d’un congrès de psychiatrie à la Réunion réunissant 150 spécialistes du monde entier avec le concours du Conseil général (1988). Autre : Il a fait la Une de l’hebdomadaire Le Médecin de France sous le titre “Le Réunion qui venait du froid…” en racontant ses études et ses aventures en Union soviétique (19 mars 1981). Livres : L’hypnothérapie. Quand l’esprit soigne le corps (1993). Hypnose clinique (1993). L’Hypnose médicale (1996). Urgences psychiatriques (1999).

Prise de parole

« Tout le monde parle d’harmonie, de cohabitation exemplaires, de brassage multiracial, mais c’est un leurre. Les cloisonnements ethniques sont indéniables. L’ambiguïté existe aussi au niveau de la langue. Les Réunionnais sont censés parler français, mais beaucoup d’entre eux ne connaissent que le créole. Comment voulez-vous que les individualités s’expriment dans de telles conditions ? Tant que les gens ne sortent pas de leur île, le problème reste latent, mais dès qu’ils partent, tout éclate » (Quotidien de la Réunion, 14 septembre 1991).

Références

Journal de la Réunion 2.11.1988. Quotidien de la Réunion 2.04.1981, 14.09.1991, 8.04.2006. Témoignages 8.11.1989. Le Médecin de France 19.03.1981. Libération 14.10.1996. AFP 26.11.1996.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

 

https://www.liberation.fr/france-archive/1996/10/14/un-psychiatre-accuse-de-viols-et-attouchements-le-medecin-president-de-la-societe-francaise-d-hypnos_184111/

Un psychiatre accusé de viols et attouchements. Le médecin, président de la Société française d'hypnose, nie quatre agressions.

 

par Michel Henry

publié le 14 octobre 1996 à 23h04

Jeannot Hoareau, psychiatre parisien spécialisé dans la thérapie par l'hypnose, est en prison depuis le 27 septembre. Il a été mis en examen pour «viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité» sur quatre patientes. Jeannot Hoareau, 46 ans, père de cinq enfants, clame son innocence. Il s'estime victime de patientes difficiles ou rancunières qui projettent sur lui des faits reconstruits ou fantasmés.

Le président de la Société française d'hypnose, auteur de plusieurs ouvrages (1), a été interpellé à son cabinet parisien, en pleine séance, sur ordre de la juge Marie-Christine Devidal, qui instruit depuis près d'un an une plainte déposée le 12 octobre 1995 par une jeune femme de 26 ans. Celle-ci explique qu'elle a suivi dix-huit mois de psychothérapie avec le docteur Hoareau, pendant lesquels une «grande relation de confiance» s'est instaurée. Le 16 juin 1995, elle l'a accompagné à sa maison de campagne d'Etretat. Là, elle affirme que le psychiatre lui a injecté un produit «pour l'aider à dormir» et qu'ensuite «il profita de ce qu'elle n'était plus en état de réagir, bien qu'à demi-consciente, pour la violer» par deux fois. Rentrée normalement à Paris, elle s'est confiée à sa mère dix jours plus tard.

Selon l'expert psychiatre commis par la juge, la plaignante présente «une grande fragilité psycho-affective», elle est «suggestible et influençable», mais sa «crédibilité générale n'est pas en cause», ce qu'affirme également son avocat, Me Marc-Marcel Feldman. «Elle souffre des symptômes post-traumatiques graves que l'on retrouve habituellement chez les victimes de viol», ajoute l'expert.

«Je ne l'ai jamais violée, je n'ai jamais eu non plus de relation sexuelle avec elle», rétorque Jeannot Hoareau. Selon ses explications, «la relation thérapeutique était terminée», mais il ne lui avait pas dit car «elle était hors d'état d'entendre cela». Il l'a d'abord emmenée en voyage à La Réunion, son île natale, où ils ont fait chambre commune, «mais rien ne s'est passé entre nous». Lors du week-end à Etretat, elle lui a réclamé un somnifère, il a proposé une injection «avec une dose faible». Elle a eu un «affaissement général très théâtral», qu'il a estimé sans rapport avec la dose injectée. Elle lui a offert ses lèvres, il l'a embrassée. «J'ai alors compris», affirme-t-il. Selon lui, rien d'autre ne s'est passé.

Quelques jours plus tard, elle est arrivée à son cabinet, demandant: «Est-ce que vous m'avez fait l'amour pendant que je dormais?» Par «réflexe thérapeutique», il lui a renvoyé la question: «Qu'est-ce que vous en pensez? ­ Apparemment oui. ­ Donc j'ai pu vous faire l'amour alors que vous dormiez.» Le psy ajoute: «Elle n'a pas apprécié et m'a frappé.»

Elle lui a alors demandé de téléphoner à son petit ami, pour confirmer les faits. «Pour la calmer, j'ai accepté.» Jeannot Hoareau laisse un message sur le répondeur du jeune homme: «Tout ce qu'elle vous a dit est vrai.» «J'ignorais ce qu'elle avait pu lui raconter», ajoute le médecin.

Plus tard, elle est revenue le voir avec son petit ami. Jeannot Hoareau a expliqué à ce dernier: «Ce que je vais être amené à dire pourrait être ambigu, mais il est extrêmement important pour elle que sa réalité soit reconnue.» Après qu'elle eut tout raconté, le psy a déclaré: «C'est votre réalité, je la reconnais mais c'est la vôtre.»

Viol? Le docteur Hoareau conteste. Certes, il a dérogé aux règles les plus élémentaires de son métier, celles-là mêmes qu'il professe à ses confrères: toujours «être bien clair dans sa tête». Pour avoir oublié ce principe, le maître en hypnose avait déjà fait l'objet d'une plainte devant le conseil de l'ordre, une autre de ses patientes expliquant qu'ils avaient eu des relations sexuelles lors d'un week-end en commun. Le docteur Hoareau avait, devant le conseil, reconnu ces relations, selon lui librement consenties. La jeune femme n'avait pas porté plainte. Deux psy l'ayant reçue avaient estimé qu'elle «avait joué avec son thérapeute son scénario habituel, qui consiste à séduire les hommes pour se prouver qu'ils ne sont intéressés que par la sexualité».

Pendant son enquête, la juge Devidal a entendu cette femme, qui cette fois s'est plainte de viol, ce qui a valu une deuxième mise en examen au Dr Hoareau. Deux autres patientes ont évoqué des «attouchements», d'où les deux mises en examen pour agressions sexuelles.

Jeannot Hoareau nie ces faits. Plusieurs confrères qui le soutiennent font valoir que certains patients vouent un fort attachement à leur psy, confinant au lien amoureux, et peuvent vouloir, consciemment ou non, se venger s'ils s'estiment rejetés. Ses avocats, Mes Isabelle Coutant-Peyre et Alex Ursulet, s'insurgent contre l'utilisation par la juge de la détention provisoire. Ils ont déposé une demande de mise en liberté devant la chambre d'accusation de la cour d'appel, qui l'examinera demain.

(1) L'Hypno-Thérapie (Robert Laffont). Hypnose clinique (Masson). Urgences psychiatriques (Masson, en collaboration).

 

https://www.liberation.fr/societe/2006/05/10/le-psychotherapeute-violeur-tente-l-asile-politique-en-russie_38740/

Le psychothérapeute violeur tente l'asile politique en Russie

 

La justice française l'a condamné en 2005 à quinze ans de prison.par Lorraine Millot

publié le 10 mai 2006 à 21h11

Moscou de notre correspondante

La Russie de Poutine, nouvelle terre d'asile pour les repris de justice français ? Après Arcadi Gaydamak ­ l'homme d'affaires qui voulait racheter France Soir et qui vit à Moscou pour échapper à la justice française ­, c'est un célèbre psychothérapeute français, Jeannot Hoareau, qui vient de demander «l'asile politique» en Russie pour prévenir son extradition vers la France. Médecin réputé à Moscou, où il avait dernièrement sa propre clinique psychiatrique, Jeannot Hoareau, 56 ans, a été arrêté le 7 avril, sur demande de la justice française, et se trouve depuis en prison à Moscou, «avec douze criminels dans sa cellule», précise son avocat, en attente d'extradition. La justice française l'a condamné, en mai 2005, à quinze ans de réclusion pour viol de plusieurs patientes, condamnation par contumace, le médecin ayant refusé de se présenter à son procès. Au moins six patientes avaient déposé plainte contre le Dr Hoareau, l'accusant d'avoir abusé d'elles alors qu'elles étaient sous Valium ou sous hypnose.

«Talents d'hypnotiseur».

«Mon client pense qu'il est poursuivi car il a refusé de collaborer avec les services spéciaux français, qui étaient intéressés par ses talents d'hypnotiseur, explique l'avocat russe du toubib, Igor Trounov, qui tente de justifier la demande d'asile politique. Il estime aussi qu'il est poursuivi en France pour ses opinions politiques et celles de sa famille.» Quelles opinions politiques ? Sur ce sujet, l'avocat russe n'est pas très précis, mais rappelle que Jeannot Hoareau, fils d'un responsable communiste de l'île de la Réunion, a fait ses études de médecine à Moscou à l'époque soviétique et aurait pour cela été soupçonné d'être agent communiste. Le docteur Hoareau a aussi fait valoir que son père, cadre du PCF et de la CGT à la Réunion, aurait fait un passage en prison en 1965 sur l'île française.

Hoareau «n'a pas de grandes chances» d'obtenir l'asile politique en Russie, estime-t-on de source française à Moscou, rappelant que l'extradition devrait maintenant intervenir assez vite, dans les quarante jours suivant l'arrestation, soit d'ici à la mi-mai. «L'asile politique est une question très compliquée, qui doit être tranchée par le président de la Fédération de Russie en personne, sur recommandation du FSB [les services secrets russes, ndlr], du ministère de l'Intérieur, du ministère des Affaires étrangères et d'une commission de la citoyenneté», explique aussi Me Igor Trounov. L'avocat russe reconnaît qu'il n'y a «pas actuellement un torrent puissant de personnes qui cherchent à s'évader de France vers la Russie», mais il assure avoir «entendu parler» d'un Français emprisonné dans les mêmes conditions à Moscou il y a trois ans et qui y vivrait aujourd'hui tranquillement.

La Russie abrite aussi depuis des années l'homme d'affaires Arcadi Gaydamak, qui a la nationalité française, angolaise, canadienne et israélienne, mais pas russe (d'origine russe, il a perdu sa nationalité soviétique en 1972), et qui peut vaquer à son grand business depuis ses bureaux de Moscou, malgré un mandat d'arrêt international délivré par la France en 2000. De toute évidence, Gaydamak a réussi à convaincre les services russes qu'il peut leur être utile, chose qui n'est pas encore démontrée dans le cas du médecin.

«Pratique sauvage».

«La Russie, au moins, respecte les standards minimum du droit international et n'a pas cette pratique sauvage de la condamnation par contumace, où l'accusé ne peut se défendre», plaide l'avocat Igor Trounov, tentant d'expliquer pourquoi son client préférerait la justice russe à la française. Sachant combien les juges russes sont encore sensibles à la corruption et aux pressions politiques, cet exil a de quoi surprendre.

 

https://cfcv.asso.fr/lextradition-de-jeannot-hoareau-refusee-par-la-russie/

L’extradition de Jeannot Hoareau refusée par la Russie

Les victimes s’étaient réjouies de son arrestation …

Condamné par contumace en mai 2005, J. Hoareau avait été retrouvé par la police russe en décembre 2005. Mais la Justice russe décide de ne pas l’extrader en juillet 2006.

Les parties civiles contre Jeannot HOAREAU avaient été choquées de l’audace de l’agresseur, signalant au Président de la Cour d’Assises de Paris qu’il ne viendrait pas à son procès. Mais l’audience a eu lieu et le verdict fut clair : J. Hoareau a été reconnu coupable des crimes de viols commis sur des patientes (il était médecin et a été radié) et condamné à 15 ans fermes de réclusion criminelle. Hoareau ayant fui en Russie, la police russe l’avait trouvé et interpellé en décembre suivant. Quelques mois plus tard, en avril 2006, il était effectivement placé en détention et la France demandait son extradition. Les victimes se sont préparées à une nouvelle présentation devant la justice française … Mais hélas, le Parquet russe refuse maintenant de renvoyer le condamné en France ! Pire, J. Hoareau est relâché et profite de sa liberté sur le territoire russe !

Le Collectif Féministe Contre le Viol, partie civile, s’associera aux autres associations et victimes pour une action commune de protestation. Affaire à suivre donc, pendant que les victimes ne se sentent toujours pas en paix.

 

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