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mercredi 10 janvier 2024
Elisabeth Borne : après la démission forcée, la rétrogradation de fonctions...
Comme pour moi !
A tous les niveaux, on y a droit...
Quand je vous dis qu'en France, les femmes ingénieurs sont véritablement haïes... Les hommes le sont déjà, mais les femmes... c'est absolument terrible.
Quel autre ancien premier ministre français s'est déjà vu proposer de rempiler au gouvernement avec un portefeuille de simple ministre ?
Remaniement: Élisabeth Borne a refusé la proposition d'Emmanuel Macron de devenir ministre des Armées
Benjamin Duhamel avec Juliette Brossault
Le
INFO BFMTV. Emmanuel Macron a proposé à Élisabeth Borne de devenir ministre des Armées, ce qu'elle a refusé.
Emmanuel Macron a proposé lors d'un entretien en début de semaine à Élisabeth Borne de devenir ministre des Armées. Proposition qu'elle a refusée, d'après les informations de BFMTV.
Ce
serait à ce moment-là que le président de la République lui aurait
proposé de devenir ministre des Armées et de prendre la suite de
Sébastien Lecornu. Ce dernier était lui-même dans la shortlist pour
devenir Premier ministre.
Députée du Calvados
Lors
du discours de passation du pouvoir, ce mardi, Élisabeth Borne a balayé
toute intention d'intégrer le gouvernement de Gabriel Attal. Elle a
déclaré se réjouir "de continuer à servir (son) pays" en rejoignant le
Palais-Bourbon en tant que députée du Calvados.
Élisabeth
Borne avait été élue dans la 6e du Calvados lors des élections
législatives de juin 2022, mais n'avait pas siégé jusqu'ici à
l'Assemblée nationale.
La juriste Ariane Vidal-Naquet souligne que la démission forcée d’Elisabeth Borne entre en contradiction avec la Constitution. C’est au premier ministre qu’il revient de décider s’il quitte ses fonctions et non au président. Ce départ contraint n’est pas le premier du genre, mais la pratique ne doit pas se substituer à la norme constitutionnelle.
Les termes de la lettre sont sans ambiguïté. Elle débute ainsi : « Vous m’avez fait part de votre volonté de nommer un nouveau premier ministre » pour se terminer par « Alors qu’il me faut présenter la démission de mon gouvernement, je voulais vous dire combien j’ai été passionnée par cette mission… »
Ces formules contrastent avec les termes de l’article 8 de la Constitution relatif à la nomination et à la démission du premier ministre. Selon cet article, si « le président de la République nomme le premier ministre », « il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du gouvernement ». A lire le texte constitutionnel, il revient donc au premier ministre de décider de démissionner et non d’être forcé à la démission, comme le trahissent – bien volontairement, à l’évidence – les termes de la lettre adressée par Elisabeth Borne à Emmanuel Macron.
Une lettre « en blanc »
Plus généralement, on ne peut qu’être étonné de l’écart qui sépare les dispositions de la Constitution de certains comportements des acteurs politiques. Ainsi de l’article 5 de la Constitution, qui confère au président de la République un rôle d’arbitrage afin d’assurer le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, alors que celui-ci, loin d’être un arbitre, est un chef politique qui entend réaliser le programme sur lequel il a été élu. Ainsi de l’article 20, qui prévoit que le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation, alors qu’en pratique c’est bien le président de la République qui s’en charge. Il en va encore ainsi du deuxième alinéa de l’article 8, qui précise que le premier ministre propose au président les membres de son gouvernement, alors qu’ils lui sont le plus souvent imposés par ce dernier.
Certes, ces pratiques ne sont pas nouvelles. On dit souvent que, le jour de sa nomination, le premier ministre signe une lettre de démission « en blanc » qui se trouvera ainsi à la disposition du président de la République. En l’espèce, on relèvera que les termes de la lettre de démission d’Elisabeth Borne sont très proches de ceux utilisés par Michel Rocard en 1991, qui n’avait pas hésité à reconnaître, quelques années plus tard, qu’il avait été purement et simplement limogé par le président de la République.
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