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jeudi 28 décembre 2023

Noël noir au Nigéria en cette fin d'année 2023

Ah voilà... Quand le malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi et ses amis sont empêchés d'agir dans la métropole, ils s'expriment ailleurs, à l'étranger... On l'a déjà vu à plusieurs reprises, le phénomène est régulier.

 

https://www.ladepeche.fr/2023/12/27/attaques-du-noel-noir-au-nigeria-pres-de-200-morts-des-victimes-abattues-comme-des-animaux-ce-que-lon-sait-de-ces-massacres-10127070.php

Attaques du "Noël noir" au Nigeria : près de 200 morts, des victimes "abattues comme des animaux"... ce que l'on sait de ces massacres

 

  • Des habitants du village de Maiyanga enterrant des proches tués lors des attaques perpétrées depuis le 23 décembre.
    Des habitants du village de Maiyanga enterrant des proches tués lors des attaques perpétrées depuis le 23 décembre. AFPTV - KIM MASARA
Publié le
La rédaction avec AFP

l'essentiel De multiples attaques visant des villages du centre du Nigéria ont été menées entre samedi et mardi, faisant près de 200 morts et au moins 500 blessés. Les autorités tentent d'éclaircir les responsabilités et appellent la population au calme.

Le bilan des attaques des villages de l'État du Plateau, dans le centre du Nigeria, entre samedi 23 décembre au soir et mardi 26 décembre au matin, s'est alourdi mercredi à près de 200 morts, au moment où les victimes commencent à être enterrées, ont indiqué les autorités locales.

Voici ce que l'on sait sur ces attaques survenu lors de ces trois jours, que la presse nigériane a qualifié de "Noël noir".

Près de 200 morts

L'identité des assaillants n'est pas connue pour le moment, dans cette région en proie depuis plusieurs années à des tensions religieuses et ethniques. Les attaques ont eu lieu pendant les fêtes de Noël.

Le président du conseil du gouvernement de Bokkos, Monday Kassah, a déclaré avoir dénombré "148 villageois de Bokkos massacrés de sang-froid" lors de sa rencontre avec le vice-président du Nigeria, Kashim Shittema, auxquels s'ajoutent "au moins 50 personnes tuées" dans quatre villages de la circonscription voisine de Barkin Ladi, selon Dickson Chollom, un élu de l'assemblée locale, mercredi. Le précédent bilan faisait état de 163 morts.

"Ne pas succomber aux divisions"

"Nous vous demandons de résister à la tentation de succomber aux divisions ou à la rhétorique empoisonnée de haine envers vos concitoyens, alors que nous recherchons la justice pour assurer votre sécurité " a déclaré mercredi Kashim Shittema devant les autorités locales et des déplacés.

"Pas moins de 20 villages" attaqués entre samedi soir et lundi matin, a précisé Monday Kassah à l'AFP mardi,soulignant que "les attaques étaient bien coordonnées". Il y a pour l'heure,"500 blessés et des milliers de déplacés", a-t-il déclaré.

Des victimes "abattues comme des animaux"

Un grand nombre de victimes ont été enterrées mardi. "150 personnes" a indiqué à l'AFP Timothy Nuwan, vice-président de l'Église du Christ dans les Nations (COCIN).

"Il y a beaucoup de gens qui ont été tués, abattus comme des animaux, de sang-froid, certains étaient dans leurs maisons, d'autres étaient même à l'extérieur. Aujourd'hui, nous avons enterré environ 150 (personnes, ndlr) dans toute la zone", explique-t-il.

L'armée débordée

Le major-général Abdussalami E. Abubakar qui a assisté à l'un des enterrements dans une fosse commune au village de Maiyanga à Bokkos, est revenu sur les difficultés qu'ont rencontrées les forces de sécurité lors des attaques.

"Jusqu'à 4 heures du matin, il y a eu 36 appels différents (la veille de Noël). Nous étions débordés. Et cela aurait pu être pire, bien pire", a expliqué le major-général aux habitants du village.

Mardi, le président nigérian Bola Tinubu a ordonné "aux agences de sécurité d'intervenir immédiatement, de parcourir chaque parcelle de la zone et d'appréhender les coupables", après avoir condamné "fermement les attaques", a déclaré la présidence dans un communiqué.

Des assaillants pas encore identifiés

Le gouverneur de l'État du Plateau, Caleb Mutfwang, a également appelé "à des efforts unis pour identifier et appréhender les responsables de ces actes odieux" dans un document officiel le même jour.

Les populations des régions du nord-ouest et du centre du Nigeria vivent dans la terreur des attaques des groupes jihadistes et des bandes criminelles qui pillent les villages et tuent ou enlèvent leurs habitants.

Depuis des années, une âpre compétition fait rage également entre éleveurs et agriculteurs sur ce territoire, les seconds accusant les premiers de saccager leurs terres avec leur bétail.

Aggravées par le changement climatique et l'explosion démographique dans ce pays de 215 millions d'habitants, les violences sporadiques ont débouché sur une grave crise sécuritaire, entre attaques de bandits lourdement armés et représailles sans fin entre communautés, mais aussi humanitaire.

Le nouveau président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, qui a pris ses fonctions en mai dernier, a fait de la lutte contre l'insécurité l'une des priorités de son mandat.

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