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vendredi 12 mai 2023

Du "fion à gogo" entre policiers, magistrats et avocat(e)s...

Cela se passe encore dans le Sud-Ouest, à Montauban.

Mais il y en a aussi ailleurs, hein, par exemple dans le Finistère.


https://www.ladepeche.fr/2023/05/11/deux-ans-de-prison-avec-sursis-requis-contre-le-policier-montalbanais-soupconne-de-harcelement-et-de-requisitions-illegales-11189997.php

Deux ans de prison avec sursis requis contre le policier de Montauban soupçonné de harcèlement et de réquisitions illégales

 

  • Cette affaire montalbanaise bien gênante impliquant un policier a été dépaysée au tribunal judiciaire de Toulouse
    Cette affaire montalbanaise bien gênante impliquant un policier a été dépaysée au tribunal judiciaire de Toulouse DDM, Max Lagarrigue
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Poursuivi dans une rocambolesque affaire de harcèlement sur conjoint et de faux en écriture, un brigadier de police montalbanais de 43 ans a été jugé devant le tribunal correctionnel de Toulouse, ce 11 mai. Le jugement a été mis en délibéré.

Visage cramoisi, costume bleu tiré à quatre épingles, barbe bien taillée, le brigadier de police Julien B., 43 ans, tente encore d’en imposer face à la barre du tribunal judiciaire de Toulouse, ce 11 mai alors qu’il doit être jugé dans une rocambolesque affaire de harcèlement sur son ex-conjointe avocate au barreau de Montauban, et pour avoir commis de fausses réquisitions pour géolocaliser ses maîtresses (notre édition d’hier).

En attendant d’entrer dans ce grand déballage où il est question de pratiques sexuelles débridées dans le milieu fétichiste libertin montalbanais, l’enquêteur montalbanais, qui doit patienter entre un agresseur sexuel et un pédophile, a perdu de sa superbe.

La députée Valérie Rabault se constitue partie civile

Cette affaire purement tarn-et-garonnaise, dépaysée à Toulouse, a d’ailleurs pris une tournure nationale avec la présence de la première vice-présidente de l’Assemblée nationale, Valérie Rabault. La députée de Montauban qui assiste à l’intégralité du procès, a décidé de se constituer partie civile au côté de son amie Me Angèle Ferès-Massol.

Le dossier a également pris un relief particulier avec les révélations faites juste avant l’audience par nos confrères du Parisien sur l’existence d’une boucle de discussion WhatsApp à connotation sexuelle, créée à l’initiative du brigadier de police montalbanais et baptisée «du fion à gogo», réunissant deux ex-magistrats du parquet de Montauban et un officier de l’état-major de la police montalbanaise, aujourd’hui retraité et officiant encore comme réserviste.

Une affaire dans l’affaire provoquée par l’exploitation des téléphones et ordinateurs saisis chez Julien B. lors de ses gardes à vue en juin et novembre derniers.

Avançant en terrain miné, la présidente Gonca Murat dit vouloir d’emblée limiter les débats au dossier du jour, celui du harcèlement et des usages illégaux des outils professionnels du policier.

En tentant d’éviter les détails sur l’intimité de ce couple qu'ont formé entre 2016 et mars 2022 Me Feres-Massol et le brigadier Julien B., le tribunal ne peut s’exonérer de rappeler comment cette affaire a éclaté.

Et de quelle manière ! Par une violation du domicile de l’avocate montalbanaise par un contrôleur des douanes, surpris en tenue d’Adam avec pour seul attribut une ceinture de chasteté.

Mais pourquoi envoyer cet homme chez votre «ex» alors qu’elle est seule avec ses deux enfants de moins de 10 ans?, demande la juge. C’était un jeu pour moi, répond le prévenu

Ce que ne sait pas alors cet agent, adepte de jeux sadomasochistes, c’est qu’il a été trompé par le brigadier qui a usurpé l’identité de son ex-conjointe. « En garde à vue, vous n’aviez pas reconnu alors que l’enquête a confirmé que c’est votre adresse IP et votre téléphone qui ont servi à créer un faux profil au nom d’Angèle sur un site de rencontre, interroge la présidente, rappelant que Julien B. connaît bien ce douanier pour avoir eu des relations sexuelles avec lui dès 2018.

— Cela s’est mal passé avec l’officier de la PJ qui m’a auditionné, s’explique le policier, reconnaissant pour la première fois l’intégralité des faux en écriture qui lui sont reprochés.

— Mais pourquoi envoyer cet homme chez votre «ex» alors qu’elle est seule avec ses deux enfants de moins de 10 ans?, demande la juge.

— C’était un jeu pour moi », répète, sans expliquer le mobile de son acte, le policier bien empêtré pour expliquer comment l’agent des douanes a pu pénétrer dans ce jardin en pleine nuit sans que lui-même ne soit présent pas loin pour le guider par téléphone.

"Des pratiques graves et illégales"

Les choses se corsent un peu plus lorsque l’on apprend que ces intrusions ne sont pas les premières au domicile de l’avocate.

« En mars 2020, il y a une tentative de cambriolage et en août un homme âgé est venu dans le jardin en disant: Je suis envoyé par votre mari pour une relation sexuelle, indique la juge n’omettant pas de pointer du doigt que le brigadier comme par hasard est l’enquêteur en charge des dossiers.

— J’ai fait les enquêtes et je n’ai rien à voir avec ces faits », assure le policier qui, après avoir minimisé le harcèlement téléphonique de son «ex», doit aussi répondre de l’usage singulier qu’il a fait de demandes de fadettes de géolocalisation où se trouvent le portable de la députée Rabault et même celui d’un avocat général de Toulouse ainsi que du passage au TAJ (traitement des antécédents judiciaires) notamment d’un futur employé d’un restaurateur montalbanais demandant des infos avant de l’embaucher.

« Des pratiques graves et illégales », tonne le procureur Sylvain Cordesse requérant 2 ans d’emprisonnement avec sursis et l’interdiction d’exercer pour le policier.

« Je n’en ai tiré aucun profit », assure Julien B. défendant par la même occasion le substitut, l’un de ses amis impliqué dans la boucle WhatsApp, à propos de ces «fausses» réquisitions qui se sont retrouvées au milieu de procédures que le magistrat gérait.

« Ce sont mes faux », endosse Julien B., moins prolixe toutefois lorsque Me de Caunes lui parle de ses échanges avec le même magistrat sur la procédure concernant le douanier.

« C’est avec lui, le questionne l’avocat, que vous dites que la violation de domicile ne tient pas lorsque vous vous inquiétez que l’on remonte à vous. » Toujours en défense de son ami, le policier assure que « le substitut s’est vite dessaisi de ce dossier ».

Et pour cause, moins de deux jours plus tard, Julien B., principal suspect, est placé en garde à vue.

Le jugement de cette affaire à tiroirs, qui connaîtra vraisemblablement des rebondissements, a été mis en délibéré au 22 juin.

 

https://www.ladepeche.fr/2023/05/10/harcelement-dans-le-milieu-sadomasochiste-et-libertin-un-policier-du-commissariat-de-montauban-sur-la-sellette-11187207.php

Harcèlement dans le milieu sadomasochiste et libertin, un policier du commissariat de Montauban sur la sellette

 

  • Suspendu depuis novembre, un inspecteur de la Sûreté urbaine du commissariat de Montauban sera jugé aujourd’hui à Toulouse
    Suspendu depuis novembre, un inspecteur de la Sûreté urbaine du commissariat de Montauban sera jugé aujourd’hui à Toulouse - DDM MANUEL MASSIP
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l'essentiel 

Suspendu depuis novembre, ce brigadier de 43 ans officiant depuis 15 ans au commissariat de Montauban en Tarn-et-Garonne, est suspecté par la police judiciaire (PJ) de Toulouse d’avoir espionné une avocate montalbanaise, d’avoir usurpé son identité et commis des faux. Il sera jugé  en audience correctionnelle devant le tribunal judiciaire de Toulouse, ce jeudi 11 mai.

Suspecté d’avoir notamment lancé des dizaines de réquisitions illégales pour géolocaliser son «ex-compagne» (une avocate du barreau de Montauban), un officier de police judiciaire (OPJ) du commissariat de Montauban sera jugé ce jeudi 11 mai devant le tribunal judiciaire de Toulouse.

Cette affaire tarn-et-garonnaise dépaysée à la demande du procureur de Montauban en Haute-Garonne et confiée aux enquêteurs de la DTPJ (direction territoriale de la police judiciaire) de Toulouse, débute en juin dernier par la rocambolesque interpellation d’un douanier retrouvé en fâcheuse posture dans le jardin d’une avocate montalbanaise.

Ce 7 juin vers 22 h 45, Me Angèle Ferès-Massol qui vient de border ses enfants, ne s’attend pas à découvrir sur sa terrasse un homme uniquement vêtu d’une ceinture de chasteté, un objet sexuel couramment utilisé dans le milieu sadomasochiste et échangiste.

Interpellé par la police suite à l’appel de l’avocate, ce contrôleur du bureau des douanes de Montauban assure avoir répondu à un jeu sexuel via le site Coco.gg. Un forum en ligne où les amateurs de libertinage se donnent discrètement rendez-vous pour assouvir leurs fantasmes entre adultes consentants.

Déclarant avoir reçu des consignes écrites précises de la propriétaire des lieux en direct, le fonctionnaire de 54 ans s’exécute en se rendant à son adresse dans cette tenue d’Adam. Avant de quitter les lieux, il ne manque pas aussi comme celle-ci le lui aurait demandé, de filmer la mère de famille de l’extérieur avec son téléphone portable non sans avoir pris le soin de déféquer dans son jardin.

Le hic dans l’histoire, c’est que la mère de famille assure ne pas fréquenter ce site, et ignore tout de cet incongru scénario nocturne.

Un brigadier du commissariat

Au terme de sa garde à vue, le douanier ressorti libre, a toutefois permis aux policiers d’identifier un homme surnommé «Thierry» dans le milieu libertin, et avec qui il avoue avoir eu des relations sexuelles.

Un individu que les policiers connaissent bien puisqu’il s’agit de l’un de leurs collègues en la personne du brigadier Julien B., 43 ans, travaillant à l’unité de la Sûreté urbaine du commissariat de Montauban depuis une quinzaine d’années.

Des indications qui sont étayées aussi par le dépôt de plainte de l’avocate pour violation de domicile, usurpation d’identité et harcèlement en visant nommément son ex-compagnon Julien B.
Après avoir détourné la photo du compte Facebook de son ex-conjointe, celui-ci serait l’instigateur de ce rendez-vous coquin.

Jointe par nos soins, Angèle Ferès-Massol n’a pas souhaité, pour l’heure, donner plus de détails sur cette affaire pour laquelle elle a confié sa défense à Me Laurent de Caunes.

Devant ces premiers éléments incriminant l’un de ses inspecteurs, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de Tarn-et-Garonne, le commissaire divisionnaire Charles-Régis Allégri ne transige pas en informant le procureur de Montauban, et en ouvrant en parallèle une enquête administrative dont l’audience est prévue d’ici la fin du mois.

Sans surprise, Bruno Sauvage demande alors à être dessaisi de l’affaire s’agissant de l’un des officiers de police judiciaire de sa juridiction.

Placé une première fois en garde à vue le 9 juin dernier, le brigadier Julien B. nie avoir harcelé son ex-compagne avec qui il a entretenu des relations en dents de scie de 2016 jusqu’à mars 2022 avec des périodes plus ou moins longues de ruptures. Le policier réfute aussi sa relation avec le douanier.

Les réquisitions faites sur le site Coco.gg confirment toutefois vite que c’est lui qui a dialogué avec le douanier ce 7 juin en se faisant passer pour Angèle Ferès-Massol. Les enquêteurs de la PJ qui ont également perquisitionné le domicile et le bureau de l’OPJ s’intéressent également aux nombreuses réquisitions judiciaires qu’il a diligentées l’avocate déclarant se sentir espionnée par son ex-compagnon.

Entre avril et mai dernier, le brigadier qui veut visiblement savoir avec qui son « ex » échange, ne réclame pas moins de 17 fadettes géolocalisées (relevé détaillé des communications émises depuis un téléphone) de son mobile.

L’étau se resserre sur le policier qui après s’être mis en arrêt maladie en juin à l’issue de sa garde à vue, a finalement été suspendu de ses fonctions après son placement sous contrôle judiciaire depuis novembre dernier.

«C’est juste une petite histoire de cul compliquée par les mœurs montalbanaises, assure Me Pierre Le Bonjour certifiant que son client n’a pas vendu d’infos d’enquête en cours au profit de sa microentreprise d’expertise judiciaire informatique.»

Les investigations qui se poursuivent mettent en lumière que parmi les nombreuses conquêtes du brigadier une magistrate passée par le TJ de Montauban aujourd’hui exerçant dans l’Est de la France, a fait les frais de ces géolocalisations abusives, Julien B., jaloux, ne supportant pas qu’elle ne réponde à l’instant « T » à ses sollicitations.

Trois tomes de procédures

L’enquête ouverte depuis juin par la DTPJ de Toulouse contre le brigadier Julien B. est pléthorique. Celle-ci a été rassemblée dans trois tomes de procédures. Dans le même temps, une enquête administrative diligentée par le DDSP de Tarn-et-Garonne vient de s’achever.

Le préfet de zone basée à Marseille dont dépend le commissariat de Montauban se déplacera fin mai à Toulouse pour présider un conseil de discipline auquel devra répondre le policier montalbanais. « Il y a des éléments et des manquements (déontologiques) », confirme le commissaire divisionnaire Allegri regrettant que les agissements individuels de l’un de ses fonctionnaires jettent indirectement le discrédit sur le travail exemplaire des policiers de son commissariat.

Ce sont ainsi 59 réquisitions illégales dont des passages au TAJ (traitement d’antécédents judiciaires) qui ont été répertoriés visant à surveiller Angèle Ferès-Massol, son entourage parmi lesquels la députée de la circonscription Valérie Rabault mais pas seulement… Les enquêteurs ouvrent alors un autre volet dans cette affaire contre le brigadier pour faux en écriture, violation du secret professionnel, ces derniers pensant que le policier aurait usé de ses accès aux enquêtes en cours pour informer notamment des avocats.

Un dernier point qui fait «flop» pour l’avocat du brigadier. «C’est juste une petite histoire de cul compliquée par les mœurs montalbanaises, assure Me Pierre Le Bonjour certifiant que son client n’a pas vendu d’infos d’enquête en cours au profit de sa microentreprise d’expertise judiciaire informatique.»

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/tarn-et-garonne/montauban/sexisme-racisme-une-conversation-whatsapp-place-des-magistrats-et-policiers-dans-la-tourmente-2771602.html

Pornographie, sexisme, racisme… une conversation Whatsapp place des magistrats et policiers dans la tourmente

 
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Des échanges vulgaires et insultants entre deux magistrats du parquet de Montauban et des policiers ont été découverts par la justice, à l’aune d’une précédente enquête. Face à cette affaire qui s'ébruite et qui n’en est qu’à ses prémices, police et justice se retrouvent dans l’embarras.

Conversations et photos à connotation sexuelle, propos sexistes et déclarations racistes. Voilà le type de messages échangés par plusieurs hommes sur un groupe Whatsapp lors de l’exercice de leurs fonctions… en tant que magistrats du parquet de Montauban et policiers de la préfecture du Tarn-et-Garonne. Les quatre fonctionnaires font désormais l’objet d’une enquête de la police judiciaire qui consiste à éplucher le fil de la conversation.

“Le tout est actuellement en cours d’analyse quant à leur suite éventuelle”, précise le procureur général de Toulouse, Franck Rastoul, avant de compléter : “D’une part sur l’aspect déontologique, d’autre part sur l'éventuelle qualification pénale dont ces échanges peuvent relever.” L’affaire a été portée à la connaissance de la justice en fin d’année dernière, quand s’achevait une première procédure concernant le policier qui pourrait être à l’origine de ce groupe Whatsapp, Julien B. 

Quand une affaire en cache une autre

Ce brigadier de 43 ans était jugé le jeudi 11 mai dans le cadre d’un procès pour “harcèlement”, “faux en écriture publique” et “détournement de données à caractère personnel” à l’encontre de son ex-compagne. Il est soupçonné de l’avoir inscrite sur un site de rencontres et d’avoir fait venir un homme nu sur sa terrasse, à l’insu de cette avocate de 44 ans, ce qu’il dément. Alors que le tribunal a requis deux ans de prison avec sursis, le parquet devrait rendre sa décision en juin. 

“C’est dans le cadre des réquisitions numériques que les nouveaux éléments ont été mis en exergue, contextualise Franck Rastoul. Cette affaire initiale a donc donné lieu à des procédures incidentes.”

“Je fais le groupe afin de partager du fion à gogo.”

Message de la conversation Whatsapp

Outre les commentaires graveleux sur des femmes fréquentées par les intéressés, l’un des premiers messages partagé en janvier 2022, d’après Le Parisien, donne le ton : “Je fais le groupe afin de partager du fion à gogo.” Autant d’éléments compromettants, notamment au vu du statut des présumés concernés : deux hauts magistrats et deux policiers, rejoints plus tard par deux autres membres des forces de l’ordre. 

Exemplarité entachée

Tandis que les communautés judiciaires et policières occitanes commencent à avoir vent de ces échanges quelque peu embarrassants, une source judiciaire fait état d’un “effet de sidération” dans la profession, puis ajoute : “On ne peut que condamner et être choqué par ce genre de situation.”

Constat partagé par une source policière : “Ça pue pour tout le monde”, flaire-t-il, en soulevant toutefois la question de la frontière avec la vie privée : “Chacun sa façon de vivre. Mais quand ça sort sur la place publique, ça fait tache”. Il regrette ainsi le “discrédit” qu’une telle affaire jette selon lui sur la profession, alors qu’un devoir d’exemplarité est collectivement requis, comme il le rappelle : “On se doit d’être exemplaire à tout moment.”

 

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