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samedi 5 novembre 2022

Serais-je une empathe heyoka ?

 

 

Tiens, je ne connaissais pas celui-là, l'empathe heyoka.

En serais-je ? Peut-être, pourquoi pas, mais ce n'est pas sûr. J'ai plutôt l'impression d'être au-delà, en fait.

Par exemple, je n'ai jamais fait fuir personne avec mon empathie, j'ai trop le souci de l'autre pour le mettre mal à l'aise en lui faisant savoir que je lis en lui à livre ouvert - enfin bon, là, voilà, c'est fait... Quand il y a malaise à cause de mon empathie, en fait, c'est moi qui me sens très mal, par exemple quand je me trouve confrontée à un individu qui me ment effrontément, en sachant bien évidemment qu'il est hors de question de lui demander d'arrêter ça ou même de seulement suggérer qu'il ne dit peut-être pas la vérité ou peut en cacher une partie, tant il est loin d'être dans une disposition d'esprit où il pourrait reconnaître qu'il ment ou cherche à tromper son monde, moi en particulier. Selon la personne dont il s'agit et les circonstances qui nous ont mises en présence, le cinéma peut durer des heures, des jours, des mois, des années. Pour moi, c'est un véritable calvaire.

Je ne capte pas non plus les émotions des autres uniquement lorsque je les ai en face de moi. Il m'arrive d'y avoir accès alors que nous nous trouvons dans des lieux distants et sans même que j'aie une quelconque connaissance préalable de l'emploi du temps des personnes concernées. Ainsi, par exemple, d'une collègue de travail dont j'avais bien vu et ressenti les expériences particulières d'un week-end, une fois. De retour au boulot dès le lundi matin, elle était toute chose et avait un peu parlé de son week-end, très peu (elle d'habitude si exubérante, là, non, elle n'en avait dit que quelques mots d'une voix cassée par l'émotion), juste assez pour que je comprenne que tout ce que j'avais vu et ressenti la concernant durant le week-end correspondait bien à la réalité - dont, bien sûr, j'avais dû ensuite supporter les conséquences durant un certain temps...

Il y a aussi mes harceleurs au travail et ailleurs, si nombreux à m'avoir prise pour confidente tout en m'agressant ou me harcelant très durement, puisqu'il s'agissait quand même de me conduire au suicide sans coup férir et que des tentatives d'assassinat étaient également organisées à mon encontre, ce qui n'est peut-être pas si banal et fut même assez cocasse quand certains d'entre eux venaient se plaindre à moi de certains de leurs propres complices harceleurs ou assassins, sur le ton : "Maman, il me fait des misères. Même à moi, tu te rends compte ?" Et j'étais plus jeune qu'eux tous. Qu'est-ce que je pouvais bien y faire ? Qu'aurais-je dû y faire ? Je n'avais même pas le pouvoir de faire cesser les harcèlements et agressions dont j'étais moi-même victime, de la part des uns comme des autres agissant tous de concert contre moi.

Et Joël Roma, qui en dehors de notre activité commune dans l'association AC ! Brest en 2004 et 2005 a toujours adhéré à toutes les inventions calomnieuses dont ses chefs de la LCR de Brest l'abreuvaient à mon sujet et m'a lui-même harcelée jusqu'à fin 2007 avec les mêmes débilités que l'on retrouvera par la suite sous la plume du malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi me concernant : folle à lier, aucune empathie, très très très méchante, etc, etc... Il avait pourtant bien remarqué que j'étais la seule personne à pouvoir apaiser son neveu malade mental qu'aucun psychiatre n'avait jamais aidé (ils se contentaient tous de le gaver de médocs qui n'arrangeaient pas son cas). Il m'a même appelée à l'aide plusieurs fois alors que le jeune homme était en crise, et parfois de nuit. J'y suis toujours allée. En cas de besoin, je sortais du lit et me rhabillais pour aller chez eux. Pas pour Roma, bien sûr, mais pour son neveu qui en était en fait lui aussi victime.

Après, je ne suis pas non plus toujours aussi "besogneuse" que ce Joël Roma a pu me le reprocher, sachant que j'étais ingénieur.

J'avoue ainsi avoir triché pour l'oral d'anglais au baccalauréat.

Je n'ai quasiment pas fait de révisions pour le baccalauréat. Sachant que pour l'année suivante, en maths sup, j'étais obligée de faire une croix sur tout un tas de choses qui me plaisaient beaucoup, je n'étais en fait pas très pressée d'y arriver et suis allée passer le bac presque à reculons. Je n'avais fait de révisions que pour le grec, qu'il m'était impossible de continuer après la terminale, un peu comme on décide de passer du temps avec un ami ou une amie que l'on ne va pas revoir de sitôt. Je vous épargne toutes les réflexions et humeurs de ma mère à l'époque : "Elle passe un bac C et elle fait des révisions de grec..." Ben oui, pourquoi pas, j'avais bien pris le grec en option, mais n'ai finalement pas eu une très bonne note dans cette matière : juste 14/20, car j'étais tombée sur une examinatrice qui n'avait pas remarqué que je n'étais pas en A ou ne savait peut-être pas que ce n'était pas nécessaire pour passer un oral de grec au baccalauréat et m'avait posé des questions de versification et d'accentuation qui n'étaient pas au programme des scientifiques (nous avions une heure de cours de moins par semaine). Je me souviens aussi d'avoir vu ma mère débarquer à l'heure du déjeuner juste avant l'épreuve de physique/chimie. Elle m'avait amenée dans un café à proximité du lycée où nous passions le baccalauréat et m'avait alors sorti de son sac un formulaire de physique : "Tiens, ma fille, tu vas revoir au moins ça." Bon... J'ai révisé quelques formules de physique coincée entre le bar et un flipper sur lequel un type s'excitait comme un malade. Et j'ai eu 17/20. Les trois points manquants correspondaient à la question de cours, que je ne m'étais même pas donné la peine de lire. Dans la matinée, nous avions eu l'épreuve d'histoire/géo. En histoire, il y avait une analyse de textes sur le nazisme, un sujet que je connaissais assez bien. Chouette. En géographie, par contre, je ne connaissais quasiment rien, juste un peu l'un des sujets proposés, sur le Brésil, dans ses grandes lignes : de quoi faire une intro, mais pas plus. J'avais donc passé presque tout mon temps sur l'histoire, et comme je me trouvais tout au fond de la salle au dernier rang, j'avais dû supporter les petits bruits très appuyés de la prof qui nous surveillait et tentait gentiment de me faire comprendre en regardant sa montre et se penchant par-dessus mon épaule qu'il me fallait aussi penser à la géo... Ce qu'elle a pu m'embêter... Je savais ce que je faisais, je ne pouvais pas faire mieux... J'ai eu 10/20, sans doute une très bonne note en histoire et peut-être un point pour mon intro en géo. En philo, j'ai eu la meilleure note de tout mon jury, soit 9/20 : nous avions eu la malchance de tomber sur la prof qui était connue pour ne jamais mettre la moyenne à personne; pour les autres, c'était vraiment l'hécatombe : 2/20, 4/20... du jamais vu pour tout le monde. En maths, chose tout à fait inhabituelle chez moi, je m'étais pas mal fourvoyée, j'étais assez vaseuse, même très très vaseuse, le jour de l'examen. Résultat : 13/20 alors que je tournais plutôt autour de 18/20, même sans réviser. A l'oral d'allemand, j'étais tombée sur une examinatrice super gentille qui m'avait mis 12/20 alors que je n'étais vraiment pas préparée. Et pour l'oral d'anglais, je m'étais décidée à travailler un peu la veille de l'examen, dans la soirée. Je devais avoir environ 35 textes à revoir. J'en ai fait un et basta, je suis allée me coucher en me disant que de toute façon, j'aurais celui-là, ce n'était pas la peine de continuer. Le lendemain, tandis que l'examinatrice parcourait et re-parcourait ma liste de textes avant de faire son choix, j'avais franchement envie de rigoler et de lui dire : "C'est celui-là, là, il est inutile de chercher plus longtemps." Et c'est bien sur ce seul texte que j'avais revu la veille qu'elle s'était finalement arrêtée, quoiqu'il ne fût valorisé d'aucune manière dans la liste (ni en tête ni en fin, plutôt vers le milieu). J'ai eu 15/20. Contente. Je ne m'étais pas trop fatiguée pour ça. Par ailleurs, j'étais dispensée de sport - aucun point de ce côté-là, donc.

Résultat des courses : une petite mention quand même, mais pas le Très Bien que tout le monde attendait pour moi.

Et j'avais bien triché pour l'anglais, je le reconnais volontiers, je n'étais pas restée à ma place d'élève studieuse et respectueuse des règles.

Je fais ça de temps de temps, quand je suis fatiguée ou que j'arrive à buter dans le fonctionnement normal, ordinaire, terre-à-terre : je switche, je cesse de me casser la tête et passe à un mode up en sachant que ça va marcher aussi bien comme ça.


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