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lundi 12 septembre 2022

Marilyn Monroe : une vie inachevée ?

 

 

 

Actuellement, les Luraghi attendent avec impatience que je leur donne la signification du prénom du quatrième membre de leur famille, la fille, Shanti Devi. Qu’ils ne s’inquiètent pas, cela va venir, c’est tout vu depuis longtemps, c’est vraiment très simple, du moins pour l’essentiel, car avant de le publier, j’ai quand même fait une petite recherche Google sur ce prénom, laquelle m’a ramené l’histoire de l’unique cas de réincarnation quasi attesté, celui, très documenté, d’une Indienne née le 11 décembre 1926 à Delhi et qui se rappelait très bien dans ses moindres détails toute sa vie antérieure, celle d’une autre Indienne décédée le 4 octobre 1925 à Mathura, à environ 145 km de Delhi, dix jours après avoir mis au monde un fils.

Je ne suis pas spécialement experte en hindouisme mais en sais quand même quelques petites choses, un peu comme tout le monde, ou peut-être un peu plus que la moyenne, vu que je me suis intéressée très tôt à toutes les religions du monde, mais pas à celle-là plus qu’à une autre et je n’avais de toute façon jamais pensé à approfondir cette question de la réincarnation à partir du cas très concret de Shanti Devi.

Cette fois, je m’y mets. Premier constat : la réincarnation supposée de Lugdi Devi en Shanti Devi s’est produite très exactement 14 mois et 7 jours après son décès, ce qui correspond approximativement à la durée de la période la plus douloureuse après la perte d’un être cher. Imaginons donc que ce délai de 14 mois et 7 jours avant réincarnation soit très régulier.

Pour ma part, je suis censée avoir le karma d’une personne qui aurait connu une très grande célébrité dans sa vie antérieure et serait obligée d’en payer tous les excès dans sa nouvelle incarnation. Ce qui est sûr, c’est que je paie, effectivement, je n’arrête pas de payer, très cher et depuis très longtemps, sans trop savoir quoi exactement, d’ailleurs, sinon, pour l’essentiel, un QI jugé beaucoup trop important par des tas de gens qui me le font donc payer extrêmement cher, notamment avec une interdiction absolue et définitive de toute forme de vie qui m’est tombée dessus assez vite après mon entrée dans l’âge adulte. Je ne serais donc même pas revenue à la vie pour vivre, puisque cela m’est strictement interdit par la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest et tous ses complices, mais simplement pour voir, car je ne peux bien évidemment pas me contenter de payer.

Voyons, donc. Voyons, voyons.

Si j’ai été si célèbre dans ma précédente vie, je dois bien pouvoir la retrouver assez facilement, elle est forcément connue, et même très connue du public.

Il me suffit de la rechercher parmi celles de célébrités enterrées ou incinérées (moment où l’âme est libérée du corps) 14 mois et 7 jours avant ma naissance.

Je prends ma règle à calcul… tac tac tac… pof : 8 août 1962.

Avec cette date, je poursuis mes recherches de célébrités qui puissent convenir… et en trouve bien une et une seule : Marilyn Monroe !

Alors là, je suis morte de rire. Pas Mortenson ni morte en scène mais morte de rire, parce que c’est vraiment trop rigolo : au-delà de différences évidentes, il existe effectivement de très nombreuses similitudes et correspondances entre sa vie, sa personnalité et les miennes.

Et même, on peut dire qu’à plusieurs reprises le Hasard s’est plu à me rappeler son existence d’une manière très appuyée, par exemple avec le prénom de Marilyne et les deux noms de Mortenson et Monroe.

Et pourquoi donc le malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi s’est-il accroché à ma personne comme il l’a fait à compter de 2008 ? Avait-il pour mission de me faire ouvrir les yeux sur des choses que j’avais en fait sous le nez depuis très longtemps sans y prêter grande attention, lui le PN en recherche de célébrité ayant décidé de se nourrir de mes qualités ?

Commençons par le début – puisqu’il le fait lui-même pour sa vie de taré de PN depuis qu’il la raconte sur le net, cela permettra de plus de faire quelques comparaisons des plus intéressantes.

J’ai donc été un bébé toujours de bonne humeur, très gai et drôle, qui amusait beaucoup ses parents et ne leur causait aucun souci. Précoce pour tout, j’ai marché à neuf mois mais dansais déjà avant. En effet, dès qu’on me mettait un peu de musique, je dansais, par exemple en me tenant aux barreaux de mon parc d’enfant. Sur la plupart de mes photos de bébé, on me voit arborer un très grand sourire ou rire aux éclats, à peu près comme Marilyn Monroe dans toutes ses photos les plus connues. Rien à voir avec le taré de PN qui, lui, faisait déjà des « crises nerveuses » assez inquiétantes pour que ses parents l’amènent chez le médecin, et se caractérisera jusqu’à un âge très avancé par une encoprésie sans autre cause que psychologique ou psychiatrique.

Le médecin qui me suivait disait déjà que j’étais très intelligente, les autres ont toujours renchéri, et tous mes enseignants depuis la maternelle de même. Les psychologues scolaires aussi, tests à l’appui, comme je l’ai déjà dit ailleurs, par exemple ici :

http://petitcoucou.unblog.fr/2021/12/11/qui-suis-je-pour-etre-devenue-une-cible-si-importante-plusieurs-decennies-durant/

Rappelons donc à ce sujet que Marilyn Monroe elle-même est bien connue pour avoir eu un QI de 168, ce qui est très élevé.

En revanche, nos conditions de vie respectives ne se ressemblent pas. Je suis née dans une famille normale, avec un père et une mère qui m’ont élevée eux-mêmes, ce qui lui a cruellement manqué, et je profiterai aussi de l’ouverture récente des écoles d’ingénieurs à la gent féminine pour suivre ce type d’études après l’obtention du baccalauréat ad hoc. Malgré tout, je suis toujours en bord de mer.

Les acquis des vies antérieures sont censés rester. Ouais, pourquoi pas. Musique, chant, danse, comédie ont bien fait partie de mes plaisirs durant cette nouvelle vie, tout comme les joies de la plage. Mais ce ne sont que des loisirs, des moments de détente. Je travaille sur tout autre chose et ne dévie pas de ma route. La blonde peroxydée, c’est bien fini, j’ai toujours gardé ma couleur naturelle, sauf pour quelques amusements théâtreux avec des amis comédiens qui d’ailleurs me trouvaient tellement « géniale » qu’ils auraient bien voulu que j’arrête de travailler pour ne plus me consacrer comme eux qu’à la comédie – mais non, vous dis-je, on se marre bien, c’est cool, oui, mais j’ai vraiment autre chose à faire, maintenant…

Mes choix professionnels sont donc assez différents de ceux de Marilyn Monroe.

Mais pour finir, je me retrouve exactement dans la même merde, avec la même image de merde, qui me correspond encore moins qu’à elle… Tout y est, peut-être pas tout à fait dans le même ordre, mais c’est bien ça : mafia, syndicat de pourris, affaires d’Etat, patrons marchands de viande, écoutes illégales, assassinats, etc…

Et ce psychiatre…

Je rappelle ici que le corps médical et les autorités judiciaires me savent depuis très longtemps physiquement inapte à tolérer le moindre traitement psychiatrique, outre que de toute façon je n’en ai toujours aucun besoin.

Cependant, le malade mental et néanmoins criminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi ainsi que tous ses complices tentent toujours d’obtenir mon internement, ou plutôt mon assassinat, en psychiatrie…

Si je m’en réfère à ma vie d’aujourd’hui, les similitudes ou répétitions de nos vies respectives induisent donc que le psychiatre de Marilyn Monroe l’a assassinée sur commande.

Quant à l’ancien juge Raymond André du TGI de Brest, décédé en février 2019, encore un taré qui lorsqu’il n’était pas au tribunal passait tout son temps avec Marilyn Monroe qui l’obsédait autant que moi-même très probablement depuis le début des années 1980 (nous pouvions nous croiser assez souvent sans que je ne le connaisse et ne le remarque, mais lui devait très bien savoir qui j’étais), en lui appliquant la règle Shanti Devi, je lui trouve comme possible précédente vie celle de Maurice Gamelin, responsable de la débâcle en l’an 40 (doit-on en rire ou en pleurer ?) :


 

https://www.openarch.nl/ins:ab1cf9db-d567-5cf2-0b6c-fd5155e0301e/fr

Décès le 10 février 2019 à Brest, Finistère, Bretagne (France)

Décédé (mâle)

  • Raymond Andre, né(e) le 26 juin 1959 à Brest, Finistère, Bretagne (France)

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Gamelin

Maurice Gamelin

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Officier général francais 5 etoiles.svg Maurice Gamelin
Maurice Gamelin
Le général Maurice Gamelin vers 1940.

Surnom Baudelaire
Naissance 20 septembre 1872
Paris (France)
Décès 18 avril 1958 (à 85 ans)
Paris (France)
Origine Français
Allégeance Drapeau de la France France
Grade Général d’armée
Années de service 18931940
Conflits Première Guerre mondiale
Grande révolte syrienne
Seconde Guerre mondiale
Faits d’armes Bataille de la Marne
Bataille de la Somme
Offensive de la Sarre
Drôle de guerre
Bataille de France
Distinctions Grand-croix de la Légion d'honneur Grand-croix de la Légion d’honneur
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Maurice Gustave Gamelin, né le 20 septembre 1872 à Paris et mort le 18 avril 1958 dans la même ville 1, est un officier général français. Il commande l’Armée française pendant la drôle de guerre de 1939-1940 et voit sa stratégie mise en déroute par les Allemands lors de la percée de Sedan. Pendant le régime de Vichy, Gamelin est arrêté puis, en 1942, interné en Allemagne.

Biographie

Jeunesse

Maurice Gamelin est né le 20 septembre 1872 à Paris 7e où il vécut son enfance au no 262 du boulevard Saint-Germain, en face du ministère de la Guerre. Son père Zéphyrin, contrôleur général des Armées, s’était distingué au service de Napoléon III et fut blessé à la bataille de Solférino en 1859. Sa famille maternelle – les Uhrich – est de souche alsacienne. Très jeune, il manifeste un intérêt pour les questions militaires mais, comme on lui reconnaît également un certain talent pour les arts, ses parents préfèrent d’abord l’encourager dans cette voie. Il fréquente le collège Stanislas de la rue du Montparnasse, puis, brillant élève désormais déterminé à s’engager dans une carrière militaire, il intègre Saint-Cyr le 31 octobre 18912 et en sort major de promotion en 1893.

Début de carrière militaire

C’est en Afrique du Nord qu’il commence sa carrière d’officier, d’abord au 3e régiment de tirailleurs algériens, puis à la brigade topographique de Tunisie, où il peut mettre à profit ses dons pour le dessin et l’observation. Revenu en métropole en 1897, il prépare le concours d’entrée à l’École supérieure de guerre. Huitième au concours d’entrée, il en sort deuxième. Esprit fin, cultivé, travailleur et doué pour les études de tactique militaire, il se fait remarquer par le futur général Lanrezac, alors commandant en second de l’école. Il poursuit ensuite comme stagiaire à l’état-major du 15e corps une carrière qui s’annonce d’ores et déjà brillante. Passé en 1904 du service d’état-major à la troupe (en tant que commandant de compagnie au 15e bataillon de chasseurs), il se montre toujours aussi efficace et fait l’admiration de ses supérieurs. En 1906, il publie son Étude philosophique sur l’art de la Guerre, qui le place d’emblée parmi les meilleurs penseurs militaires de son temps.

L’année 1906 marque le tournant de la vie de Gamelin. Cette année-là, en effet, il est nommé officier d’ordonnance du général Joffre qui commande alors la 6e division d’infanterie. Cette nomination doit beaucoup à l’entremise du lieutenant-colonel Foch, qui était alors professeur à l’École de guerre et qui avait eu l’occasion d’apprécier les hautes qualités de son ancien élève. Dès lors, la carrière du jeune capitaine breveté se confond avec celle de Joffre. En 1908, il le suit à l’état-major du 2e corps d’armée, puis en 1910 au Conseil supérieur de la guerre. Il est nommé chef de bataillon en 1911 et doit se séparer provisoirement de son chef pour prendre le commandement du 11e bataillon de chasseurs, à Annecy. Mais cette séparation est de courte durée puisque, le 23 mars 1914, Joffre le rappelle à son service à l’État-Major général.

Première Guerre mondiale

220px-Maurice_Gustave_Gamelin dans Attentats

Portrait du général fait pour la une du Pays de France en août 1918.

Gamelin est toujours le collaborateur dévoué de Joffre lorsque commence la Première Guerre mondiale. À ce poste, il fait preuve d’un zèle et d’une efficacité de premier ordre, surtout lors de la bataille de la Marne où il rédigea les instructions qui allaient conduire à la victoire. C’est également à cette époque qu’il se rend compte de l’imbrication étroite du politique et du militaire pour la conduite des opérations. Le 1er novembre 1914, il est nommé lieutenant-colonel et quitte le Grand Quartier général (G.Q.G.) pour prendre le commandement de la 2e demi-brigade de chasseurs à pied. Avec elle, il combat en Alsace (sur le Linge notamment) puis dans la Somme.

Nommé colonel en avril 1916, il poursuit son ascension et fait sans cesse l’admiration de ses supérieurs : au feu, comme dans un bureau d’état-major, Gamelin semble décidément un officier de très grande envergure. Le 8 décembre 1916, il est nommé général de brigade à titre temporaire : il ne sera resté colonel que huit mois. Après un bref retour au G.Q.G., il devient chef d’état-major du groupe d’armées de réserve du général Joseph Alfred Micheler. Le 11 mai 1917, il reçoit son dernier commandement de la guerre, celui de la 9e division d’infanterie, dont il garde la tête jusqu’à l’armistice. Soucieux d’économiser la vie de ses hommes, il n’en témoigne pas moins d’une grande habileté tactique, comme en attestent ses combats dans la région de Noyon, durant le printemps 1918.

Entre-deux-guerres

220px-Gamelin dans Calomnie

Le général Maurice Gamelin en 1936. (agence Meurisse, Paris, BnF).

De 1919 à 1924, le général Gamelin dirige la mission militaire française au Brésil. Puis il est nommé commandant des troupes françaises au Levant (1924-1929). Il doit faire face à une révolte dans le djebel el-Druze et dégage la ville de Soueïda qui était assiégée depuis des semaines3. À ce poste, il achève la conquête du territoire. Rentré en France, il prend le commandement de la 20e région militaire à Nancy, un des plus beaux commandements métropolitains3. Quand le général Weygand, qui fait peur aux parlementaires de gauche, est nommé vice-président du Conseil supérieur de la guerre, Gamelin, dont la réputation de « républicain » est bien établie, est nommé à ses côtés3.

Soutenu tout au long de sa carrière par Édouard Daladier, il succède en 1931 au général Weygand au poste de chef d’État-Major général. C’est à cette époque, selon Max Schiavon, que ses défauts, dissimulés jusque là, commencent à apparaître : bien qu’il dispose de grandes capacités intellectuelles, il manque de fermeté et d’esprit de décision3. Il est chargé de la direction du Grand Quartier général des forces terrestres françaises. À partir de 1935, il cumule cette fonction avec celle d’inspecteur général de l’Armée. Avant lui, seul Joffre avait eu autant de pouvoir.

Quand Hitler fait pénétrer la Wehrmacht en Rhénanie le 7 mars 1936, le gouvernement français donne des instructions pour une mobilisation partielle en vue d’une action militaire. Gamelin le dissuade d’intervenir.

Alors que ses services de renseignement surévaluent les moyens de la Luftwaffe, il a lui-même depuis des semaines délibérément exagéré la puissance des forces terrestres allemandes pour tenter d’obtenir des crédits supplémentaires. Il annonce devoir faire face à 22 divisions, qui pourraient devenir 120 dans la guerre d’usure qu’il prévoit. Il n’envisage donc pas d’action sans mobilisation générale, ce que le gouvernement ne peut ordonner, l’opinion publique étant encore pacifiste. On apprendra plus tard qu’Hitler ne disposait que de 7 divisions opérationnelles dans un pays qui n’avait rétabli la conscription qu’un an plus tôt.

Il devient ensuite le premier titulaire du poste de chef d’État-Major de la Défense nationale, avec une mission de coordination entre les trois armées (terre, air, mer), à la suite du décret du 21 janvier 1938.

Gamelin joue ainsi un rôle déterminant dans la préparation de la France au conflit à venir. Il imprègne de ses conceptions — aussi floues ou obsolètes soient-elles — l’armement, l’organisation et l’entraînement de l’Armée.

Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1913, il est nommé grand-croix de l’ordre le 8 juillet 19324.

Seconde Guerre mondiale

La défaite

220px-Maurice_Gamelin_-_photo_Henri_Manuel dans Corruption

Maurice Gamelin, généralissime des Forces armées françaises. Photographie d’Henri Manuel, vers 1940.

Le généralissime des Forces armées françaises au cours de la Seconde Guerre mondiale était un des généraux les plus intellectuels de son époque. Il était respecté, même en Allemagne, pour son intelligence et sa subtilité. Malgré cette finesse et ses brillants états de service pendant la Première Guerre mondiale, son commandement des armées françaises jusqu’à la bataille de France en mai 1940 fut un désastre.

Article détaillé : Plan Dyle.

Gamelin soutint un plan stratégique défensif consistant à attendre l’attaque allemande, en conservant un front continu de la Suisse à la mer du Nord, derrière la ligne Maginot le long de la frontière allemande, puis avec des divisions de second ordre derrière l’obstacle naturel des Ardennes, enfin grâce à des troupes mobiles jusqu’à la mer. Anticipant l’agression de la Belgique et des Pays-Bas, il mit au point une manœuvre consistant à avancer en Belgique jusqu’à la Dyle pour à la fois raccourcir la ligne de front et rallier les troupes belges. Il imposa la « variante Breda », consistant à placer à l’extrême nord du front la 7e armée du général Giraud, pour « tendre la main aux Hollandais ». [réf. souhaitée] Le plan Dyle-Breda qui consiste à utiliser la seule armée placée en réserve pour se porter jusqu’en Hollande est adopté en dépit du fait que la quasi-totalité de ses grands subordonnés le désapprouvent3. Cette manœuvre fut exécutée dès le début de la campagne, déplaçant les meilleures unités françaises et leur soutien aérien très loin du lieu de l’attaque véritable des Allemands.

Après la percée de Sedan, le président du Conseil Paul Reynaud remplaça Gamelin, comme il avait déjà voulu le faire à la veille de l’offensive allemande. Le 18 mai, alors que les armées françaises et britanniques cèdent sur tous les fronts, il obtient du président Lebrun le limogeage du généralissime Maurice Gamelin, vaincu par son manque de détermination. Il le remplace par le général Maxime Weygand (73 ans), qui s’est acquis un certain prestige en qualité de second du maréchal Foch à la fin de la précédente guerre.

Au rang des nombreuses erreurs de Gamelin, on peut citer :

  • une faible capacité à mener les hommes ainsi qu’à les organiser, et un manque de charisme général. Ses subordonnés, dit-on, l’avaient surnommé « Baudelaire », car on disait que toute sa doctrine se résumait dans le vers : « Je hais le mouvement qui déplace les lignes » ;
  • des conceptions obsolètes de l’emploi de l’aviation, des chars, des éléments motorisés, de l’artillerie, des fortifications. Il ne tint aucun compte des développements modernes et ne tira guère d’enseignements de la rapidité de la campagne de Pologne, restant attaché à l’expérience du conflit de 1914-1918, et arguant que « la Pologne n’est pas la France ». S’il adhérait à cette doctrine conservatrice, force est d’observer que le gouvernement et la plupart des officiers de l’époque y souscrivaient également ;
  • la mauvaise organisation du plus haut niveau de l’armée, se caractérisant par une dilution des responsabilités sur un front crucial ; en Belgique, on ne sut trop qui commandait la coalition interalliée : était-ce le général Billotte, chef du 1er groupe d’armées, le général Georges, commandant du front Nord-Est, ou le généralissime lui-même ? L’envoi d’un officier de liaison auprès du roi des Belges Léopold III, le 10 mai, ne pouvait être que trop tardif pour permettre une coordination efficace entre Belges et Alliés. Cependant, dans Servir, ses mémoires parus en 1946, Gamelin souligne qu’il avait voulu empêcher un déroulement fatal aux événements de la campagne de 1940 en entretenant des rapports secrets avec le roi Léopold III, commandant en chef de l’armée belge, ce qui lui avait révélé le plan allemand d’offensive par les Ardennes connu des services belges de contre-espionnage ; [réf. souhaitée]
  • un commandement privilégiant les contacts avec les hommes politiques parisiens — depuis son quartier général de Vincennes — plutôt que la proximité du front. Ce point était encore exacerbé par la réticence de Gamelin à employer la radio pour transmettre ses directives, préférant le téléphone filaire ou les coursiers. Le processus de décision français était ainsi plus lent que celui des Allemands. En ce qui concerne le choix de rester à Vincennes, il s’explique par la loi de 1938 sur la direction de la guerre. La responsabilité de la direction de la guerre incombe au gouvernement. C’est écrit en toutes lettres et c’est cette loi qui s’applique dès le 2 septembre 1939 ; [réf. souhaitée]
  • une vision du théâtre d’opérations qui lui fit regarder le secteur des Ardennes comme impénétrable (malgré les avertissements qu’il a reconnu avoir reçus de Belgique), au grand dam du général Corap, commandant la 9e armée française dans ce secteur, qui ne cessa de signaler en vain l’insuffisance en hommes et en matériel sur ce front et sa perméabilité de fait ; de même le maintien de forces importantes derrière la ligne Maginot excessivement gourmande en personnel alors que celle-ci aurait dû permettre une grande économie de troupes.

Dans ses mémoires, Gamelin s’efforce de se justifier, soulignant par exemple qu’il préparait une contre-attaque le jour même de son remplacement par Weygand.

De fait, Paul Reynaud avait également des raisons politiques pour le remplacer. La raison essentielle pour laquelle il tenait à le remplacer c’est que Gamelin était soutenu par Édouard Daladier. Or une sourde hostilité opposait Daladier à Reynaud. Cet antagonisme entre ces deux personnages est caractéristique de la fin de la IIIe République. Daladier fut conservé dans le cabinet Reynaud parce que sans lui les Radicaux n’auraient pas soutenu le gouvernement. Même avec l’appui du gouvernement, Reynaud n’avait été investi qu’à une seule voix de majorité ; il aurait aimé prendre le portefeuille de la Guerre et de la Défense nationale, mais Daladier tenait à le conserver et c’était le prix de sa participation.

Le général de Gaulle ne l’appréciait pas non plus5. C’est pourtant Gamelin qui lui confia fin avril 1940 le commandement de la 4e division cuirassée et le proposa au ministre pour être promu au grade de général grade à titre temporaire.

Pendant sa captivité en Allemagne il se réconcilia avec Reynaud, qui avoua avoir été abusé par Pétain et Weygand[réf. souhaitée]. Il faut noter que, lors des tractations politiques Daladier-Reynaud, Pétain était ambassadeur de France en Espagne, y restant jusqu’à ce qu’il soit rappelé à Paris par Reynaud qui en avait besoin comme caution, alors que Weygand était au Levant. Mais ce dernier sera rappelé le 17 mai pour remplacer Gamelin, tandis que Reynaud fera entrer Pétain au gouvernement comme vice-président du Conseil.

Dès le début de son gouvernement, le 22 mars, Reynaud était entouré de « bellicistes » et de « pacifistes », et dans son entourage très proche les « pacifistes » avaient une place prépondérante, notamment sa maitresse la comtesse Hélène de Portes.

Quant au général de Gaulle, Reynaud aurait voulu l’avoir à son cabinet dès le 22 mars, mais Daladier s’y opposa ; il ne sera sous-secrétaire d’État à la Guerre qu’au remaniement de mai-juin 40, lorsque Daladier aura quitté le gouvernement.

Procès et emprisonnement

Après la défaite, Gamelin est arrêté le 6 septembre 1940 par le nouveau régime de Vichy, puis inculpé au procès de Riom qui s’ouvre en février 1942, aux côtés de Léon Blum, Édouard Daladier et Paul Reynaud. L’accusation considère que les accusés portent la responsabilité de la défaite. Gamelin garde le silence dignement en présence de ses accusateurs, et refuse de se défendre6. Il en va autrement de ses co-inculpés qui mettent en cause le haut commandement6. Devant les difficultés rencontrées par l’accusation, le procès est prématurément ajourné le 14 avril 1942 après 24 audiences pour un « supplément d’information ».

En l’attente de la reprise du procès, qui n’aura jamais lieu, les prisonniers, dont Gamelin, Léon Blum et Édouard Daladier, sont maintenus en détention au fort du Portalet dans les Pyrénées.

Lors de l’occupation de la zone libre par les Allemands en novembre 1942, les allemands préfèrent récupérer le contrôle direct des prisonniers, qui échappent alors à Vichy. Gamelin est alors interné en Allemagne près du camp de concentration de Buchenwald, où il est logé dans un baraquement réservé et chauffé, avec Léon Blum et Léon Jouhaux. Gamelin et Jouhaux seront rapidement transférés au château d’Itter en Autriche, où ils seront rejoints par Paul Reynaud et Jean Borotra, puis plus tard par Albert Lebrun, le général Weygand et le colonel de La Rocque. Les Américains les libéreront le 5 mai 1945.

Après-guerre

De retour en France, Gamelin choisit de se poser en victime, bien qu’on ne lui demandât que peu de comptes. Il sera interrogé, comme Weygand et de nombreux généraux, par la Commission parlementaire chargée d’enquêter sur les évènements survenus en France de 1933 à 19457, qui cherchait à déterminer les responsabilités dans la débâcle de 1940 et ce qui en a suivi. Il publia ses mémoires, sous le titre Servir. Les Armées Françaises de 1940, en 1946 chez Plon, mémoires consacrés essentiellement à justifier sa conduite de la guerre durant la campagne de France en 1939-1940.

Décès et obsèques

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Décédé au Val-de-Grâce (Paris 5e) le 18 avril 1958, à 85 ans, il est inhumé au cimetière de Passy (Paris 16e) dans la plus grande simplicité. En effet, le gouvernement a refusé une veillée par ses compagnons d’armes et la messe à Saint-Louis-des-InvalidesNotes 1. Aucune garde d’honneur ne sera fournie autour du cercueil, seulement les honneurs habituellement rendus à un grand-croix de la Légion d’honneur8.

Son épouse est décédée en 1964.

Publications

  • Étude philosophique sur l’art de la guerre, Chapelot, Paris, 1906. 107 p.
  • Trois étapes de l’avant-guerre, Les Œuvres libres, Paris, no 13, 1921.
  • Instruction sur l’organisation et le fonctionnement de l’aviation sanitaire en temps de guerre, Imprimerie nationale, 1932, 9 p.
  • Servir, vol. 1, Les Armées Françaises de 1940, Plon, Paris, 1946, 380 p.
  • Servir, vol. 2, Le Prologue du drame, 1930-août 1939, Plon, Paris, 1946, 479 p.
  • Servir, vol. 3, La guerre, septembre 1939-19 mai 1940, Plon, Paris, 1946, 537 p.
  • Manœuvre et victoire de la Marne, Bernard Grasset, 1954.

À propos de sa maladie

Selon certains historiens (mais pas la majorité), Gamelin souffrait de syphilis9. Parmi cette minorité, un certain nombre prétendent que cette maladie aurait eu des répercussions délétères sur sa lucidité (ce qui semblerait bien surprenant pour un homme qui vécut jusqu’à 85 ans avec toute sa lucidité et qui a écrit ses mémoires lui-même10).

Le journaliste Gérard Chauvy11 traite explicitement du cas du général Gamelin et emploie le terme de neurosyphilis dont l’origine remonterait avant 1930. Il cite « l’impaludation, appelée encore malariathérapie ». Il parle d’une « terrible maladie », qui expliquerait une carence intellectuelle. Il parle également des « effets d’une artériosclérose généralisée ». En 1958, il meurt d’une paralysie générale, « phase finale de la neurosyphilis »12.

Les affirmations de Chauvy s’appuient, en particulier, sur deux documents dont un du Service historique de la Défense13 et l’autre traite de « Ces malades qui nous gouvernent »14. Son biographe Max Schiavon qualifie l’hypothèse selon laquelle Gamelin aurait souffert de syphilis de « légende tenace »3.

Distinctions

Notes et références

Notes

  1. Lors du décès de Gamelin ,le gouvernement Félix Gaillard était en pleine crise politique, venant de se voir refuser la confiance par la Chambre des députés trois jours plus tôt, le 15 avril, et il n’assurait donc plus que les affaires courantes en attente de la nomination d’un nouveau gouvernement.

Références

  1. Pierre Accoce et docteur Pierre Rentchnick, Stock, 1976.

Voir aussi

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Article connexe : Maxime Weygand.

Bibliographie

  • « Le général Gamelin », in Le Pays de France, no 199, 8 août 1918, p. 3.
  • Jean Louis Paul Marie Petibon, La 9e Division en 1918. Étude tactique. Préface et annotations du général Gamelin, Paris, 1931, 181 p.
  • (en) Oscar Ray (pseudonyme de Sándor Forbát), General Gamelin, Pilot Press, Coll. « How They Did it » Life Stories no 18, Londres, 1940, 91 p.
  • Pertinax (pseudonyme d’André Géraud), Les fossoyeurs : défaite militaire de la France : armistice, contre-révolution. 1, Gamelin. Daladier. Paul Reynaud, Éd. de la Maison française, New York, 1943, 376 p.
  • James de Coquet, Le procès de Riom, A. Fayard, Paris, 1945, 296 p.
  • Capitaine Bodinier, « Gamelin, les fortifications et les chars à travers les rapports de l’E.M.A. (1935-1939) », in Revue historique des armées (Paris), 1979, no 4, p. 124-144.
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  • (en) Martin Alexander, The republic in danger : General Maurice Gamelin and the politics of French defence, 1933-1940, Cambridge, Cambridge University Press, 2002 (1re éd. 1992), 573 p. (ISBN 978-0-521-52429-2, OCLC 940001594, lire en ligne [archive]).
  • (en) William Michael Derrick, General Maurice Gamelin : Scapegoat or Guilty for the Fall of France ?, Indiana University, 1994 (thèse).
  • Gérard Chauvy, Le drame de l’armée française : du Front Populaire à Vichy, Paris, Flammarion, coll. « Pygmalion », 2010, 694 p., 15×24 (ISBN 978-2-7564-0291-8, OCLC 695847353).
  • Jean-Denis Bredin, L’infamie : le procès de Riom, février-avril 1942, Paris, B. Grasset, 2012, 177 p. (ISBN 978-2-246-78423-4, OCLC 823716621).
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