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mardi 15 mars 2022

Tout sur le grand show politicien "La France face à la guerre"

 

 

 

https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/live/2022/03/14/emmanuel-macron-presentera-son-programme-jeudi-huit-candidats-presents-sur-tf1-pour-l-emission-la-france-face-a-la-guerre-l-actualite-politique-en-direct_6117398_6059010.html

Autonomie énergétique, enjeux diplomatiques, pouvoir d’achat : huit candidats ont participé à l’émission « La France face à la guerre »

Les principaux prétendants à la fonction présidentielle ont exposé sur TF1, tour à tour, leur vision de la guerre en Ukraine avant de dérouler une partie de leur programme.

23:33

Fin de notre direct quotidien, à vingt-sept jours du premier tour

Nous terminons ici ce direct consacré à la campagne électorale, à vingt-sept jours de l’élection présidentielle et après cette première émission télévisée rassemblant – sans pour autant les confronter – les principaux candidats.

Nous reviendrons demain matin, à partir de 7 h 30, sur les discours tenus lors de « La France face à la guerre ». Merci pour votre participation et vos questions. A demain !

23:16

L’émission « La France face à la guerre » est terminée

Près de trois heures après le début de « La France face à la guerre », l’émission de TF1 s’est terminée avec l’intervention de Yannick Jadot.

23:16

Yannick Jadot conclut ce grand oral en s’adressant aux jeunes

Le candidat écologiste est le dernier à s’exprimer et s’adresse « aux jeunes » qui se sont engagés « pour le climat » et contre les « inégalités ». « Emparez-vous de cette campagne présidentielle, ne vous laissez pas déposséder de votre avenir, de votre destin. Je vous invite à voter », exhorte Yannick Jadot. « L’écologie, c’est le projet de la vie », a-t-il souligné.

23:14

Jean-Luc Mélenchon : « Un nouveau monde est possible »

« Je porte un projet de rupture avec les règles du jeu du monde dans lequel vous vivez », dit Jean-Luc Mélenchon au public, citant notamment la « monarchie présidentielle » et un rapport déréglé avec la nature. « Cette harmonie [qu’il défend] est impossible si on laisse notre société être dévastée par des haines religieuses comme celle qui est entretenue contre les musulmans de notre pays », dit-il notamment avant d’évoquer la question des inégalités sociales et économiques – « le marché, c’est le chaos », lance-t-il notamment. Un « nouveau monde est possible », un « autre monde est possible », assène-t-il avant de donner rendez-vous à Paris, le 20 mars, pour une marche organisée en soutien à sa candidature.

23:12

Anne Hidalgo est favorable au « droit de mourir dans la dignité »

« Cette élection est décisive et ne peut pas être enjambée », souligne Anne Hidalgo, la candidate socialiste. Elle évoque également son souhait de mettre en place « un nouveau droit, celui de pouvoir mourir dans la dignité ». « Vous avez le pouvoir, car les choses ne sont pas écrites d’avance », termine Anne Hidalgo.

23:08

Eric Zemmour : « Il n’y aura que deux bulletins, le mien et celui de tous les autres »

« Ce sont des politiciens professionnels. Ils vous ont trop menti, trop trahi », a déclaré Eric Zemmour en parlant des autres candidats. « Ils vous promettent des réformes : il n’est plus temps de réformer la France mais de la sauver », estime-t-il, avant de considérer qu’au moment de l’élection « il n’y aura que deux bulletins, le mien et celui de tous les autres »« Choisissez-moi, choisissez la France », a-t-il conclu.

23:07

Valérie Pécresse propose un projet « puissamment réformateur »

« Vous avez le destin de la France entre vos mains », avance Valérie Pécresse (Les Républicains), en s’adressant directement aux téléspectateurs. « Macron, tel un illusionniste, vient de promettre le contraire de ce qu’il a fait au cours de son mandat. Mais qui peut encore le croire ? » « Mon projet est puissamment réformateur car je ne veux reléguer ni une dette financière abyssale ni une dette écologique », a promis la présidente de la région Ile-de-France.

23:05

Emmanuel Macron : « Il nous faut avoir collectivement beaucoup d’ambition pour notre pays »

« Ces débats sont toujours des moments démocratiques importants et cette campagne est importante car elle nous permet de structurer les choix pour les cinq prochaines années de notre pays », commence par dire Emmanuel Macron, qui est critiqué pour ne pas avoir accepté de débat direct avec les autres candidats. « Pour les cinq années qui viennent, il nous faut avoir collectivement beaucoup d’ambition pour notre pays (…) malgré les crises », estime le président de la République, qui appelle à s’intéresser à des enjeux à long terme : « L’école, la santé, la recherche, la culture », avec de « grands objectifs », dont le plein-emploi, la réindustrialisation et un renforcement de la défense en France. « Il y a parfois des choses irréconciliables dans ce qu’on s’est dit » mais « on peut travailler ensemble » en se retrouvant autour des « valeurs essentielles », dit enfin Emmanuel Macron.

23:02

Fabien Roussel souhaite redonner aux salariés un « pouvoir d’intervention »

« Les salariés doivent retrouver un pouvoir d’intervention, c’est ça l’une des clés. Ils n’ont jamais été un problème, ils savent comment être plus efficaces au travail », a conclu Fabien Roussel (Parti communiste français).

23:00

Droit de réponse : Marine Le Pen parle « aux Français », dont « chaque voix compte autant que celle d’Emmanuel Macron »

C’est le début des droits de réponse pour chaque candidat, soit deux minutes pour répondre à des propos tenus pendant l’émission. Marine Le Pen refuse de répondre aux autres candidats et préfère parler « aux Français », dont « chaque voix compte autant que celle d’Emmanuel Macron ». La candidate du Rassemblement national estime qu’il ne faut pas « écouter la petite musique » selon laquelle l’élection serait déjà jouée à la faveur du président sortant. Mme Le Pen insiste ensuite sur le fait que « chaque dysfonctionnement » que les Français constatent dans leur quotidien est le résultat d’une « décision politique », donc menée par les élus au pouvoir, auxquels elle s’oppose et qu’elle souhaite remplacer. Marine Le Pen met en avant son projet, « sérieux », fondé sur la nation.

22:57

Fabien Roussel s’en prend aux bénéfices de TotalEnergies

Après une explication de son programme sur le pouvoir d’achat, M. Roussel a évoqué TotalEnergies. « Je serai incomplet si je ne m’en prenais pas à l’industrie pétrolière, Total en premier. Seize milliards d’euros de bénéfices, 7 milliards de dividendes versés. Je demande zéro bénéfices à Total. Total doit baisser le prix de l’essence tout de suite, a avancé le candidat communiste. S’il ne le fait pas, je taxerai 100 % des dividendes car nous sommes en période de guerre et en période de guerre il ne doit y avoir aucun dividende versé par ces multinationales. »

22:51

Fabien Roussel souhaite un « débat » sur la sortie de l’OTAN

Le candidat du Parti communiste français estime en introduction de son intervention que « Vladimir Poutine a violé de manière exceptionnel le droit international ».

« Concernant le gaz, nous ne pouvons pas nous passer du gaz, ajoute-t-il. Je pense aux autres peuples d’Europe qui sont totalement dépendants. Nous sommes moins dépendants en France. » Pour autant M. Roussel ne souhaite pas dans l’immédiat « sortir de l’OTAN. Ce n’est pas le sujet aujourd’hui. On ne sort pas comme ça. Je souhaite qu’on puisse mettre en débat une autre construction de la sécurité collective de l’ensemble des pays de ce continent (…). C’est ensemble que nous devrions préparer la suite. »

22:46

Eric Zemmour redoute que la guerre en Ukraine « occulte la crise fondamentale qui est le “grand remplacement” »

« Les crises s’accumulent mais ne s’annulent pas. Ce n’est pas parce qu’on a une crise à l’Est que nous n’avons plus une crise au Sud et en particulier sur notre sol », dit ensuite Eric Zemmour, interrogé sur des propos tenus lors du Salon de l’agriculture. « Nous avons un problème majeur qui est en train de détruire notre identité, qui mine notre sécurité, qui est l’immigration venue du Sud. Ce n’était pas parce qu’il y a la guerre que cette crise s’évapore. Je ne veux pas que cette campagne présidentielle soit confisquée par un sujet qui est certes fondamental mais je ne veux pas que ça occulte la crise fondamentale de la nation française qui est le “grand remplacement” », théorie complotiste et xénophobe.

Après avoir rappelé son ambition de limiter les prix du carburant, Eric Zemmour revient sur son souhait de réforme des retraites. « Nous devons porter l’âge légal de la retraite à 64 ans », sauf en cas de forte pénibilité ou de démarrage de carrière précoce, expose-t-il. « Je veux augmenter les petites retraites par la baisse de la CSG », dit-il aussi. Sur la question des impôts, « je baisserai délibérément et massivement les impôts et les taxes (…) parce qu’aujourd’hui les impôts et les taxes augmentent pour financer un modèle social ouvert au monde entier. Je suis le seul à proposer une lutte déterminée et rude à l’immigration », affirme-t-il, ce qui lui permettrait, selon lui, de faire des économies et de financer ces baisses d’impôts.

22:37

Bonsoir, JL Melenchon parle de l’organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). De quoi s’agit-il ? Merci

Nana_de_versailles

Bonsoir Nana_de_versailles,

Il s’agit d’une organisation née des accords d’Helsinki en 1975, pour encourager le dialogue et la négociation entre l’Ouest et l’Est. L’OSCE participe notamment à l’observation des élections, des cessez-le-feu ou des accords de paix, à la demande des pays concernés. Depuis le début du conflit, Jean-Luc Mélenchon prône une réunion extraordinaire de cette organisation. Le candidat « insoumis » en fait notamment état dans cet article.

Tout sur le grand show politicien

Lire aussi : Guerre en Ukraine : Jean-Luc Mélenchon reconnaît « une erreur » mais se moque des « exploits » d’Emmanuel Macron

22:35

Eric Zemmour répète son ambition d’augmenter le budget de défense en France

Arrivé sur le plateau sous les rires d’une partie du public – « M. Zemmour, il va me mordre ! », s’était juste avant exclamé Jean-Luc Mélenchon en hésitant sur la porte à prendre pour rejoindre sa loge –, le candidat de Reconquête ! commence par se justifier sur les propos élogieux qu’il a longtemps tenus à propos de Vladimir Poutine. « J’ai condamné tout de suite l’invasion en Ukraine », précise-t-il d’emblée, puis répète, comme il l’avait fait lors de son débat face à Valérie Pécresse, que Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy s’étaient félicités de leur coopération avec Vladimir Poutine. A l’instar des autres candidats, il rejette le terme de dictateur pour qualifier le dirigeant russe – la question est posée systématiquement à chaque candidat.

Eric Zemmour confirme ensuite écarter tout projet de défense européenne au profit d’une large augmentation du budget de la défense en France – qu’il souhaite porter à 100 milliards d’euros par an d’ici à 2030. Le candidat de Reconquête ! ambitionne la construction d’un deuxième porte-avions et affirme la nécessité de « retrouver une autonomie de décision » en quittant le commandant militaire intégré de l’OTAN, sans pour autant quitter l’organisation en elle-même. « Si nous ne sommes pas obligés aujourd’hui d’acheter nos armes aux Américains, c’est parce que nous avons quitté le commandement intégré de l’OTAN » sur décision, depuis inversée, du général de Gaulle, selon lui. Le candidat d’extrême droite critique enfin (il est le premier à aborder le sujet) l’achat d’avions de chasse américains F-35 par le gouvernement allemand.

22:31

Jean-Luc Mélenchon souhaite la retraite à « 60 ans avec quarante annuités »

« Je referais la retraite à 60 ans pour quarante annuités (…). Si vous votez pour moi, vous vous épargnez des grèves et des manifestations. Le plan de Macron [coûterait] 4 milliards (…) de plus à la caisse d’assurance-chômage. Il ne faut pas croire que leurs mesures sont rationnelles et de bonne gestion et que les miennes seraient tellement extravagantes que sauf les Polonais personne ne les appliquerait. Le sens de la vie, c’est pas de bosser sans arrêt. »

Sur les impôts, il souhaite ne pas faire payer plus « ceux qui touchent moins de 4 000 euros et ceux qui gagnent beaucoup plus seront taxés beaucoup plus ».

22:22

Jean-Luc Mélenchon s’aligne sur Emmanuel Macron en refusant de désigner Vladimir Poutine comme « dictateur »

Le candidat de La France insoumise estime que l’éventualité de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est « une ligne rouge » pour la Russie, mais qu’elle ne justifie pas « la guerre » actuelle. Questionné sur le fait de désigner Vladimir Poutine par le terme « dictateur », tout comme Marine Le Pen et Emmanuel Macron avant lui, Jean-Luc Mélenchon refuse de le dire. « Vladimir Poutine est un autocrate, c’est certain. Comme Macron, je n’arrangerais pas mes affaires en disant cela (…), ça rend la gestion de la France complètement impossible et ça nous met en danger. »

« L’objectif numéro un est d’isoler Poutine de la scène internationale, a avancé le candidat de La France insoumise, qu’on discute avec les Chinois, les Indiens pour isoler toujours plus Poutine. Il faut taper, taper et taper encore les oligarques. Ils ont presque 1 000 milliards dans les banques. Enfin, il faut miser sur la résistance du peuple russe. Et il faut une initiative spectaculaire : convoquer une Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, ça a été créé pour ça. »

Au sujet des prix des carburants, M. Mélenchon propose de « bloquer et baisser les prix » en mettant « une limite à la baisse ».

22:16 Pour approfondir

« Le Monde » a sollicité les équipes de campagne sur le climat

A moins d’un mois du premier tour, Le Monde a décrypté les programmes rendus publics en matière climatique. Si une grande partie de la gauche en fait un axe majeur de réforme et prône une évolution des comportements pour répondre aux enjeux, la droite défend une vision tournée vers la technologie, et l’extrême droite minimise le sujet.

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Lire aussi : Le climat, ligne de clivage entre les candidats

22:11

Emmanuel Macron sur le pouvoir d’achat : « La vraie réponse pour moi, c’est le travail et l’écologie »

Le président candidat revient sur le plan de résilience annoncé par l’exécutif, répétant que celui-ci sera destiné d’abord aux professions et catégories sociales les plus touchées (pêcheurs, transporteurs routiers notamment). « On accompagne sur le court terme le pouvoir d’achat et les secteurs qui sont les plus touchés pour éviter qu’il y ait des injustices qui soient faites », dit le candidat.

« La vraie réponse pour moi, c’est le travail et l’écologie. C’est de continuer à faire que le travail paye plus et qu’il y ait de plus en plus de travail pour tout le monde – il y avait près de 10 % de chômage quand j’ai été élu, on est à 7,4 % », poursuit Emmanuel Macron, qui annonce ensuite vouloir tripler la prime de 1 000 euros par an annoncée il y a trois ans.

Sur l’écologie, le président estime que c’est cette perspective qui permet de baisser les consommations d’énergie. « Je préfère accompagner [les jeunes] à acheter une voiture moins polluante plutôt que de financer une partie de leur plein tous les mois », dit aussi Emmanuel Macron.

Interrogé sur une éventuelle augmentation des impôts, Emmanuel Macron affirme enfin : « Non, et je les baisserai, et vous pouvez me faire confiance parce que c’est ce que j’ai fait pendant les cinq ans qui se sont écoulés. »

Vous avez pu l’observer depuis le début de l’émission : malgré son intitulé, « La France face à la guerre », beaucoup d’autres thèmes sont abordés, en lien plus ou moins proches avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les enjeux abordés vont de l’écologie aux impôts, en passant par l’école et la santé.

22:03

Emmanuel Macron aussi refuse de dire que Vladimir Poutine est un dictateur…

Wsf

Bonsoir Wsf,

Emmanuel Macron a en effet refusé de prononcer le mot « dictateur » pour désigner Vladimir Poutine, de la même manière que Marine Le Pen. Les deux ont d’ailleurs utilisé un argument similaire pour justifier leur refus : les conversations téléphoniques régulières entre MM. Macron et Poutine.

22:01

Emmanuel Macron défend son ambition européenne et assume le choix d’une large part de nucléaire dans le mix énergétique

« Je le dis avec beaucoup de ferveur et d’enthousiasme, parce que je la défendais il y a cinq ans et parce que je la défends encore aujourd’hui : l’Europe, c’est notre force », dit Emmanuel Macron en listant les mesures prises avec les Vingt-Sept depuis l’invasion de l’Ukraine. Le président de la République défend les choix faits lors du sommet de Versailles, assure qu’un « agenda est prévu pour les prochaines semaines » et qu’en matière de sanctions « tout est possible ». Sur l’accueil des réfugiés ukrainiens, Emmanuel Macron considère qu’« il faut prendre notre part » en rappelant les origines du projet européen et l’ambition de l’asile. « Nous devons les protéger, nous, Européens », estime-t-il.

Le président de la République est ensuite interrogé sur la question du nucléaire et sur ses déclarations successives pendant son quinquennat, d’une ambition de baisse de la part du nucléaire dans le mix énergétique d’abord, puis d’une augmentation de celle-ci jusqu’à l’annonce récente d’un plan de construction de nouveaux réacteurs. « Ce ne sont pas des choix politiques qui sont non documentés, ce ne sont pas des choix idéologiques », estime Emmanuel Macron, en assurant s’être fondé sur les travaux d’experts demandés au milieu de son mandat.

« On rénove, on améliore nos pratiques, on améliore », recommande Emmanuel Macron pour réduire la consommation d’énergie en France, avant de promouvoir « l’innovation » pour réduire la pollution et les émissions de gaz à effet de serre : rénovation thermique des bâtiments, acquisition de véhicules plus récents… « L’énergie la moins chère c’est celle qu’on ne consomme pas, il faut le faire de manière intelligente, il ne faut pas faire peur à tout le monde », dit M. Macron. Ensuite, le candidat revient sur le nucléaire, énergie décarbonée qui n’est « pas intermittente », contrairement à l’éolien et au solaire, ce qui constitue un avantage déterminant pour Emmanuel Macron.

21:49

Emmanuel Macron assume de vouloir « stopper cette guerre sans faire la guerre »

Anne-Claire Coudray commence à demander à Emmanuel Macron s’il « reste quelque chose à dire » à Vladimir Poutine à la vue des images de guerre touchant les civils en Ukraine. « Face à cette tragédie, nous avons essayé de discuter jusqu’au bout », répond Emmanuel Macron, qui ambitionne de « stopper cette guerre sans faire la guerre », d’opposer à Vladimir Poutine les arguments des Européens et de « confronter sa logique ». « Je ne suis pas en train de vous dire que je suis satisfait », dit Emmanuel Macron tout en confirmant sa stratégie de maintenir un dialogue avec Moscou.

« Vladimir Poutine est-il un dictateur ? », demande Gilles Bouleau au chef de l’Etat. « Formellement, non », commence par répondre Emmanuel Macron, avant de déclarer : « J’essaye de protéger notre pays de l’escalade de la guerre, j’essaye de protéger les valeurs et la démocratie en Europe, ce n’est pas en le qualifiant ou en l’insultant que je serais plus efficace. »

21:45

Yannick Jadot ne souhaite pas reculer l’âge de la retraite

« Non, je ne bouge pas l’âge de départ à la retraite car c’est profondément injuste. La réforme que je ferais c’est de remettre les critères de pénibilité qui ont été enlevées par Emmanuel Macron. »

Sur les impôts, le candidat écologiste évoque sa mesure-phare : « Les très riches paieront plus d’impôts à partir de 2 millions d’euros de patrimoine. C’est juste car même les milliardaires ont été vaccinés gratuitement. »

21:41

Vladimir Poutine ne « supporte pas la démocratie », dénonce Yannick Jadot

C’est désormais le candidat écologiste qui se présente devant les journalistes de TF1. « Vladimir Poutine ne supporte pas la démocratie, comme il ne la supportait pas en Syrie, où il a bombardé des populations civiles, estime M. Jadot. Il a toujours été un dictateur, il a toujours considéré que les gens qui se combattaient pour la liberté, il allait leur promettre la mort, et quand les pays se battaient pour la démocratie, il allait leur promettre la guerre. » Pour lui, il y a eu « trop de complaisances avec Poutine liées à la dépendance aux énergies fossiles ».

Pour M. Jadot, il faut « traquer les oligarques partout », car ils sont « corrompus » et « veulent engranger les milliards ». « Il faut qu’on arrive à baisser nos consommations de gaz de 10 à 15 %. C’est considérable (…), mais notre objectif est d’obtenir le cessez-le-feu et le départ des chars russes. (…) On installe des panneaux photovoltaïques partout où c’est possible pour produire l’électricité dont nous aurions besoin, et on met en place à l’échelle européenne un acheteur unique du gaz. » Il souhaite « une Europe de la solidarité comme on l’a fait pendant la pandémie ».

21:35

Valérie Pécresse sur le plateau de TF1

Valérie Pécresse, candidate des Républicains à l’élection présidentielle, invitée de l’émission « La France face à la guerre » sur TF1, lundi 14 mars 2022.
Valérie Pécresse, candidate des Républicains à l’élection présidentielle, invitée de l’émission « La France face à la guerre » sur TF1, lundi 14 mars 2022. LUDOVIC MARIN / AFP
21:30

Valérie Pécresse favorable à « une profonde refonte de notre politique énergétique »

La présence de centrales nucléaires sur le terrain d’un conflit militaire constitue « un danger majeur (…). Je ne pense pas qu’ils veulent jouer à ça », estime Valérie Pécresse en parlant de l’Ukraine et de la Russie et de la présence de réacteurs dans les zones d’affrontement. La candidate profite de ce sujet pour aborder la question de l’autonomie énergétique de la France : elle considère qu’« Emmanuel Macron a commis une faute : il a fermé [la centrale nucléaire de] Fessenheim ».

La présidente de la région Ile-de-France se dit favorable à une « profonde refonte de notre politique énergétique » et dit vouloir ne pas faire du 50 % d’énergies renouvelables et 50 % de nucléaire dans le mix énergétique un « dogme » – ce scénario est aujourd’hui inscrit comme objectif dans la loi.

Interrogée comme tous les candidats sur la retraite, Valérie Pécresse reprend sa proposition de repousser l’âge de la retraite à 65 ans, se félicitant qu’« Emmanuel Macron lise son programme » sur le sujet – le chef de l’Etat a tenu la même ligne. « Plus aucun retraité qui a travaillé toute sa vie ne partira avec une retraite inférieure au smic », promet-elle, avant d’affirmer sa volonté de baisser les impôts si elle est élue présidente.

21:30 Vos questions

C’est quoi la « ferme à la fourchette »?

Merci

Bonsoir,

Il s’agit d’une expression qui vise à favoriser une alimentation plus saine et plus durable, alors que la chaîne alimentaire pèse au niveau mondial pour un tiers des émissions de gaz à effet de serre et est reconnue comme un des principaux facteurs de perte de biodiversité. Voici un article pour en savoir davantage.

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Lire aussi : Le Parlement européen adopte à une large majorité la stratégie « De la ferme à la fourchette »

21:22

Valérie Pécresse n’est « pas favorable à un élargissement » de l’Union européenne pour l’Ukraine

Qu’aurait fait Valérie Pécresse si elle avait été présidente lors du déclenchement de la guerre en Ukraine ? « On ne peut pas refaire l’histoire », dit d’abord la candidate des Républicains, avant de faire une liste d’observations : l’Union européenne a fait preuve d’une « certaine naïveté » dans l’anticipation de l’invasion par la Russie, estime-t-elle, citant ensuite plusieurs « signaux faibles » de celle-ci, dont la montée en puissance des mercenaires du groupe Wagner, considéré comme étant lié au Kremlin, ainsi que les exercices conjoints menés par la Biélorussie et la Russie aux abords de l’Ukraine.

Sur le sommet européen informel qui a eu lieu la semaine dernière à Versailles, Valérie Pécresse a trouvé un « décalage » entre « les ors de Versailles » et la « détresse des Ukrainiens ». La présidente de la région Ile-de-France considère qu’un embargo total sur le gaz et le pétrole russes est aujourd’hui « impossible » en Europe et en France – c’est aussi le constat que fait l’exécutif.

« Je ne suis pas favorable à un élargissement » de l’Union européenne, a aussi affirmé la candidate des Républicains, qui préfère privilégier « une réforme de l’Europe à vingt-sept avant de penser à l’élargir ». « Il ne faut pas donner de faux espoirs aux Ukrainiens », assure-t-elle.

21:18

Marine Le Pen s’explique sur sa volte-face des retraites

« Plus vous rentrez tôt sur le marché du travail, plus vous partez tôt », a avancé Marine Le Pen : « Progressivement, on augmente jusqu’à seulement 62 ans et quarante annuités. Je pense que quand on travaille tôt on a un travail manuel, et que quand on fait des études on a un travail intellectuel et on peut partir à la retraite à 62 ans sans difficulté. »

Interrogée sur les impôts, Marine le Pen évoque sa mesure-phare. « Je vais baisser les impôts des Français. Je vais rendre entre 150 et 200 euros en moyenne à chaque ménage avec des mesures clairement fiscales », explique Mme Le Pen, qui rappelle qu’elle « exonère de l’impôt sur le revenu tous les jeunes de moins de 30 ans ».

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Lire aussi : Marine Le Pen revient sur la retraite à 60 ans, sans prévenir ses équipes

21:11 Vos questions

Bonsoir et merci du live ; Pourriez-vous communiquer l’ordre de passage des candidats ? Je croyais qu’il était alphabétique mais Madame Le Pen a suivi Madame Hidalgo

FrancisAustère

Bonsoir,

L’ordre de passage des candidats a été tiré au sort et affiché brièvement au début de l’émission : Anne Hidalgo, Marine Le Pen, Valérie Pécresse, Yannick Jadot, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Eric Zemmour, Fabien Roussel. Par ailleurs, pour vous y retrouver dans le calcul du temps de parole accordé à chaque candidat, l’article de nos collègues des Décodeurs, que vous pouvez lire ci-dessous, revient en détails sur les règles édictées par l’Arcom et les différentes périodes de la campagne électorale.

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Lire aussi : Election présidentielle 2022 : visualisez les temps de parole de chaque candidat dans les médias

21:09

« Je vais prolonger la vie des centrales nucléaires d’une vingtaine d’années », dit Marine Le Pen

La candidate du Rassemblement national souhaite mettre à l’arrêt le parc des éoliennes en France. « Engager le chantier de suppression des éoliennes, c’est sur le temps. Au fur et à mesure, on supprimera le parc éolien, et ce sont les constructeurs d’éoliennes qui paieront », explique la candidate à l’Elysée après avoir été interrogée sur le coût de sa mesure, estimé à un milliard d’euros.

« Je vais prolonger la vie des centrales nucléaires d’une vingtaine d’années », promet Mme Le Pen pour compenser la fin de l’énergie des éoliennes. Voici un aperçu de notre comparateur des programmes sur cette question.

21:04

Marine Le Pen refuse de dire que Vladimir Poutine est un « dictateur »

« J’ai condamné mille fois l’invasion de l’Ukraine, commence Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national. (…) Vladimir Poutine est un autocrate. On pourrait accoler ce terme aux dirigeants de l’Arabie saoudite, du Qatar, de la Chine. »

Questionnée sur son refus de dire que c’est un « dictateur », Marine Le Pen botte en touche. « Comme la Chine, le monde est plein de gens qui ne respectent pas la démocratie et je ne m’en réjouis pas. J’ai un président de la République – et qui n’est pas de ma chapelle – qui est en train de négocier la paix, je ne suis pas sûre que la tendance actuelle, qui est d’utiliser des mots de plus en plus brutaux, des menaces de plus en plus claires soit susceptible d’apporter la paix. Mon obsession, c’est la paix », souligne Marine Le Pen. « Je veux protéger le pouvoir d’achat des Français, je veux les protéger des conséquences [de cette guerre] », explique la candidate du Rassemblement national.

« Ce que je ne veux pas, c’est que le prix du gaz soit multiplié par huit, le prix du pétrole soit multiplié par deux. Ce que je ne souhaite pas, c’est que les Français se fassent hara-kiri (…). Mon obsession, c’est la protection des Français », déclare Mme Le Pen. Pour elle, les conséquences économiques de la guerre en Ukraine pourraient être « cent fois pires que la pandémie ».

21:00
Emmanuel Macron, président de la République et candidat à l’élection présidentielle, lundi 14 mars 2022, sur le plateau de l’émission « La France à la guerre » sur TF1.
Emmanuel Macron, président de la République et candidat à l’élection présidentielle, lundi 14 mars 2022, sur le plateau de l’émission « La France à la guerre » sur TF1. LUDOVIC MARIN / AFP
20:55

Mise en place d’un « impôt de guerre » ? ll faut « aller chercher là où il y a des moyens et des profits », dit Anne Hidalgo

Questionnée sur un éventuel « impôt de guerre » pour les grands groupes énergétiques, permettant de compenser l’augmentation des prix, Anne Hidalgo dit qu’il faut « aller chercher là où il y a des moyens et des profits ». Elle souligne cependant la nécessité d’autres mesures, notamment sur les passoires thermiques, pour limiter la dépense énergétique.

Anne Hidalgo est ensuite interrogée sur sa proposition d’augmentation substantielle du smic, qu’elle défend, puis sur sa vision des retraites : « Je viens d’un milieu ouvrier, j’ai vu mourir des proches à 61 ans, à 62 ans après une vie de labeur (…) et là on nous dit qu’il faut repousser le départ à la retraite à 65 ans ?, s’indigne-t-elle. Vous imaginez ce que serait un deuxième mandat d’Emmanuel Macron [avec une réforme à 65 ans] ? » La candidate répète qu’elle ne changerait pas l’âge de départ à la retraite et n’augmenterait pas (c’est la dernière question posée à tous les candidats) les impôts des particuliers. « On nous a promis le ruissellement (…), nous observons un affaiblissement », termine Anne Hidalgo.

20:47

Anne Hidalgo revient sur ses critiques envers Jean-Luc Mélenchon

« Je crois que nous ne pouvons pas être en complaisance avec un dictateur », a dit Anne Hidalgo, interrogée sur ses critiques acerbes visant la position de Jean-Luc Mélenchon sur le régime de Vladimir Poutine. La maire de Paris développe peu et bascule rapidement sur un autre enjeu : la souveraineté énergétique. « Cette guerre pose la question de la dépendance de la France, notamment aux énergies fossiles. Et là, le bilan d’Emmanuel Macron n’est pas un bon bilan », estime-t-elle.

Relancée par Anne-Claire Coudray sur le temps nécessaire pour effectuer une transition du mix énergétique en France – notamment pour sortir du nucléaire –, Anne Hidalgo reprend les scénarios de RTE et considère qu’une transition rapide est possible si des investissements massifs sont faits dans les énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire. « Il faut avancer, mais je ne suis pas pour une sortie brutale du nucléaire », dit-elle, en se disant favorable au grand carénage (la maintenance des réacteurs existants pour prolonger leur durée de vie).

Sur la question des prix du carburant, Anne Hidalgo propose de baisser la TVA à 5,5 % et de limiter le prix du gazole à 1,76 euro le litre. « On n’oppose jamais l’écologie et le social », estime aussi la maire de Paris, pour qui ces aides à la consommation de carburant ne doivent pas faire disparaître l’aide aux foyers les moins aisés – elle propose par ailleurs des aides à l’achat de véhicules électriques.

20:41

Les professions de foi sont terminées, place aux « grands entretiens »

Anne-Claire Coudray et Gilles Bouleau reviennent sur les règles de l’émission : l’ordre a été tiré au sort et le temps de parole des candidats a été défini par l’Arcom dans le cadre de la période d’« équité renforcée », qui implique une différence de temps de parole en fonction du poids du candidat dans les sondages, de celui de leur parti, de leur présence médiatique et sur les réseaux sociaux… C’est Anne Hidalgo qui ouvre cette série de grands entretiens.

20:38

Fabien Roussel estime qu’il est temps de « remettre l’argent au service du développement humain »

Le candidat communiste succède à Yannick Jadot. « Vous avez ce pouvoir de reprendre le pouvoir, notamment, à la finance et de dire stop aux logiques de profits qui exploitent les hommes, les femmes, les ressources naturelles, le vivant. Il est temps de remettre l’argent au service du développement humain », explique Fabien Roussel lors de sa profession de foi.

20:38

Pour Yannick Jadot, « il est temps de faire face »

Le candidat écologiste reprend son slogan de campagne, critiquant dans une longue anaphore le mandat d’Emmanuel Macron : « pendant cinq ans », répète-t-il, Emmanuel Macron a gouverné « avec les lobbys », sacrifié « la santé et le climat », confisqué « notre démocratie » ainsi que la souveraineté que l’eurodéputé souhaite développer s’il est élu.

20:36

Jean-Luc Mélenchon s’avance désormais sur la scène et évoque « un autre monde possible »

« La paix est notre cause commune, mais la guerre ne doit pas nous empêcher de penser aux problèmes que nous avons à trancher dans cette élection, débute Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise, lors de sa profession de foi. Le changement climatique est avancé : on passe à la planification écologique, oui ou non ? (…) Le smic, on continue ou on le passe à 1 400 euros, comme je le propose, oui ou non ? (…) Je me présente devant vous avec un programme complet et chiffré parce qu’un autre monde est possible. »

20:34

Eric Zemmour, « pour que la France reste la France »

Le candidat de Reconquête ! commence par faire un très rapide retour sur sa vie, déclarant qu’il vivait enfant dans une France « en paix avec des immigrés qui voulaient s’assimiler », et qui n’existe plus aujourd’hui selon lui : « l’identité française s’efface », estime-t-il, avant de dire vouloir faire campagne « pour que la France reste la France » et pour « lutter contre le grand remplacement et le grand déclassement ». Au cours de sa minute de profession de foi, Eric Zemmour n’a pas mentionné la guerre en Ukraine.

20:32

Valérie Pécresse met l’accent sur « l’unité de la nation »

La présidente de la région Ile-de-France est désormais sur la scène. « La guerre en Ukraine n’efface pas les difficultés et les problèmes de la France », souligne Valérie Pécresse. « Vous avez vu notre pays s’affaiblir depuis dix ans », explique-t-elle. « Face à cette situation, il y a tant à reconstruire (…) en valorisant le travail et l’unité de la nation ».

20:30

Anne Hidalgo se dit « femme de gauche, européenne, républicaine »

« Nous devons faire bloc », dit Anne Hidalgo pour écarter tout risque de « dictature » et la montée des extrêmes. La maire de Paris insiste ensuite sur le défi du siècle que représente, selon elle, la cause climatique, dans un esprit de justice sociale. Mme Hidalgo termine en disant souhaiter un réel débat public à l’occasion de la campagne électorale.

20:29

Emmanuel Macron souhaite une « Europe plus forte »

Le président de la République succède à Marine Le Pen. « Le terrorisme était déjà là en 2017. L’épidémie, la crise sociale et maintenant la guerre… Et à chaque fois, nous avons résisté. Nous avons aussi innové et nous en sommes sortis plus forts (…). Je sollicite à nouveau votre confiance pour les cinq années à venir », explique Emmanuel Macron qui a également évoqué sa volonté de voir « une Europe plus forte ».

20:28

Marine Le Pen axe sa profession de foi sur le pouvoir d’achat et l’immigration

La candidate du Rassemblement national a concentré sa minute d’intervention sur la « protection » des Français, à qui elle « rendrait [leur] argent » et « rendrait [leur] pays », après deux ans de crise sanitaire et la guerre en Ukraine.

20:26

L’émission « La France face à la guerre » débute sur TF1

La soirée présentée par Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray a commencé. Premier temps de l’émission : la profession de foi, soit une minute d’intervention par candidat sans interruption ni question.

19:48

Le point d’indice des fonctionnaires augmenté cet été ?

La ministre de la transformation et de la fonction publique, Amélie de Montchalin, a annoncé dans un entretien publié par Le Parisien, lundi soir, qu’une revalorisation du point d’indice des fonctionnaires, qui est utilisé pour calculer leur rémunération, sera faite l’été prochain pour la première fois depuis le quinquennat de François Hollande.

« Cette décision n’est ni une promesse, ni une mesure électoraliste », dit notamment Mme de Montchalin, qui justifie la décision de l’exécutif par l’inflation, qui « persiste ». « Elle est forte et durable », estime aussi la ministre, qui ne précise pas exactement la hausse envisagée par le gouvernement. Interrogée sur l’avenir de la mesure en cas de défaite d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle, Amélie de Montchalin déclare :

La décision est prise aujourd’hui, nous allons lancer les discussions avec toutes les parties prenantes, notamment les employeurs territoriaux des collectivités locales et des hôpitaux, afin de permettre qu’elle soit effective tel que nous le voulons avant l’été. Cette mesure est préparée. Et je n’imagine personne revenir en arrière.

19:40 Pour approfondir

Ce qu’ils ont dit, ce qu’ils ont fait… La journée politique dans l’œil du « Monde »

Le Monde tient le carnet de bord de la campagne de l’élection présidentielle de 2022 : un point quotidien, publié à 19 heures, revient sur les faits politiques de la journée écoulée et aborde les rendez-vous à venir.

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Lire aussi : « Vrai-faux » débat sur TF1, Jean-Luc Mélenchon accusé de « complaisance » avec les dictateurs… Les infos politiques du jour

19:40

152 millions d’euros de matériels militaires livrés par la France à la Russie entre 2015 et 2020

Dans un communiqué adressé au Monde, le ministère des armées français a reconnu avoir livré des armes à la Russie entre 2015 et 2020, faisant suite aux révélations du média Disclose, selon lequel, pendant cette période, la France a fourni 152 millions d’euros de matériels pour des chars, des avions de chasse et des hélicoptères de combat aux Russes.

« Il s’agissait d’un flux résiduel, issu de contrats passés, évoqué dans nos rapports annuels au Parlement, et qui s’est peu à peu éteint », résume le ministère, qui insiste sur le fait que l’embargo sur les armes à destination de la Russie, décidé par l’Union européenne depuis le 1er août 2014, autorisait la livraison d’armes liées à des contrats signés avant l’embargo. « La France n’est d’ailleurs pas le seul pays européen » à avoir ainsi agi, précise le ministère.

« Chaque licence est examinée au cas par cas, prenant en compte chacune des situations particulières, en conformité avec nos engagements internationaux, dont la position commune et notre intérêt bien compris depuis 2014 de ne pas fournir des armements à la Russie. D’ailleurs, en 2015 pour les Mistral, la France a choisi de ne pas exporter ces bâtiments », poursuit le ministère. Ni l’Elysee ni le Quai d’Orsay n’ont souhaité communiquer à ce sujet.

« L’argument que l’embargo n’était pas rétroactif n’est pas recevable », a estimé dans un communiqué l’équipe de campagne du candidat écologiste à l’élection présidentielle, Yannick Jadot, en réponse aux explications fournies par le ministère des armées. « Ces révélations en disent long sur les complaisances, l’aveuglement et l’irresponsabilité qui ont prévalu en haut lieu. Ces dérives ont été rendues possibles par l’absence de réel contrôle parlementaire sur les ventes d’armes, que Yannick Jadot et les écologistes instaureront », estime le texte.

19:04

Au programme de l’émission « La France face à la guerre »

Huit des 12 candidats à la présidentielle, dont Emmanuel Macron, s’expriment lundi soir à tour de rôle sur TF1 sur la guerre en Ukraine et ses conséquences en France. Cette soirée programmée de 20 h 20 à environ 23 heures se déroulera en trois phases, lors desquelles ces prétendants à l’Elysée interviendront les uns après les autres, sans se croiser ni possibilité d’échanger.

Le président candidat sera donc présent, mais aussi ses rivaux d’extrême droite Marine Le Pen et Eric Zemmour, de droite Valérie Pécresse (LR) et de gauche Jean-Luc Mélenchon (LFI), Yannick Jadot (EELV), Fabien Roussel (PCF) et Anne Hidalgo (PS). D’autres n’ont pas été invités, comme les candidats d’extrême gauche Nathalie Arthaud (LO) et Philippe Poutou (NPA) – qui a déclaré « le débat démocratique c’est bien mais c’est pas pour tout le monde » –, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, qui a reçu lundi le soutien de Florian Philippot, ou encore Jean Lassalle, qui s’étrangle d’être traité comme un « candidat de merde et inutile ».

Tous les adversaires d’Emmanuel Macron s’accordent pour dénoncer son refus de débattre directement avec eux avant le premier tour. Le chef de l’Etat justifie sa décision par le fait que les autres présidents sortants en lice pour un second mandat ne s’étaient pas prêtés à l’exercice.

18:12 Pour approfondir

A l’extrême droite radicale, le Parti de la France soutient Eric Zemmour

Ce groupuscule de l’extrême droite radicale a organisé un meeting à Paris, samedi. Il appelle à voter pour le candidat de Reconquête ! à l’élection présidentielle, parce qu’il « est parvenu à installer au centre du débat public des thèmes que nous abordons depuis des décennies ». Tout d’abord, « la nécessité absolue » de mettre un terme « à l’invasion migratoire afro-musulmane. Car c’est bien là que réside l’essentiel. Ce n’est pas l’Ukraine, ce n’est pas le Covid, ce n’est pas le pouvoir d’achat. C’est la disparition programmée de notre peuple et de notre civilisation, dans un magma cosmopolite où l’homme blanc sera l’éternelle victime expiatoire », y a notamment déclaré Jean-Claude Rolinat, membre du bureau politique du mouvement.

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Lire aussi : L’encombrant soutien du Parti de la France à Eric Zemmour

17:54

Emmanuel Macron se rendra, mardi, dans le Maine-et-Loire pour accueillir des réfugiés ukrainiens

Emmanuel Macron doit se rendre, mardi 15 mars, dans le Maine-et-Loire pour y rencontrer des réfugiés ukrainiens dans un centre d’accueil, selon un communiqué envoyé par l’Elysée. « Ce déplacement intervient alors que la France contribue à l’effort de solidarité européen pour accueillir les réfugiés fuyant la guerre en Ukraine », écrit la présidence. Selon Le Courrier de l’Ouest, le lieu choisi serait un centre de préparation et d’aide au retour de la commune de La Pommeraye, d’habitude exclusivement consacré à l’aide aux déboutés du droit d’asile. Dès lundi soir, le chef de l’Etat, candidat à sa réélection, aura l’occasion de s’exprimer sur le sujet lors d’une émission de TF1, à laquelle sont invités sept autres candidats à l’élection présidentielle.

« La France apporte un soutien matériel aux pays limitrophes de l’Ukraine qui accueillent de très nombreux réfugiés, notamment la Pologne et la Moldavie », précise aussi l’Elysée – cet aspect constitue la principale proposition d’Eric Zemmour, qui souhaite limiter au maximum l’accueil de réfugiés en France. « Sur notre sol, poursuit le communiqué, des décisions ont été prises rapidement pour prolonger les titres de séjour des Ukrainiens, et l’activation d’une cellule interministérielle de crise prépare et coordonne actuellement les arrivées en France des populations déplacées, afin de leur proposer des solutions d’hébergement et d’accompagnement adaptées. »

17:28 Pour approfondir

 « Il y a une dimension rhétorique fausse à utiliser cet argument »

Selon Eric Zemmour, la France, qui émet 0,9 % du CO2 mondial, pourrait s’exonérer de lutter davantage contre le réchauffement. Un raisonnement qui laisse de côté certains polluants, ignore les émissions importées et minimise la responsabilité historique des pays développés.

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Lire aussi : Climat : la France est-elle vraiment un petit pollueur à l’échelle mondiale ?

16:18

Emmanuel Macron doit présenter son programme jeudi

Le président de la République, Emmanuel Macron, candidat à sa réélection, tiendra, jeudi 17 mars dans l’après-midi, une conférence de presse pour présenter son programme électoral, selon des informations publiées par Les Echos et confirmées au Monde par son équipe de campagne – « sauf changement d’agenda », précise la même source, ce qui n’est pas à exclure, compte tenu de l’actualité de la guerre en Ukraine.

Il s’agirait de la première occasion pour les journalistes d’interroger le chef de l’Etat de manière ouverte sur ses propositions depuis sa déclaration de candidature. Emmanuel Macron est invité, au côté de sept autres candidats, sur TF1 lundi soir, pour une soirée entièrement consacrée à la réponse française à l’invasion russe et à ses conséquences géopolitiques.

15:58

Florian Philippot annonce son ralliement à Nicolas Dupont-Aignan

L’ancien vice-président du Front national puis fondateur du mouvement Les Patriotes, Florian Philippot, a tenu lundi après-midi une conférence de presse commune avec Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la France à l’élection présidentielle. Le premier a annoncé son soutien au second, au nom des 37 000 adhérents « à jour » des Patriotes et après son retrait de la course à l’Elysée, le 18 février, faute d’un nombre suffisant de parrainages d’élus – il en comptait un seul à cette date.

« C’est le rassemblement gaulliste », a estimé Florian Philippot, lundi. L’ancien député européen a expliqué qu’un processus interne à son parti avait fait émerger deux préférences des adhérents, Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan, et que ce dernier s’est trouvé être le seul compatible aux trois conditions édictées par Les Patriotes pour créer une alliance (sous-entendant ainsi que M. Zemmour aurait refusé de les remplir) : « une proximité de projet et de conviction », « un enrichissement » du programme par l’ajout de propositions et un « accord aux élections législatives qui soit équilibré et permette l’indépendance de nos formations politiques ».

« Moi, j’ai pas changé mon projet », a estimé Nicolas Dupont-Aignan, quelques minutes après que son nouvel allié s’est félicité d’avoir apporté cinq propositions : un référendum sur l’appartenance de la France à l’Union européenne, une « interdiction constitutionnelle du confinement », la « sacralisation de la monnaie liquide », la « nationalisation d’au moins une grande banque » et l’« interdiction du pantouflage ». Le député de l’Essonne s’est tout de même réjoui du soutien des Patriotes et a considéré qu’ils se partageraient « moitié-moitié » les investitures aux législatives si leur partenariat n’intégrait pas d’autres mouvements d’ici là. « Nous militerons activement à la campagne », a souligné Florian Phillipot.

14:50 Pour approfondir

Marine Le Pen en campagne : « Ma priorité, c’est la survie des Français »

La candidate du Rassemblement national s’est rendue dans les Hauts-de-France, vendredi et samedi derniers, pour défendre le pouvoir d’achat des plus modestes et exhorter son cœur de cible à se rendre aux urnes le 10 avril prochain.

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Lire aussi : Marine Le Pen mobilise son électorat populaire dans le Nord

14:46

Marine Le Pen critique une « surenchère de sanctions » contre l’oligarchie russe et s’oppose à tout embargo sur le gaz ou le pétrole

Marine Le Pen a accusé, lundi, les « mondialistes », parmi lesquels Emmanuel Macron, d’avoir rendu la France et d’autres pays « dépendants » de la Russie sur le plan énergétique, dénonçant à nouveau les sanctions contre Moscou qui provoquent une forte augmentation des prix de ce secteur. « La leçon des sanctions économiques de 2014 contre l’annexion de la Crimée [par la Russie] n’a visiblement pas été tirée chez les mondialistes », a dénoncé, lors d’une conférence de presse, la candidate du Rassemblement national à la présidentielle, qui reste opposée à ces sanctions de 2014.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, « Emmanuel Macron, ses soutiens, mais aussi Valérie Pécresse ou d’autres membres des oppositions se sont engagés dans une surenchère de sanctions contre le régime de Vladimir Poutine sans se préoccuper de savoir si leurs conséquences ne seraient pas plus terribles pour l’économie française » que pour la Russie, a affirmé la candidate, qui avait été reçue en 2017 par le président russe, et dont le parti continue de rembourser un prêt d’environ 9 millions d’euros à un créancier russe. Mme Le Pen a jugé, à cet égard, « particulièrement révoltant que les mondialistes et les fédéralistes européens, qui ont mis nos économies sous la dépendance des matières premières, du gaz et du pétrole russes, osent accuser les souverainistes d’avoir eu la moindre complaisance avec Vladimir Poutine ».

Opposée à un embargo sur le gaz ou le pétrole russes, Marine Le Pen a critiqué les responsables qui « viennent culpabiliser les Français, en leur demandant, comme certains, privations et sacrifices » et a défendu « une autre politique assurant l’indépendance stratégique de la France » en matière énergétique et alimentaire. Pour rendre « plus soutenables » les sanctions contre la Russie, elle a suggéré que les autres pays producteurs de gaz et de pétrole vendent leurs productions « au prix moyen constaté sur les marchés depuis plusieurs années ou, à défaut, au prix qui permette à ces pays de ne pas perdre d’argent ».

Face à la flambée des prix à la pompe, Marine Le Pen propose de baisser la TVA sur les carburants, le gaz et l’électricité de 20 % à 5,5 %, ainsi que d’annuler les hausses, réalisées entre 2015 et 2018, de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), annulation qui serait compensée par une taxe « exceptionnelle » sur les pétroliers comme Total ou Engie, représentant 9 milliards d’euros. Par ailleurs, concernant l’alimentation, elle veut supprimer la TVA pour un panier de produits de première nécessité – par exemple, les pâtes dont la TVA est à 5,5 % aujourd’hui ou certains produits d’hygiène soumis à une TVA de 20 % –, ce qui représenterait en moyenne 120 euros par an par foyer.

14:33

Pour Jean Lassalle, le fait qu’il ne soit pas invité sur TF1 est « un mépris de classe »

Jean Lassalle ne fera pas partie, comme Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) et Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste), des huit candidats qui participeront, lundi soir sur TF1, à une grande soirée politique consacrée à la guerre en Ukraine. Le candidat de la « France authentique » et député des Pyrénées-Atlantiques a dénoncé sur Europe 1, samedi dernier, « un profond mépris dans cette décision, un mépris de classe ».

« Je croyais que Bouygues [groupe propriétaire de la chaîne] avait mieux vieilli que ça. L’institution de Bouygues, mise en place par Mitterrand, Chirac, du temps où on faisait encore bien les choses en France. (…) Je leur dis : “Bravo”. Et je ne regarderai plus jamais de ma vie TF1 », a aussi dit Jean Lassalle, qui estime être considéré comme « un candidat de merde et inutile », « comme s’il pouvait y avoir en France des candidats réels et des candidats de merde dont on n’a pas besoin ». « J’éprouve un profond mépris à l’égard des instituts de sondage. Je connais d’ailleurs leurs propriétaires, qui ne valent pas mieux qu’eux. C’est ce qu’abhorre notre peuple », a-t-il également commenté.

13:57 Pour approfondir

Découvrez « The French Test », la chronique en anglais du « Monde » sur l’élection présidentielle

Chaque jour, Gilles Paris, ancien correspondant du Monde à Washington, tient une chronique en anglais sur la course à l’Elysée 2022.

Aujourd’hui retour sur le pari stratégique de Marine Le Pen d’avoir fait du pouvoir d’achat le centre de sa campagne présidentielle. Un thème par lequel elle compte bien faire oublier ses positions pro-Poutine, alors que la guerre fait rage en Ukraine :

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Lire aussi : Marine Le Pen’s smart bet

13:39

Pécresse présente son « projet de droite républicaine » sans grande nouvelle mesure mais avec quatre engagements centraux

A la peine dans les sondages, la candidate LR a officiellement présenté lundi son projet présidentiel « de rupture » et de « reconstruction », le présentant comme le seul « crédible » face à Emmanuel Macron.

Valérie Pécresse a défendu un « projet de droite républicaine », sans grande nouvelle mesure, mais promettant « une reconstruction plus juste avec quatre engagements » sur la puissance du pays, l’autorité, la prospérité durable et le pacte social.

Elle a notamment mis en avant dans un document de synthèse « 12 mesures phares » : 16 000 recrutements dans la justice, instauration de quotas d’immigration, hausse de 10 % des salaires, retour des allocations familiales universelles, envoi de 4 000 médecins dans les maisons de santé… Elle promet avec ce projet « deux fois plus d’économies » (84 milliards d’euros) que de dépenses « (42 milliards) et compte » revenir en 2027 « à 3 % du déficit ».

La candidate, qui peine à remonter dans les sondages où elle pointe à la quatrième voire la cinquième place, l’a martelé : « Je serai la surprise du second tour par la puissance et la crédibilité de mon projet ».

Souhaitant « reconstruire une prospérité durable », elle a prévenu : « Il va falloir travailler plus, dépenser mieux et moins l’argent public », avec une réforme des retraites « à 65 ans », et la suppression de 200 000 postes de fonctionnaires. Pour libérer le travail elle a prôné un « vrai bouquet de pouvoir d’achat » et répété sa volonté d’une hausse de 10 % des salaires nets jusqu’à 2 800 euros.

13:30 Vos questions

Bonjour, à ce jour, savez vous si d’autres débats entre les diffèrent.es candidat.es présidentielles sont programmés ?

Dorian

Bonjour, Dorian. En plus de l’émission de ce soir sur TF1, deux autres émissions spéciales, où seront interrogés tour à tour les candidats à l’élection présidentielle, sont prévues d’ici au premier tour du scrutin le 10 avril, dans vingt-sept jours. En revanche, comme ce soir, elles ne prendront pas la forme d’un débat direct entre les prétendants à l’Elysée. Voici les dates et les chaînes de ces deux prochains rendez-vous présidentiels :

  • Le 23 mars sur BFM-TV
  • Le 31 mars sur France 2, via l’émission politique « Elysée 2022 »
13:15 A retenir

Marine Le Pen ne veut débattre qu’avec Emmanuel Macron ou Jean Castex

La candidate du Rassemblement national (RN) veut choisir ses adversaires de débat, et ce ne sera pas n’importe qui. Si elle ne souhaite pas d’échange de joutes avec ses rivaux Valérie Pécresse (Les Républicains, LR), Eric Zemmour (Reconquête !) ou Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise, LFI), Marine Le Pen a fait savoir qu’elle n’accepterait la confrontation télévisée que si elle a lieu avec Emmanuel Macron ou Jean Castex, le chef du gouvernement.

« Compte tenu de notre niveau électoral [au RN], nous ne débattrons ni avec Valérie Pécresse, ni avec Jean-Luc Mélenchon, ni avec Eric Zemmour. Nous acceptons de débattre avec Emmanuel Macron, ou à défaut avec le premier ministre, Jean Castex, représentant de l’exécutif, qui serait alors comptable du bilan d’Emmanuel Macron », a expliqué à l’Agence France-Presse l’entourage de la candidate lundi, confirmant une information du quotidien Le Parisien.

Dans le Nord, vendredi, Mme Le Pen avait jugé « pathétique » le débat tenu de la veille entre Eric Zemmour et Valérie Pécresse, déplorant qu’ils n’aient pas parlé de « l’aggravation terrible du pouvoir d’achat ». « Ça ne donne pas envie de débattre avec ni l’un ni l’autre », avait-elle ajouté, voyant dans leur joute « deux responsables de droite qui se bagarraient le cadavre de la droite ».

« Quand on se dérobe au débat, c’est sans doute qu’on en a peur. Moi, je n’ai pas peur du débat », a estimé pour sa part Valérie Pécresse lundi lors d’une conférence de presse. « J’ai réussi à démontrer face à Eric Zemmour sa proximité avec Vladimir Poutine, son slogan immigration zéro et son impuissance à faire respecter les mesures qu’il veut mettre en place », a-t-elle fait valoir, estimant porter un projet d’« alternance crédible à Emmanuel Macron », contrairement à « ceux qui se sont discrédités par leur proximité avec Vladimir Poutine ».

12:56

Le jour où… en 2007, Nicolas Sarkozy choisit de droitiser son discours pour affaiblir le FN

Archives du « Monde » datée du 14 mars 2007.
Archives du « Monde » datée du 14 mars 2007.

Dans ce live consacré à l’actualité de la campagne électorale, nous évoquons également le passé en revenant chaque jour sur les moments marquants des dernières présidentielles à travers un article du Monde. Aujourd’hui, faisons un retour en arrière de quinze ans… le 14 mars 2007.

« Si [Jean-Marie] Le Pen dit que le soleil est jaune, dois-je affirmer qu’il est bleu ? » En 2007, pour sa première campagne présidentielle, Nicolas Sakorzy a une conviction : en droitisant son discours et en reprenant des propositions chères à l’extrême droite, il parviendra à s’assurer un bon score au premier tour et un report des voix Front national (FN) décisif au second. Pour cela, le candidat de l’UMP a notamment proposé la création d’« un ministère de l’immigration et de l’identité nationale », et de conditionner le regroupement familial à la jouissance d’un appartement, d’un emploi et de la maîtrise du français. Il n’hésite pas non plus à utiliser les formules utilisées par Jean-Marie Le Pen : « Si certains n’aiment pas la France, qu’ils ne se gênent pas pour la quitter. »

Mais dans un article du Monde qui revient sur cet instant de la campagne, les journalistes Christiane Chombeau et Philippe Ridet rappellent que ces prises de position de M. Sarkozy « en [ont] désarçonné quelques-uns » dans son équipe de campagne. « Dans l’entourage du candidat, personne ne s’est aventuré à lui faire reproche de ce pas de deux avec le président du Front national. Seul le silence de quelques-uns pourrait passer pour condamnation », expliquent-ils. Mais l’ancien ministre de l’intérieur n’en a cure. Il explique régulièrement que le vote FN est avant un tout un vote de « désillusion », qu’il est important de récupérer et ses sorties droitières lui permettent de cliver, obligeant ses adversaires à se déterminer face à ses propositions.

Pour Nicolas Sarkozy cette « droitisation » sera d’ailleurs considérée comme un succès : au premier tour de l’élection présidentielle 2007, il réunira plus de 31 % des voix devançant la candidate socialiste Ségolène Royal assez nettement – 25,87 %. De son côté, Jean-Marie Le Pen, pour sa dernière campagne, fera son plus mauvais score à un scrutin présidentiel (excepté 1974) avec 10,4 % des voix et un million de suffrages en moins qu’un certain 21 avril 2002.

12:44 Vos questions

Bonjour, Je me demande comment les soldats de l’armée russe arrivent à rester loyaux et à combattre alors que clairement ils doivent se rendre compte du décalage entre la réalité et la façon dont elle est déformée par les Russes. Pourriez-vous fournir un éclairage sur ce point ?

Anne

Bonjour Anne,

Pour trouver les réponses à vos questions et les informations en temps réel relatives à la guerre en Ukraine, on vous invite à vous rendre sur le live quotidien du Monde consacré à ce sujet et alimenté 24 heures sur 24 par nos collègues du service Web, juste ici :

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Lire aussi : Guerre en Ukraine, en direct : plus de 2,8 millions de réfugiés ukrainiens, selon l’ONU ; les pourparlers reprendront mardi matin

12:36 Vos questions

Bonjour, je n’ai pas trouvé d’article du « Monde » qui parlait du passage des candidats hier sur le Twitch de Jean Massiet. En avez-vous fait un ?

Laure

Bonjour Laure,

Le Monde n’a pas raté l’événement ! Vous pouvez retrouver un récap’ de ce que les candidats Yannick Jadot, Valérie Pécresse, Fabien Roussel, Philippe Poutou et Anne Hidalgo ont dit durant le « Débat du siècle » sur l’écologie hier sur Twitch, juste ici :

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Lire aussi : Incitative, radicale ou optimiste… L’écologie vue par cinq candidats à l’élection présidentielle

12:23

Valérie Pécresse fustige à nouveau l’absence de confrontation directe entre candidats à l’élection présidentielle

La candidate LR présentait ce matin en conférence de presse l’ensemble de son programme présidentiel, bien que toutes ses mesures soient déjà disponibles en ligne et égrainées par la candidate depuis décembre.

Lors de son intervention, Valérie Pécresse a dit une nouvelle fois « regrette[r] qu’il n’y ait pas de débats [entre les candidats à l’élection présidentielle] », en référence à l’événement de ce soir sur TF1, où huit des douze candidats, dont elle, seront interrogés tour à tour sur les conséquences de la guerre en Ukraine.

Elle a avancé à ce sujet :

Les débats permettent de démonter les programmes quand ils sont illusoires (…) et permettent aussi de faire le bilan d’une action. Et je pense qu’Emmanuel Macron ne peut pas échapper au bilan de ce quinquennat et que la crise ukrainienne ne peut pas priver les Français du débat démocratique auquel ils ont droit. Mais je me plie aux conditions qui ont été fixées.

Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, et Xavier Bertrand, soutien de Valérie Pécresse, ont regretté eux aussi lundi matin que l’émission de ce soir sur TF1 ne prenne pas la forme d’une vraie confrontation entre les candidats, après le refus d’Emmanuel Macron de débattre – aucun président de la République sortant candidat à sa réélection ne s’est plié à l’exercice avant le débat d’entre-deux-tours.

12:08 Vos questions

Avez-vous des graphiques similaires pour les promesses de campagne des autres présidents ?

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Pour les précédents présidents de la République nous n’avons pas ce genre de graphiques à disposition car le site « Lui président » a été lancé en 2012, quelques mois après le début du quinquennat de François Hollande.

Pour vous projeter dans l’élection 2022 vous pouvez en revanche consulter notre comparateur des programmes, qui agrège plus de 1 100 propositions, émanant des douze candidats au scrutin, par thématiques et problématiques. Il permet de comparer les propositions des candidats et de vous forger un avis. Il est à retrouver juste ici :

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Lire aussi : Election présidentielle 2022 : comparez les programmes des douze candidats officiels

12:02 Vos questions

Bonjour, Au sujet de l’émission de TF1 de ce soir : concrètement, le principe d’ »équité » va-t-il se traduire par un temps de parole plus important pour Emmanuel Macron par rapport aux autres candidats officiels ?

Le démocrate

Bonjour,

Tout à fait. C’est ce qu’explique TF1 dans cette vidéo. Par exemple, lorsque l’écologiste Yannick Jadot cumule dix minutes d’expression sur leur antenne, Emmanuel Macron doit, lui, cumuler trente-cinq minutes de temps de parole. A compter du 28 mars, les douze candidats seront toutefois soumis à une égalité stricte du temps de parole, quel que soit leur poids politique ou leur place dans les sondages.

11:51 Pour approfondir
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Lire aussi : Emmanuel Macron a-t-il tenu ses 400 promesses de campagne ?

11:24 Pour approfondir
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Lire aussi : Election présidentielle 2022 : la hausse des prix de l’essence relance le débat sur la baisse de la fiscalité sur les carburants

11:11 Vos questions

Bonjour le live, et merci pour votre travail. Savez-vous pourquoi M. Mélenchon et M. Macron n’étaient pas présents au débat du siècle hier ? Merci et bonne journée.

Tatamo

Bonjour !

Les deux candidats, absents du « Débat du siècle », ont avancé des raisons d’agenda.

Jean Massiet, le streamer qui a organisé le débat sur sa chaîne Twitch, a « regretté l’absence de Jean-Luc Mélenchon » mais a souligné « sa volonté de participer ». Le candidat « insoumis » était ainsi indisponible à cause de son agenda, a fait savoir Jean Massiet dans un tweet où il ajoutait : « Nous sommes en train de nous plier en quatre pour essayer de trouver une solution mais à ce stade rien n’est sûr. »

Même argument pour Emmanuel Macron, pris par un agenda serré en raison de l’actualité internationale et dont le streamer a aussi regretté « l’absence ». « Je le crois soucieux d’aborder ces sujets dans sa campagne. Lui aussi aura l’occasion – je l’espère – de saisir une nouvelle opportunité si nous parvenons à l’organiser », a écrit dans un autre tweet Jean Massiet.

10:56 Pour approfondir

Pour Pierre Blavier, spécialiste du mouvement des « gilets jaunes », la hausse du prix des carburants « masque l’économie plus large des “mondes de la route” de plus en plus contraints »

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Lire aussi : Election présidentielle 2022 : « Il n’y a pas de lien mécanique entre la hausse des prix du carburant et l’éclosion d’un mouvement social »

10:37

Guerre en Ukraine : Jean Castex présentera mercredi le plan de « résilience » du gouvernement pour contrer les conséquences économiques du conflit

Lors d’un déplacement à Toulouse, le premier ministre, Jean Castex, a annoncé lundi qu’il s’apprêtait à présenter, mercredi « après-midi, avec plusieurs membres du gouvernement », le plan d’aide du gouvernement pour aider notamment les entreprises françaises touchées par les conséquences économiques et sociales de la guerre en Ukraine.

Il sera « très sectorisé », a prévenu M. Castex, citant « toutes les entreprises qui ont des contrats avec la Russie, dont les approvisionnements dépendent de matières premières fabriquées ou issues de la Russie, aluminium, titane… ».

En plus de la première réponse apportée samedi par M. Castex à l’envolée des prix des carburants, en accordant une remise à la pompe de 15 centimes d’euros, « pour tous les Français », à compter du 1er avril et pour quatre mois, des mesures additionnelles seront apportées, a fait valoir le premier ministre.

Il a notamment évoqué le cas des pêcheurs, dont la « flotte de bateaux » est « très consommatrice en carburant ». « Nous travaillons avec les collectivités à des mesures permettant un abaissement de leurs charges sociales et portuaires », a-t-il annoncé.

10:31

Ce soir, huit candidats vont parler chacun leur tour de « La France face à la guerre » sur TF1, avec différents temps de parole

Huit des douze candidats à l’élection présidentielle viendront ce soir, chacun leur tour, dès 20 h 20, sur le plateau de TF1 pour parler des conséquences de la guerre en Ukraine en France et présenter leurs propositions : Anne Hidalgo, Emmanuel Macron, Eric Zemmour, Valérie Pécresse, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Fabien Roussel.

Mais les candidats ne disposeront pas exactement du même temps d’interview. TF1 a rappelé dimanche soir que leur temps de parole varierait selon les règles d’« équité renforcée » fixées par l’Arcom (ex-CSA) qui sont en vigueur jusqu’au 27 mars – avant que ne soit appliquée à partir du 28 mars une égalité stricte du temps parole.

Ainsi, le temps accordé aux candidats actuellement dépend du « nombre d’élus, des groupes à l’Assemblée, des sondages, de la dynamique de campagne et [des] résultats aux précédentes élections », ainsi que de la « contribution à l’animation du débat » du candidat, c’est-à-dire le nombre de ses meetings, de ses déplacements ou encore sa présence sur les réseaux sociaux.

10:06 Pour approfondir

L’envolée des prix du carburant ressuscite l’idée d’un prélèvement exceptionnel sur les profits des grands groupes pétroliers

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Lire aussi : Election présidentielle 2022 : l’idée d’un « impôt de guerre » sur les groupes du secteur de l’énergie s’invite dans la campagne

09:55

Baisse de 15 centimes du prix des carburants : Bruno Le Maire répond aux critiques « pas responsables » des candidats d’opposition

Le ministre de l’économie était l’invité ce matin de LCI. Il est revenu sur les critiques adressées au gouvernement sur sa décision, samedi, d’abaisser de 15 centimes le prix du litre de carburant à la pompe.

« J’entends dire de la part de personnes qui aspirent à diriger le pays, que l’Etat s’en met plein les poches pendant la crise énergétique », « ce n’est pas responsable de la part de personnes qui entendent diriger l’Etat et donc les finances du pays », a-t-il argumenté en citant notamment « Marine Le Pen, Mme Pécresse, M. Mélenchon ».

Faisant valoir l’action du gouvernement pour contrer la hausse des prix et en faveur du pouvoir d’achat depuis octobre, il a poursuivi :

Qu’on ne nous dise pas que l’Etat s’en met plein les poches, alors qu’il va avoir quelques milliards d’euros de recettes de TVA supplémentaires, mais plus de 20 milliards d’euros de dépenses de protection énergétique de l’autre côté. Je trouve que ce n’est ni juste ni responsable de la part de l’opposition.

09:37 Pour approfondir

Les candidats critiquent la mesure prise par le gouvernement

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Lire aussi : La remise de 15 centimes sur le litre d’essence, une mesure « électoraliste », selon les oppositions

09:35

Baisse de 15 centimes du prix du carburant : Laurent Berger estime que la mesure du gouvernement n’est « pas assez ciblée »

Le secrétaire général de la CFDT a estimé lundi que la mesure de remise à la pompe de 15 centimes par litre annoncée par le gouvernement samedi, qui entrera en vigueur à partir du 1er avril pour quatre mois, n’était « pas assez ciblée ».

Au micro d’Europe 1, il a avancé : « On ne vit pas tous de la même façon la pression de la hausse du prix de l’énergie selon nos revenus – ça pèse davantage sur les revenus les plus modestes – et selon qu’on a besoin [ou non] (…) de se déplacer. »

Avec la mesure, « vous avez l’aide de 15 centimes par litre de carburant, de la même manière, que vous partiez dans votre résidence secondaire le week-end en ayant besoin de faire 200 ou 300 kilomètres » ou « que tous les jours vous fassiez 30 ou 40 kilomètres pour aller à votre travail », a-t-il constaté.

La CFDT aurait souhaité, même si c’est « complexe » à mettre en place, « des aides particulières pour les salariés qui se déplacent avec leur véhicule pour aller au travail, qui soient versées par les collectivités, ce qui permettrait de cibler, avec un remboursement de l’Etat ».

Le 14/03 à 09:25

Malgré les tensions entre LFI et le PCF, Ian Brossat assure qu’il « voterai[t] pour n’importe quel candidat de gauche face à Emmanuel Macron » au second tour

Alors que les tensions demeurent entre le candidat du PCF Fabien Roussel et le candidat de LFI Jean-Luc Mélenchon, le porte-parole du candidat communiste, Ian Brossat, a assuré lundi sur Franceinfo qu’il « voterai[t] pour n’importe quel candidat de gauche face à Emmanuel Macron ».

« Je ne pense pas que les gauches soient irréconciliables. La preuve, au deuxième tour, je ferai toujours le choix de la gauche », a insisté l’adjoint communiste à la mairie de Paris.
« C’est extrêmement clair, et je souhaite évidemment que Jean-Luc Mélenchon s’engage en retour, à savoir qu’il voterait pour Fabien Roussel face à Emmanuel Macron », a-t-il continué.

Dimanche sur France 3, M. Roussel avait également assuré que « bien sûr » il soutiendrait « M. Mélenchon s’il est au second tour », alors que le Parti communiste a décidé de présenter son propre candidat pour l’élection présidentielle pour la première fois depuis 2007, ayant rallié le candidat insoumis en 2012 et 2017.

Ian Brossat a néanmoins dit lundi en avoir « ras le bol » de l’appel au « vote utile » lancé par Jean-Luc Mélenchon, qui s’avère être le candidat de gauche le mieux placé dans les sondages : « Cet appel systématique au vote utile, à voter avec un pistolet sur la tempe, ras le bol. Les Français ont envie de voter pour leurs convictions ».

Interrogé en outre sur les propos de Jean-Luc Mélenchon dans le JDD, considérant, à l’adresse de Fabien Roussel, qu’« il ne s’agit pas de faire de la figuration pour la gloire d’un parti », Ian Brossat y a vu « beaucoup de mépris » et d’« arrogance », qui sont « malvenus dans une période où on a besoin au contraire de respect ».

Quant à l’enquête ouverte visant Fabien Roussel pour « détournement de fonds publics » : « Nous sommes très confiants et très sereins » sur son innocence, a assuré M. Brossat, en soulignant que si le candidat était « convoqué, il ira[it] comme n’importe quel citoyen ».

« Nous ne disons pas “la République, c’est moi”, nous respectons les institutions », a-t-il lancé, en référence à la phrase lâchée par Jean-Luc Mélenchon lors d’une perquisition au siège de LFI en 2018.

Le 14/03 à 09:14 Pour approfondir

Ligne de fracture à gauche en matière diplomatique

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Lire aussi : « Munichois », « va-t-en-guerre » : le conflit en Ukraine réveille les vieux clivages de la gauche

Le 14/03 à 09:13

« Je dis qu’il est complaisant avec les dictateurs, oui », avance Mme Hidalgo à propos de M. Mélenchon

La candidate socialiste était l’invitée de la matinale de Franceinfo aujourd’hui. Interrogée sur la guerre en Ukraine et les sanctions à prendre, cette dernière a de nouveau voulu marquer sa différence avec la ligne diplomatique prônée par Jean-Luc Mélenchon, en attaquant le candidat qui se trouve à sa gauche.

« C’est un combat qui est très clair. C’est d’un côté une dictature et de l’autre côté des démocraties. Il n’y a pas de troisième voie. Il n’y a pas de non-alignement. Le choix doit être clair », a-t-elle lancé, assumant de se référer à la ligne de M. Mélenchon.

Alors qu’Alexis Corbière avait répondu à ces attaques de la maire de Paris à l’égard de son candidat la semaine dernière, faisant valoir qu’elle avait reçu M. Poutine à Paris, Anne Hidalgo a rétorqué : « Je suis maire de Paris et en tant que maire de Paris je reçois un certain nombre de dirigeants, ce qui n’est pas le cas, effectivement, d’Alexis Corbière. »

Elle a continué :

 « Jean-Luc Mélenchon a fait preuve de complaisance vis-à-vis de Vladimir Poutine, [comme] il en a fait preuve aussi, parce qu’on peut prendre tous les sujets internationaux, vis-à-vis de Maduro au Venezuela ou encore de Bachar Al-Assad en Syrie. Voilà, je crois qu’il faut être assez clair sur les questions internationales (…). Je dis qu’il est complaisant avec les dictateurs, oui, et ça, je suis pas la seule à le dire. »

La candidate du PS a toutefois nié que M. Mélenchon soit son principal adversaire dans la course présidentielle, mettant en avant sa ligne sociale-démocrate : « Non pas du tout. (…) On essaye de nous dire [qu’il y a] un vote utile à gauche, un vote utile à droite avec Emmanuel Macron. Je pense que le vote, d’abord, doit être fait en conscience ».

Mme Hidalgo a ainsi refusé de répondre à la question du choix entre MM. Macron et Mélenchon en cas de second tour entre les deux candidats : « Je ferai tout pour qu’il n’y ait pas ce choix-là. Je me bats pour que ça n’arrive pas et je me bats pour être au deuxième tour. »

Le 14/03 à 08:42

Xavier Bertrand déplore lui aussi qu’Emmanuel Macron refuse de débattre avec les autres candidats

« S’il pouvait se passer de l’élection, lui, il s’en passerait », a lancé Xavier Bertrand ce matin au sujet d’Emmanuel Macron. Interrogé sur France 2, le président LR de la région Hauts-de-France et soutien de Valérie Pécresse a déploré que ce dernier ait refusé le concept d’un débat entre candidats à l’élection présidentielle ce soir sur TF1. Les candidats prendront donc la parole successivement.

M. Bertrand a fait valoir que le chef de l’Etat en exercice souhaiterait, selon lui, une « sorte de prolongation » naturelle de son quinquennat :

Le 10 et 24 avril, ce n’est pas un référendum pour ou contre la guerre, personne ne la souhaite, tout le monde veut que ça s’arrête (…) Moi je n’ai pas envie, comme une majorité de Français, que l’on revive le même quinquennat, avec la même personne à l’Elysée.

(…) Il y a quatre semaines [avant le premier tour de l’élection]. Qu’est-ce qui l’empêche de faire des débats ? Emmanuel Macron sait faire des visios et des réunions avec ses parlementaires et il ne trouve pas l’occasion de faire des débats démocratiques ? Il veut éviter cette élection, il veut éviter cette confrontation.

Le 14/03 à 08:33

Alexis Corbière regrette que l’émission de ce soir sur TF1 ne prenne pas la forme d’un vrai débat entre candidats

Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, était l’invité ce matin de Sud Radio. Revenant sur l’émission spéciale « Face à la guerre », sur TF1 ce soir, à laquelle huit candidats à l’élection présidentielle participent, dont le candidat de La France insoumise (LFI), ce dernier a regretté que l’émission ne prenne pas la forme d’un vrai débat entre candidats :

Cette succession de candidats empêche en vérité qu’on puisse un moment d’échanges significatifs avec le président actuel pour dire voilà ce que vous avez fait (…) Je crois qu’on ne souffrirait pas, en démocratie, de trop de discussions. Vous l’avez dit, on est à 28 jours [du premier tour], tout va très vite. 

Si la campagne peine à démarrer depuis janvier, sur fond de crise du Covid-19 d’abord, puis de guerre en Ukraine, le député a admis que les candidats et leurs équipes avaient parfois « du mal à faire avancer des thèmes » dans le débat public et qu’un grand débat entre prétendants à l’Elysée ce soir « aurait pu être l’occasion » de le faire, selon lui.

Le 14/03 à 08:18 Pour approfondir

Lire aussi : A Bastia, un nouveau rassemblement en soutien à Yvan Colonna vire à l’émeute

Le 14/03 à 08:17

Gérald Darmanin se rendra en Corse mercredi et jeudi

Alors que les tensions s’exacerbent en Corse depuis l’agression en prison d’Yvan Colonna, militant indépendantiste condamné pour l’assassinat du préfet Erignac, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé lundi 14 mars qu’il se rendrait en Corse mercredi et jeudi, pour « ouvrir » un « cycle de discussions » avec « l’ensemble des élus et des forces vives de l’île », dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP).

Le gouvernement a « entendu les demandes des élus de Corse sur l’avenir institutionnel, économique, social ou culturel » de l’île, fait savoir le ministre, notamment « celles du président du conseil exécutif, Gilles Simeoni », qui réclame, entre autres revendications, un statut d’autonomie pour la Corse.

Dimanche, la manifestation à Bastia en soutien à Yvan Colonna, rassemblant près de 7 000 personnes, selon la préfecture, 12 000, selon les organisateurs, a viré à « l’émeute », selon le procureur de Bastia, avec 67 blessés dont 44 membres des forces de l’ordre.

Le 14/03 à 07:46 Vos questions

Bonjour, Macron fait partie des 8 candidats qui vont s’exprimer à tour de rôle ce soir sur TF1??? C’est ce que vous indiquez dans ce live. C’est une erreur, non?

Arnodelux

Bonjour !

Vous avez bien lu, ce n’est pas une erreur ! Emmanuel Macron fera bien parti des huit candidats qui s’exprimeront sur le plateau de TF1 au sujet de la guerre en Ukraine ce soir.

Comme l’écrivent nos collègues chargés du suivi de l’éxécutif, Claire Gatinois, Alexandre Lemarié et Olivier Faye, dans l’article qui suit, « conformément aux attentes d’Emmanuel Macron – qui refuse tout débat avant le premier tour, afin de ne pas abîmer son image de chef de guerre –, les protagonistes s’exprimeront les uns après les autres par tranches d’un quart d’heure environ ».

Les adversaires défileront donc sur le plateau sans se croiser ni interagir.

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Lire aussi : Emmanuel Macron et « la campagne du secret » pour l’élection présidentielle 2022

Le 14/03 à 07:37 Pour approfondir

« Le Monde » a décrypté les programmes des candidats en matière climatique

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Lire aussi : Présidentielle 2022 : le climat, ligne de clivage entre les candidats

Le 14/03 à 07:34

Au menu, lundi 14 mars

Conférences de presse. La candidate Les Républicains (LR) Valérie Pécresse présente lundi matin l’ensemble de son programme présidentiel, à moins d’un mois du premier tour. Marine Le Pen, candidat du Rassemblement national (RN) organise, de son côté, une conférence de presse à 11 h 30 sur le thème de l’énergie. Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la France, et Florian Philippot, qui a abandonné la course présidentielle il y a quelques semaines, organisent une conférence de presse commune à 15 heures au QG de campagne du premier.

« Grand oral » des candidats sur l’automobile. Les prétendants à l’Elysée se succéderont aujourd’hui dans le 8e arrondissement de Paris pour être auditionnés par la filière automobile, au lendemain d’un « grand oral » de plusieurs d’entre eux sur l’écologie sur Twitch et d’un week-end de mobilisation pour le climat.

« La France face à la guerre ». Huit des douze candidats à l’élection présidentielle viendront chacun leur tour dès 20 h 20 sur le plateau de TF1 pour parler des conséquences de la guerre en Ukraine en France et présenter leurs propositions à ce sujet : Anne Hidalgo, Emmanuel Macron, Eric Zemmour, Valérie Pécresse, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Fabien Roussel.

Le 14/03 à 07:30

Bienvenue dans ce direct politique !

Bonjour à tous, c’est l’heure d’ouvrir un nouveau direct politique consacré à la campagne présidentielle, à moins de cinq semaines du premier tour. Comme vous en avez pris l’habitude, n’hésitez pas à nous envoyer vos remarques et vos questions, nous essaierons d’y répondre !

 

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