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lundi 21 mars 2022
Déjà deux ouvrages consacrés à François Vérove dit le Grêlé
On y apprend notamment que le pédophile, violeur et tueur
en série pourrait avoir fréquenté des boîtes échangistes, puisqu’au
moins une fois il a conduit ses deux demi-soeurs dans un établissement
de ce type.
Rappelons donc qu’au moment de son suicide le 27 septembre dernier il résidait dans l’Hérault depuis de nombreuses années.
Or, plusieurs de mes harceleurs sont originaires de ce département ou y vivent.
C’est notamment le cas de Jean-Marc Donnadieu de Béziers qui n’a
quasiment jamais quitté sa ville natale. Adepte de BDSM, il fréquente
assidument les boîtes échangistes de la région et se fait remarquer sur
le net comme harceleur de personnes dénonçant la pédophilie ou des
réseaux pédophiles, qu’il cherche à faire taire ou condamner par tous
les moyens, comme moi-même à compter d’avril 2010.
Jean-Marc Donnadieu a en outre bénéficié de vraies complicités au
sein de la Cour d’Appel de Montpellier pour les deux arrêts assez
extraordinaires qu’elle a rendus en sa faveur contre mon ancien
hébergeur de blog OverBlog en 2011 et 2017, alors que dans les deux cas
le TGI de Béziers se conformant strictement aux lois en vigueur en ce
pays l’avait préalablement débouté de toutes ses demandes.
Le pédophile et tueur en série François Vérove avait pour sa part
réussi à être nommé chef de la brigade des mineurs de Montpellier.
Le Grêlé : qui était réellement François Vérove, l’ex-gendarme tueur en série ?
Le tueur au visage grêlé a été identité, après plus de 30 ans de
recherches. François Vérove, gendarme à la retraite, a avoué ses
atrocités avant de se suicider.
Le portrait robot de l’homme surnomé « Le Grêlé »
Crédit : Police
L’INTÉGRALE – Le Grêlé : qui était vraiment François Vérove ?
38:56
L’ENQUÊTE – Le Grêlé : qui était vraiment François Vérove ?
14:03
Le vendredi 15 novembre 2019, la juge parisienne, Nathalie Turquey,
donne mission à la direction générale de la Gendarmerie de lui sortir
une longue liste de noms de militaires. Ceux des classes 1950 à 1966, affectés au moins un jour à la Garde Républicaine en 1987.
Il est exigé de fournir la taille, le groupe sanguin des individus, si possible une photo. La juge, aux commandes du dossier du Grêlé depuis cinq ans, sait qu’elle abat ici l’une de ces dernières cartes pour retrouver le tueur en série. Au frère de l’une des premières victimes de ce criminel insaisissable, la petite Cécile Bloch, le 5 mai 1986, elle avait promis qu’elle irait jusqu’au bout.
Mais les analyses demandées n’auront pas besoin d’aller au bout. François Vérove, ancien gendarme de 59 ans, est identifié comme étant le Grêlé. Retrouvé mort dans une résidence située dans le Gard, l’homme a été reconnu grâce à des prélèvements ADN,
mettant un terme à une des plus grandes enquêtes criminelles en France.
Depuis près de 30 ans, les services de police étaient à la recherche du
criminel ayant commis au moins cinq crimes.
Des actes et des victimes similaires
Mais qui était vraiment François Vérove ? Quel était son mode opératoire ? « Il a commencé par une tentative d’homicide sur une petite fille de 8 ans,
il a continué le 5 mai 1986 par l’assassinat de Cécile Bloch qui va
marquer les esprits. C’est le dossier originel du grêlé », explique Patricia Tourancheau, auteure du livre Le Grêlé, le tueur était un flic aux éditions du Seuil.
En retraçant tout le dossier, Nathalie Turquey, la juge en charge de
l’affaire, est notamment tombée sur une agression oubliée lors d’une
fête d’adolescents, dans le 11eme arrondissement de la capitale, le 1er
avril 1987. Un homme, se présentant comme policier,
montrant une carte tricolore portant le mot « Gendarmerie », prétendait
être envoyé parce que la musique est trop forte. A la fin de la soirée,
après le départ des invités, il avait agressé deux adolescents restés
sur place, Cyril et Jennifer. Le premier attaché, la deuxième déshabillée et violée. Il s’était enfuit en volant le portefeuille et la voiture des parents de Cyril.
C’est à partir de cette fête, que le mode opératoire du tueur va changer. « En 1987, le grêlé va changer, il commence à se présenter comme un faux policier, comme à la fête d’ados. Il commet une erreur en indiquant son prénom, François en l’occurrence », ajoute-t-elle au micro de L’heure du Crime.
Aujourd’hui, la journaliste rappelle une nouvelle fois que, malgré la
découverte de l’identité du Grêlé, il se pourrait qu’il existe encore
d’autres victimes du tueur, encore méconnues. Retrouvez également le
podcast RTL Les Voix du Crime, qui revient en longueur sur l’affaire du Grêlé, en compagnie de Maître Corinne Herrmann, spécialiste des « cold case » et des tueurs en série et ‘avocate de la famille de Cécile Bloch.
À écouter
36. Le Grêlé : autopsie d’un tueur en série français (1/2)
32:11
Nos invités
- Patricia Tourancheau, journaliste spécialiste de
la police, du banditisme, des criminels et des faits divers depuis 35
ans auteure du livre « Le Grêlé, le tueur était un flic » aux éditions
du Seuil.
L’enquête sur le Grêlé à travers le regard des policiers et de la juge d’instruction
Près de six mois après le suicide de François Vérove, deux ouvrages
viennent de sortir sur le tueur en série. Avec des révélations sur
l’enquête et le passé de moins en moins lisse de l’ancien gendarme et
policier.
« La plus grande énigme criminelle française du dernier
siècle », selon la journaliste Patricia Tourancheau, est résolue. Mais
elle n’a pas encore livré tous ses secrets. C’est le paradoxe de
l’affaire du Grêlé, l’un des derniers tueurs en série français, dont
l’identité est connue depuis son suicide en septembre dernier
au Grau-du-Roi (Gard).
Convoqué par la police judiciaire pour un prélèvement ADN, au
même titre que près de 750 anciens gendarmes de région parisienne,
François Vérove a préféré se donner la mort en réalisant que son passé
de criminel le rattrapait. Près de six mois plus tard, on essaye encore
de comprendre comment ce père de famille en apparence si lisse avait pu
commettre autant d’atrocités. Et comment il est parvenu pendant près de
35 ans à passer entre les mailles du filet.
Une photo inédite du tueur
Cette dernière question, la journaliste spécialisée dans les
grandes affaires criminelles y répond dans le livre « Le Grêlé » qui
vient de sortir. Elle brosse les portraits de tous les protagonistes de
cette affaire hors norme. Les victimes et leurs proches, les flics, les
avocats, les passionnés, les auxiliaires de justice…
Patricia Tourancheau exhume les fausses pistes parfois
abracadabrantes de ce labyrinthe criminel. La journaliste est aussi
parvenue à mettre la main sur la photo de François Vérove pendant sa
période à la Garde républicaine. Une période courte (de 1983 à 1988)
mais qui correspond à celle où le tueur ne cesse de frapper.
Coup de chance pour le lecteur, au même moment, les
journalistes d’investigation Brendan Kemmet et Stéphane Sellami sortent
eux aussi un bouquin sur le même tueur mais avec un angle différent.
Cette fois, l’affaire du Grêlé est racontée à travers le prisme de la
juge d’instruction à qui l’on doit la résolution de l’énigme : Nathalie
Turquey. Une magistrate intransigeante, louée par ses pairs, qui s’est
accrochée avec ferveur à la piste de l’ancien gendarme, n’hésitant pas à
mener elle-même les auditions. Les deux journalistes révèlent surtout
des éléments troublants sur la vie en apparence banale de François
Vérove.
Club échangiste avec sa demi-sœur, Bois de Boulogne et alerte à la bombe…
Dans sa jeunesse, il aurait notamment conduit ses deux
demi-sœurs, pour les 15 ans de la plus jeune, dans une boîte semble-t-il
échangiste de Roubaix (Nord). D’autre part, pour la période Garde
républicaine, on en apprend un peu plus sur le problème de mœurs
qui avait entaché la carrière du militaire. François Vérove avait été
contrôlé en uniforme et armé dans le Bois de Boulogne « alors qu’il
n’avait rien à y faire là ». De surcroît, « il aurait été contraint de
quitter la Garde pour une fausse alerte à la bombe qu’il aurait lancée,
devant sa caserne. » Autre scoop : le coup de poing que le Grêlé, alors
motard dans la police, aurait porté à son supérieur pour une histoire
dérisoire de planning. D’après un policier cité par nos confrères,
François Vérove s’amusait aussi à « mettre des coups de pression » aux
automobilistes qui ne démarraient pas assez vite au feu vert.
Les policiers travaillent sur 31 faits susceptibles d’être attribués au Grêlé
Dans les deux livres, les auteurs reviennent aussi en détail sur une des nombreuses agressions dont est suspecté le grêlé.
C’est celle de la « boum », le 1er avril 1987 à Paris quand le Garde
républicain s’invite à un anniversaire sous prétexte d’une plainte des
voisins. Avant de violer une fille de 12 ans et de tenter de commettre
des violences sexuelles, François Vérove avait alors commis des
imprudences susceptibles de le confondre par la suite. Il avait
notamment exhibé sa carte de gendarme et surtout donné son véritable
prénom.
« Une erreur de taille qui n’a pas profité à l’enquête,
souligne Patricia Tourancheau. Ces détails sont restés dans un dossier
de la brigade de protection des mineurs qu’un juge d’instruction a
refermé, avant d’être exhumé par la Crim des années plus tard. » Et de
citer l’un des policiers : « Je ne veux pas qu’on nous juge au vu de
certains éléments des années 1980, comme si c’était maintenant. Il n’y
avait pas d’ordinateur, pas de fichier d’empreintes digitales ni
génétiques, pas de police scientifique et pas de coordination entre les
dossiers ».
Selon Brendan Kemmet et Stéphane Sellami, « d’autres affaires
pourraient refaire surface dans les mois et les années à venir, au fil
des découvertes sur la vie de l’ancien gendarme. À l’heure où nous
écrivons ces lignes, la juge Nathalie Turquey et la brigade criminelle se penchent sur 31 faits, dont 9 homicides ; commis entre 1983 et 1994. Cela ferait de François Vérove l’un des pires tueurs en série français ».
Le Grêlé, de Patricia Tourancheau aux éditions du Seuil. La
traque du Grêlé, de Brendan Kemmet et Stéphane Sellami aux éditions
Robert Laffont.
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