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samedi 12 mars 2022

Décès d'Alain Krivine, père de la LCR

Je parlais justement des trotskistes durant la Seconde Guerre mondiale ces derniers jours, lesquels étaient représentés à Brest par quelques jeunes idéalistes comme on n’en reverra plus par la suite, et de ce qu’ils sont devenus aujourd’hui, avec Philippe Poutou comme candidat à l’élection présidentielle :

http://petitcoucou.unblog.fr/2022/03/09/quand-les-trotskistes-francais-etaient-ouvertement-nazis/

http://petitcoucou.unblog.fr/2022/03/10/sur-la-resistance-a-brest-durant-la-seconde-guerre-mondiale/

http://petitcoucou.unblog.fr/2022/03/10/philippe-poutou-parvenu/

Ce ne sont plus que des consuméristes obsédés par leur pouvoir d’achat (ils ne vont d’ailleurs pas tarder à le voir chuter, là… ils seront contents, ils vont pouvoir descendre dans la rue…), auxquels nous devions déjà, de manière certaine, tous les attentats islamistes de ces dix dernières années, très probablement aussi ceux des années antérieures, depuis 1994, et maintenant une guerre en Ukraine qui menace d’autant plus de se généraliser que ces va-t-en-guerre ne cessent de pousser au crime…

Ayant été collabos sous l’Occupation pour nombre d’entre eux, après la Libération ils avaient dû se cacher en pratiquant l’entrisme dans divers partis politiques adverses et n’avaient refait surface qu’avec Dany le Rouge et sa simili révolution de mai 68, plan baise d’un fils à papa bien décidé à obtenir diplômes et place au soleil de plein droit héréditaire, sans avoir à fournir le moindre effort ni plus jamais subir l’affront d’une concurrence éhontée de tous ces enfants de pauvres qui s’avéraient bien plus capables que lui.

A Brest, André Fichaut et Michel Le Doaré seront rejoints dans les années 1970 par Josette Brenterch, fille à papa ayant repris le flambeau de la manipulation contre-insurrectionnelle pour le compte de la Gendarmerie nationale après l’échec cuisant de la guerre d’Algérie (les libérations et prises d’indépendance, vraiment, elle les déteste toutes…), comme expliqué et démontré dans ces deux articles de blogs du 30 décembre dernier :

http://petitcoucou.unblog.fr/2021/12/30/francois-verove-dit-le-grele-de-la-pedophilie-aux-attentats-islamistes/

http://petitcoucou.unblog.fr/2021/12/30/qui-est-vraiment-josette-brenterch-du-npa-de-brest/

Jusqu’à son décès à 81 ans fin juin 2009, tout juste après l’assassinat jamais résolu de Jean-Jacques Le Page à Plougonvelin, André Fichaut, sous l’emprise de Josette Brenterch, qu’il considérait et vénérait comme une intellectuelle, la seule de son groupe (forcément, elle en a toujours fait virer tous les autres en les harcelant et les calomniant, à l’exception des très gros consommateurs de femmes qu’elle tenait par les couilles et n’étaient donc que ses marionnettes), aura toujours joué avec Alain Krivine et Olivier Besancenot comme expliqué dans cet article d’il y a tout juste trois jours :

http://petitcoucou.unblog.fr/2022/03/09/quand-les-trotskistes-francais-etaient-ouvertement-nazis/

Aujourd’hui, c’est donc Alain Krivine qui vient de décéder à l’âge de 80 ans (voir ci-dessous).

Il ne verra pas la troisième guerre mondiale qu’avec ses troupes il se sera tellement activé à provoquer. Cependant, il nous laisse généreusement toute sa merde, à chacun de se débrouiller avec.

En guise de compléments d’informations sur tous ces malades mentaux, dégénérés et psychopathes extrêmement dangereux, j’invite le lecteur désireux de comprendre un peu mieux tout ce qu’ils sont et font réellement à lire ou relire ces deux articles de mon ancien blog « Un petit coucou » sur la plateforme de blogs OverBlog, le premier, du 30 mars 2011, consacré à la LCR, et le second, du 6 octobre 2011, à la personnalité très particulière de sa cheftaine de Brest la très influente et toujours incontestée menteuse et affabulatrice notoire Josette Brenterch (cliquer sur les images pour les agrandir et lire les textes) :

 

2011-03-30 La secte d'Olivier Besancenot, une milice fasciste dès son origine - Un petit coucou

 

2011-10-06 Josette Brenterch et la LCR, une longue histoire - Un petit coucou

 

Et je rappelle encore que Michel Le Doaré était pour sa part décédé début mars 2006, soit assez peu de temps après son opération coup de poing aux assises nationales d'AC! de l'automne 2005, préparée à l'Université d'été de la LCR du mois d'août 2005, tout comme le "putsch" dont nous avions au préalable été victimes à Brest en septembre 2005.

Entré à l'hôpital sur ses deux pieds pour y subir une intervention bénigne, il en était ressorti les deux pieds devant...

Ces gens-là assassinent beaucoup, s'en félicitent et font la fête à chaque fois, mais il leur arrive aussi de perdre des têtes après certains de leurs gros coups parmi les plus dégueulasses. Y aurait-il donc dans le monde médical quelques snipers qu'ils n'auraient jamais pu tromper ?

 

 

https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/03/12/alain-krivine-ancien-leader-de-la-ligue-communiste-revolutionnaire-est-mort_6117262_823448.html

Alain Krivine, ancien leader de la Ligue communiste révolutionnaire, est mort

 

Figure historique de la gauche radicale, il a traversé plus d’un demi-siècle de vie politique sans jamais dévier de la conviction que « la révolution est possible ». Il est mort à l’âge de 80 ans.

Par Patrick Roger

Publié aujourd’hui à 16h00, mis à jour à 16h16

 

Alain Krivine lors d’une manifestation le 4 septembre 2010 à Paris.

Alain Krivine lors d’une manifestation le 4 septembre 2010 à Paris. JACQUES DEMARTHON / AFP

 

Le « président » Alain Krivine est mort samedi 12 mars, à Paris, à l’âge de 80 ans, a appris Le Monde auprès de sa famille. « Président », c’était le surnom affectueux que lui donnaient ses amis en souvenir de cette élection présidentielle de 1969 où un bidasse portant cravate – il effectuait alors son service militaire comme deuxième classe au 150e régiment d’infanterie de Verdun –, un peu raide, la tignasse et le regard sombres, se revendiquant du mouvement de Mai-68, s’était présenté au suffrage des électeurs tout en dénonçant la « duperie » des élections. « Le pouvoir n’est pas dans les urnes », professait celui qui débutait chacune de ses interventions télévisées par : « Pour la première fois, un candidat révolutionnaire s’adresse à vous… »

Né le 10 juillet 1941 à Paris, Alain Krivine est issu d’une famille de juifs ukrainiens émigrés en France après les pogroms antisémites de la fin du XIXe siècle. Entré à 17 ans aux Jeunesses communistes, l’organisation de jeunesse du Parti communiste français (PCF), où militent également ses quatre frères, il exprime son désaccord avec la ligne politique d’un parti qui rejette l’indépendance de l’Algérie. Il rejoint une organisation clandestine, Jeune résistance, qui multiplie les actions pour inciter les jeunes soldats à refuser d’aller faire la guerre en Algérie. C’est sa première expérience du militantisme radical, qui va rapprocher de la IVInternationale trotskiste ce militant modèle, éduqué dans le creuset de la famille communiste, et va l’amener à rompre avec le stalinisme.

« Gagné à la cause »

Alain Krivine est discrètement cornaqué par des responsables trotskistes du Parti communiste internationaliste (PCI), dont Pierre Franck, ancien secrétaire personnel de Trotski, lorsqu’il devient un des dirigeants du Front universitaire antifasciste (FUA), créé en réaction au putsch d’Alger du 22 avril 1961. Le 23 mars 1962, une charge de plastic explose devant la porte de l’appartement de son père, le docteur Krivine, spécialiste en stomatologie, provoquant d’importants dégâts.

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Bien qu’étant déjà « gagné à la cause » du trotskisme, il continue à militer au sein de l’opposition de gauche à l’Union des étudiants communistes (UEC). Animateur du secteur Sorbonne-lettres de l’organisation liée au PCF, il se bat pour le « droit de tendance » et la « déstalinisation » du parti. Le congrès de mars 1965 donne lieu à de violents accrochages. Orateur éloquent, à l’ironie mordante, Alain Krivine interpelle à la tribune les gardiens de la ligne. Un an plus tard, le « secteur », qui a notamment refusé de soutenir la candidature de François Mitterrand à l’élection présidentielle de 1965, contrairement à la direction du parti, est exclu de l’UEC.

Alain Krivine et les militants de « Sorbonne-lettres » créent alors la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR), qui jouera un rôle important dans les mobilisations contre la guerre au Vietnam puis pendant les événements de Mai-68. Alain Krivine, dont le frère, Jean-Michel, chirurgien, a pris part à deux commissions d’enquête médicales au Vietnam, est un des fondateurs du Comité Vietnam national au côté du mathématicien Laurent Schwartz. La JCR, si elle se réclame du trotskisme, se veut ouverte aux courants nouveaux du marxisme et notamment à ceux qui ébranlent le tiers-monde (castrisme, guévarisme…) et la jeunesse occidentale. Elle établit de nombreux contacts avec les dirigeants de mouvements révolutionnaires de pays étrangers comme Rudi Dutschke en Allemagne ou Tariq Ali en Angleterre.

Semi-clandestinité

Lorsqu’en 1968 commencent les premières secousses de ce qui allait se transformer en grève générale et ébranler le pouvoir gaulliste, Alain Krivine est secrétaire de rédaction à mi-temps chez Hachette. Il déserte rapidement son poste pour s’immerger dans le mouvement. Le service d’ordre de la JCR forme l’ossature de celui de l’UNEF lors des principales manifestations de Mai-68. Les cadres de la JCR jouent un rôle d’encadrement et d’animation, notamment lors de la « nuit des barricades », le 10 mai, ou de la tentative de jonction entre étudiants et ouvriers chez Renault, le 17 mai, violemment repoussée par les bataillons de la CGT et du PCF.

Après que le pouvoir gaulliste a repris la main, la JCR est dissoute par décret du 12 juin. Alain Krivine entre alors dans une semi-clandestinité. Il est appréhendé le 16 juillet en compagnie de sa femme, Michèle, fille de l’ancien secrétaire général adjoint du Parti socialiste unifié (PSU) Gilles Martinet. Inculpé pour « maintien et reconstitution de ligue dissoute », il est écroué pendant cinq semaines à la prison de la Santé avant d’être remis en liberté provisoire sur les instances du nouveau ministre de l’éducation nationale, Edgar Faure, qui essaie de se ménager une rentrée « apaisée ».

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En avril 1969 naît la Ligue communiste. Au côté d’Alain Krivine, ses principales figures s’appellent Daniel Bensaïd, Henri Weber et Charles Michaloux. Présenter un candidat à l’élection présidentielle est un véritable défi. « Nous voulons faire entendre la voix révolutionnaire de mai et juin 68 à la télévision, expliquent ses jeunes dirigeants. Cette candidature révolutionnaire tendra à dissiper les illusions électoralistes et parlementaristes du PC. Nous voulons rompre avec cette vision et affirmer une force sur la gauche du PC. »

Au premier rang des contestations

Des personnalités des milieux intellectuels, littéraires et artistiques – comme Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Michel Leiris, Maurice Nadeau – lancent un appel en sa faveur. La ligue parvient à recueillir 230 signatures d’élus pour parrainer son candidat, plus du double du nombre requis, cent à l’époque. Alain Krivine bénéficie alors d’une « permission spéciale ». Après avoir mené « une campagne rouge », comme le nom de l’organe de presse, Rouge, dont s’est dotée la jeune formation, il recueillera un peu plus de 1 % des voix. Il sera de nouveau candidat en 1974, après la mort de Georges Pompidou, et récoltera un maigre 0,37 %. « Je n’ai pas été élu président de la République. Il m’a toujours manqué 99 % des suffrages », aimait-il répéter.

Entre-temps, la Ligue communiste a été dissoute après qu’elle se fut opposée par la force, le 21 juin 1973, à un meeting du mouvement d’extrême droite Ordre nouveau contre « l’immigration sauvage ». Alain Krivine est de nouveau interpellé, inculpé d’infraction à la loi anticasseurs et écroué à la Santé. Appuyé par un fort mouvement de soutien, il est libéré cinq semaines plus tard.

Révolutionnaire, il l’est resté toute sa vie, ça ne lui est pas passé avec l’âge – contrairement à ce que dit le titre de ses Mémoires, parus en 2006, Ça te passera avec l’âge (Flammarion). Il a traversé plus d’un demi-siècle sans jamais dévier de la conviction que « la révolution est possible », qu’« il n’y a jamais eu autant de raisons de se révolter », attentif à tous les mouvements de contestation susceptibles de contribuer à l’émancipation sociale, de faire bouger les lignes du mouvement ouvrier. « Le véritable bonheur pour tout homme digne de ce nom, c’est de participer, conscient, à toutes les luttes d’émancipation », déclarait-il en 1973 alors qu’il s’apprêtait à prendre part une nouvelle fois à l’élection présidentielle, où il fait campagne sur le thème « ni trêve ni compromis ».

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De Lip aux comités de soldats, des mouvements féministes aux mobilisations lycéennes et étudiantes, des manifestations internationalistes aux combats antiracistes et antifascistes, du soutien aux sans-papiers aux actions pour le droit au logement, des coordinations aux soubresauts du mouvement syndical, sans négliger les tribunes électorales, l’organisation dirigée par Alain Krivine, devenue Ligue communiste révolutionnaire (LCR) en décembre 1974, a été de tous les terrains de lutte. Avec l’obsession constante de « faire bouger les choses » et de « trouver un débouché politique aux mouvements sociaux », le dirigeant trotskiste – même s’il n’aimait pas ce terme – a tenté de semer « les graines d’une nouvelle gauche, ni social-démocrate ni stalinienne », inlassablement prêt à s’enflammer malgré les reculs, les échecs et les déceptions.

Sur tous les fronts de contestation, Alain Krivine était au premier rang, toujours disponible, toujours prêt à « donner un coup de main aux camarades », à exploiter son impressionnante liste de contacts pour populariser une initiative, à servir de relais pour élargir le champ des soutiens. Le mouvement social de l’hiver 1995 insuffle une énergie décuplée à une LCR qui pense pouvoir rencontrer un écho plus large auprès de nouvelles couches radicalisées.

Premier mandat électif

Aux élections européennes de 1999, la LCR fait liste commune avec Lutte ouvrière (LO). Alain Krivine est en deuxième position derrière l’emblématique porte-parole de LO, Arlette Laguiller. La liste recueille plus de 5 % des voix et obtient cinq élus. A 58 ans, celui qui a déjà derrière lui plus de quarante ans de militantisme politique occupe un premier mandat électif. L’élection au Parlement européen, outre la découverte du monde politique institutionnel, lui permet de disposer de moyens supplémentaires et d’embaucher un assistant parlementaire. Pendant un an, c’est un jeune militant syndicaliste de La Poste, Olivier Besancenot, qui occupera cette fonction.

En 2002, Alain Krivine le convainc, non sans mal, d’être le candidat de la LCR à l’élection présidentielle. Le jeune postier recueille 4,25 % au premier tour d’une élection qui voit le candidat du PS, Lionel Jospin, éliminé du second tour, qui met aux prises Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen. Cinq ans plus tard, Olivier Besancenot est de nouveau candidat à la présidentielle et obtient plus de 4 % à l’issue d’une campagne qui soulève un engouement sans précédent pour un candidat d’extrême gauche. La Ligue décide de se dissoudre pour céder la place à un Nouveau Parti anticapitaliste plus à même, espère-t-elle, d’élargir l’audience de l’ancienne formation trotskiste.

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Une nouvelle génération prend le relais. Alain Krivine a pris du champ et n’exerçait plus de responsabilités politiques, mais il restait toujours présent. Bien qu’il ait fait valoir ses droits à la retraite en 2004, il continuait encore, bien après, à occuper un bureau au-dessus de l’imprimerie Rotographie, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), et à distiller ses conseils : « Siempre presente. » Une vie de révolutionnaire… sans révolution.

Alain Krivine en quelques dates

10 juillet 1941 Naissance à Paris

1958 Entre aux Jeunesses communistes

1966 Exclu de l’Union des étudiants communistes

1967 Création de la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR)

1969 Création de la Ligue communiste

1969 Candidat à l’élection présidentielle

1974 Candidat à l’élection présidentielle

2006 Publie « Ça te passera avec l’âge » (autobiographie)

2009 Dissolution de la Ligue et naissance du Nouveau Parti anticapitaliste

2022 Mort à l’âge de 80 ans

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Patrick Roger 

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Krivine

Alain Krivine

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Pour les articles homonymes, voir Krivine.

Décès d'Alain Krivine, père de la LCR dans AC ! Brest 45px-Circle-icons-selftimer.svg

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Alain Krivine
Illustration.
Alain Krivine en 2009.
Fonctions
Député européen
20 juillet 199919 juillet 2004
(4 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 13 juin 1999
Législature 5e
Groupe politique GUE/NGL
Biographie
Date de naissance 10 juillet 1941
Lieu de naissance Paris 15e
Date de décès 12 mars 2022 (à 80 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Française
Parti politique LC (1969-1973)
FCR (1973-1974)
LCR (1974-2009)
NPA (2009-2022)
Fratrie Jean-Michel Krivine
Hubert Krivine
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Alain Krivine, né le 10 juillet 1941 à Paris et mort le 12 mars 2022, est un homme politique français d’extrême gauche.

Biographie

Origines, enfance et famille

Article connexe : famille Krivine.

Alain Krivine est issu d’une famille juive d’Ukraine émigrée en France à la fin du XIXe siècle lors des pogroms. Son père est dentiste. Pendant l’occupation allemande, il est caché par ses parents à Danizy, dans l’Aisne.

Il épouse en 1962 Michèle Martinet, enseignante, fille de Gilles Martinet, journaliste et ancien député socialiste au Parlement européen qui fut l’un des fondateurs du PSU et ambassadeur à Rome.

Son frère aîné est Jean-Michel Krivine, chirurgien hospitalier (et père de Frédéric Krivine), et il est le jumeau d’Hubert Krivine, physicien. Il est le cousin du chef d’orchestre Emmanuel Krivine et du logicien Jean-Louis Krivine.

Débuts en politique

Élève au lycée Condorcet1, puis étudiant à la faculté des lettres de Paris, il s’engage en 1956 aux Jeunesses communistes (organisation de jeunesse du PCF). Cependant lors des journées de formation des cadres du PCF à Viroflay il exprime des divergences importantes sur le rapport Krouchtchev. Par la suite il continue des études d’histoire en militant parallèlement dans l’Union des étudiants communistes (UEC), et obtient un DESS d’histoire sous la direction de Jacques Droz. Il devient maître auxiliaire d’histoire au lycée Voltaire, et secrétaire de rédaction chez Hachette pendant deux ans (1966-1968).

Élu à la direction de l’UEC en 1958, il est membre des réseaux de soutien au Front de libération nationale (FLN) durant la guerre d’Algérie, en particulier du mouvement Jeune Résistance2. Le 23 mars 1962, l’appartement de son père est visé par un attentat, provoquant d’importants dégâts3. Il adhère clandestinement au mouvement trotskiste et à sa Quatrième Internationale et est donc exclu du Parti communiste français en janvier 1966.

En avril 1966, il fonde la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR), dont les activités se tournent vers les Comités contre la guerre du Viêt Nam et dans l’organisation et la participation au mouvement contestataire de Mai 68. La JCR est dissoute en juin 1968 par décret gouvernemental pour ses activités, et Alain Krivine est arrêté puis emprisonné le 10 juillet 1968. Il est libéré en automne et participe à la création, en avril 1969, de la Ligue communiste. Il est parallèlement surveillant à mi-temps au lycée Condorcet à Paris puis, pendant deux ans, professeur d’histoire-géographie dans un établissement privé catholique, Saint-Louis de Montceau, et, à partir du début 1968, secrétaire de rédaction aux éditions Hachette4

Campagnes présidentielles de 1969 et 1974

Après la création de la Ligue communiste, Alain Krivine part effectuer son service militaire à Verdun comme 2e classe au 150e régiment d’Infanterie. C’est pendant ce service militaire qu’il sera candidat à l’élection présidentielle de 1969, représentant alors la Ligue communiste. Son adversaire du PCF Jacques Duclos obtiendra un score important en obtenant le troisième meilleur score (21,3 % des voix), alors qu’Alain Krivine se contentera de la dernière place avec seulement 1,1 % des voix5. Au second tour, Georges Pompidou est élu face à Alain Poher. Sa première candidature est donc considérée comme un échec. Il revient à Paris où il devient journaliste à Rouge à partir de 1970.

La Ligue communiste (LC) est dissoute par l’État français en juin 1973, en raison de violences entre ses militants et des membres du mouvement d’extrême droite Ordre nouveau. Cette dissolution oblige les militants de la LC à rester clandestins durant deux mois sous le nom de Front communiste révolutionnaire. C’est dans ce contexte qu’Alain Krivine se présente de nouveau à l’élection présidentielle en 1974 où il recueille 0,4 % des voix, nettement derrière la candidate de Lutte ouvrière, Arlette Laguiller (2,3 % des voix)6.

Après 1974

dans Attentats 

Alain Krivine en 1982.

La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) est officiellement créée peu de temps après cette élection présidentielle de 1974 et Alain Krivine devient membre de son bureau politique jusqu’en 2006.

En 1981, la LCR souhaite présenter Alain Krivine une troisième fois comme candidat à l’élection présidentielle. Elle ne parvient cependant pas à obtenir les 500 signatures nécessaires pour qu’il soit candidat. Il appelle alors, au nom de son mouvement, à voter au premier tour pour l’un des quatre candidats des partis « ouvriers » : Arlette Laguiller (LO), Huguette Bouchardeau (PSU), Georges Marchais (PC) ou François Mitterrand (PS).

En 1988 et 1995, il ne se porte pas candidat aux élections présidentielles, la LCR se ralliant en 1988 au candidat dissident du PCF Pierre Juquin, et en 1995 en appelant à voter indifféremment pour Dominique Voynet (Les Verts), Robert Hue (PCF) ou Arlette Laguiller (LO).

En 2002 et 2007, il participe activement à la campagne présidentielle d’Olivier Besancenot, nouveau visage de la Ligue communiste révolutionnaire.

Aux côtés d’Olivier Besancenot et de Roseline Vachetta, il reste (malgré sa démission du bureau politique, ayant pris sa retraite) l’un des trois porte-parole de la LCR jusqu’à sa dissolution début 2009. Il joue aussi un rôle important à la direction de la Quatrième Internationale (SU) et participe activement à la création du Nouveau Parti anticapitaliste, dont il devient membre du premier conseil politique national, sans pour autant participer à l’exécutif.

Alain Krivine meurt à Paris le 12 mars 2022, à l’âge de 80 ans3.

Récapitulatif des mandats, fonctions et candidatures

Publications

Notes et références

Voir aussi

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