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mercredi 26 janvier 2022

Des attentats islamistes commis en France

 

Voir ci-dessous la liste complète de ces attentats, montrant que depuis décembre 1994, ces attaques sont toutes le fait d’une seule et même organisation, le GIA, créé au début des années 1990 pour renverser le gouvernement algérien et le remplacer par un État islamique, tandis que les attentats des années 1980 avaient été commis par des associés d’Action Directe.

Cette nouvelle organisation terroriste ayant donc pris le relais d’Action Directe à partir des années 1990 est formée par d’anciens combattants algériens en Afghanistan dans les années 1980 et a toujours été très proche d’Al-Qaida.

Rappel : durant toute la décennie des années 1980, le malade mental et terroriste islamiste Pascal Edouard Cyprien Luraghi a pour activité principale un trafic de drogue entre l’Afghanistan et la France, avec pour couverture celle de guide de treks dans l’Himalaya, qu’il affiche toujours plus volontiers.

Par ailleurs, tout comme les attentats terroristes islamistes dont, avec sa complice Josette Brenterch du NPA de Brest, il est le premier commanditaire depuis mars 2012, ceux des précédentes vagues avaient déjà pour causes tous les échecs de ladite complice me concernant lors des négociations des contrats d’armement Agosta (Pakistan) et Sawari II (Arabie saoudite), en 1994.

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d%27attentats_islamistes_en_France

Liste d’attentats islamistes en France

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Des attentats islamistes commis en France dans AC ! Brest 45px-2017-fr.wp-orange-source.svg

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Cette page recense les attentats islamistes perpétrés en France, manifestations du terrorisme islamiste en France. On distingue trois grandes vagues d’attentats : une première entre 1985 et 1986, une seconde entre 1994 et 1996, et une troisième depuis 2012 qui a causé 271 morts et dont la dernière attaque est l’attaque au couteau dans un commissariat à Rambouillet le 23 avril 20211. Un certain nombre de ces attaques visent des représentants des forces armées françaises (militaires et policiers), ainsi que des membres de la communauté juive ou chrétienne. Les attaques contre des personnalités sont quant à elles une minorité.

La France est, selon une étude internationale publiée en juin 20172, le pays le plus touché par les attentats islamistes commis en Europe et en Amérique du Nord depuis la proclamation du « califat » de l’État islamique, le 29 juin 20143.

Années 1980

1980

  • Le 18 juillet 1980, tentative d’attentat à Neuilly-sur-Seine contre Chapour Bakhtiar, ancien premier ministre iranien : deux morts et trois blessés.4

1982

  • Le 9 août 1982, attentat de la rue des Rosiers à Paris : six morts et vingt-deux blessés.
  • Le 11 août 1982, attaque à la voiture piégée devant l’ambassade d’Irak à Paris revendiqué par le Mouvement de l’Action Islamique d’Irak : cinq blessés.5

1984

1985

  • 7 décembre 1985 : 43 personnes sont blessées aux galeries Lafayette et au Printemps Haussmann à Paris

1986

Entre fin décembre 1985 et septembre 1986, quatorze attaques à la bombe sont perpétrées à Paris et sur la ligne ferroviaire Paris-Lyon, au cours desquelles treize personnes perdent la vie et plus de 300 autres sont blessées. Ces attentats sont organisés par le Comité de solidarité avec les prisonniers politiques arabes et du Proche-Orient mené par Fouad Ali Saleh, terroriste du Hezbollah. Voici la liste exhaustive des attaques, ainsi que leur bilan7 :

  • 3 février 1986 : huit personnes sont blessées dans la galerie marchande de l’Hôtel Claridge, rue des Champs-Élysées à Paris
  • 3 février 1986 : un engin explosif est découvert dans les toilettes du 3e étage de la Tour Eiffel à Paris mais n’explose pas
  • 4 février 1986 : cinq personnes sont blessées dans la librairie Gibert Jeune à Paris
  • 5 février 1986 : vingt-deux personnes sont blessées dans le magasin FNAC du Forum des Halles à Paris
  • 17 mars 1986 : neuf personnes sont blessées lors d’une attaque contre un train sur la ligne ferroviaire Paris-Lyon
  • 17 mars 1986 : un engin explosif est découvert sur le quai du RER à Gare de Lyon à Paris mais n’explose pas
  • 20 mars 1986 : un engin explosif est découvert à la station de RER de Châtelet à Paris mais n’explose pas
  • 20 mars 1986 : deux personnes sont tuées et 29 autres blessées dans la librairie Gibert Jeune à Paris
  • 8 septembre 1986 : une personne est tuée et 21 autres blessées dans le bureau de poste de l’hôtel de Ville de Paris
  • 12 septembre 1986 : 54 personnes sont blessées à la Cafétéria Casino du centre commercial de la Défense
  • 14 septembre 1986 : trois personnes sont tuées et une autre blessée au Pub Renault à Paris
  • 15 septembre 1986 : une personne est tuée et 56 autres blessées au service des permis de conduire de la préfecture de police de Paris
  • 17 septembre 1986 : sept personnes sont tuées et 55 autres blessées lors de l’Attentat de la rue de Rennes à Paris

Années 1990

1991

  • Le 6 août 1991, assassinat de Chapour Bakhtiar et de son secrétaire à Suresnes.

1994

Entre décembre 1994 et décembre 1996, le Groupe islamique armé va perpétrer onze attaques sur le sol français, au cours desquelles douze personnes perdent la vie et plus de 300 autres sont blessées.

  • 24-26 décembre 1994 : Abdul Abdallah Yahia, Mustafa Chekienne, Makhlouf Benguetaff et Salim Layadila organisent la prise d’otages du vol Air France 8969 qui se solde par un assaut du GIGN au cours duquel seize otages sont blessés

1995

La France est particulièrement frappée par une série d’attentats en 1995, organisée par une cellule constituée de Ali Touchent, cerveau présumé du groupe, de l’artificier Boualem Bensaïd, des poseurs de bombe Khaled Kelkal et Smaïn Aït Ali Belkacem et financée par Rachid Ramda.

  • 11 juillet 1995 : Abdelbaki Sahraoui et son secrétaire sont abattus dans la mosquée de la rue Myrha
  • 25 juillet 1995 : huit personnes sont tuées et 117 autres blessées lors de l’attaque à la bombe de la gare de Saint-Michel de RER
  • 17 août 1995 : seize personnes sont blessées lors de l’explosion d’une bombe près de la place Charles de Gaulle à Paris
  • 26 août 1995 : un engin explosif destiné à faire dérailler un TGV est découvert à Cailloux-sur-Fontaines
  • 3 septembre 1995 : quatre personnes sont blessées lors de l’explosion d’une bombe sur le marché du boulevard Richard Lenoir à Paris
  • 4 septembre 1995 : un engin explosif est découvert dans des toilettes publiques de la place Charles-Vallin à Paris
  • 7 septembre 1995 : quatorze personnes sont blessées lors de l’explosion d’une bombe à proximité d’une école juive de Villeurbanne
  • 6 octobre 1995 : douze personnes sont blessées lors de l’explosion d’une bombe près de la station de métro Maison-Blanche à Paris
  • 17 octobre 1995 : une trentaine de personnes est blessée lors de l’explosion d’une bombe dans une rame du RER C à Paris

1996

La France est frappée une dernière fois en 1996.

Années 2000

2004

Années 2010

2012

  • En mars 2012, tueries à Toulouse et Montauban faisant sept morts dont trois enfants et six blessés.
    • 11 mars : Mohammed Merah assassine un militaire à Toulouse
    • 15 mars : Mohammed Merah assassine deux militaires et en blesse un autre à Montauban
    • 19 mars : Mohammed Merah assassine quatre personnes devant une école juive de Toulouse. Il est abattu le 22 mars par le RAID.
  • 19 septembre 2012 : Jérémie Louis Sidney et Jérémie Bailly, membres de la cellule Cannes-Torcy, blessent une personne en lançant une grenade dans un épicerie juive de Sarcelles

2013

2014

  • Le 20 décembre 2014, attaque contre un commissariat de Joué-lès-Tours. Un homme criant « Allahu akbar » attaque un poste de police avec un couteau. Il blesse trois policiers avant d’être abattu10,11,12.
  • Le 21 décembre 2014, attaque de Dijon. Un homme souffrant de troubles psychiatrique fait une attaque à la voiture-bélier, criant selon les témoins « Allahu akbar »13. Treize personnes sont blessées, dont 2 grièvement14. Le procureur de Dijon exclut l’acte terroriste15, mais plusieurs observateurs, comme The Times16, le Financial Times17, The Globe and Mail18 et l’universitaire David C. Rapoport19, considèrent qu’il s’agit d’une attaque islamiste.
  • Le 22 décembre 2014, attaque de Nantes. Sébastien Sarron, souffrant de troubles psychiatrique, fait une attaque à la voiture-bélier, criant selon les témoins « Allahu akbar »20. Neuf personnes sont blessées et un homme meurt21. Le procureur de Nantes exclut l’acte terroriste (ce que pense également le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve)22, mais plusieurs observateurs, comme le Financial Times17, The Globe and Mail18 et l’universitaire David C. Rapoport19, considèrent qu’il s’agit d’une attaque islamiste.

2015

2016

  • Le 7 janvier 2016, un islamiste marocain portant une fausse ceinture explosif attaque des policiers à l’aide d’un couperet à viande ; il est abattu. Il s’agit d’un ressortissant marocain né en 1995 à Casablanca, mis en cause pour vol en 201327.
  • Le 11 janvier 2016, un adolescent turc âgé de 15 ans agresse à la machette un enseignant juif portant une kippa. Le blessé28 parvient à se défendre en parant les coups avec un exemplaire de la Torah. L’auteur dit avoir agi « au nom d’Allah » et de l’organisation État islamique. En mars 2017, l’agresseur est condamné à sept ans de prison et cinq ans de suivi socio-judiciaire dans ce qui est le premier procès terroriste criminel devant le tribunal pour enfants de Paris29.
  • Le 13 juin 2016, double meurtre à Magnanville. Un commandant de police et sa compagne, fonctionnaire du ministère de l’intérieur (Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider), sont assassinés devant leur domicile à Magnanville par Larossi Abballa. L’attentat est revendiqué par l’organisation État islamique30.
  • Le 14 juillet 2016 à Nice, le jour de la fête nationale, un Tunisien, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, fonce dans la foule venue voir le feu d’artifice au volant d’un camion sur la promenade des Anglais, tuant 86 personnes et en blessant 458, avant d’être abattu par les forces de l’ordre31. L’État islamique revendique cet acte32.
  • Le 26 juillet 2016, lors d’une messe, deux islamistes munis d’armes blanches prennent en otage plusieurs personnes dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen. Le curé de la paroisse, le Père Hamel, est égorgé, et un paroissien est blessé. Les deux terroristes sont abattus par les forces de l’ordre, l’un d’eux, Adel Kermiche, était fiché S. Selon le Président de la République, « les deux terroristes se réclament de Daesh »33,34. L’attentat est revendiqué via Amaq, l’agence de presse de l’État islamique35.
  • Le 4 septembre 2016, Bilal Taghi, détenu franco-marocain, purgeant une peine de cinq ans de prison pour avoir tenté d’aller faire le jihad en Syrie, blesse grièvement 2 surveillants, aidé par plusieurs complices36.
  • Le 4 septembre 2016, une tentative avortée d’attentat terroriste a lieu devant Notre-Dame de Paris à l’aide d’une voiture piégée par un commando de trois femmes, commanditées par Daesh.

2017

2018

2019

Années 2020

2020

  • Le 3 janvier 2020, dans le parc des Hautes-Bruyères à Villejuif, un jeune homme de 22 ans, attaque à l’arme blanche des passants, en répétant « Allah Akbar », tuant un homme et blessant gravement deux femmes. L’individu sera par la suite neutralisé par une patrouille de policiers. Le jeune homme récemment converti à l’islam58 a perpétré cette attaque d’une « extrême violence » avec une « extrême détermination », selon les déclarations du Parquet national antiterroriste qui s’est saisit de l’affaire.
  • Le 5 janvier 2020, un individu connu de la DGSI et fiché S, armé d’un couteau et criant « Allah Akbar », est interpellé à Metz après avoir tenté d’agresser des policiers59. La section antiterroriste ne s’est pas saisie de l’enquête.
  • Le 4 avril 2020, à Romans-sur-Isère, un réfugié soudanais, Abdallah Ahmed-Osman, crie « Allah Akbar », tue au couteau deux passants et en blesse cinq autres, leur demandant s’ils sont de confession musulmane.
  • Le lundi 27 avril 2020, en fin d’après-midi à Colombes (Hauts-de-Seine), le conducteur d’une voiture a percuté volontairement deux motards de la police à vive allure, les blessant gravement. L’auteur a fait allégeance à l’État islamique.
  • Le vendredi 25 septembre 2020, deux personnes sont grièvement blessées à l’arme blanche près des anciens locaux du journal Charlie Hebdo. Le Parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Selon l’AFP citant des sources concordantes, l’assaillant de nationalité pakistanaise assurait « assumer son acte qu’il situe dans le contexte de la republication des caricatures (de Charlie Hebdo, ndlr) qu’il n’a pas supportée ».
  • Le 16 octobre 2020, un enseignant, Samuel Paty, est décapité devant un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), car il a montré lors d’un cours sur la liberté d’expression les caricatures de Mahomet. Son assassin présumé (islamiste de nationalité russe) est abattu par la police dans la ville voisine d’Éragny (Val-d’Oise)60.
  • Le 29 octobre, un Tunisien tue trois personnes et en blesse plusieurs autres dans la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption de Nice avant d’être arrêté par la police61.

2021

Notes et références

  1. « Attaque au couteau à Rambouillet : une agente administrative tuée, le Parquet national antiterroriste se saisit de l’affaire », Le Monde,‎ 23 avril 2021 (lire en ligne [archive], consulté le 27 avril 2021)

Articles connexes

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_islamique_fran%C3%A7ais_arm%C3%A9

    1. Front islamique français armé

      Page d’aide sur l’homonymie

      Pour les articles homonymes, voir Front islamique.

      40px-Crime.svg dans Action Directe

      Cet article est une ébauche concernant la criminologie.

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      Le Front islamique français armé, ou Front islamiste armé français, est un groupe armé d’inspiration terroriste islamiste responsable d’un attentat à la bombe le 8 octobre 2004 contre l’ambassade d’Indonésie à Paris. Cet attentat causa 10 blessés légers1.

      Ce groupe réclame dans un courrier électronique la libération de deux membres du GIA, Boualem Bensaïd et Smaïn Aït Ali Belkacem, l’appui de la France à l’intégration de la Turquie au sein de l’Union européenne ainsi que le retrait de la loi sur les signes religieux dans les écoles publiques2.

      En mars de la même année, un mystérieux groupe, Les serviteurs d’Allah le puissant et le sage, avait déjà menacé la France d’attentats ; en février c’était le numéro 2 d’Al-Qaida, Ayman al-Zawahiri qui proférait ces mêmes menaces.

      Notes et références

    2. http://www.cirpes.net/article288.html [archive]

http://www.elwatan.com/Ambassade-d-Indonesie-a-Paris [archive]

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_islamique_arm%C3%A9

Groupe islamique armé

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir GIA.

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Groupe islamique armé
الجماعة الإسلامية المسلحة
GIA
Idéologie Islamisme, takfirisme, salafisme djihadiste
Objectifs Remplacer le gouvernement algérien par un régime islamiste
Statut inactif
Fondation
Date de formation juin 1992
Pays d’origine Drapeau de l'Algérie Algérie
Fondé par Mansouri Meliani et Abdelhak Layada
Actions
Mode opératoire Attentats à la bombe, massacres, assassinats, enlèvements
Victimes (morts, blessés) 1 017 morts et 1 172 blessés1
50 à 100 000 personnes massacrées en Algérie
Zone d’opération Drapeau de l'Algérie Algérie
Drapeau de la France France
Période d’activité 1992-1999
Organisation
Chefs principaux Mansouri Meliani, Abdelhak Layada, Cherif Gousmi, Djamel Zitouni, Antar Zouabri et Nourredine Boudiafi
Membres 20 000 hommes
Branche politique islamisme
Financement Impôt révolutionnaire, pillage, hold-up
Groupe relié Al-Qaïda2, anciens liens avec le FIS
Répression
Considéré comme terroriste par Canada, États-Unis, Royaume-Uni
Guerre civile algérienne
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Le Groupe islamique armé en abrégé GIA (en arabe : الجماعة الإسلامية المسلحة, al-Jama’ah al-Islamiyah al-Musallaha) est une organisation terroriste islamiste d’idéologie salafiste djihadiste créée lors de la guerre civile algérienne. Son but déclaré est de renverser le gouvernement algérien, pour le remplacer par un État islamique3.

L’organisation est une nébuleuse placée sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada4, des États-Unis5, du Royaume-Uni6 et de la France. L’organisation est considérée par l’ONU comme proche d’al-Qaïda et à ce titre sanctionnée par le Conseil de sécurité des Nations unies7.

Histoire

Le 26 décembre 1991, le Front Islamique du Salut (FIS), formation politique militant pour la création d’un État islamique arrive en tête du premier tour des élections législatives en Algérie8. Le gouvernement en place décide d’annuler le second tour9. À la suite de cette décision, le GIA se lance dans la lutte armée ; ses activités se caractérisent par la violence, les attentats et par une position intransigeante exprimée dans sa devise « Du sang, du sang, de la destruction, de la destruction. Ni trêve, ni dialogue, ni réconciliation ! »10. L’organisation est une fusion entre deux groupes : le Mouvement islamique armé (MIA) de Mansouri Meliani et celui d’Abdelhak Layada, en octobre 1992.

Le GIA est une organisation non centralisée et morcelée, dirigée par un émir, Abou Abd Ahmed (ou Mourad Si Ahmed, surnommé « Djafaar al-Afghani »), et Djamel Zitouni. L’effectif des combattants du G.I.A., répartis en plusieurs clans, demeure difficile à déterminer. Ils s’élèveraient à 27 000 membres en 1993 et à 40 000 membres en 1994. Tout comme le FIS, le GIA est divisé en deux clans, les salafistes qui cherchent à mettre au point une révolution islamique mondiale et les djazaristes qui cherchent à prendre le pouvoir en Algérie.

Le GIA est composé de quelques milliers de volontaires (dont Mokhtar Belmokhtar) formés militairement durant la guérilla dans les maquis d’Afghanistan qu’ils ont rejoints dès les années 1983-1984. Créée en juin 1990, l’organisation Le Jour du jugement d’Aïssa Messaoudi (en)(dit Tayeb el-Afghani) commet le 29 novembre 1991 le premier attentat de la période, en tuant trois sentinelles du 15e groupe des gardes-frontières de Guemar11.

En 1993, le GIA édite une publication en Angleterre, Al-Ansar. À la même époque, sa katiba Al-Maout (« Unité de la Mort »), commet et revendique plusieurs actions violentes partout en Algérie.

Le 26 mai 1998, deux semaines avant la coupe du monde de football, une opération visant des islamistes rattachés au GIA, est lancée dans cinq pays (Allemagne, Belgique, France, Italie et Suisse)12. Une centaine d’individus sont alors appréhendés, dont trois personnes influentes (Adel Mechat, un important représentant d’Hassan Hattab en Europe, Omar Saïki et Abdallah Khinai)12. Ces trois islamistes avaient vocation à ranimer les réseaux déjà créés en Europe et affiliés au GIA, et à recruter de nouveaux adhérents12.

Le canal médiatique du GIA

Les communiqués du GIA sont adressés par fax et par appel téléphonique à la radio marocaine arabophone Médi 1 par un homme se présentant comme Mohamed Redouane, chargé des « relations extérieures » du mouvement.

Le GIA, une organisation puissante

Grâce à ses réseaux de soutien de toutes sortes à partir de l’étranger (notamment les États-Unis, la France, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suisse et des pays arabes tels que le Maroc, l’Arabie saoudite ou le Yémen), le GIA prend en quelques années une stature médiatique de premier plan, et s’impose dans les consciences comme un acteur prépondérant du terrorisme islamique. Il entend rester le seul à conduire le « djihad » en Algérie, tolère difficilement la concurrence et s’en prend à quiconque se permet la moindre divergence quant à ses décisions. Dans cet esprit, Djamel Zitouni a envoyé son «officier exégète» au Soudan pour en avertir Ben Laden à la fin de l’année 1995. Cet émissaire, Radouane Makadour (dit Abou Bassir), lui a signifié que le GIA « égorgera quiconque présentera une aide quelle que soit sa nature et son volume à n’importe qui en dehors de [lui]. Personne ne doit s’ingérer en Algérie sans passer par [lui] ».

Rapport entre le GIA et le FIS

L’objectif du GIA et de l’Armée islamique du salut (AIS, branche armée du FIS) est le même mais l’AIS a plusieurs fois condamné les actions violentes du GIA. Pour l’organisation terroriste en revanche, un rapprochement avec l’aile modérée du FIS est exclu et ses membres, partisans à l’époque du dialogue avec le gouvernement, méritent la mort.

Le groupe terroriste est aujourd’hui largement marginalisé à la suite des initiatives d’amnistie générale du président Abdelaziz Bouteflika après les années 2000, qui ont permis à des milliers de combattants de retrouver une vie normale. Quant à l’armée régulière, elle considère officiellement avoir pratiquement anéanti l’organisation.

Le GIA manipulé ?

25px-2017-fr.wp-orange-source.svg dans Calomnie
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (août 2020).

Selon l’étude menée par Nafeez Mosaddeq Ahmed, le GIA aurait vu sa création instrumentalisée par le régime algérien pour discréditer les milieux islamistes et contrôler la population qui avait porté le FIS au pouvoir en décembre 199113. Un courant dissident, à la suite de l’affaire de l’assassinat des moines du monastère de Tibhirine, impute désormais les manœuvres terroristes du GIA à des membres violents du FLN dans le but de mobiliser l’opinion internationale en faveur du gouvernement algérien.

Les divers témoignages et sources[Lesquelles ?] avancent que ces massacres étaient soit perpétrés par le GIA, à l’instigation d’agents du DRS infiltrés ou d’islamistes « retournés », soit directement organisés par le DRS et ensuite revendiqués par la publication de faux communiqués du GIA.

Les actions menées par le GIA

En France

Le 24 décembre 1994, un commando du GIA détourne le vol AF 8969 qui s’était envolé d’Alger, avec pour but de le faire s’écraser sur Paris, si les autorités algériennes ne libéraient pas deux des responsables du FIS : Abbassi Madani et Ali Belhadj14. Le GIGN parvient à reprendre le contrôle de l’avion, à l’aéroport de Marseille-Marignane, en tuant les quatre preneurs d’otages14.

Le 11 juillet 1995, le cheikh Abdelbaki Sahraoui est abattu d’une balle dans la tête15, avec son secrétaire personnel16, dans la salle des prières de la mosquée Khalid Ibn Walid, dans le XVIIIe arrondissement de Paris17.

Entre juillet 1995 et octobre 1995, le GIA organise une série d’attentats en France18.

En termes de bilan humain, l’attentat de la station Saint-Michel, commis le 25 juillet 1995, sera le plus lourd : il fera huit morts et environ 150 blessés19.

Le 11 juin 1999, par une lettre de menaces adressée à la presse, le GIA annonce un djihad sur le territoire français. Les raisons n’en sont pas clairement connues, bien que le changement de la politique française en Algérie ait pu être invoqué.[réf. nécessaire].

Outre la France, le groupe revendique également des implantations en Belgique, en Grande-Bretagne, en Italie, aux États-Unis, en Suède, au Maroc, ainsi que dans de nombreux pays d’Afrique du Nord et subsaharienne.

En Algérie

Contre des Français

Le 8 mai 1994, deux religieux français (le père Henri Vergès et sœur Paul-Hélène Saint-Raymond) sont assassinés, par deux hommes armés de revolvers, dans le quartier de la Casbah, à Alger20.

Le 3 août 1994, lors de l’attentat d’Aïn Allah à Dely Ibrahim, trois gendarmes français et de deux agents de l’ambassade de France sont pris en otages et assassinés21.

Le 27 décembre 1994, quatre Pères blancs, dont trois Français (Alain Dieulangard, Christian Chessel et Jean Chevillard) sont assassinés à Tizi Ouzou, en Kabylie22.

Le 5 mai 1995, cinq coopérants dont deux Français (Richard Machabert et Jean-Claude Corjon), un Britannique (Edward Wilson), un Canadien (Janer MacGari) et un Tunisien (Moustafa Zemirli) sont assassinés dans les locaux de la société algérienne Anabib, près de Ghardaïa23. Ces assassinats sont attribués au G.I.A., ce dernier ayant menacé d’éradiquer tous les étrangers qui viendraient à apporter leur soutien au maintien de « la junte au pouvoir »24.

Autres actions

Si le GIA se concentre à ses débuts sur les militaires, les intellectuels de gauche, les fonctionnaires et les étrangers25, le groupe organise par la suite des massacres de civils :

Le 29 aout 1997, près d’un millier de personnes sont tuées au village de Rais25.

Le 22 septembre 1997, plus de 400 villageois sont tués en quelques heures à Bentalha25.

En octobre 1997, le GIA tue 50 personnes à Sig, dans le Sud oranais25.

En décembre 1997, on dénombre 400 morts à Ai Moussa25.

En janvier 1998, le GIA fait plus de 1 000 morts à Had Chekala et 103 à Sidi Hamed25.

Doutes concernant l’implication du GIA

Le 1er août 1996, Pierre Claverie, évêque d’Oran, est tué avec son chauffeur, lors d’un attentat à la bombe26. Cette attaque est officiellement imputée au GIA, mais cette version des faits est contredite par l’ancien général français François Buchwalter, qui affirme que ce sont les autorités algériennes de l’époque qui sont en partie responsables de cette opération27, en rétorsion, de nouveau, au changement de politique décidé par la France envers l’Algérie.

Article détaillé : Assassinat des moines de Tibhirine.

Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, sept moines trappistes du monastère de Tibhirine, en Algérie, sont enlevés et séquestrés pendant deux mois28,29. L’assassinat des moines est annoncé le 21 mai 199630, dans un communiqué attribué au Groupe islamique armé. Les têtes des moines décapités ne sont retrouvées que le 30 mai 199628, non loin de Médéa29, mais pas leurs corps28. Ceci suscite des doutes concernant la thèse officielle expliquant leurs décès30.

L’identité des commanditaires de cet enlèvement, leur motivation ainsi que les causes réelles de l’assassinat font toujours l’objet de débats à ce jour.

Les modes opératoires du GIA

25px-2017-fr.wp-orange-source.svg dans Corruption
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (août 2017).

Les modes d’action du GIA sont constitués d’actes isolés et spectaculaires, symptomatiques du terrorisme islamique quant au choix de leurs cibles, ou de leur portée symbolique, au milieu d’actes de droit commun commis par tout mouvement de rébellion armée indépendamment de son idéologie :

      • Assassinats de membres des forces de l’ordre (policiers, gendarmes, militaires, gardes communaux, miliciens d’autodéfense…) ; assassinats d’intellectuels et d’artistes (écrivains, chanteur, chercheurs, professeurs d’université…) ; assassinats de ressortissants étrangers ; assassinats voire massacre de populations des zones semi-urbaines, notamment lors de faux barrages de contrôle31 ; assassinats d’Algériens ayant accompli leur Service national ou ayant répondu au rappel de mobilisation.
      • Enlèvements de femmes, considérées comme un butin de guerre ; enlèvements de futures victimes d’assassinats, entre autres.
      • Sabotages d’usines et fabriques ; destruction d’écoles, lycées et établissements culturels ; destruction et sabotage des installations d’énergie et d’eau ; destruction et sabotage des voies ferrées, ponts, trains, bus, camions.
      • Vols et opérations de racket.
      • Véhicules piégés : emploi systématique des véhicules piégés dans les cités urbaines et bombes pour faire le maximum de victimes.

Dirigeants du GIA

Dirigeants principaux

Émirs régionaux et autres membres du GIA

25px-2017-fr.wp-orange-source.svg dans Crime
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      • Mokhtar Belmokhtar ;
      • Rachid Abou Tourab, assassiné par ses proches en juillet 2004 ;
      • Nabil Moustafa Sahraoui, tué fin juin 2004 près de Béjaïa (Petite Kabylie, 260 km à l’Est d’Alger), devenu émir national de GSPC ;
      • Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud. Artificier de GIA devenu émir du GSPC, puis a fait allégeance à Al-Qaïda ;
      • Amari Saïfi, dit Abderrezak Le Para, ancien parachutiste, ancien numéro 2 du GSPC livré à l’Algérie par la Libye ;
      • Abdelmadjid Broche, alias Ikrima, émir (chef) de la région de Skikda (500 km à l’Est d’Alger) ;
      • Hassan Hattab, émir de la zone Est d’Alger ;
      • Abou el-Haïtham, bras droit de Hacène Hattab ;
      • Zerabib Ahmed (alias Abou el-Bara), originaire de Boudouaou, idéologue du GSPC Il signe les décrets appelant au djihad, supervise les actions de propagande et de diffusion idéologique du mouvement dans les couches populaires ;
      • Abdelkader Souane (alias « Abou Thoumama », alias « Hadj Belkacem »), ex-émir de la katiba « er-Rabbania » du GIA, qui serait mort de maladie en juillet 2002 ;
      • Mohammed Houti ;
      • Mohamed Berrachad ;
      • Yacine Napoli, émir local ;
      • Moh Flicha, émir local ;
      • Halouane Amrane, alias Hanzalah, 36 ans, natif de la ville de Thénia (w. de Boumerdès) éliminé au cours d’un ratissage mené par les services de sécurité dans le massif de Boukhenfer, région montagneuse enclavée entre le Nord-Est de Thénia et l’Ouest de la ville de Si-Mustapha. Il était monté au maquis en 1994 et faisait fonction d’« émir » de la « loudjna-el-askaria » (commission militaire) au sein de la seriat de la région Thénia-Si- Mustapha. Cette seriat fait partie de la katiba El Arkam ;
      • Sid-Ali Rachid alias Abou Amine, originaire d’Aïn-El-Hamra dans la commune de Bordj- Menaïel ;
      • Ali Benhadjar (émir de la « katiba Wafa’ » de Médéa et qui dirigera peu après la Ligue islamique de la Daawa et du Djihad, LIDD.) ;
      • Anouar Heddam, membre du GIA ;
      • Omar Eulmi, membre du GIA ;
      • Saïd Makhloufi ;
      • Hocine Kobbi ;
      • Aït Bouali Abdelkrim ;
      • Boutaf Ammar ;
      • Selmane Djamel ;
      • Mahdi Chemseddine ;
      • Azzouz Mokrane ;
      • Laalaoui Salim ;
      • Rahali Tahar ;
      • Mehdid Mohamed ;
      • Djelloul Bouhamdi, alias Abou Oubeïda, membre du GIA ;
      • Mohamed Saïd, ancien dirigeant du FIS devenus membres du GIA ;
      • Abderrezak Redjam, ancien dirigeant du FIS devenus membres du GIA ;
      • Djamel Zitouni, émir national du G.I.A ;
      • Antar Zouabri, émir national du GIA ;
      • Ali Benhadjar, émir régional du GIA, candidat du FIS aux élections législatives de 1991, il a bénéficié de la loi sur la « concorde civile » et vit aujourd’hui à Médéa. Il a été d’abord membre du GIA avant de fonder, en 1997, son propre mouvement armé, la LIDD ;
      • Kada Benchiha de la zone 4 (chef du GIA pour l’Ouest) ;
      • Amor Habchi, émir régional du GIA pour le Centre ;
      • Ahmed Benaïcha, de l’AIS ;
      • Chérif Gousmi, émir national du GIA ;
      • Farid Achi, dhabit charîi [officier légal, exégète] du GIA ;
      • Redouane Mohammed, dit Abou Bassir ou Makador [officier légal, exégète] du GIA ;
      • Anouar Haddam, réfugié à Washington ;
      • Mahfoud Tajin alias Abou Khalil émir national du GIA ;
      • Hassen Kobbi, dit Abou Mossaâb ;
      • Kerkar Rachid ;
      • Rachid Oukali, dit Abou Thourab, émir national du GIA ;
      • Chebouti, abattu en février 1994 ;
      • Rabah Kebir, président de l’instance exécutive du FIS à l’étranger ;
      • Abderezak Redjem, membre de la direction du F.I.S., qui avait rejoint le GIA en mars 1994 ;
      • Habchi Mohamed ;
      • Mahieddine Djamal, dit Merouan ;
      • Sayah Attia dit « El Khan », ou « Abou Younès », émir de la katiba EKhadra de Médéa. Neutralisé en 1993 ;
      • Belhout alias Abou Mouraïra, l’émir de la katibat EKhadra de Médéa ;
      • M’hamed Houti, émir de la katibat EKhadra de Médéa éliminé, sur les hauteurs de Ksar El-Boukhari ;
      • Kamareddine Kherbane ;
      • Abdelkrim Ould Adda ;
      • Rabah Kebir ;
      • Moussa Kraouche ;
      • Ahmed Zaoui ;
      • Anouar Haddam ;
      • Rabah Kébir.

Notes et références

Notes

    • Abattu par les forces de sécurité en février 1992.

    • De son vrai nom Mohamed Allel, abattu en août 1992.

    • Arrêté en 1992 à Draria lors d’un accrochage avec les forces de sécurité.

    • Émir national connu sous le nom de guerre d’Abou Adlène, arrêté au Maroc en 1993.

    • Tué dans un accrochage avec des forces de sécurité.

    • Alias Seyf Allah Djaâfar El-Afghani, tué à Bouzaréah Alger le 26 février 1994 dans un accrochage avec des forces de sécurité.

    • Dit Abou Abdellah Ahmed, abattu le 26 septembre 1994 à Birkhadem Alger, dans un accrochage avec des forces de sécurité.

    • Alias Abou Khalil, détrôné par Djamel Zitouni.

    • Dit Abou Abd al-Rahmane Amine, tué par ses acolytes le 16 juillet 1996 dans une embuscade dans la région de Bougara (Blida).

    • Alias Hassan Abou Walid, détrôné par Antar Zouabri.

    • Alias Abou Talha, tué le 8 février 2002 par les forces de sécurité à Boufarik.

    • Dit Abderrachid Abou Tourab, intronisé le 12 février 2002, tué par certains de ses proches en juillet 2004

    • Alias Hakim RPG, neutralisé le 5 novembre 2004 à Bab-Ezzouar.

  1. Dit Lyès, fraîchement « intronisé » à la tête du GIA, a été abattu à son tour le 1er décembre 2004 à Chlef. Il sera le dernier émir du GIA.

Références

  1. « Nouveaux massacres en Algérie » [archive], sur L’Humanité, 12 janvier 1998 (consulté le 19 mars 2021)

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

 

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