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lundi 13 décembre 2021

Des nouvelles de Dominique Cantien, ex de Nicolas Hulot et Philippe Douste-Blazy...

 

… également productrice de Jean-Luc Lahaye sur TF1 entre 1987 et 1989…

Notons que sa séparation avec Philippe Douste-Blazy, à l’issue d’une dispute mémorable le 31 décembre 2005 dans l’hôtel où ils séjournaient à Marrakech, La Mamounia, avait été précédée d’à peine quinze jours par la disparition inattendue de son domicile de Bénodet du proxénète brestois Bernard Algret, un ami du proxénète et ancien directeur de l’hôpital psychiatrique de Bohars, Christian Barthes, lui-même très lié à Philippe Douste-Blazy depuis leur jeunesse commune à Toulouse.

Or, à cette époque, Bernard Algret préparait son départ pour Marrakech, tout comme quelques semaines plus tôt le pédophile et ancien psychiatre brestois Serge Rodallec, l’un et l’autre ayant décidé de fuir la justice française qui les poursuivait, l’un pour ses activités de proxénète et l’autre pour des viols et agressions sexuelles sur plusieurs de ses jeunes patients handicapés mentaux.

On apprendra par la suite après la découverte de son cadavre très abîmé dans la Loire au printemps 2006 comment Bernard Algret avait été sauvagement agressé à son domicile dans la nuit du 15 au 16 décembre 2005, puis conduit à Nantes par ses agresseurs pour y être torturé et finalement assassiné.

Cependant, enquêtant sur cette sordide affaire criminelle, la « justice » quimpéroise semble n’avoir jamais retrouvé le coffre-fort où, de notoriété quasi publique à Brest, Bernard Algret conservait ses plus précieux outils de travail, ses licences occultes, en quelque sorte, comprenant notamment quantités de photos et vidéos très compromettantes pour nombre de notables.

 

https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/nicolas-hulot-que-devient-dominique-cantien-avec-qui-il-a-forme-un-couple-dinfluence_482545

Nicolas Hulot : que devient Dominique Cantien avec qui il a formé un « couple d’influence » ?

 

Geneviève Cloup | ven. 10 décembre 2021 à 17h34 – Mis à jour le sam. 11 décembre 2021 à 10h44

Grande prêtresse des divertissements de TF1 dans les années 90, Dominique Cantien partagea pendant 7 ans la vie de Nicolas Hulot. Ensemble, ils furent un couple d’influence. Aujourd’hui, la productrice multiplie les projets.

 

C’était au temps de l’émission Ushuaia, qu’ils imaginèrent ensemble, en 1986, sur TF1. Première conscience écologique sur une chaîne télé. Dominique Cantien et Nicolas Hulot furent un couple à la scène (elle dans l’ombre, lui dans la lumière), comme à la ville pendant 7 ans. Il fut avec notamment Arthur, Christophe Dechavanne, Nagui, Jean-Luc Delarue, l’une des nombreuses personnalités que la productrice au flair redoutable lança.

Professionnellement, Dominique Cantien a toujours fonctionné au coup de cœur. Pour ce qui est de l’ordre privé également. Aux côtés de Nicolas Hulot, elle va vivre à cent à l’heure, fera trente fois le tour de la planète, ira le rejoindre parfois au bout du monde rien que pour un baiser, bref, une vraie histoire d’amour qui se terminera pourtant. Elle expliquera en 2012 : « À vouloir réussir leur carrière à tout prix des femmes découvrent trop tard qu’elle ne peuvent plus avoir d’enfants, ça a été mon cas avec Nicolas. […] Cet enfant jamais né est l’une des raisons de notre séparation. »

PHOTOS – Découvrez les femmes de la vie de Nicolas Hulot

Dominique Cantien en couple avec Philippe Douste-Blazy pendant 14 ans

Par la suite, pendant quatorze ans, Dominique Cantien sera en couple avec Philippe Douste-Blazy. Elle dira qu’être la compagne d’un politique, c’est s’oublier. D’autant qu’à l’époque, TF1 lui demande de choisir entre son histoire et sa carrière. Elle choisira sans hésiter l’amour. Sans doute l’un des talons d’Achille de cette femme de pouvoir. L’amour pour un homme et, surtout, l’amour pour ses enfants.

La productrice, désormais célibataire, a trois enfants. L’ainé, Grégory, qui travaille aujourd’hui également dans l’audiovisuel ; Sorey-Gabriel, adopté au Cambodge, dont le prénom signifie « liberté » en khmer, auquel elle a ajouté le nom d’un ange protecteur, qui créé des logiciels ; et la si jolie Jada, adoptée au Laos, 17 ans. « Dans leurs regards, a-t-elle déclaré un jour, je retrouve l’innocence que je n’ai pas eue. » C’est au cours de ses nombreux voyages avec Nicolas Hulot qu’elle avait pris conscience de la détresse de beaucoup de peuples et de la misère des enfants abandonnés. Bouleversée, elle s’était dit alors qu’un jour elle changerait le destin d’au moins un de ces enfants.

Elle poursuit son activité de productrice

A présent, Dominique Cantien qui ne tient pas en place et ne connaît pas l’adjectif « contemplatif », multiplie les casquettes. Toujours très proche de l’enfance, elle manage les Petites mains symphoniques, une association créée par Eric du Faÿ qui regroupe 250 jeunes musiciens venus de toute la France. De façon associative elle est également au comité d’honneur de l’ONG Aviation sans frontières, qui apporte une aide humanitaire dans des zones où ils n’y a pas accès aux soins.

Si Dominique Cantien n’est plus liée à une chaîne – liberté à laquelle elle dit tenir-, elle poursuit son activité de productrice. Aux côtés de Michel Drucker sur des opérations événementielles (la prochaine est un hommage aux médecins et chirurgiens français dans le cadre de l’association la Chaîne de l’espoir, puis Viens dans mon école, où des personnalités retournent avec deux copains sur les bancs de l’école). Elle collabore avec Tim Newman sur des modules d’art pour France Télévisions, monte des événements dans des villes et, avec le groupe Azoulay, travaille sur un concept novateur de téléréalité venu de Corée. À 68 ans, sur tous les fronts, elle n’a rien perdu ni de son flair. Ni de son enthousiasme.

 

https://www.closermag.fr/people/dominique-cantien-je-n-ai-pas-retrouve-douste-blazy-avec-de-jeunes-garcons-comme-on-l-a-laisse-supposer-76195

Dominique Cantien : « Je n’ai pas retrouvé Douste-Blazy avec de jeunes garçons, comme on l’a laissé supposer »

 

Par Le 16 avril 2012 à 14h00 mis à jour 09 mars 2013 à 20h54

La productrice d’émissions de télévision Dominique Cantien était l’invitée de Laurent Ruquier, dans « On n’est pas couché », samedi soir. Elle a mis les choses au point concernant les rumeurs qui circulaient sur son ancien compagnon Philippe Douste-Blazy.

Souvenez-vous, en juin 2011, l’ancien ministre de l’Education Nationale Luc Ferry avait affirmé à la télévision qu’un ministre de la République avait organisé une soirée un peu particulière avec des garçons mineurs, au Maroc. Alors qu’il n’avait voulu nommer personne, la rumeur avait vite couru, suggérant plusieurs noms, dont celui de Philippe Douste-Blazy, alors ministre des Affaires Etrangères du temps de cette soirée, en 2005.

Dominique Cantien, l’ancienne compagne de Philippe Douste-Blazy, qui avait déjà démenti à l’époque (été 2011), a cette fois définitivement clos le délicat dossier, en réponse à l’interrogation de la journaliste Audrey Pulvar : « Ça c’est l’histoire que tout le monde adore. Cette histoire de Marrakech est d’abord fausse. En revanche, il y a eu une vraie dispute entre Philippe Douste-Blazy et moi-même, comme il y en a dans tous les couples. Il se trouve juste que ça s’est passé à Marrakech, au milieu d’un très grand nombre de personnalités, puisque c’était le 31 décembre (…) Cette nuit-là, il y a eu une dispute, qui n’a rien à voir avec ce que le ‘Canard Enchaîné’ a pu raconter. J’ai pleuré, il est parti, je n’ai rien cassé. Je ne l’ai pas retrouvé dans une chambre avec de jeunes garçons, comme on l’a laissé supposer. »

Dominique Cantien a ajouté : « Je pense qu’il y avait des gens qui nous accompagnaient et qui avaient tout intérêt à détruire Douste-Blazy. Et un papier de ce style-là, dans un journal comme le ‘Canard Enchaîné’, repris ensuite dans le ‘Monde’, était de nature à lui faire du mal. Mais en tous cas, je le redis, d’autant plus que, voilà, quand une histoire est terminée, je pourrais ne plus le défendre, c’est faux, vraiment faux, archi-faux. »

Cliquez ici pour regarder l’intervention de Dominique Cantien chez Laurent Ruquier, à propos de Philippe Douste-Blazy.

Catherine Laprévotte

 

https://www.jeuneafrique.com/83813/archives-thematique/docteur-douste-et-mister-blazy/

Docteur Douste et Mister Blazy

 

23 janvier 2007 à 14:43
Par François Soudan – François Soudan
Mis à jour le 23 janvier 2007 à 14:43

 

Jamais un ministre des Affaires étrangères n’avait été autant raillé et critiqué que celui-là. Rencontre avec un homme blessé qui ne s’explique toujours pas le lynchage médiatique dont il se dit la victime.

« Je rêve d’un journaliste qui fasse enfin une enquête objective sur moi. » Cette petite phrase en forme de cri du cur est la première – ou presque – que Philippe Douste-Blazy a prononcée en nous recevant dans son bureau du Quai d’Orsay. Nous voilà donc prévenus. Affaire d’ego, bien sûr : cet homme né un 1er janvier – il vient de fêter ses 54 ans – se verrait bien objet d’étude, cas d’école, voire sujet de thèse. Question de fierté, surtout. Rarement ministre des Affaires étrangères aura été autant critiqué, raillé, vilipendé que ce médecin cardiologue originaire de Lourdes, la ville des miracles, propulsé un jour de juin 2005 sous les ors du plus beau bâtiment ministériel de France. « Jamais, auparavant, on n’avait ainsi remis en cause mes qualités professionnelles et mon travail, explique-t-il, visiblement peiné. J’en ai été surpris, choqué et, bien sûr, blessé. » Ce qu’il faut bien appeler le lynchage médiatique de Philippe Douste-Blazy – même si, reconnaissons-le, la victime a souvent tendu les verges pour qu’on le batte – a commencé par les surnoms. « Mickey d’Orsay », « Mister Bluff », « Douste Blabla » Puis sont venues les anecdotes ravageuses le dépeignant sous les traits d’une sorte de benêt du village, opportuniste et satisfait, qui enfilerait les bourdes comme des perles. Enfin est arrivé le jugement, en forme de couperet : l’erreur de casting que fut sa nomination serait le symbole et le syndrome d’une fin de règne interminable, celle de Jacques Chirac. À trois mois de l’élection présidentielle et de l’issue programmée de sa propre mission, le locataire du Quai a donc une obsession : se défaire de l’image calamiteuse qui lui colle à la peau et réparer ce qu’il estime être une profonde injustice. Alors, Philippe Douste-Blazy écrit (ou plutôt dicte) un livre sur son expérience au Quai. Et recherche, désespérément, un journaliste objectif

Lorsque, en juin 2005, l’ancien ministre de la Santé, puis de la Culture, passé par les mairies de Lourdes et de Toulouse tout en siégeant au Palais-Bourbon comme député des Hautes-Pyrénées, accède aux très convoitées Affaires étrangères, le choc est rude pour les fonctionnaires de cette grande maison. PDB est précédé d’une réputation peu en phase avec les exigences du lieu : celle d’un politicien malin, rapide, intuitif, qui a le sens des médias et le goût du risque, fonctionne à l’oral et cultive une désinvolture, parfois une légèreté, insupportables pour des diplomates très pénétrés de leur rôle. Peu d’entre eux savent que Philippe Douste-Blazy s’est battu pendant trois ans pour obtenir ce poste prestigieux et qu’il l’a obtenu de justesse, à force d’insistance, alors qu’on lui proposait les Affaires sociales. Tous y voient un cadeau de Jacques Chirac pour son ralliement à l’UMP (Union pour un mouvement populaire) en 2001. « En réalité, confie un proche de Chirac, c’est Dominique de Villepin qui a fait pencher la balance en sa faveur. Il se disait que, avec Douste au Quai, flanqué du très précieux Pierre Vimont comme directeur de cabinet, il pourrait continuer à tirer les fils. Mais, comme d’habitude, Villepin a surestimé sa capacité à tout contrôler. » L’intéressé, on l’imagine, y voit une tout autre explication : « Si j’ai demandé ce ministère, c’est parce qu’il s’inscrivait logiquement dans le sens de ma carrière, assure Douste-Blazy. J’ai été chef de clinique et professeur de santé publique, j’ai fait quinze ans d’action humanitaire aux côtés, notamment, de mon ami Bernard Kouchner, le temps était venu de faire coïncider cet engagement avec la politique extérieure de la France. Avec la prolifération nucléaire, l’humanitaire est sans doute le sujet mondial numéro un du XXIe siècle. » Il n’empêche. Lorsqu’il expose ses idées devant ses nouveaux collaborateurs, ces derniers ouvrent des yeux ronds : « Ils se demandaient ce que je racontais là, explique PDB, et ils se disaient que je me trompais de ministère, alors que je leur proposais de mettre en uvre la politique la plus audacieuse que le Quai avait à accomplir depuis longtemps ! »

En juin 2005, Philippe Douste-Blazy se donne « un an pour apprendre ». L’état de grâce ne durera que quelques semaines. Distillées de l’intérieur et amplifiées à l’extérieur par le réseau apparemment acharné de ses ennemis politiques – au premier rang desquels figure le patron sortant du Conseil supérieur de l’audiovisuel, Dominique Baudis -, les petites histoires croustillantes, voire salaces, sur le comportement et l’amateurisme du ministre font les délices des rédactions parisiennes. Lors d’une visite au mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, en septembre, Douste se serait enquis du sort des « Juifs d’Angleterre » pendant la Seconde Guerre mondiale. À l’occasion d’une visite à Paris de la présidente du Sri Lanka, il aurait confondu la Thaïlande avec Taiwan. En décembre, c’est le pompon. Il se raconte, puis s’imprime, que Douste, en vacances à La Mamounia de Marrakech, a eu une violente altercation avec sa compagne, occasionnant pour 30 000 euros de dégâts dans la suite que le couple occupait. Plus récemment, fin novembre 2006, c’est le coût de son voyage en Inde, à bord d’un avion de location, qui fait la une du Canard enchaîné : près de 300 000 euros ! « Faux, honteux, inouï, s’emporte Douste. Yad Vashem, la Thaïlande, tout cela, ce sont des inventions. Qu’on m’apporte des preuves, des témoignages précis ! À La Mamounia, c’est vrai qu’il y a eu une engueulade que les voisins ont entendue. Mais l’ancien et le nouveau directeurs de cet hôtel, Robert Bergé et Mohamed Chab, ont certifié par écrit que les dégâts ne furent que minimes, à peine un cendrier ébréché. Quant à mon voyage en Inde, pour un sommet avec Bill Clinton, Sonia Gandhi et trois de mes collègues, le ministère m’a loué un appareil chez une compagnie suisse après appel d’offres parce que les ?avions officiels étaient tous occupés. Je signale au passage que le tarif était 20 % moins cher que celui pratiqué par le ministère de la Défense lorsqu’il nous affrète l’un de ses avions ! » Interrogé sur l’origine, selon lui, de ce qu’il qualifie d’« acharnement indécent », Philippe Douste-Blazy se ferme, énigmatique. « J’ai ma petite idée, qui n’a rien à voir avec la politique nationale. Ceux qui veulent ma peau connaissent très bien le système. Il y a un fil rouge à tirer, mais je le garde pour moi. » On l’aura compris : ce « fil rouge » ne saurait en aucun cas être de son fait, encore moins relever de sa propre (ir)responsabilité. Studieux, le ministre se replonge aussitôt dans les fiches préparées par ses collaborateurs, qu’il lit avec le plus grand naturel, pour répondre à nos questions, dès que celles-là s’éloignent des terrains qui lui sont familiers

Cet amateur de golf, qui affirme travailler « quatorze ou quinze heures par jour », n’ignore pas que sa marge de manuvre par rapport à Jacques Chirac est extrêmement faible. Cela semble l’arranger et il le revendique : « S’il y avait autonomie, cela voudrait dire qu’il y aurait une différence entre le président et moi. Or je n’ai aucune divergence de vue avec Chirac. Il est parmi les dix personnes qui, au monde, connaissent le mieux les affaires internationales : quelle légitimité aurais-je pour lui porter la contradiction ? » Mais cette osmose ne signifie pas pour autant que le Docteur Douste soit en panne d’idées et de jugement. Intarissable sur la crise du Darfour, qu’il connaît manifestement très bien, il est également à l’aise sur le Maghreb. Lui qui, pour avoir rencontré les infirmières bulgares dans leur prison de Benghazi et qui juge « choquante » leur condamnation à mort, n’hésite pas à dire qu’à ses yeux de médecin, « comme pour 99,9 % de la communauté internationale », elles sont innocentes. Lui qui, en octobre 2005, avait reçu des opposants tunisiens à l’ambassade de France à Tunis, une initiative dont la conséquence immédiate fut l’annulation de son audience prévue avec le président Ben Ali, tient à marteler que « si c’était à refaire, [il] le referai[t] », tant il est vrai que « les droits de l’homme sont un marqueur essentiel de la démocratie ». Lui qui, enfin, fut l’un des initiateurs de la fameuse et très controversée loi du 23 février 2003 sur le rôle positif de la colonisation française en Algérie persiste à sa manière – en assumant du bout des doigts un texte purement électoraliste qu’il a, dit-il, signé « par solidarité » en tant que secrétaire général de l’UMP, mais qu’il se défend d’avoir présenté. Oui, bien sûr, le ministre peut admettre que, « vu d’Alger, cela puisse choquer ». Mais, ajoute-t-il, « 75 % des Algériens ont moins de 25 ans. Leurs dirigeants devraient donc comprendre qu’ils doivent cesser de regarder la relation avec la France dans le rétroviseur. »

Mais la vraie passion, le vrai bijou et le vrai joujou de Mister Blazy a pour nom Unitaid, acronyme très charity business d’une fondation ambitieuse dont le but est de contribuer à la lutte contre le sida, la tuberculose, le paludisme et la faim dans le monde à raison de 1 milliard de dollars par an pendant vingt ans. Lancée en 2005, l’initiative Unitaid, dont PDB préside le conseil d’administration, est née d’une idée conjointe Chirac-Lula (le président brésilien), avec comme financement espéré les revenus dégagés par la fameuse taxe sur les billets d’avion. « Une idée géniale », applaudit Douste, qui revendique le privilège d’y avoir fait adhérer Bill Clinton en personne « à l’issue d’un entretien de trois heures dans son bureau de New York ». Enthousiasmé par ce projet, qui revient à subventionner une vaste centrale d’achat de médicaments à la disposition de l’OMS et de l’Onusida, l’ancien président américain aurait accepté de transférer 200 millions de dollars de sa propre fondation dans les caisses d’Unitaid. « C’est la réalisation dont je suis le plus fier », confie-t-il. Un rêve de « French Doctor » que le ministre devra cependant laisser à d’autres au lendemain du 6 mai, date du second tour de l’élection présidentielle. Que fera-t-il ensuite ? « Je ne me projette jamais, dit-il, et puis je suis président de l’agglomération du Grand Toulouse jusqu’en mars 2008. J’ai donc de quoi m’occuper. » En réalité, ce faux modeste, qui a attendu l’avant-veille de Noël pour officialiser son soutien à Nicolas Sarkozy, espère mieux et plus. Un nouveau maroquin ? Rien n’est exclu, même si son ralliement un peu tardif à Sarko lui a valu ce commentaire acerbe d’un très proche de ce dernier, Patrick Devedjian : « Comme les hirondelles suivent le printemps, Douste Blazy ne se trompe jamais de succès » – manière de signifier qu’il vole au secours de la victoire. « De Devedjian, no comment », lâche devant nous PDB, qui poursuit : « L’important, c’est de battre madame Royal. Je n’ai aucune envie qu’elle devienne chef de l’État. Ce n’est pas un problème de droite ou de gauche, c’est tout simplement inimaginable. »

Alors, Philippe Douste-Blazy fait campagne pour « Nicolas », qu’il assure « connaître et apprécier depuis plus de quinze ans », tout en expédiant les affaires courantes de son grand ministère. Le soir, devant son dictaphone, il s’échine à traduire pour son futur livre ce qui aura été sa « plus belle expérience ». Mais il y a problème. Les premières pages, juge-t-il avec lucidité, sont tout simplement « désastreuses ».

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Luc_Lahaye

Jean-Luc Lahaye

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Pour les articles homonymes, voir Lahaye.

Jean-Luc Lahaye
Description de cette image, également commentée ci-après
Jean-Luc Lahaye en 2010.
Informations générales
Nom de naissance Jean-Luc Lahaeye
Naissance 23 décembre 1952 (68 ans)
Paris, France
Activité principale Chanteur
Activités annexes Animateur de télévision
Genre musical Variétés
Années actives Depuis 1979
Labels Philips
Site officiel http://www.jeanluclahaye.fr/

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Jean-Luc Lahaeye, dit Jean-Luc Lahaye, est un chanteur de variétés, auteur et compositeur français, né le 23 décembre 19521 à Paris 10e.

Il connaît le succès en tant que chanteur entre 1982 et 1987 avec Femme que j’aime (1982), Papa chanteur (1984) et Débarquez-moi (1987). Il est également animateur de télévision avec son émission Lahaye d’honneur.

Biographie

Enfant, Jean-Luc Lahaye est placé à la DDASS où il est inscrit sous le matricule 65 RTP 5152. Plus tard, il apprend le métier d’ajusteur à la Snecma. C’est au cours de cette période qu’il commet quelques délits qui lui valent d’être condamné à six mois de prison en 1976 — peine qu’il effectue à Fresnes. Il est aussi, entre autres, chauffeur et garde du corps de Zizi Jeanmaire.

Carrière musicale

Les débuts

Jean-Luc Lahaye commence ses spectacles lorsqu’il est embauché comme barman dans un restaurant, dont le patron, Gérard Pedron, deviendra son producteur. La chanteuse Dalida, qui fréquentait l’établissement, sera sa marraine de spectacle. À cette époque, elle vit seule et souhaite une présence régulière dans sa maison. De 1975 à 19793, elle lui loue un petit appartement au dernier étage de sa résidence. C’est en 1979 qu’il sort son premier 45 tours, Maîtresse, maîtresse, puis en 1980 un second, Allez viens, et un troisième : C’est quand l’entr’acte. Le succès n’est toujours pas au rendez-vous. Il se produit pour la première fois sur scène au théâtre de la Potinière en 1981 (spectacle de Rachid Bahri).

Les succès

Jean-Luc Lahaye obtient son premier succès en 1982 avec Femme que j’aime. Son premier album, Appelle-moi Brando, sort en 1983. Il se produit alors en première partie des spectacles de Linda de Suza et de Michel Leeb à l’Olympia en 1983 et 1984. Il connaît à nouveau le succès avec Décibelle, Appelle-moi Brando et, en 1984, il sort un second album, Peur, avec de nouveaux titres comme Pleure pas, Plus jamais et surtout Papa chanteur, dédié à sa fille Margaux. Avec ce titre, il reste 28 semaines au Top 504 (1 200 000 exemplaires écoulés).

En 1985, il publie un livre autobiographique, Cent familles. L’année suivante, il est tête d’affiche à l’Olympia avec les chansons de son troisième album Flagrant Délit tendresse (incluant Il faudrait que tu reviennes, Lettre à la vieille et Djemila des Lilas). En 1987, il donne plusieurs concerts à guichets fermés au Palais des sports de Paris, où un album « live » est enregistré. La même année, il devient le présentateur d’une émission de divertissements sur TF1, Lahaye d’honneur, dont il interprète la chanson du générique, Débarquez-moi.

Son quatrième album, En vol, passera inaperçu malgré les titres L’Amour pour qui (qu’il interprète avec son ex-épouse Aurélie) et Gamine. Deux autres singles inédits paraissent, Do l’enfant d’eau (1988) et Partie sans laisser d’tendresse (1989), mais ne rencontreront pas plus de succès. En 1991, avec la collaboration de Michel Mallory, il publie l’album Paroles d’homme. Une compilation, Chanteur, sort en 1993 avec un titre inédit, Tu peux lui dire. En 1994, il coécrit avec Jean-Paul Dréau l’album Parfum d’enfer. Il enregistre en 1997 une nouvelle version de Femme que j’aime pour son album Rendez-vous où figurent de nouveaux titres comme La Mélodie Du Monde qu’il interprète encore aujourd’hui en concert, Gloria (dédié à sa seconde fille) ainsi qu’une reprise de Sous quelle étoile suis-je né ? de Michel Polnareff.

Retour gagnant

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Jean-Luc Lahaye sur scène en 2013.

En 2004, Jean-Luc Lahaye participe à l’émission de TF1 Retour gagnant : des anciens chanteurs oubliés qui ont eu leur heure de gloire passée viennent chanter deux titres, et le public vote pour son artiste préféré. Jean-Luc Lahaye obtient alors le plus grand nombre de votes des téléspectateurs ce qui va lui permettre de sortir le single Sans vous, titre composé par André Maruani et coécrit avec Jean-Luc Lahaye, évoquant son retour sur scène après une longue et douloureuse absence.

Le 6 avril 2004, il sort son huitième album (préparé essentiellement avec Didier Barbelivien), Gloria, du prénom de sa deuxième fille. Il donne un concert à l’Olympia le 20 décembre 2004, durant lequel un album live et un DVD sont enregistrés. Une tournée a lieu en France et en Suisse durant l’année 2007, et un album de reprises des années 1960-1970, Chansons que j’aime, sort en février 2008. Après une nouvelle tournée durant l’été 2010, il se produit à nouveau sur la scène de l’Olympia les 10 et 11 septembre 2010.

En 2009 et 2012, il fait partie des têtes d’affiches du spectacle RFM Party 80. Il figure également dans le film Stars 80, sorti le 24 octobre 2012, dans lequel il joue son propre rôle.

Le 6 août 2012, paraît l’album Jean-Luc Lahaye 1982-2012, 30 ans de chansons sous forme d’un coffret comprenant des inédits (dont Menteur tricheur) et un best of, et le DVD de l’Olympia 2010.

Famille

Avec son ex-épouse Aurélie, Jean-Luc Lahaye a deux filles : Margaux (1984) et Gloria (1986). Jean-Luc Lahaye est à l’origine d’une fondation en faveur des enfants déshérités, la fondation Cent Familles.

Activités publiques

Jean-Luc Lahaye s’est lancé dans l’écriture en 1985 avec un livre autobiographique, Cent familles, succès de ventes en librairie2. Il est suivi, en 1988, de Cent familles Tome II. En 1994, il publie une fiction futuriste Parfum d’enfer, à lire en écoutant un album éponyme sorti la même année. En 2005, paraît une nouvelle édition complétée, Cent familles – De la DDASS à la vie.

En 1986, Jean-Luc Lahaye crée la Fondation Cent Familles qui vise à venir en aide aux enfants « en panne de parents ». L’inauguration a lieu le 8 octobre 1986 à Clichy en présence du président François Mitterrand. Le 16 décembre de la même année, Donne-moi la main, une émission de quatre heures en direct sur TF1, réunit des artistes, hommes politiques et autres personnalités, afin de réunir des fonds pour la « Fonda ». Les promesses de dons atteignent des montants inespérés, les plus grandes entreprises françaises offrent leurs services. Depuis, la Fondation Cent Familles a accueilli et élevé plus de mille enfants dans ses différentes maisons. Actuellement cent vingt enfants vivent dans trois établissements et dix familles satellites accueillent les placements de longue durée.

Après avoir animé l’émission caritative Cent familles, il rejoint TF1 en septembre 1987, à la demande de Dominique Cantien qui réussit à convaincre la direction de la chaîne, en animant son émission Lahaye d’honneur2. Ce programme en direct qui mêle variétés et financement d’œuvres caritatives sera diffusé pendant un an et demi. Il en chante lui-même la chanson du générique à chaque émission (Débarquez-moi), accompagné par les ballets de Redha.

En 2001, il ouvre un dîner-spectacle, le « studio 287 », qu’il transforme rapidement en discothèque. Il vend cet établissement pour se consacrer exclusivement à sa carrière de chanteur après son succès à l’émission Retour gagnant en 2004.

Depuis 2018, Jean-Luc Lahaye est président du comité directeur de l’association de parachutisme sportif de Frétoy-le-Château, Skydive Frétoy5. Il compte plus de 1 400 sauts en parachute à son actif.

Justice et polémiques

Le 8 janvier 2007, l’artiste est condamné à une amende de 10 000 euros pour atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans lors d’un procès à huis clos au tribunal correctionnel de Paris. Selon la presse, les débats ont porté en particulier sur l’âge que la plaignante avait, et sur l’âge qu’elle avait dit avoir, au moment des faits6.

Le chanteur est interpellé le 11 février 2015 par l’Office central de répression des violences aux personnes de la police judiciaire. Il est présenté à un juge d’instruction le lendemain avant d’être mis en examen. Placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire et obligation de recevoir des soins, il est convoqué le 23 mars au tribunal de grande instance de Paris pour corruption de mineure aggravée par l’utilisation d’un réseau de communication électronique pour une proposition sexuelle à une mineure de 15 ans, ainsi que par la détention d’images pédopornographiques7,8. Lors de ce procès qui s’est tenu à huis clos, le parquet a requis deux ans de prison avec sursis. Le lundi 18 mai 2015, le tribunal correctionnel de Paris rend sa décision et condamne le chanteur à un an de prison avec sursis pour corruption de mineur de 15 ans ; il est en revanche relaxé des chefs d’accusation de « proposition sexuelle à mineur de quinze ans » et de « détention d’images pédopornographique de mineur de quinze ans »9,10.

En octobre 2017, l’association La Voix de l’Enfant reproche à Jean-Luc Lahaye une réplique de la bande-annonce de Stars 80, la suite (« [mes copines] vont venir ! Mais à cette heure-ci elles sont au lycée… Ben oui, elles passent le bac ») qu’elle juge déplacée dans la bouche d’un homme de 64 ans, dans un film où il joue son propre rôle. Jean-Luc Lahaye fait répondre par son avocat que « la plaisanterie litigieuse s’inscrit uniquement dans le caractère comique du film, dont Jean-Luc Lahaye n’est ni le dialoguiste, ni le réalisateur ». Il ajoute que le chanteur « n’a jamais eu la moindre intention de blesser, de choquer ni de heurter quiconque, et regrette vivement si cela a pu être le cas »11. Face à la polémique, l’attachée de presse du film annonce que la scène sera coupée au montage12.

Le 8 juin 2020, Jean-Luc Lahaye présente, pour la première fois, lors d’une émission de télévision, sa compagne Paola, jeune femme d’au moins 35 ans sa cadette, en ironisant qu’il « l’avait choisie à l’échographie »13.

Accusation de viol

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Cette section est liée à une affaire judiciaire en cours (novembre 2021).
Le texte peut changer fréquemment, n’est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N’hésitez pas à participer à l’écriture de synthèse de manière neutre et objective, en citant vos sources. N’oubliez pas que, dans nombre de systèmes judiciaires, toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement et définitivement établie.

Le 3 novembre 2021, Jean-Luc Lahaye est placé en garde à vue en raison de soupçons de viol sur deux adolescentes âgées de 16 et 17 ans. Les faits seraient survenus en 2013 et 2014. Il est également soupçonné de détention d’images à caractère pédopornographique14. Le 5 novembre, à l’issue de sa garde à vue, il est mis en examen et placé en détention provisoire15.

Discographie

Albums studios

  • 1983 : Appelle-moi Brando
  • 1984 : Peur
  • 1986 : Flagrant délit tendresse
  • 1987 : Palais des sports Live
  • 1988 : En vol
  • 1991 : Paroles d’homme
  • 1994 : Parfum d’enfer
  • 1997 : Rendez-vous
  • 2004 : Gloria

Compilations

  • 1993 : Jean-Luc Lahaye chanteur
  • 1998 : Femme que j’aime
  • 2000 : Best of
  • 2003 : Jean-Luc Lahaye
  • 2004 : Histoire d’idole
  • 2005 : Oympia 2004
  • 2008 : Chansons que j’aime
  • 2008 : Ses plus grands succès
  • 2012 : 30 ans de chansons

Cinéma

Publications

  • Cent familles (Carrère – Michel Lafon 1985). Réédition J’ai lu 1991 (format de poche)
  • Cent familles tome II (Michel Lafon 1988). Réédition J’ai lu 1992 (format de poche)
  • Parfum d’enfer, Jean-Claude Lattès, 1994 (ISBN 2-7096-1394-8)
  • Cent familles : De la DDASS à la vie, Michel Lafon, 2005
  • Classé confidentiel, Montparnasse, 2016

Notes et références

  1. « Soupçonné de viols sur mineurs, Jean-Luc Lahaye placé en détention » [archive], sur Le Point, 5 novembre 2021 (consulté le 12 novembre 2021)

Voir aussi

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Liens externes

 

https://le-milieu-nantais.skyrock.com/3023630926-Fin-tragique-de-Bernard-Algret-dit-Le-Nantais.html

Fin tragique de Bernard Algret dit Le Nantais
 
20 décembre 2005. Meurtre, assassinat, mise en scène ? Les investigations se poursuivent à Bénodet, au domicile de Bernard Algret, 58 ans, porté disparu depuis peu. Dans sa maison, des traces de sang et de lutte, ainsi que de tirs de plomb, d’un couteau et d’un gant ensanglantés sont découverts.
A Quimper, Jean-Yves Gouëffon, le vice-procureur du parquet a tenu une conférence de presse tandis qu’à Brest, une instruction est actuellement en cours à l’encontre de B. Algret pour proxénétisme aggravé.

22 décembre 2005. Alors que les résultats des premiers prélèvements (sang, balistique) sont attendus, l’enquête sur la disparition, à Bénodet (29), du locataire d’un pavillon a connu, un changement de procédure. Compte tenu du très grand nombre de prélèvements effectués, le parquet de Quimper a, en effet, ouvert une information judiciaire, qui prend le relais de l’enquête de flagrance pour violences. Cela signifie que l’affaire est désormais entre les mains d’un juge d’instruction, le Quimpérois Richard Foltzer, et que les enquêteurs travailleront sur commission rogatoire. Bernard Algret, 58 ans, reste introuvable.

23 décembre 2005. Les résultats des analyses des traces de sang relevées dans le pavillon de Bénodet sont parvenus aux enquêteurs. « Du sang humain », s’est contenté de dévoiler le parquet de Quimper.

11 mai 2006. Le corps d’un homme a été repêché, le 30 avril dernier, dans l’embouchure de La Loire. Il s’agit de Bernard Algret, 58 ans, porté disparu à Bénodet depuis le mois de décembre. En lien avec l’enquête, une dizaine d’interpellations ont été effectuées, hier matin, dans des bars à hôtesses de Loire-Atlantique. Le règlement de comptes sur fond de proxénétisme se confirme.
Un corps entravé et porteur de traces de violences, un sparadrap sur la bouche, une balle de gros calibre dans la cuisse.

13 mai 2006. Bernard Algret, l’homme retrouvé dans la Loire fin avril, avait disparu de son domicile de Bénodet fin décembre. La victime que l’on dit fréquentant « le monde de la nuit », aurait été victime d’un contrat sur sa personne selon les premières informations recueillies hier par le Parquet de Quimper.

Une figure des nuits brestoises

Le quinquagénaire, figure de la nuit brestoise, emprisonné à plusieurs reprises à la suite de vols, escroqueries, contrefaçon, fraude au RMI et proxénétisme, s’était, en tout cas, forgé de sérieuses inimitiés dans la région. Nombreux sont ceux qui auraient pu vouloir sa disparition. Selon nos informations, l’homme s’apprêtait à quitter la France pour le Maroc, où il comptait s’installer.
Depuis plusieurs mois, Bernard Algret était interdit de séjour dans la cité brestoise, dans le cadre d’une affaire de proxénétisme aggravé le mettant en cause.

Un établissement à Marrakech ou Agadir

En juillet 2004, à cette époque, malgré une interdiction de gestion, ce Brestois d’origine nantaise exploitait, avec sa compagne, un bar à hôtesses – « Le monocle » – dans le quartier Saint-Martin, à Brest. Il aurait également été à la tête, via des prête-noms, de plusieurs autres établissements (« L’Ecrin » et « Le Romantique », notamment) ces dernières années. Depuis quelques mois, selon nos informations, l’homme était en train de récupérer tous ses avoirs et s’apprêtait à quitter la France. Il avait émis le souhait de s’installer au Maroc, à Marrakech ou Agadir, pour y ouvrir un bar ou un hôtel.

Stups, racket et différends musclés

Au fil de sa « carrière », Bernard Algret, aujourd’hui âgé de 58 ans, s’était créé de solides inimitiés. A Nantes notamment, où il y a de nombreuses années, il avait eu maille à partir avec le milieu nantais. Une figure nantaise, persuadée d’avoir été donnée par Bernard Algret, dans une affaire de stupéfiants, aurait tenté de le racketter à sa sortie de prison. A l’époque, le Brestois tenait un établissement dans la presqu’île de Quiberon (56). Le Nantais avait fini une nouvelle fois en prison. Malgré son interdiction de séjour, Bernard Algret se serait rendu régulièrement à Brest. Ici aussi, il comptait de nombreux ennemis. Trapu, parfois accompagné de colosses, l’homme était très craint. Une image acquise à la suite de plusieurs différends musclés. Ces derniers temps, l’homme se sentait néanmoins menacé. Il se déplaçait avec précaution et portait sur lui une arme à feu.

20.12.2005
Une fin tragique…

Frossay, à 45 km à l’ouest de Nantes, dimanche 30 avril. Personne ne le sait encore, mais ce cadavre coincé dans des roseaux, en bord de Loire, c’est Bernard Algret, le disparu de Bénodet. Sa tête entourée de gros ruban adhésif et son corps entravé ne laissent aucun doute : l’homme a été assassiné. Les liens distendus ont laissé filer les parpaings. Le cadavre a refait surface. Il n’aurait jamais dû.

Le disparu risquait dix ans de prison

Bernard Algret, 59 ans, est un petit truand brestois, connu de la Justice pour des affaires de proxénétisme, de vols et d’escroqueries. Il a disparu de son domicile quatre mois et demi plus tôt. Dans la maison qu’il louait à Bénodet et où il vivait seul, des traces de lutte et beaucoup de sang. Presque trop pour faire vrai. Celui qu’on appelle « Bernard le Nantais » n’aurait-il pas mis en scène sa disparition ? Les enquêteurs n’excluent rien. D’autant que l’homme, qui attendait la date de son procès pour proxénétisme aggravé, risquait gros : jusqu’à dix ans de prison. D’ailleurs, son entourage ne cache pas qu’il avait l’intention de se mettre au vert, à l’étranger. Au Maroc. Il avait même commencé à récupérer ses avoirs et à vendre ses biens.

« Balancés » par Algret

Mais d’autres voix se font entendre et laissent supposer un tout autre scénario. Bernard Algret était devenu très nerveux. Il se savait menacé. Il avait même fait installer chez lui une alarme avec vidéosurveillance. Elle n’aura servi à rien. La nuit de sa disparition, celle-ci est restée muette. Très vite, deux noms circulent. José Antonio Freitas, 38 ans, – « Tonio » pour les intimes -, un gros bras, patron de deux bars à hôtesses à Nantes. Et Michel Chabot, 57 ans, dit « King Kong », un autre gros bras nantais. En 1999, tous les deux ont plongé, balancés par Bernard Algret qu’ils tentaient de racketter à Quiberon. A l’époque, les deux hommes tentaient de se faire « indemniser » à la suite d’une précédente incarcération qu’ils attribuaient, déjà, à Algret.

« Les anguilles seront bien grasses cette année

» Ces trois années supplémentaires à l’ombre, Tonio ne les aurait pas digérées… Pour Chabot, c’est pire. En prison, il a perdu un pied. Amputé, emporté par une infection mal soignée. Mais pour cette nouvelle affaire, « King Kong » a un alibi béton. Il est mis hors de cause. Tonio aussi a un alibi. Il n’était pas à Bénodet dans la nuit du 15 au 16 décembre. Mais une écoute téléphonique le trahit. A un copain incarcéré à la centrale de Saint-Martin de Ré pour un braquage commis à Nantes en 2002, il parle un peu trop. Et fait cette étrange confidence : « Les anguilles seront bien grasses cette année »… Les gendarmes en sont désormais persuadés. Antonio Freitas est derrière cette sordide affaire.

Quatre surnoms : Chiffon Scarface, Jo et Peter

Dans l’environnement du suspect nº 1, un homme attire l’attention des enquêteurs. Il s’appelle Christian Soler, 43 ans, surnommé « Chiffon » en raison de son allure négligée. Depuis peu, l’homme effectue pour Tonio des travaux de bricolage dans l’un de ses bars. Coïncidence, il a travaillé pour Algret, à Brest. Les deux hommes se sont quittés en très mauvais termes. Des histoires de cambriolages et de chèques volés que Soler, prête-nom d’Algret, aurait refusé d’encaisser malgré ses menaces répétées. Autour de Tonio, les enquêteurs parviennent à identifier deux autres individus peu recommandables. Joël Bogaert, dit « Jo », 30 ans, installé depuis quelques mois dans l’agglomération nantaise. Tonio l’a connu en prison. Il y a aussi Rachid Harafane, un Rouennais âgé de 35 ans surnommé « Scarface ». Une connaissance carcérale de Jo. Un quatrième personnage apparaît enfin : Pierre Kolye, 27 ans, dit « Peter », un Nantais qui s’est entiché d’une des hôtesses de Tonio. C’est pour la « racheter » qu’il aurait accepté de faiire partie du commando à Bénodet (il n’était question, selon lui, que d’un cambriolage). Il est le seul des quatre à avoir un casier judiciaire vierge. Les trois autres ont déjà eu affaire à la correctionnelle ou à une cour d’assises.

Un récit insoutenable

Fin avril, la Loire rend le corps de Bernard Algret, que seule une analyse ADN permettra d’identifier. Il faut faire vite. Les gendarmes craignent que la nouvelle de la macabre découverte ne s’ébruite. L’interpellation des quatre hommes et de leur commanditaire présumé est précipitée. Avec succès. Les enquêteurs délient vite les langues. Les ADN de deux des quatre suspects ont été retrouvés dans la maison d’Algret. Les quatre auraient fini par passer à table. Un récit épouvantable. 16 décembre. Bénodet, 1 h 30. Quatre ombres se glissent dans la propriété de Bernard Algret. Les quatre comparses ont reconnu les lieux deux jours auparavant. Ils sont tous armés. Ils brisent une vitre à l’arrière de l’édifice. Dans la maison, Bernard Algret est réveillé en sursaut. Il descend en sous-vêtements et tombe nez à nez avec les quatre hommes. Il se bat, et leur oppose même une très vive résistance. Le tir d’un fusil de chasse claque. C’est un coup de crosse asséné en plein visage qui l’a accidentellement provoqué. Les plombs se fichent dans le plafond. La lutte continue, mais elle est inégale. Bernard Algret s’affaisse, victime d’un très violent coup de pied de biche à la tête. La plaie saigne beaucoup. Plusieurs pièces sont souillées, jusqu’à l’étage où l’un des agresseurs est monté pour se nettoyer. Bernard le Nantais est inerte. Il est saucissonné et jeté dans le coffre d’une voiture. Direction Nantes.

Torturé avec une perceuse électrique

En cours de route, le « colis » reprend connaissance et s’agite. Trop. Les coups ne suffisent pas à le réduire au silence. L’un des agresseurs saisit une arme de petit calibre et tire par-dessus la banquette arrière. Bernard Algret est touché à la cuisse. Plus personne ne l’entend jusqu’à l’arrivée à Nantes. Il est 8 h 30. Le calvaire de Bernard le Nantais ne fait que commencer. Sur les bords de Loire, dans le fourgon où il vient d’être transporté, il est torturé. Un coup de feu tiré à bout portant lui arrache un morceau d’oreille. A l’aide d’une perceuse, notamment, ses bourreaux (un ou deux) s’acharnent sur lui. En fin d’après-midi, un ultime coup de barre porté à la tête le laisse sans vie. Le cadavre de Bernard Algret est lesté et jeté d’un pont. C’est ce scénario qui devrait être vérifié lors d’une très prochaine reconstitution.

Le « magot » de Bernard Algret ?

Qui a fait quoi, et pour quel mobile ? C’est ce que l’instruction tente d’établir. Une hypothèse, toujours à l’étude, se dessine. Début décembre, Soler aurait fait part à Tonio, son nouvel employeur, de ses ennuis avec Algret. Il sait que Tonio a des comptes à régler. Soler est peut-être également au courant que leur ennemi commun s’apprête à quitter la France et qu’il a probablement amassé un « trésor de guerre ». Il aurait alors proposé à Tonio de lui amener Bernard le Nantais. Avec un double objectif : le faire parler et le supprimer. En échange, Tonio aurait accepté de fournir des hommes de main : Jo, Scarface et Peter. Selon ces derniers, il n’a jamais été question d’enlever Bernard Algret, encore moins de le supprimer. Le soir du casse, il ne devait même pas être là. La mission, c’était le cambriolage. Dans la maison, ils n’auraient mis la main, en guise de « magot », que sur 1.500 EUR en espèces. Rien n’aurait donc fonctionné comme prévu. Tout aurait dégénéré.

Acquitté en 1995… faute de cadavre

De son côté, Soler ne réfuterait que la planification de la mort d’Algret. Selon lui, il n’a été question que de lui administrer une bonne correction. La mort de Bernard le Nantais ne serait, en quelque sorte, qu’accidentelle.

Quant à Tonio, mis en cause par plusieurs de ses camarades à différentes étapes duu scénario, il nie absolument tout. Il ne concéderait qu’une chose : oui, il savait que le cadavre de Bernard Algret avait été jeté dans la Loire, mais ce serait Soler qui le lui aurait dit. Paniqué, ce dernier lui aurait téléphoné pour lui demander de l’aide. Tonio dit avoir refusé. Selon lui, Soler aurait agi seul, pour régler ses propres comptes. Crédible ? Difficile à dire car, pour Tonio, il y a un fâcheux précédent. Il s’appelle Michel Zinetti, un patron de bar nantais, ancien associé de l’étoile montante du milieu nantais dans les années 1975. Zinetti a mystérieusement disparu en 1990. Mis en cause dans cette affaire, inculpé de meurtre avec le frère de feue l’étoile montante (*), Tonio sera acquitté, en 1995, par la cour d’assises de Loire-Atlantique, faute de preuves. Le cadavre de Zinetti n’a jamais été retrouvé… La légende dit qu’il aurait été coulé dans le béton de l’une des piles du pont de Cheviré.

 

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