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mardi 6 juillet 2021

A Brest, l'hôpital psychiatrique de Bohars fait sa pub...

 

… et c’est vraiment pathétique…

S’il avait un tant soit peu le souci de ses administrés, le maire de Brest et toujours président du CHU de Brest fermerait cet établissement aux pratiques absolument scandaleuses, honteuses, où sont enfermés et maltraités ceux d’entre eux qui, parmi les plus vulnérables, sans nécessairement présenter de troubles psychiatriques, ont bien trop souvent pour seul tort de déranger des hors la loi…

 

https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/brest-j-ai-tout-decouvert-du-monde-de-la-psychiatrie-74478866-8d7b-11eb-9743-bd7a58eda4bc

Brest. « J’ai tout découvert du monde de la psychiatrie »

 

Les métiers de l’ombre de l’hôpital. Au CHRU, à l’hôpital psychiatrique de Bohars (Finistère), Daisy Bouguen est la secrétaire du secteur social. « Le » passage obligatoire avant les 17 assistantes sociales.

Daisy Bouguen, 42 ans, Brestoise, secrétaire du service social de psychiatrie à l’hôpital de Bohars (CHRU), adjointe administrative.
Daisy Bouguen, 42 ans, Brestoise, secrétaire du service social de psychiatrie à l’hôpital de Bohars (CHRU), adjointe administrative. | OUEST-FRANCE
Ouest-France Laurence GUILMO. Publié le 06/07/2021 à 07h36

À l’hôpital psychiatrique du CHRU, à Bohars, il y a les soins mais aussi le service social. Un secteur avec 17 assistantes sociales… et une seule secrétaire ! En l’occurrence, Daisy Bouguen. « Elle est en première ligne ! » relève une assistante sociale, avec une certaine admiration.

« Mon poste est très varié », explique la Brestoise de 42 ans, dynamique, souriante et élégante. « Je réponds beaucoup au téléphone. Je peux être en contact avec des patients, des familles, des intervenants extérieurs, ou des secrétariats médicaux des services soignants. »

« Je réponds toujours »

Souvent, les personnes veulent joindre une assistante sociale. Mais la liaison n’est pas directe. «…

Brest. « J’ai tout découvert du monde de la psychiatrie »

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https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/droits-des-patients-a-brest-l-hopital-psychiatrique-pointe-pour-manque-de-respect-f90add76-be1a-11eb-8393-c96418350d6a

Droits des patients. À Brest, l’hôpital psychiatrique pointé pour « manque de respect »

 

Chambres d’isolement sans eau ni WC, détenus systématiquement isolés, attachés… Le Contrôleur des lieux de privation de liberté publie un rapport alarmant. Le CHRU a entrepris un plan d’actions.

« L’organisation et les conditions de prise en charge au sein du centre hospitalier de Bohars ne sont pas respectueuses, à bien des égards, des droits fondamentaux des patients hospitalisés » conclut le Contrôleur général des lieux de privation de liberté.
« L’organisation et les conditions de prise en charge au sein du centre hospitalier de Bohars ne sont pas respectueuses, à bien des égards, des droits fondamentaux des patients hospitalisés » conclut le Contrôleur général des lieux de privation de liberté. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Ouest-France Laurence GUILMO. Publié le 26/05/2021 à 22h32

Pourquoi ? Comment ?

Qu’est-ce que le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ?

Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGPLP) est une autorité administrative indépendante instituée en 2007. Sa mission : « Veiller à ce que les personnes privées de liberté soient traitées avec humanité et dignité. » Entre le 9 et le 13 mars 2020, pour la première fois, sept contrôleurs ont visité l’hôpital psychiatrique de Bohars(1), qui relève du CHRU de Brest-Carhaix. Le rapport de visite a été publié le 22 avril.

Quelles sont ses conclusions ?

« L’organisation et les conditions de prise en charge au sein du centre hospitalier de Bohars ne sont pas respectueuses, à bien des égards, des droits fondamentaux des patients hospitalisés », conclut sans équivoque le Contrôleur général, dans son rapport. Il relève que la…«…….,…

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https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/a-l-hopital-de-bohars-un-rapport-choc-force-a-revoir-les-conditions-d-accueil-des-patients-23-06-2021-12775590.php

Publié le 23 juin 2021 à 19h43
 

À l’hôpital de Bohars, un rapport choc force à revoir les conditions d’accueil des patients

 

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Un rapport du contrôleur général des lieux de liberté condamne les pratiques de l’hôpital psychiatrique de Bohars. La direction a engagé un plan d’actions pour mieux respecter les droits des patients.

 

Les sept visiteurs ont passé cinq jours à l’hôpital de Bohars il y a plus d’un an, en mars 2020, mais le rapport n’a été rendu public qu’en avril dernier.
Les sept visiteurs ont passé cinq jours à l’hôpital de Bohars il y a plus d’un an, en mars 2020, mais le rapport n’a été rendu public qu’en avril dernier. (Le Télégramme/Catherine Le Guen)

 

Dans un rapport de 74 pages qui émet 41 recommandations, le contrôleur général des lieux de privation de liberté fustige certaines pratiques et les bâtiments « très vétustes et peu fonctionnels » de l’hôpital psychiatrique de Bohars du CHRU de Brest, qui doit être reconstruit en 2023. Il a été publié le 22 avril, plus d’un an après la visite en mars 2020, d’une délégation de sept soignants, fonctionnaires ou militaire qui ont passé cinq jours dans l’établissement.

« Un constat douloureux »

« Le constat douloureux de ce rapport nous a permis d’accélérer l’amélioration des conditions d’hospitalisations engagée depuis 2014 », reconnaît le Pr Michel Walter, chef de service de psychiatrie au CHRU de Brest. L’hôpital qui compte 235 lits est un lieu ouvert. Le prochain le sera aussi, avec une première tranche en 2025 et la seconde en 2027. « Un plan d’actions à court, moyen et long terme jusqu’à la reconstruction a été engagé pour répondre aux 41 recommandations », ajoute Sandrine Baranger, directrice de l’hôpital de Bohars.

Le rapport pointe des conditions de prise en charge qui ne sont « pas respectueuses des droits fondamentaux des patients hospitalisés », comme la prescription du port du pyjama hospitalier, afin de limiter les risques de fugue, « Une mesure stigmatisante et dégradante ». Le Pr Walter répond que cela ne concerne que les patients dont l’état clinique n’est pas suffisamment stabilisé, « l’objectif premier n’est pas d’éviter la fugue ».

Des travaux, des embauches et une zone dédiée aux détenus

L’enfermement et l’isolement « de manière quotidienne portent gravement atteinte à leur dignité » ajoute le rapport notant que « certaines chambres d’isolement ne sont équipées ni de point d’eau, ni de sanitaires. Les patients peuvent y séjourner nus, portant simplement un slip jetable. La présence d’un trou d’évacuation au milieu de la pièce laisse à penser que les patients peuvent être amenés à se soulager par terre », note encore le rapport.

« Depuis, nous avons réalisé des travaux, toutes les chambres ont un point d’eau et des sanitaires. Trois services ont été repeints. Enfin, le temps de médecin généraliste a été porté de 1 à 1,4 ETP (équivalent temps plein) plus un interne, pour examiner dans les 24 heures tout patient hospitalisé sous contrainte », ajoute Sandrine Baranger.

Les patients détenus sont systématiquement placés en isolement durant leur hospitalisation, présentés devant le juge des libertés et de la détention en contention sur un brancard, appuie encore le rapport.
« On a diminué le recours à l’isolement et la contention. Une zone adaptée aux patients détenus sera en travaux en septembre avec un renfort de quatre infirmiers, elle ouvrira en janvier 2022, le juge pourra s’y déplacer », plaide le Pr Walter.

Le rapport évoquait enfin « Les conditions indignes de prise en charge depuis plus de quatre ans d’un patient autiste ne parlant pas », mais pour ce patient, aucune autre solution adaptée n’a pu être trouvée pour l’instant.

en complément
Les familles de malades psychiques pointent le manque de moyens à l’hôpital de Bohars
A Brest, l'hôpital psychiatrique de Bohars fait sa pub... dans AC ! Brest la-dignite-des-patients-n-est-pas-respectee-a-l-hopital-de_5742890_266x290
Le rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté comprend plusieurs photos certaines présentent des locaux dégradés et vétustes.

 

« La dignité des patients n’est pas respectée à l’hôpital de Bohars du CHRU de Brest, c’est le cas pour l’isolement, la contention, le port du pyjama, les conditions indignes d’hospitalisation des détenus, dont certains disent préférer la prison à l’hôpital, les examens médicaux non assurés faute de médecin généraliste, qui a entraîné une erreur de diagnostic pour un patient hospitalisé à Bohars, alors qu’il souffrait d’une tumeur au cerveau », déplorent les bénévoles de l’Unafam, Dominique Billoir, Marie-Claude Ulvoas, Michelle Decorps, et Danielle Himily, secrétaire départementale. L’absence de lieu dédié aux rencontres familiales et le manque d’activités offertes aux patients en particulier le week-end sont aussi regrettés.

Un excédent budgétaire de 1,50 M€

« Nous avons appris par le rapport que la psychiatrie génère un excédent budgétaire de 1,50 M€, qui est réinjecté dans le budget général du CHRU de Brest qui privilégie d’autres services, alors qu’il y a d’énormes besoins en psychiatrie. Nous demandons qu’il soit utilisé pour embaucher du personnel supplémentaire pour mieux accompagner les patients et pour la création d’un espace Snoezelen d’apaisement »., ajoutent les bénévoles.

Contact

Unafam, 16, rue Ribot, à Brest ; tél. 06 74 94 09 21.

 

 

https://www.cglpl.fr/2021/rapport-de-visite-du-centre-hospitalier-de-bohars-finistere/

Rapport de visite du centre hospitalier de Bohars (Finistère)

Rapport de visite du centre hospitalier de Bohars (Finistère)

Le rapport de visite a été communiqué, conformément à la loi du 30 octobre 2007, aux ministères de la santé et de la justice auxquels un délai de huit semaines a été fixé pour produire leurs observations. A la date de publication de ce rapport, aucune observation n’a été produite.

 

Synthèse

En application de la loi du 30 octobre 2007 qui a institué le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), sept contrôleurs accompagnés d’une stagiaire ont visité le centre hospitalier de Bohars (Finistère) entre le 9 et le 13 mars 2020.

Un rapport provisoire a été adressé à la direction de l’établissement, au directeur de la délégation territoriale de l’agence régionale de santé (ARS) de Bretagne, au président du tribunal judiciaire de Brest ainsi qu’au directeur de cabinet du préfet du Finistère. Seule l’ARS a pris la peine de formuler des observations. Elle indique prendre note des recommandations du rapport provisoire et des améliorations qu’elles appellent. En outre, elle ne manquera pas de souligner auprès de l’établissement les mesures correctives attendues, au titre des investissements nécessaires ou de l’amélioration continue de la qualité des pratiques professionnelles à mettre en œuvre au sein de l’hôpital.

Le centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Brest est organisé en douze pôles cliniques, dont le pôle de psychiatrie qui compte quatre secteurs adultes couvrant chacun une population de 60 000 à 70 000 habitants. Il comprend également trois intersecteurs : le service hospitalo-universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (SHUPEA), l’intersecteur de psychiatrie de la personne âgée (IPPA) et l’addictologie. Au total, 235 lits sont répartis en huit unités d’hospitalisation adulte de vingt lits ainsi qu’une unité de la personne âgée, une unité de pédopsychiatrie (centre de soins pour enfants et adolescents) et une unité d’addictologie.

Il s’agit du deuxième pôle le plus important du CHRU au sein duquel il tient une place prédominante. Les médecins, dont de nombreux professeurs d’université, ont engagé des projets innovants tels que la création d’une unité mobile de gérontopsychiatrie et d’un projet intergénérationnel réunissant enfants et personnes âgées. Ils s’investissent également dans le domaine de la recherche fondamentale et appliquée, ainsi qu’en témoigne le projet de recherche portant sur la prévention de la rechute après une tentative de suicide qui permet notamment de limiter les hospitalisations sans consentement.

Cependant, l’organisation et les conditions de prise en charge au sein du centre hospitalier de Bohars ne sont pas respectueuses, à bien des égards, des droits fondamentaux des patients hospitalisés. Pourtant, l’établissement dispose de moyens financiers et humains suffisants pour offrir une prise en charge de qualité. Cependant, la question des droits fondamentaux ne figure pas dans le projet d’établissement CHRU : ce document met en lumière l’absence de réflexion collective sur ce sujet.

Le pôle de psychiatrie est réparti géographiquement sur trois sites distincts ; le centre hospitalier de Bohars est le site principal. A l’exception des bâtiments administratifs et ceux de la pédopsychiatrie qui sont dans un excellent état, les bâtiments qui abritent notamment les unités d’hospitalisation pour adultes sont très vétustes et peu fonctionnels. Un projet de reconstruction doit démarrer en 2021 pour s’achever en 2026. La perspective de ce projet ne doit cependant pas faire obstacle aux opérations de maintenance et de rénovation des locaux actuels, qui sont largement insuffisantes.

Les soins psychiatriques sont variés et reposent sur une prise en charge individualisée à laquelle sont associées les familles lorsque cela s’avère possible. Les moyens sont mis en œuvre pour limiter la durée de séjour des patients admis en soins sans consentement. Indépendamment de leur statut d’hospitalisation, des sorties de courte durée sont rapidement initiées et ils peuvent bénéficier de programmes de soins.

Si la présence des médecins psychiatres est quotidienne au sein des unités d’hospitalisation, la permanence des soins somatiques n’est pas assurée en raison d’un manque d’effectif. En outre, le temps de présence du médecin généraliste étant insuffisant, l’examen somatique obligatoire dans les vingt-quatre heures qui suivent une hospitalisation en soins sans consentement n’est pas réalisé dans les délais prévus par la loi. De même, lorsque le patient est pris en charge en premier lieu par le service des urgences, l’examen somatique se limite bien souvent à la prise des paramètres vitaux. Il convient de rappeler que l’exigence réglementaire des vingt-quatre heures repose sur la nécessité de dépister les pathologies somatiques, responsables d’un trouble du comportement pouvant mettre en jeu le pronostic vital.

Si la liberté d’aller et venir des patients est globalement respectée grâce au maintien des portes ouvertes des unités d’hospitalisation, certains d’entre eux sont néanmoins soumis au port du pyjama afin de limiter les risques de fugue. Le caractère dégradant de cette mesure exige d’être souligné, ce d’autant que les patients ne sont pas autorisés à revêtir leur pyjama personnel.

En outre, il apparaît que l’enfermement et l’isolement se pratiquent de manière quotidienne, dans tous les services et dans des lieux qui ne répondent pas aux critères définis par les recommandations de la haute autorité de santé. Certaines chambres d’isolement ne sont équipées ni de point d’eau, ni de sanitaires, ni de sonnette d’appel. Les patients peuvent y séjourner nus, portant simplement un slip jetable. La présence d’un trou d’évacuation au milieu de la pièce laisse à penser que les patients peuvent être amenés à se soulager par terre à proximité du matelas. Ces conditions d’hébergement et de prise en charge portent gravement atteinte à leur dignité et ne respectent aucune des conditions obligatoirement requises pour ce type de séjour. Il doit y être mis fin sans délai. De même la pratique de l’isolement séquentiel est banalisée, elle concerne des personnes admises en soins libres ou faisant l’objet d’un programme de soins. Ces dernières sont régulièrement isolées en chambre hôtelière, selon des horaires précis, sans que leur statut d’hospitalisation ne soit modifié.  En outre, ces mesures ne figurent pas dans le registre prévu par l’article L. 3222-5-1 du code de la santé publique.

Toutes ces mesures d’isolement, y compris la contention, sont envisagées, à tort, par la communauté médicale comme un outil thérapeutique. Les éléments transmis à titre de registre sont peu exploitables et le registre n’est pas conforme aux dispositions prévues par la loi. Il s’avère donc impossible de conduire une analyse de ces pratiques à l’échelle du pôle ni d’engager une réflexion institutionnelle en vue de mettre en œuvre une politique de réduction du recours à ces mesures.

En dernier lieu, le cas des patients détenus mérite une attention particulière. Ils sont systématiquement placés en isolement durant toute la durée de leur hospitalisation quand bien même leur état ne le justifie pas. Les droits dont ils jouissent en détention ne sont plus garantis et, par ailleurs, les conditions dans lesquelles se déroulent leur présentation devant le juge des libertés et de la détention sont inacceptables. Ces derniers sont attachés sur une civière lors de leur acheminement vers la salle d’audience. Les modalités de leur prise en charge font toutefois l’objet d’une réflexion institutionnelle. Elle doit aboutir rapidement à des mesures concrètes afin que la primauté du soin l’emporte sur des aspects purement sécuritaires.

 

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