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lundi 2 septembre 2019

Centième féminicide de l'année...


Appelée par une voisine pour une « dispute », la police a constaté qu’il n’y avait rien… Conclusion : le « témoin » présumé n’est encore qu’une folle ayant halluciné et dérangé la police pour rien, elle a échappé de peu à l’internement en psychiatrie… qui aurait bien pu se produire si le corps de la victime n’avait été retrouvé dès le lendemain.

Les victimes aussi sont encore bien trop souvent achevées en psychiatrie lorsqu’elles parviennent à échapper à leurs agresseurs.



https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/nous-toutes/feminicide-presume-a-cagnes-sur-mer-il-l-a-battue-a-mort-j-etais-en-contact-avec-la-police-je-leur-expliquais-tout_3599921.html

Féminicide présumé à Cagnes-sur-Mer : « Il l’a battue à mort, j’étais en contact avec la police, je leur expliquais tout »


Une voisine, témoin des violences commises sur la victime, déplore le temps d’intervention de la police.


Des militantes du collectif #NousToutes, réunies le 1er septembre 2019 au Trocadéro, à Paris, pour dénoncer le 100e féminicide de l\'année. 
Des militantes du collectif #NousToutes, réunies le 1er septembre 2019 au Trocadéro, à Paris, pour dénoncer le 100e féminicide de l’année.  (ZAKARIA ABDELKAFI / AFP)
« Il l’a battue à mort, j’étais en contact avec la police, je leur expliquais tout« , raconte une habitante de Cagnes-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes, après avoir été témoin d’un féminicide présumé dans la nuit du vendredi au samedi, sur France Bleu Azur ce lundi 2 septembre 2019. Elle dénonce la lenteur et l’inefficacité de l’intervention des forces de l’ordre.

Les policiers ont été alertés samedi après-midi par un riverain, qui avait découvert le corps d’une femme, tuméfié et couvert d’ecchymoses, sous un tas d’ordures et de branchages. Mais ils avaient déjà été appelés la nuit précédente, par une témoin du meurtre, qui souhaite rester anonyme.

Je suis restée avec eux au téléphone jusqu’à ce que la jeune se fasse assassiner. Il l’a battue à mort.

un témoin France Bleu Azur

« Il sautait sur elle comme sur un trampoline, et il a fini par… Tout ça, j’étais en contact avec la police, je leur expliquais tout en leur disant : ‘mais là c’est fini, mais vous êtes où ? Mais enfin, là, je ne la vois plus, elle est morte cette petite, elle est morte, elle est morte’ », explique l’habitante de Cagnes-sur-Mer.

Elle regrette également qu’une fois sur place, la police n’ait pas suffisamment cherché pour retrouver le corps de la victime : « Tout ça en nous disant à la fin ‘non non il n’y a rien, il n’y a rien’. Ils n’ont retrouvé le corps que le lendemain« .

100ème féminicide depuis le début de l’année


De son côté, la police explique que le temps d’arrivée sur place dépend des autres interventions et du temps nécessaire pour joindre la patrouille la plus proche des lieux. Les agents venus sur place ont cherché des personnes en train de se disputer, mais n’ont pas envisagé qu’ils devaient chercher un corps dissimulé dans une impasse, rapporte France Bleu Azur.

Le corps de la victime doit être autopsié en début de semaine et l’enquête ne fait que commencer, mais la piste d’un meurtre par conjoint est privilégiée. Il s’agirait alors du 100ème féminicide depuis le début de l’année 2019, selon le décompte du collectif Féminicides par compagnons ou ex. Une centaine de femmes l’ont dénoncé dimanche soir au Trocadéro à Paris, à l’appel du collectif féministe Nous Toutes.


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