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lundi 11 février 2019

Jean-Marc Donnadieu de Béziers : son échappée en solitaire de la Ligue du LOL...

Posté il y a six heures à mon attention :


J'aurais des admirateurs au Maroc ! dans Folie
L’image contient peut-être : téléphone



Pfff…

Je vous avais bien dit que la trêve des confiseurs était terminée, M. lion du troisième décan…

Vos collègues harceleurs de la Ligue du LOL tombent actuellement les uns après les autres, et certainement de très haut.

Et encore, il ne s’agit pour l’instant que de l’aspect « moqueries » de tous vos harcèlements en bande organisée.




http://www.lefigaro.fr/medias/2019/02/11/20004-20190211ARTFIG00147-cyberharcelement-plusieurs-journalistes-mis-a-pied-apres-les-revelations-sur-la-ligue-du-lol.php

«Ligue du LOL»: des journalistes mis à pied après des soupçons de cyberharcèlement


 
Qu’est-ce que «la ligue du LOL» ?
 
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VIDÉO – Entre 2009 et 2012, une trentaine de membres d’un groupe Facebook appelé la «Ligue du LOL» ont mené des campagnes de cyberharcèlement. Ce lundi, plusieurs journalistes, dont deux de Libération, ont été mis à pied.

Le cyberharcèlement sur les réseaux sociaux laisse des traces: une avalanche de témoignages liés à un groupe Facebook créé autour des années 2010, «La ligue du lol», ont émergé depuis vendredi 8 février, mettant en cause des journalistes, publicitaires ou graphistes. La direction de Libération a annoncé lundi 11 février la mise à pied «à titre conservatoire» de deux de ses journalistes, dont les noms sont apparus dans cette affaire: Vincent Glad, collaborateur pigiste du journal, et Alexandre Hervaud, numéro 3 du Web du quotidien. David Doucet, rédacteur en chef web des Inrocks, a également été mis à pied à titre conservatoire, et une procédure de licenciement pour faute grave a été enclenchée contre lui.

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Cette affaire a commencé par un article du site de fact-checking de Libération Checknews qui a révélé vendredi l’existence d’un groupe Facebook privé baptisé «ligue du lol», regroupant une trentaine de journalistes et communicants, accusés d’avoir harcelé sur Twitter d’autres journalistes et blogueurs, notamment des femmes et des militantes féministes au début des années 2010. «Cela ne préjuge en rien d’une culpabilité quelconque et nous lançons donc une enquête interne pour savoir ce qu’il s’est passé. Nous n’avons rien à cacher. C’est nous qui sortons l’information. Nous réagissons tout de suite», a déclaré le directeur de la publication et de la rédaction de Libération, Laurent Joffrin au Monde . «Nous allons nous pencher sur la nécessité éventuelle de faire une charte: tout cela s’est passé sur Twitter. […] Les gens y agissent hors du journal mais y sont quand même liés. C’est une situation ambiguë», poursuit-il.

Plusieurs victimes ont témoigné ce week-end sur les réseaux sociaux. L’ex-journaliste Capucine Piot a raconté avoir été la cible de montages photo ou vidéo «moqueurs», de critiques récurrentes sur son apparence «pendant des années». «Ça a été très dur dans ma construction de jeune femme. À force de lire des saletés sur moi partout sur les réseaux, j’ai été convaincue que je ne valais rien», a-t-elle tweeté. «À chaque [déroulé] politique, à chaque gueulante féministe ou contre la grossophobie, je savais que j’allais payer le prix de ma liberté d’expression, le prix de mes idées jugées nazes par un petit groupe de harceleurs, la ligue du LOL», a pour sa part témoigné la militante Daria Marx. Le blogueur Matthias Jambon-Puillet a quant à lui raconté sur le site Medium des insultes anonymes, des «enregistrements sarcastiques», des photomontages dont un pornographique envoyé en son nom à des mineurs.

Plusieurs membres de cette «Ligue du lol», aujourd’hui trentenaires pour la plupart, ont tenté de s’expliquer. «J’ai vu que certaines personnes étaient régulièrement prises pour cible mais je ne devinais pas l’ampleur et les traumas subis», a écrit David Doucet, rédacteur en chef web des Inrocks, qui a admis «deux canulars téléphoniques». «Je m’en excuse auprès de tous ceux qui ont pu se sentir harcelés, mais je ne peux pas assumer moi-même toutes les conneries qu’ont pu faire des gens à l’époque sur Internet», a déclaré sur Twitter le créateur du groupe, Vincent Glad.

«Histoire de losers»


Premières conséquences ce lundi: Alexandre Hervaud et Vincent Glad ont été mis à pied «à titre conservatoire» et une «enquête interne» a été ouverte. Le site Brain Magazine a décidé de suspendre sa collaboration avec Vincent Glad, a annoncé la rédaction sur Twitter. Ce lundi matin, Stephen des Aulnois, fondateur du «magazine en ligne de culture porno» Le tag parfait, a annoncé quitter son poste de rédacteur en chef. Il a publié des excuses sur Twitter via le compte du magazine. Son compte personnel a, lui, été désactivé. Le studio de podcast Nouvelles Écoutes a pris, à son tour, des mesures. Il met fin, «avec effet immédiat», à sa collaboration avec son podcasteur culinaire Guilhem Malissem, qui a reconnu avoir commis des actes de harcèlement.

Le rédacteur en chef de Slate, Christophe Carron, ancien membre du groupe Facebook, a annoncé qu’il ne supervisera pas les articles de son équipe sur le sujet. S’il «[croit] n’avoir harcelé quiconque», il présente ses «sincères excuses» aux personnes qui auraient pu être blessées.

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Deux membres du gouvernement ont réagi à cette affaire: Marlène Schiappa, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, qui a rappelé qu’une loi condamnait désormais le cyberharcèlement et évoqué la possibilité d’étudier l’allongement des délais de prescription (les faits sont prescrits). «Cette #LigueDuLOL, c’est l’histoire de losers, des mecs qui se gargarisaient de pouvoir se moquer d’autres personnes. Sauf que ces moqueries ont eu un impact dans le réel», a pour sa part condamné le secrétaire d’État au numérique Mounir Mahjoubi, dimanche sur BFMTV.

«Notre profession doit prendre la mesure des violences qui se déroulent dans les rédactions», plaide le collectif féministe de journalistes Prenons la une. «J’aimerais que vous fassiez état de vos regrets, de vos excuses, du début d’une prise de conscience et j’aimerais que vous démissionniez et que vous encouragiez la candidature de consoeurs (féministes)», a demandé sur Twitter la journaliste Florence Porcel, victime de ces membres et intimidée «physiquement» sur son «lieu de travail». Pour Raphaëlle Rémy-Leleu, porte-parole d’Osez le féminisme, «aujourd’hui encore, être un agresseur n’est pas du tout un stigmate social, c’est une manière de construire sa reconnaissance et sa carrière, il serait temps d’inverser les choses.»

Plusieurs membres de cette «Ligue» ont évoqué, comme excuse, le climat de Twitter à ses débuts: «Ça correspondait à une époque où il était de bon ton (…) de faire de l’humour noir, des blagues oppressives (…) j’ai voulu faire le malin alors qu’en fait j’étais con», a tweeté le youtubeur Guilhem Malissen.


 
Yohan Blavignat
AFP agence

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