Pages

lundi 8 octobre 2018

Une journaliste bulgare violée et tuée après un reportage sur la corruption


La police doute d’un lien entre le meurtre et la profession de la victime, mais ses collègues affirment qu’elle était bien menacée en raison de son travail.

« La mort de Viktoria, la façon brutale dont elle a été tuée, est une exécution faite pour servir d’exemple », accuse l’un d’eux.

En France aussi, on fait des exemples pour tenir le troupeau, mon cas en est un pour tout le milieu informaticien, et ce qu’a subi cette journaliste est le lot commun des femmes qui dérangent.

Qui en parle ?

Personne.

Trop d’hommes et de femmes seraient-ils impliqués ?

A noter : la magistrate ultra CORROMPUE Muriel Corre – qui m’avait notamment renvoyée en correctionnelle en 2013 et justifie toutes les agressions dont je suis victime en m’affirmant « prostituée » car femme ingénieur – se trouve depuis maintenant plus d’un an dans le collimateur d’autres magistrats pour des faits de corruption qu’elle aurait partiellement reconnus à l’automne de l’année dernière. Cette procédure n’est toujours pas close, les victimes ont actuellement bon espoir de voir leurs plaintes aboutir.


https://www.lci.fr/international/une-journaliste-bulgare-viktoria-marinova-enquetant-sur-la-corruption-tuee-apres-avoir-ete-violee-2100725.html

TVN Bulgaria/YouTube

Une journaliste bulgare enquêtant sur la corruption tuée après avoir été violée


INTERNATIONAL – Viktoria Marinova travaillait pour une chaîne de télévision locale et s’était récemment intéressée à des dossiers de corruption. Morte des suites d’une agression sauvage, elle est la troisième journaliste européenne tuée en un an.
 
 
08 oct. 07:55 – La rédaction de LCI


Violée, frappée à la tête puis étranglée. Le corps d’une journaliste bulgare a été découvert, samedi 6 octobre, dans un parc de la ville de Ruse, au nord du pays. Âgée de 30 ans, la jeune femme était présentatrice sur TVN, une chaîne locale. Elle animait une émission consacrée aux questions de société diffusée localement à Ruse, grand port des bords du Danube, à la frontière avec la Roumanie. Dans le numéro du 30 septembre, elle avait diffusé un entretien avec deux journalistes d’investigation réputés, le Bulgare Dimitar Stoyanov du site Bivol.bg et le Roumain Attila Biro, qui enquêtent sur des soupçons de fraudes aux subventions européennes qui impliqueraient des hommes d’affaire et des élus.

Le cofondateur de Bivol.bg Assen Yordanov a confié à l’AFP avoir reçu des informations crédibles selon lesquelles les journalistes de son site étaient en danger en raison de cette enquête. « La mort de Viktoria, la façon brutale dont elle a été tuée, est une exécution faite pour servir d’exemple », a-t-il accusé.

Le dernier classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) a placé la Bulgarie à la 111e place sur 180, de loin la pire de l’UE, et le pays est régulièrement mis en cause pour son environnement médiatique corrompu qui porte atteinte à la liberté d’informer. Cette situation alarmante a conduit de nombreux observateurs à faire le lien entre le meurtre de la journaliste et sa profession. Le représentant pour la liberté des médias à l’OSCE, Harlem Désir, s’est dit « choqué » par le meurtre d’une « journaliste d’investigation », appelant à une  »enquête complète et rigoureuse ».

Elle était « disciplinée, ambitieuse, allant jusqu’au bout et habitée par un grand sens de la justice »Un collègue journaliste souhaitant garder l’anonymat


De nombreux professionnels des médias ont partagé leur émotion et leur colère sur les réseaux sociaux, rappelant qu’elle était la troisième journaliste tuée en un an en Europe après le reporter Jan Kuciak en Slovaquie en février et la journaliste maltaise Daphné Caruana Galizia en octobre 2017. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, a dit être « choqué par un meurtre barbare ». RSF a exhorté les autorités bulgares « à faire toute la lumière sur cet acte odieux », leur demandant de placer ses collègues sous protection.

« Nous sommes sous le choc. Jamais nous n’avons reçu de menace sous aucune forme », a déclaré à l’AFP un journaliste de TVN Ruse, collaborateur de la victime, sous couvert d’anonymat. Il a ajouté que ses collègues et lui craignaient désormais pour leur sécurité. Il a décrit Viktoria Marinova, mère d’un enfant, comme une journaliste « disciplinée, ambitieuse, allant jusqu’au bout et habitée par un grand sens de la justice ». Elle avait notamment donné la parole à des personnes en souffrance, confrontées à des problèmes de violences conjugales, d’alcoolisme ou de handicap.

La police doute du lien entre le meurtre et sa profession

Des sources policières ont déclaré à l’AFP douter du lien direct entre le meurtre et la profession de la journaliste. « Son téléphone portable, ses clés de voiture, ses lunettes et une partie de ses vêtements ont disparu », a précisé le parquet local, ajoutant que le crime avait vraisemblablement été commis en plein jour. Le Premier ministre de centre droit Boïko Borissov a assuré qu’en raison des preuves rassemblées, l’élucidation du crime ne serait « qu’une question de temps ».

Selon le dernier rapport de RSF, les journalistes d’investigation bulgares sont exposés à « de nombreuses formes de pression et d’intimidation » et font face à des « oligarques exerçant un monopole médiatique et à des autorités soupçonnées de corruption et de liens avec le crime organisé ». Selon l’Association des journalistes européens, basée en Bulgarie, les journalistes de médias régionaux et locaux sont particulièrement exposés.

La fréquence des cas de violences contre les femmes est également un phénomène préoccupant dans le pays. Deux veillées en hommage à la journaliste sont prévues lundi soir à Sofia et Ruse.

La rédaction de LCI

Mis à jour : Aujourd’hui à 08:00Créé : Aujourd’hui à 07:55

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire