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vendredi 2 mars 2018

Attaque terroriste à Ouagadougou


Je sentais bien l’imminence d’une attaque ces derniers jours…

Le malade mental au clavier – son « arme » – n’étant, a priori, toujours pas près d’être mis hors d’état de nuire, cela devrait continuer.


http://www.lefigaro.fr/international/2018/03/02/01003-20180302ARTFIG00137-l-ambassade-de-france-au-burkina-faso-visee-par-une-attaque-terroriste.php

Ouagadougou : la France et l’armée burkinabée cibles de nouvelles attaques terroristes


  • Par  Tanguy Berthemet
  • Mis à jour le 02/03/2018 à 20:02
  • Publié le 02/03/2018 à 12:23

VIDÉO – Une attaque armée contre l’ambassade de France et l’état-major des armées a eu lieu vendredi matin dans la capitale du Burkina Faso. Au moins 30 militaires ont été tués et 85 personnes blessées.

Le Burkina Faso a été la cible d’une double attaque terroriste vendredi. Peu avant 10 heures, deux commandos coordonnés ont pris pour cible l’ambassade de France à Ouagadougou et le Camp Guillaume, le siège des forces armées burkinabés.

Selon une source française, au moins quatre hommes armés sont sortis d’une voiture, puis ont tenté de prendre d’assaut la chancellerie. Les assaillants ne sont pas parvenus à entrer dans l’enceinte, repoussés par la sécurité. Une intense fusillade s’est alors déclenchée sous les murs de l’ambassade pendant près d’une heure entre les terroristes et les gendarmes burkinabés. Arrivées rapidement, notamment par hélicoptère, les troupes spéciales françaises de la mission Sabre, stationnées au Burkina Faso, sont aussi intervenues.

Attaque à Ouagadougou : «Ils étaient à visage découvert»
Un premier témoin, interrogé par l’AFP, décrit l’assaut lancé par des hommes armés de kalachnikov contre l’ambassade de France et l’état-major des armées.
 
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Le bilan de ce premier raid n’était pas complet vendredi. Selon Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, aucun Français n’a été touché. Deux militaires burkinabés ont été tués et un autre blessé en défendant la Chancellerie, a détaillé le ministre de l’Information, Rémis Fulgance Dandjinou. Quatre attaquants ont été abattus. Deux civils ont également été blessés. En début d’après-midi, la situation dans les alentours de l’ambassade était «sous contrôle», a précisé le ministre français.

En parallèle, le Camp Guillaume, situé à environ un kilomètre de l’ambassade, a aussi été au centre d’un raid, mais d’une plus grande ampleur. D’après un officiel burkinabé, un groupe «important» d’attaquants est, là encore, venu en voiture. Certains auraient, cette fois, réussi à s’infiltrer à pied dans la caserne par son entrée sud. Ces hommes bien armés ont très vite ouvert le feu sur les militaires. Des combats se sont aussi tenus dans la rue.

 combats entre le régime syrien et les rebelles dans la goutta orientale 
 

Des cibles très symboliques et très défendues


L’Institut français, placé en face du camp militaire, a été atteint par plusieurs tirs, mais, contrairement aux premières informations, il n’aurait pas été la cible de l’attaque. Les témoins racontent avoir entendu de longs échanges de tirs ainsi que deux fortes explosions. Des photos diffusées sur les réseaux sociaux montrent une épaisse fumée noire s’élevant au-dessus de l’emprise militaire. «Les assaillants ont utilisé des kalachnikovs mais aussi un RPG (lance-roquettes, NDLR) qui a touché des véhicules et causé l’explosion», assurait une source burkinabée. La presse locale évoquait pour sa part l’usage d’un véhicule piégé pour forcer l’entrée du camp.

» LIRE AUSSI – Les pays sahéliens se mobilisent face à l’union des djihadistes sous la bannière d’Aqmi

En fin d’après-midi, le gouvernement affirmait que trois assaillants avaient été tués. Le raid n’avait cependant pas totalement pris fin. De larges opérations de ratissage étaient en cours dans tout le centre-ville. Un homme armé, retranché dans le grand marché, a ainsi été encerclé avant d’être «neutralisé». Le bilan de cette seconde attaque restait vendredi très incertain. Le gouvernement burkinabé faisait état de sept morts parmi les militaires et «d’une cinquantaine de blessés». Un décompte qui n’est sans doute que provisoire, une source militaire française évoquant à l’AFP «plus d’une trentaine de morts». «Le bilan est difficile encore, car les soldats ont été évacués dans différents hôpitaux ou cliniques», détaille un responsable.

Ces événements, condamnés «avec la plus grande fermeté» par Emmanuel Macron, «illustrent une fois encore la menace pesant sur l’ensemble du Sahel», selon un communiqué de la présidence française. Le chef de l’État a également réaffirmé sa «détermination et le plein engagement de la France, aux côtés de ses partenaires du G5 Sahel, dans la lutte contre les mouvements terroristes».

Des précédents ces derniers mois


Cette double attaque n’avait pas été revendiquée vendredi, mais «elle a de fortes chances d’être une action terroriste», souligne un diplomate français. Au cours des derniers mois, Ouagadougou a en effet été victime de deux autres attentats. En août 2017, une tuerie commise par deux djihadistes armés de kalachnikovs avait fauché 21 personnes à la terrasse d’un restaurant. En janvier 2016, un commando de quatre islamistes avait tué 30 civils dans deux bars du centre-ville. Ce massacre avait été revendiqué par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), très actif dans le Mali voisin. Mais la guerre malienne a peu à peu contaminé le nord du Burkina où un groupe islamiste, Ansarul Islam, lié à Aqmi, s’est enraciné.

Les attaques coordonnées de vendredi apparaissent néanmoins comme différentes des précédentes. Les commandos très «amateurs» des premières actions ont laissé place à des hommes qui semblent plus aguerris.

La nature des cibles a aussi changé. Alors que les attentats de janvier 2016 puis d’août 2017 avaient visé de simples lieux publics, des soft targets, dans le but évident de faire le plus de morts possible, les terroristes s’en sont pris cette fois à des cibles très symboliques et très défendues. La France, le gouvernement et l’armée burkinabés sont, de fait, considérés comme des ennemis prioritaires par les islamistes. «On pense bien sûr à Aqmi, souligne ainsi une source sécuritaire au Burkina. Mais il peut y avoir d’autres pistes.»

L’ambassade de France au Burkina Faso visée par une attaque terroriste
L’attaque contre l’ambassade de France à Ouagadougou était toujours en cours vendredi en fin de matinée. Un second raid a touché d’autres bâtiments officiels.
 
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Tanguy Berthemet
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