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mercredi 27 juillet 2016

Attentats : après l'Allemagne, l'Italie ? Une piste sérieuse

Alors que l'enquête sur l'attentat de Nice du 14 juillet dernier se poursuivait et mettait à jour une possible piste italienne, à mon avis très sérieuse, une série d'attaques meurtrières à frappé l'Allemagne, dont deux revendiquées par l'Etat islamique, les 18 et 24 juillet 2016.

Je redoutais de nouveaux attentats à ces dates, particulièrement pour le 24 juillet, un anniversaire très important pour le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi, puisqu'il a commencé à écrire sur le net le 24 juillet 2001. J'en avais parlé dans mon entourage au lendemain de l'attentat du 18 juillet et ne m'étais pas trompée. Le 24 juillet 2016, l'Allemagne a donc connu son premier attentat-suicide.

Je rappelle qu'en 2011, le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi avait déjà choisi cette date pour ses premières attaques de sites de préfectures françaises, dix jours après s'être attaqué de même à la plateforme de blogs OverBlog, le 14 juillet 2011, alors qu'il recevait pour la première fois à son domicile de Puy-l'Evêque, dans le Lot, la visite de la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest accompagnée de plusieurs autres brestois.

La date du 18 juillet correspond quant à elle à l'anniversaire de la première plainte que j'avais moi-même rédigée contre eux cette année-là, après avoir reçu par La Poste des éléments de preuve formels de leurs piratages informatiques à mon encontre. Il s'agit donc de la première de mes plaintes dont ils aient eu le texte avant la police ou les autorités judiciaires, puisqu'ils me pirataient depuis déjà longtemps de manière à capter en temps réel tout ce que j'écrivais.

Leurs diverses surveillances illicites à mon encontre leur avaient d'ailleurs permis de savoir que je me rendrais à La Poste le 20 juillet 2011 pour envoyer cette lettre en recommandé avec accusé de réception à l'un de ses destinataires, et de s'amuser en conséquence à "planter" ce jour toute l'informatique postale.

En 2011, selon ses propres dires, le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi ne s'attaquait toujours qu'à "l'informatique mondiale", et bien sûr, aux autorités françaises, qu'il a toujours eues dans le collimateur, mais de plus en plus à compter de l'année 2008.

Le 25 juillet 2014 au soir, alors que la préparation des attentats de janvier 2015 à Paris avait vraisemblablement commencé, le malade mental se mettait à me jouer les Chinois de Thaïlande sur Petitcoucou en utilisant un groupe d'adresses IP renvoyant à des localités de la région de Fuzhou, où Saïd Kouachi se fournissait en fausses Nike.

Le 13 avril dernier, il avait recommencé le même jeu à partir d’un groupes d’adresses IP localisées en Allemagne. Il avait alors laissé tomber les articles sur lesquels il cliquait sans cesse à partir de ses adresses IP chinoises pour ne plus s’intéresser qu’aux catégories d’articles de Petitcoucou – même chose pour Justinpetitcoucou.

Or, il y a deux ou trois jours, le 24 me semble-t-il, il a recommencé à cliquer comme un fou sur tous les articles qui l’avaient tellement excité en 2014, mais cette fois-ci à partir d’un groupe d’adresses IP en Italie. Cela n’a duré que quelques heures.

Ces « signaux de fumée » qu’il se plaît à m’adresser sont toujours significatifs, même si je ne suis pas toujours capable d’en déterminer très précisément le sens.

Ils me semblent en tous les cas confirmer la piste de sérieuses complicités en Italie, ce que j’avais déjà noté au mois de février dernier en examinant les « spams » personnalisés qu’il m’avait envoyés en 2015.

Ils me font craindre également que l’Italie ne soit la prochaine cible d’attaques « islamistes », tout comme l’Allemagne l’est récemment devenue.

Elle s’y prépare effectivement depuis l’attaque d’hier à Saint-Etienne-de-Rouvray.



http://www.medias-presse.info/attentat-de-nice-possibles-complices-du-terroriste-en-italie/58226

Attentat de Nice : possibles complices du terroriste en Italie


in Europe, International, Italie / by / on 19 juillet 2016 at 12 h 04 min /

 attentat_nice


Des enquêteurs italiens des services spéciaux enquêtent sur des Tunisiens résidents en Italie, dans la province de Bari. Ils auraient été en contact, au cours des semaines qui ont précédé l’attentat de Nice, avec le terroriste d’origine tunisienne également.

Ce sont les autorités judiciaires françaises qui ont demandé ces vérifications.

D’ailleurs, le magistrat anti-mafia, Roberto Rossi, durant ces derniers mois, a ouvert différentes enquêtes concernant des transits suspects dans le port de Bari et sur le rôle du chef-lieu des Pouilles comme base logistique de soutien aux foreign fighters.

Les recoupements qui ont lieu actuellement sur l’attentat de Nice peuvent laisser émerger des possibles complices du terroriste en Italie. Ce serait une preuve supplémentaire de l’urgente nécessité d’une étroite collaboration entre les différents services et forces de sécurité des divers pays européens pour combattre un terrorisme à l’échelle internationale et aux ramifications trans-nationales.

Francesco de Villasmundo

http://www.secoloditalia.it/2016/07/nizza-lattentatore-in-contatto-tunisini-bari-indaga-digos/


http://www.courrierinternational.com/article/terrorisme-nice-une-possible-piste-italienne

Terrorisme. Nice : une possible piste italienne


Publié le

Déploiement de police sur les lieux de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice. PHOTO : VALERY HACHE / AFP

A la demande des autorités françaises, la division antiterroriste de la police italienne a procédé à des contrôles et à une perquisition. Elle se penche sur le profil de l’un des gardés à vue en France, qui a séjourné à Bari, dans le sud du pays.

A quelques kilomètres de Nice, de l’autre côté de la frontière, le journal gênois Il Secolo XIX l’annonce en titre : “Nice : une piste italienne émerge”. Parmi les sept personnes placées en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur l’attentat qui a fait 84 morts le 14 juillet, figurent trois Tunisiens, explique le journal. Et “celui sur lequel se concentrent la plupart des soupçons a vécu plusieurs années dans les Pouilles [sud de la péninsule], d’après ses documents”.

A l’instigation de la magistrature française, “les agents de la division antiterroriste de Bari ont procédé à des contrôles sur plusieurs citoyens tunisiens résidents du chef-lieu des Pouilles”, indique Il Fatto Quotidiano. D’après Il Secolo XIX, une perquisition a eu lieu dans un appartement, mais celui-ci était vide et les voisins ont affirmé ne pas avoir vu son occupant “depuis quelque temps”.

“Quand le Tunisien est-il retourné à Nice ?” s’interroge le journal, qui précise que celui-ci a été contrôlé en 2015 à la frontière, à Vintimille, “à la même période que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel”, responsable présumé de l’attentat.

Cet homme, que le journal napolitain Il Mattino désigne comme “C.C.”, figure parmi ceux qui “ont continué à échanger des messages et des appels avec Bouhlel jusqu’au matin du jour de l’attentat”. D’après le quotidien, il n’avait pas d’antécédents judiciaires, était titulaire d’un permis de séjour français, et avait séjourné à Bari il y a trois ans, puis à partir de janvier de cette année.

La Repubblica relève que, d’après les premiers résultats de l’enquête italienne, l’homme n’aurait pas eu de contact avec les milieux islamistes.

Enfin, Il Fatto Quotidiano observe, à l’instar des agences de presse, que le magistrat chargé de l’affaire a ouvert, ces derniers années, “plusieurs dossiers d’enquête portant justement sur les passages suspects au départ du port de Bari, et sur le rôle du chef-lieu apulien comme base logistique des combattants étrangers” qui cherchent à rejoindre le djihad. Et, comme l’établissait La Repubblica peu après les attentats du 13 novembre, c’est aussi par Bari, point de départ d’un ferry pour Patras, en Grèce, qu’a transité Salah Abdeslam à l’été 2015.



http://www.lejdd.fr/Societe/Un-complice-de-Mohamed-Lahouaiej-Bouhlel-mene-vers-l-Italie-798784

Un complice de Mohamed Lahouaiej Bouhlel mène vers l'Italie


Parmi les trois principaux mis en examen, Chokri C. semble jouer un rôle pivot. Les policiers français et italiens s’intéressent à ses séjours dans les Pouilles. 


Le chauffeur du camion a été abattu par la police. Paru dans leJDD L'enquête sur les complices de Mohamed Lahouaiej Bouhlel mène en Italie. (Reuters)


Jour après jour, les six juges d'instruction et les 400 enquêteurs chargés des investigations sur l'attentat du 14 juillet à Nice en apprennent davantage sur leur auteur, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, et sur ses soutiens. D'après l'analyse des clichés, messages audio et écrits retrouvés dans les téléphones et ordinateurs saisis, le Tunisien de 31 ans "semble avoir envisagé et mûri plusieurs mois avant son passage à l'acte", selon le procureur François Molins.

L'homme a semé derrière lui de nombreux indices. Comme cette "fiche" manuscrite qu'il photographie avec son portable à 17h09 le 14 juillet, où figurent dix numéros exploitables. Ou ce message audio enregistré peu après via un logiciel de dictée et jamais envoyé à son destinataire : "Le pistolet que tu m'as donné est très bien. Dis à ton copain qu'il m'en ramène cinq. Chokri et ses amis sont prêts pour le mois prochain, maintenant ils sont chez Walid." Autant d'éléments ayant mené aux trois hommes mis en examen, jeudi, pour "complicité d'assassinats en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste" et écroués.

Qui sont ces "amis"? Les policiers, très prudents sur l'hypothèse d'une seconde action prévue, épluchent le parcours des protagonistes identifiés. Parmi eux, Chokri C., un Tunisien de 37 ans né à Sousse, au casier vierge. Son itinéraire a orienté l'enquête vers le sud de l'Italie, dans les Pouilles, où il aurait vécu entre 2013 et 2015. "D'abord à Gravina puis à Crispiano, où il a travaillé dans un hôtel qui a fermé depuis, en tant que manager selon ses dires", indique Giuliano Foschini, reporter à La Repubblica, citant des sources de l'antiterrorisme italien. Selon ces informations, lundi, les enquêteurs français sont entrés en contact avec leurs homologues italiens.


Des documents en cours de traduction et d'analyse


Peu après, le procureur de la ­République de Bari, Giuseppe Volpe, et son substitut Renato Nitti ont fait perquisitionner la dernière adresse connue de Chokri C. "Des documents récupérés sont en cours de traduction et d'analyse", confirme une source judiciaire française.

Depuis son retour en France en 2015, Chokri C. semble avoir conservé des contacts en Italie avec des Tunisiens et des Albanais. Pour l'heure, aucun lien n'apparaît entre ces derniers et le couple d'Albanais niçois (Artan H. et sa compagne Enkelejda Z.) soupçonné d'avoir fourni un pistolet (destiné à ­Bouhlel) à un intermédiaire. "Les amis de Chokri sont d'autres Albanais. Ils ne semblent pas avoir de contact avec le terrorisme ou le crime organisé", précise Giuliano Foschini.

«Jusqu'à présent, on exploite tous ces indices et on tombe sur les bonnes personnes»

Autre point flou : Chokri C. ­serait revenu à Gravina peu avant le 14 juillet. "Cette information n'est pas confirmée. Si elle l'est, il faudra comprendre le but de ce retour. Mais la piste italienne n'est qu'un élément parmi les autres", nuance un enquêteur. La proximité de Bari, point de passage stratégique vers la Grèce, mérite de l'explorer.

Chokri C. et Lahouaiej ­Bouhlel entretenaient de nombreux contacts. Le 4 avril 2016, le premier envoie ce message via Facebook au second : "Charge le camion, mets dedans 2.000 tonnes de fer, et nique, coupe-lui les freins mon ami et moi je regarde." Le 12 juillet, à 20 h 30, il se tient aux côtés du terroriste dans le camion sur la promenade des Anglais. Ses empreintes y ont été relevées. Un repérage? L'homme semble jouer un rôle pivot : il a aussi échangé 150 contacts en un an avec Mohamed Walid G., deuxième complice présumé, et son prénom apparaît dans plusieurs messages. Y compris dans les derniers SMS envoyés par Bouhlel à un troisième complice présumé, Ramzi A., un quart d'heure avant l'attaque du 14 juillet.


Un fusil d'assaut kalachnikov et des munitions ont été saisis


Le rôle des deux autres mis en examen pour complicité d'assassinat se dessine. Il y a "le vieil ami" Mohamed Walid G., un Franco-Tunisien de 40 ans né à La Marsa, près de Tunis, qui connaît Lahouaiej Bouhlel depuis quinze ans. Ils ont échangé 1.278 fois entre juillet 2015 et juillet 2016. Trois jours après l'attaque de Charlie-Hebdo, il lui envoie ces mots : "Je ne suis pas Charlie… Je suis content, ils ont ­ramené les soldats d'Allah pour finir le travail." A-t-il joué un rôle dans la radicalisation du chauffeur-­livreur? Leur proximité est attestée ; en témoignent des clichés extraits du portable de Lahouaiej ­Bouhlel montrant Mohamed Walid G. dans le camion les 11 et 13 juillet. Le 15 juillet, il se rend sur la promenade pour se filmer et filmer "la scène du crime". Enfin, la téléphonie révèle ses 150 échanges en un an avec ­Chokri C. Est-il un entremetteur?

Dernier rouage dans les préparatifs, Ramzi A., un Franco-Tunisien de 21 ans né à Nice. Ce délinquant condamné six fois entre 2013 et 2015 pour vols, violences et usage de stupéfiants aurait servi d'intermédiaire pour fournir le pistolet de calibre 7.65 à Bouhlel. Il a livré le nom de son fournisseur, l'Albanais Artan H., et l'adresse d'une cave à Nice, où un fusil d'assaut kalachnikov et des munitions ont été saisis, sans que l'on sache à quoi il était destiné. À une future action? Le 14 juillet, à 22 h 27, c'est à Ramzi A. que ­Lahouaiej Bouhlel envoie ses ultimes SMS, le félicitant pour le "pistolet" et évoquant "cinq" autres armes.

Pourquoi, malgré la préméditation de l'attaque, Lahouaiej Bouhlel et ses complices laissent-ils tant de traces? "Jusqu'à présent, on exploite tous ces indices et on tombe sur les bonnes personnes", confie un enquêteur, perplexe. Mais aucun lien direct n'a encore été établi avec l'État islamique.



dimanche 24 juillet 2016


https://www.letemps.ch/monde/2016/07/25/letat-islamique-revendique-un-second-attentat-allemagne

L’Etat islamique revendique un second attentat en Allemagne


Deux des quatre attaques qui ont frappé l’Allemagne depuis une semaine ont été revendiquées par l’organisation djihadiste. Trois des quatre auteurs étaient des réfugiés. La tension monte dans le pays


Delphine Nerbollier, Berlin
Publié lundi 25 juillet 2016 à 20:25.


La Bavière vit des «jours d’horreurs». C’est un Horst Seehofer très touché qui a dressé ce constat lundi matin alors que le Land qu’il dirige depuis 2008 a été la cible de trois actes sanglants en une semaine. Après l’attaque à la hache dans un train par un Afghan, le 18 juillet, et le meurtre de neuf personnes vendredi soir à Munich par un jeune de 18 ans, c’est la petite ville d’Ansbach qui a été frappée dimanche soir. Un Syrien de 27 ans est mort dans l’explosion d’une bombe qu’il transportait lors d’un concert. Ce demandeur d’asile était en instance d’expulsion vers la Bulgarie. Quelques heures plus tôt, dans un autre Land, en Bade-Wurtemberg, un demandeur d’asile syrien avait mortellement blessé une femme, avec un couteau de boucher, après une dispute. «La vérité est que les gens ont peur», constate Rainer Wendt, président du principal syndicat de police.

Sur les quatre attaques, deux semblaient démunies de motivations politiques. En revanche, dans le cas de l’attaque à la hache de Wurtzbourg et de l’attentat-suicide d’Ansbach, les assaillants avaient fait allégeance à l’Etat islamique qui, de son côté, a revendiqué les deux attaques. «Le terrorisme islamiste a atteint l’Allemagne», constate le ministre bavarois de la Justice, Winfried Bausback,

Pour la chancelière d’Angela Merkel, critiquée sur sa droite pour sa politique d’ouverture en direction des réfugiés, le scénario du pire se joue depuis une semaine. Sur les quatre attaques, trois sont l’œuvre de demandeurs d’asile. «Nous ne devons pas porter de soupçon généralisé contre les réfugiés, même s’il y a des procédures qui sont engagées dans des cas isolés» contre eux, a déclaré le ministre fédéral de l’Intérieur, Thomas de Maizière. Au total, 59 poursuites judiciaires sont en effet en cours pour des liens avec une organisation terroriste. Ulrike Demmer, porte-parole adjointe de la chancelière rappelle aussi que le risque criminel représenté par les réfugiés dans le pays n’est proportionnellement «pas plus grand que dans le reste de la population».

Malgré ces appels au calme, les langues se délient, notamment du côté du parti populiste Alternativ für Deutchland (AfD). «Ansbach le confirme: un nouveau cas de terreur à cause de l’immigration», twittait hier matin André Poggenburg, dirigeant de l’AfD en Saxe-Anhalt. Mais le thème est également repris en Bavière, par le Parti chrétien social, proche de la chancelière. «Parmi les gens qui arrivent chez nous, il y a des personnes qui représentent un vrai danger», a lancé le ministre bavarois de l’Intérieur, Joachim Herrmann. Même message de la part du président du syndicat de police Rainer Wendt: «Nous devons nous demander qui vient et entre vraiment chez nous. Certains réfugiés sont psychologiquement tellement instables qu’ils représentent un danger.»

Pour Dietrich Munz, président de l’ordre des psychothérapeutes allemands, ces allégations sont dangereuses. Selon une étude, la moitié des réfugiés d’Allemagne souffrent de problèmes psychologiques. «Ces personnes ne sont toutefois pas plus enclines à la violence que les personnes non malades», explique Dietrich Munz. «Aucune étude sérieuse ne prouve que les réfugiés venant de zones de guerre représentent un danger», ajoute-t-il.

La succession des actes de violence pose par ailleurs la question des moyens alloués à la sécurité en cette période estivale, marquée par de nombreuses manifestations culturelles. Les réunions de crise se multiplient. Ce mardi, le gouvernement régional de Bavière se réunit en urgence pour évoquer le sujet. Hier soir, Thomas de Maizière devait rencontrer les ministres de l’Intérieur des 16 Länder. Sans donner de chiffres, il a annoncé l’augmentation du nombre de policiers dans les lieux publics. En juin, le vice-chancelier Sigmar Gabriel avait proposé la création de 3000 postes de policiers nationaux. L’idée pourrait être reprise dans les jours qui viennent.

D’autres pistes sont lancées comme l’implication de l’armée dans la défense intérieure et un nouveau durcissement de la loi concernant les réfugiés délinquants ou soupçonnés de terrorisme. «Par tradition, la politique de la sécurité intérieure est peu débattue publiquement en Allemagne, car elle implique une multiplicité d’acteurs, au niveau fédéral et régional, qui sont parfois en concurrence, constate Christian Molling, du centre de recherche berlinois Swp. On peut néanmoins dire que le travail des forces de l’ordre en matière de lutte antiterroriste a été efficace. Car rappelons-le, l’Allemagne se trouve très haut sur la liste des pays visés par l’Etat islamique.»


http://www.24heures.ch/news/news/merkel-pression-attentats/story/10637582

Merkel sous pression après les attentats


AllemagneLa chancelière et sa politique migratoire sont mises à mal, après les trois attaques survenues dans le pays, commises par des étrangers.


La chancelière allemande et sa politique migratoire sont mises à mal après les attaques successives qu'a connu l'Allemagne. (Mardi 26 juillet 2016) Image: Keystone (47 Images)




Des voix s'élèvent en Allemagne après le choc créé par trois attaques perpétrées par des réfugiés pour réclamer un durcissement du contrôle des migrants dans le pays. Elles mettent sous pression Angela Merkel et sa politique d'accueil.

Les dirigeants conservateurs de Bavière, où se sont déroulés les deux attentats revendiqués au nom du groupe djihadiste Etat islamique (EI), sont montés mardi au créneau pour relancer leurs critiques et demander plus de fermeté en matière d'immigration.

«Le terrorisme islamiste est arrivé en Allemagne», a tonné le président de la CSU, Horst Seehofer. «La population a peur et a besoin d'une réponse des responsables politiques». Ce parti bavarois est l'allié de celui de la chancelière, la CDU, mais depuis près d'un an dénonce la politique d'ouverture aux réfugiés.

Catalogue de demandes

La CSU a dressé un catalogue de demandes: contrôle plus strict des foyers de demandeurs d'asile, contrôles douaniers renforcés aux frontières, droit pour l'armée d'intervenir pour protéger la population en Allemagne, et tour de vis en matière d'expulsion des réfugiés.

«Nous devons nettement abaisser les obstacles à l'expulsion après un délit», a insisté le ministre de l'intérieur de Bavière, Joachim Herrmann.

Plutôt sur la réserve jusqu'ici, la droite populiste allemande a dénoncé, par la voix de sa responsable Frauke Petry, l'inaction des autorités. «Que doit-il encore se passer pour que nous commencions à vérifier qui arrive dans notre pays?», a-t-elle demandé.

Pays sous le choc

L'Allemagne reste sous le choc après le premier attentat-suicide revendiqué par l'EI commis sur son sol dimanche soir à Ansbach, une cité tranquille de Bavière, qui a fait 15 blessés et tué son auteur. Ce dernier s'est avéré être un Syrien de 27 ans débouté de sa demande d'asile et souffrant de troubles psychiatriques.

Cet attentat est intervenu moins de huit jours après une attaque à la hache commise cette fois-ci par un demandeur d'asile mineur ayant fait allégeance à l'EI. Enregistré comme afghan, il pourrait être en fait pakistanais.

Dans les deux cas, les autorités n'ont pas été en mesure de repérer leur radicalisation rapide. Un autre réfugié syrien est également à l'origine d'une attaque au couteau, mais l'affaire s'est révélée être un crime passionnel.

Requérants déboutés toujours là

Le pays, qui a accueilli plus d'un million de migrants en 2015, a jusqu'ici ouvert grand ses portes aux réfugiés syriens. Plus de 90% obtiennent l'autorisation de rester et jusqu'à récemment, ils n'avaient pas à passer d'entretien avec l'administration.

Plus de 200'000 demandeurs d'asile déboutés pourraient être reconduits aux frontières, mais se trouvent toujours dans le pays, selon l'expert pour les questions intérieures de la CDU), Armin Schuster.

Chancelière silencieuse

Derrière ces appels, c'est la chancelière qui est visée. Or, mis à part une intervention samedi après la tuerie de Munich, elle est restée silencieuse.

Connue pour son extrême prudence dans les phases de crise, elle sait qu'elle joue gros à un an des élections législatives et alors que l'AfD gagne en popularité. Ces derniers mois, elle était parvenue à regagner une partie de la popularité perdue l'an dernier du fait des migrants. La chancelière a annoncé une conférence de presse pour jeudi.

Les questions soulevées par ces attaques relancent un débat sur l'immigration «que la chancellerie redoute le plus», juge également le quotidien Süddeutsche Zeitung mardi. Et ce alors que deux élections régionales se profilent en septembre, à Berlin et surtout sur les terres d'élection d'Angela Merkel dans le Nord-Est.

«Si l'AfD parvient à gagner dans le fief électoral de Merkel, le débat sur sa politique va de nouveau revenir sur le devant», ajoute-t-il. (ats/nxp)

(Créé: 26.07.2016, 17h37)


http://geopolis.francetvinfo.fr/bureau-rome/2016/07/27/litalie-aujourdhui-apres-lattentat-dans-une-eglise-en-france-litalie-se-tient-prete.html

L’Italie aujourd’hui : après l’attentat dans une église en France, l’Italie se tient prête



Publié le


Après l’attentat de mardi en France qui a entraîné la mort d’un prêtre, l’Italie est sur ses gardes. Le pays est prêt à intervenir.

Paris, Nice, Munich, Bruxelles. L’Europe est depuis de nombreux mois la cible d’attaques terroristes. L’Italie n’a pas encore été touchée, mais le pays se prépare. L’attentat de mardi qui s’est déroulé dans une église à côté de Rouen et qui a conduit à l’assassinat d’un prêtre renforce encore la pression. Car frapper l’Eglise en son sein mène logiquement à s’inquiéter pour Rome, et plus généralement l’Italie. Il Corriere della Sera rappelle que "la revue Dabiq de l’Etat islamique a, à de nombreuses reprises, encouragé les soldats à frapper Rome, avec des photomontages montrant un drapeau noir sur la coupole de la basilique Saint-Pierre".

4 simulations d'attentat 

En conséquence, l’Italie commence à déployer ses forces spéciales : "pas seulement les 7.000 militaires impliqués dans la surveillance des points sensibles aux côtés des forces de l’ordre, mais aussi des composants des régiments d’assaut pouvant intervenir sur des terrains de guerre", explique Il Messaggero. Les parachutistes et la marine, ont déjà effectué quatre simulations d’attentat. Le pire scénario ? Une prise d’otage dans un endroit très touristique.

99 individus écartée du territoire

Mais avec un tel dispositif de surveillance, le ministre de l’Intérieur italien Angelino Alfano se veut rassurant : "Nous ne disons pas qu’il ne faut pas avoir peur, parce que le risque zéro n’existe pas. Mais les Italiens peuvent être surs que nous travaillons nuit et jour pour rendre le pays toujours plus sûr".

Les contrôles se sont d’ailleurs intensifiés et la surveillance des individus suspects est grandissante. Deux nouvelles demandes d’expulsion ont été demandées mardi ; des individus ayant eu des contacts avec des combattants étrangers.

En Italie, 99 individus radicalisés ont déjà été écartés du territoire, dont 7 prédicateurs ayant exprimé leur soutien à l’Etat islamique. Et la liste des personnes pouvant être amenées à quitter le territoire est encore longue.

Publié par François Beaudonnet

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