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jeudi 7 juillet 2016

Attentats : une dizaine d'attaques évitées depuis un an

Le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 fournit des précisions sur une dizaine d’attaques évitées depuis un an.

« Nous avons tout eu », a résumé devant elle le coordonnateur national du renseignement le 18 mai dernier.

Je n’en suis pas certaine.

S’il est clair que militaires et policiers sont régulièrement visés depuis mars 2012, en revanche, il ne semble pas que des gendarmes aient pu être menacés, du moins d’après ce que j’ai pu lire dans les médias.

Serait-ce qu’ils sont complices de toutes ces attaques ?

Ou bien cela tient-il à la sympathie particulière qu’ils inspirent toujours à Josette Brenterch du NPA de Brest et ses complices de la bande du cyberdélinquant Pascal Edouard Cyprien Luraghi ?



http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/07/05/01016-20160705ARTFIG00244-dix-attentats-dejoues-en-un-an-en-france.php

Le détail des attentats déjoués en France depuis un an



Un policier armé, près de la rue de la Goutte d'Or, le 7 janvier dernier, après l'attaque d'un commissariat de police. Photo d'illustration.

INFO LE FIGARO – Des projets d’assassinats et d’attentats, visant notamment un centre commercial, une salle de spectacle ou encore une centrale nucléaire, ont été révélés devant la commission d’enquête parlementaire.

«Nous avons tout eu»: le 18 mai, devant la commission d’enquête, le coordonnateur national du renseignement, Didier Le Bret, résume en une formule les multiples attaques, contrecarrées ou non, qui ont visé le pays. Pour la première fois, le rapport de Sébastien Pietrasanta fournit le détail d’une dizaine d’attentats déjoués en France en un an. Certains, comme celui ciblant la base militaire de Port Vendres où trois djihadistes voulaient filmer la décapitation d’un haut gradé ou celui en octobre contre des militaires de la base de Toulon, sont connus. D’autres sont restés plus confidentiels. Ainsi, le document révèle que, le 16 mars, «quatre jeunes femmes, dont trois mineures (…) ont été interpellées à Roubaix, Lyon et Brie-Comte-Robert» alors qu’«elles avaient formé le projet d’attaquer une salle de concert, deux cafés et un centre commercial à Paris».


Ce coup de filet a lieu huit jours avant que la DGSI interpelle Reda Kriket à Boulogne-Billancourt et découvre à Argenteuil une «cache» remplie d’armes de guerre et d’explosifs susceptible de perpétrer une attaque au nom de Daech. Les 15 et 16 décembre dernier, la DGSI arrêtait Rodrigue D. et Karim K., deux terroristes en puissance qui «projetaient de s’attaquer à des militaires et des policiers orléanais». Le rapport dévoile que «tout en minimisant son implication dans ce projet», Karim K. a «reconnu vouloir assassiner le préfet du Loiret et s’attaquer à une centrale nucléaire». Avant de préciser que «les deux mis en cause ont confirmé le rôle d’Anthony D., djihadiste français de l’EI évoluant en Syrie depuis fin 2014, comme soutien financier».

Communications cryptées


Au même moment, la DGSI, toujours elle, appréhendait, à Tours, Issa Khassiev, un Russe d’origine tchétchène «susceptible d’avoir rejoint la Syrie en 2013» et qui envisageait de «réaliser une action violente en France avant de regagner la zone syro-irakienne pour y mourir en martyr». Lors d’une perquisition, celui qui a prêté «allégeance à l’EI» avait «proféré des menaces à l’encontre des fonctionnaires de police présents». Outre le cas d’un radicalisé en prison projetant d’assassiner une députée parisienne interpellé en octobre «après s’être lui-même dénoncé (…)», le document évoque aussi l’arrestation, à Fontenay-sous-Bois, de Salim et Ahmed M., deux frères «velléitaires pour le djihad syrien» qui voulaient s’en prendre à des «militaires, des policiers et/ou des juifs». Ces réussites policières ne peuvent cependant obérer les échecs des attentats de janvier et de novembre qui enseignent que «les terroristes ne relèvent plus d’aucune logique nationale ni dans leur profil ou leur recrutement, ni dans leur mode opératoire et la conception de leurs attaques».


Rappelant que «les commandos ne se sont effectivement rendus sur le territoire français que la veille des attaques, un délai peut-être trop bref pour être repérés par les seuls services français», Sébastien Pietrasanta considère que «cette tactique a également si bien fonctionné parce que les terroristes ont encore accru leur mobilité par une bien plus grande furtivité que par le passé». Le directeur général de la sécurité extérieure, Bernard Bajolet, l’a concédé devant la commission Fenech: «La difficulté à laquelle nous nous heurtons est que ces terroristes sont rompus à la clandestinité et font une utilisation très prudente, très parcimonieuse, des moyens de communication: les téléphones ne sont utilisés qu’une seule fois, les communications sont cryptées et nous ne pouvons pas toujours les décoder.» «Pour connaître leurs projets, il faut avoir des sources humaines directement en contact avec ces terroristes, décrit le patron de la DGSE. Or ces réseaux sont très cloisonnés, ils peuvent recevoir des instructions de caractère général, mais avoir ensuite une certaine autonomie dans la mise en œuvre de la mission qui leur est confiée.» (…). Et le rapporteur Pietrasanta de conclure: «L’explosion des communications électroniques, le développement du darknet, la mise à portée de tous de moyens de communication bénéficiant de puissants chiffrements - telle que l’application de messagerie Telegram - rendent les terroristes plus furtifs aux yeux des services de renseignements et leur imposent d’opérer des sauts capacitaires réguliers.»


Rédacteur en chef adjoint, spécialiste sécurité et renseignement



http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Les-attentats-de-Paris-reveillent-la-guerre-police-gendarmerie-769667

Les attentats de Paris réveillent la guerre police-gendarmerie


Dans une lettre au vitriol, les syndicats de police dénoncent des « manœuvres de déstabilisation » qui seraient orchestrées par la gendarmerie contre le Raid et la BRI. 


Bernard Cazeneuve forces de l'ordre
Paru dans leJDDblank dans Attentats Bernard Cazeneuve va devoir trancher dans la guerre police-gendarmerie. (Bony/Sipa)


C’est le principal enseignement des attentats de novembre : réagir vite. Le ministre de l’Intérieur a fixé le délai d’intervention… à vingt minutes. Comment? « Je souhaite que les forces d’intervention rapide, celles du GIGN en ce qui concerne la gendarmerie, du Raid et de la BRI en ce qui concerne la police nationale, soient réparties de manière à ce que la totalité du territoire national soit couvert », a précisé mardi Bernard Cazeneuve. « C’est un objectif », relativise-t-on dans l’entourage du ministre. « Nous devons faire évoluer l’articulation des zones de compétences propres à la gendarmerie et à la police. Le sujet est sensible, j’en ai bien conscience… », a encore annoncé le ministre.

Un sujet sensible? Bel euphémisme… Le 1er janvier, le ministre de l’Intérieur a reçu un courrier de la Fédération autonome des syndicats du ministère de l’Intérieur (Fasmi) affiliée à l’Unsa et du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN). Un véritable brûlot contre les gendarmes! Cinq pages de récriminations contre les pandores, qui se concluent par une aimable « invitation à recentrer son dispositif sur les nombreuses portions de territoire par trop délaissées », adressée au directeur général de la gendarmerie, le général Denis Favier, ex-patron du GIGN… Pour les signataires de ce courrier, les critiques et autres « sous-entendus fielleux » qui ont suivi les interventions de la BRI au Bataclan et du Raid à Saint-Denis ne seraient que des « manœuvres de déstabilisation » orchestrées pour faire le jeu « d’un acteur mineur du champ de la sécurité : la gendarmerie nationale ». « L’agacement » des policiers vise également les « aspirations expansionnistes de la gendarmerie » qui « se moque des zones de compétence de chaque force… » Une véritable déclaration de guerre.

Arbitrage début février


Les gendarmes du GIGN auraient-ils été plus prompts que les policiers de la BRI, le soir du 13 novembre, à intervenir au Bataclan? « On a regardé les vidéos, leurs premiers véhicules ne sont arrivés à la caserne des Célestins qu’à 23h15″, s’énerve un policier. « Pourquoi le patron du Raid s’est-il amusé à communiquer sur des tirs nourris de kalachnikovs qui n’existaient pas? », feint de s’interroger de son côté un gendarme. « Personne ne s’intéresse à la quasi-destruction de l’imprimerie de Dammartin par le GIGN alors que les frères Kouachi ont été tués sur le parking… », réplique un policier. Ambiance.

C’est dans ce climat – « pas vraiment amical », résume un participant – que les réunions s’enchaînent en ce moment. Déjà présent à Toulouse, Orange et Dijon, le GIGN compte implanter des antennes à Nantes, Rennes et Tours. De son côté, le Raid a intégré les groupes d’intervention de Lille, Rennes, Marseille, Nice, Bordeaux et Strasbourg. À Paris, la BRI va voir ses effectifs doubler et pourrait ne pas déménager du 36, quai des Orfèvres. Faut-il, pour le reste du pays, prévoir d’autres implantations ou encourager la formation et l’équipement des « primo-intervenants », BAC dans la police, pelotons d’intervention dans la gendarmerie? Bernard Cazeneuve, qui attend une réponse d’ici à début février, va devoir arbitrer…

Stéphane Joahny – Le Journal du Dimanche

dimanche 24 janvier 2016

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http://www.lesoir.be/1246941/article/actualite/france/2016-06-22/salah-abdeslam-ete-controle-durant-une-demi-heure-apres-attentats-paris

Salah Abdeslam a été contrôlé durant une demi-heure après les attentats de Paris


David Coppi et Marc Metdepenningen
Mis en ligne jeudi 23 juin 2016, 8h31

Il a été retenu à Cambrai par des gendarmes, apprend-on à la Commission française sur les attentats.

 

  •  Photo DR.
    Photo DR


Les auditions de la commission d’enquête française sur les attentats commis à Paris le 13 novembre révèlent les doutes que les gendarmes français, en mission de surveillance à Cambrai, nourrissaient à l’encontre de Salah Abdeslam lorsque la Golf de ses amis molenbeekois, Mohammed Amri et Hamza Attou, venus le récupérer dans la capitale française, fut contrôlée le 14 novembre à 9h10 sur une aire de stationnement de Cambrai.

Ce contrôle, présenté jusqu’ici comme « aléatoire » et de routine, a duré une demi-heure et non quelques minutes. «  Il apparaît que Salah Abdeslam et les individus qui l’accompagnaient ont été retenus durant une demi-heure environ, un délai anormalement long, alors qu’une vérification d’identité dure 5 ou 10 minutes tout au plus  », a-t-on ainsi appris auprès de deux députés, belge et français, membres des commissions d’enquête sur les attentats de Bruxelles et de Paris, en marge de la visite rendue lundi par nos parlementaires à leurs homologues d’outre Quiévrain.

Un doute, une appréhension


«  Les gendarmes français ont consulté la base de données judiciaires, ils ont contacté le bureau Sirene qui gère les fichiers Schengen, ils ont photographié les documents d’identité de Salah Abdeslam, bref ils ont utilisé toutes les procédures, la panoplie complète, car ils ont eu un doute, une appréhension  », nous ont-ils déclaré sur foi du rapport de « minutage » des événements ayant suivi les attentats de Paris.

La commission d’enquête française, qui a auditionné les gendarmes concernés par ce contrôle, ne retient pas à leur encontre de faute, les procédures ayant été suivies à la lettre.

Les détails de la commission d’enquête sur Le Soir+

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