La doloire de Joanny Joannon est conservée au musée de la criminologie de l'école de Police de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, et se trouve donc pour ainsi dire en permanence exposée sous le nez de toute sa parentèle locale dont les Baudy depuis plus d'un siècle, avec plein d'autres objets tout aussi mirifiques.
Cette collection serait-elle à l'origine de la vocation de l'acheteuse d'Affaire conclue Diane Chatelet ?
Ne doutons pas qu'elle l'aura en tous les cas fortement impressionnée, mais peut-être pas autant que ses filles quand cette collection aura été complétée d'une grande variété de machettes "islamistes".
Il semble qu'en plus, un attentat prévu en septembre ait été évité de justesse, encore une fois avec une interpellation juste à temps, celle de "l'islamo-breton" Julien Le Prado - c'est bien la première fois que je vois apparaître ce terme, qui pourrait résulter d'une compréhension de plus en plus fine du phénomène par certains.
Comme je le disais le 13 novembre dernier, je dispose encore d'un calendrier assez précis qui débute fin mai de cette année.
J'en avais d'ailleurs parlé alors que venait d'être déjoué ce qui devait être l'attentat inaugural de cette nouvelle série :
Un nouvel attentat début septembre, oui, cela correspond.
Encore un autre qui était imminent le 22 novembre, oui, cela correspond encore.
Et je crains fort que cela ne s'arrête pas là.
Prévenir les autorités ad hoc ne servant jamais à rien, je continue à avertir discrètement ici-même, en évitant de donner suffisamment d'informations pour suggérer moi-même les attentats à venir ou leurs dates.
Pour celui-ci, comme je n'avais rien dit avant le 11 novembre, il est clair que ce ne sont pas mes publications qui ont pu provoquer quoi que ce soit, la préparation par un voyage au Kosovo et en Arabie Saoudite ayant débuté le 2 novembre.
Un jeune homme radicalisé écroué après avoir tenté de voler l'arme d'un policier à Annecy
Âgé de 22 ans, cet homme déjà condamné deux fois par le passé pour avoir
tenté de se rendre en Syrie rejoindre Daech, ainsi que pour "apologie
du terrorisme", a de nouveau été interpellé. Il s'est jeté sur un
policier au commissariat d'Annecy pour lui subtiliser son arme, en
hurlant "Allah akbar".
Par Actu17
Le mardi 29 novembre 2022 à 15:33
Un jeune homme âgé de 22 ans, Noé E., a été mis en examen
vendredi dernier pour "violences volontaires sur personne
dépositaire de l'autorité publique, en relation avec une entreprise
terroriste" a indiqué le parquet national antiterroriste (PNAT),
confirmant une information du Parisien. Il est
notamment soupçonné, durant sa garde à vue au commissariat d'Annecy
(Haute-Savoie), de s'être jeté sur un policier en tentant de
récupérer son arme de service, avant d'être maîtrisé.
Noé E. a déjà été condamné à deux reprises par le passé pour des
faits liés au terrorisme détaille le quotidien francilien. A 16
ans, il a été intercepté alors qu'il tentait de rejoindre la Syrie
et les rangs de l'État islamique (EI). Il a été condamné pour ces
faits en 2018 à trois ans de prison pour "association de
malfaiteurs terroriste". L'année suivante, alors qu'il était
toujours sous bracelet électronique, il a été condamné pour
"apologie du terrorisme".
Cet homme s'est converti seul à l'islam à l'âge de 14 ans, dans
sa chambre. Il est par ailleurs obligé, depuis ses condamnations,
de signaler chacun de ses voyages hors de France, au commissariat.
Les policiers de la direction générale de la sécurité intérieure
(DGSI) ont récemment découvert qu'il s'était rendu au Kosovo entre
le 2 et le 7 novembre dernier, en passant par la Suisse, avant de
se rendre en Arabie Saoudite.
Un «humble serviteur d’Allah»
Les policiers d'Annecy l'ont interpellé au domicile de ses
parents, dans un petit village, le 22 novembre. Il a été placé en
garde à vue pour avoir violé ses obligations inscrites au Fichier
des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT). Lors de la
perquisition, les enquêteurs découvrent dans sa chambre un
testament manuscrit daté du 30 octobre dans lequel Noé E se
qualifie "d’humble serviteur d’Allah", expliquant qu'il
souhaite léguer ses biens à sa famille et à "une association
prétendue humanitaire, dirigée par un homme proche de la mouvance
djihadiste" soulignent nos confrères. Un gilet tactique, un
couteau et une machette ont également été saisies.
Durant sa garde à vue, le suspect a déclaré à une policière que
: "Les lesbiennes, on devrait tous les tuer, mais
salement". Une procédure judiciaire pour "injure publique" a
alors été ouverte. Alors qu'il allait être interrogé, Noé E. se
serait jeté sur un policier avant d'essayer de mettre la main sur
son arme, en hurlant "Allah akbar". L'intervention de
plusieurs fonctionnaires a été nécessaire pour le stopper et le
maîtriser.
«Un attentat sur le marché de Noël d’Annecy»
La mesure de garde à vue a finalement été reprise par la DGSI et
le suspect transféré sur place, à Levallois-Perret
(Hauts-de-Seine). Lors d'une conversation avec l'un de ses proches,
Noé E. aurait déclaré avoir été interpellé car il préparait "un
attentat sur le marché de Noël d’Annecy". Une information
judiciaire a été ouverte dans cette affaire et le suspect a été
placé en détention provisoire.
Un homme originaire de Haute-Savoie a été
mis en examen et écroué pour avoir agressé un policier à Annecy. Il
aurait tenté de se saisir de son arme en criant "Allahou akbar".
Un Haut-Savoyard de 22 ans, déjà condamné pour
terrorisme, est mis en cause pour avoir agressé un policier du
commissariat d'Annecy au cours de sa garde à vue. Il a été mis en examen
pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité
publique n’ayant pas entraîné une incapacité totale de travail, en
relation avec une entreprise terroriste", a-t-on appris auprès du
parquet national antiterroriste (PNAT), confirmant une information du Parisien. Le suspect a été placé en incarcération provisoire.
L'affaire a débuté par le placement en garde à vue du jeune homme,
mardi 22 novembre. Il venait d'être interpellé à son domicile, en
Haute-Savoie, pour avoir manqué à ses obligations liées à son
inscription au Fichier des auteurs d'infractions terroristes.
Le mis en cause figure dans ce fichier, ayant déjà été condamné pour
terrorisme, et aurait ainsi dû déclarer tout déplacement à l'étranger.
Ce qu'il n'a pas fait lorsqu'il s'est rendu, au cours du mois de
novembre, au Kosovo puis en Arabie Saoudite.
"Aucun lien avec une entreprise terroriste"
Lors de sa garde à vue au commissariat d'Annecy, il se serait jeté
sur un fonctionnaire, tentant de se saisir de son arme en criant
"Allahou akbar" ("Dieu est grand", ndlr), selon Le Parisien.
Lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs auraient
également découvert des armes blanches ainsi qu'un testament dans lequel
il se qualifie "d'humble serviteur d'Allah", selon les
informations de nos confrères. Des faits que le parquet d'Annecy n'était
pas en mesure de confirmer, s'étant dessaisi du dossier.
Une information judiciaire a alors été ouverte par le parquet
national antiterroriste, au vu notamment du profil du mis en cause. La
défense a sollicité un débat différé qui aura lieu mardi afin de statuer
sur son placement en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire.
"Il reconnaît avoir tenté d'agresser un policier et est prêt à en assumer les conséquences", affirme son avocat, Me Dylan Slama, selon qui ces faits "n'ont rien à voir avec une entreprise terroriste". "Cela fait cinq ans qu'il n'a rien à se reprocher", souligne le conseil du suspect, ajoutant que ce dernier s'est rendu au Kosovo et en Arabie Saoudite pour des "vacances, sans chercher à dissimuler quoi que ce soit".
RÉCIT - Converti à l’islam radical derrière les barreaux, il vient à nouveau d’être condamné.
Au
regard de la menace terroriste, l’affaire pourrait sembler presque
«banale». Mais elle illustre à la fois l’étendue de l’imprégnation
islamiste, la question brûlante des «sortants de prison» et la discrète vigilance des services de renseignement. Julien Le Prado, sortant de prison islamiste, a été condamné le 17 octobre à trois ans ferme pour apologie du terrorisme.
Récidiviste, il encourait quatorze années d’emprisonnement et le parquet en avait requis sept. Mon client n’a pas fait appel, note son avocat Me François des Minières du barreau de Charente, la radicalité des réquisitions manquait de sens et c’est ce qu’a dit le tribunal avec une peine plus mesurée.
Condamné en 2017 à sept ans pour association de malfaiteurs terroriste
(il voulait gagner la zone syro-irakienne) et apologie de terrorisme, Le
Prado avait été libéré en décembre 2021… et de nouveau interpellé le 1er septembre 2022 après des messages djihadistes sur Telegram repérés par la Direction générale de la sécurité intérieure…
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Un Breton condamné à trois ans de prison pour apologie du terrorisme
Un Breton de 33 ans a
été condamné à trois ans de prison par le tribunal correctionnel de
Lille, lundi 17 octobre 2022, pour avoir fait l’apologie du terrorisme
dans des échanges sur la messagerie Telegram. Des propos tenus alors
qu’il venait de sortir de prison.
Lundi 17 octobre, le tribunal correctionnel de Lille
(Nord) a condamné à trois ans d’emprisonnement ferme, pour apologie du
terrorisme en récidive, un trentenaire breton. Converti à l’islam en
prison, il avait appelé au jihad sur un forum Telegram quelques mois après sa libération.
Le parquet avait requis sept ans d’emprisonnement, en comparution
immédiate, le 10 octobre, contre cet homme de 33 ans. Il est ainsi
condamné pour la douzième fois. Son enfance chaotique a été suivie d’une
série d’allers-retour en prison et il est passé de la petite
délinquance à la radicalisation violente.
Emprisonné pour avoir voulu combattre en Syrie
L’avocat de la défense, Me François des Minières,
avait demandé au tribunal de ne pas renvoyer son client, Julien Le
Prado, derrière les barreaux, afin qu’il poursuive le « long chemin » de déradicalisation entamé à sa sorti, fin 2021, après une peine de sept ans pour avoir tenté d’aller combattre en Syrie.
Soulignant « ses antécédents » et « sa dangerosité », le tribunal correctionnel l’a condamné à trois ans de prison et à sept ans de suivi socio-judiciaire à sa sortie. « Le prévenu croit ce qu’il dit et paraît prêt à passer des mots aux actes », a fait valoir le tribunal.
Né à Paimpol (Côtes-d’Armor), délaissé par sa mère, il a été condamné dès ses 16 ans pour des vols, menaces ou recel.
Après des violences conjugales avec armes, il a effectué, à
partir de 2012, son premier long séjour en prison, au cours duquel il
s’est converti à un islam particulièrement radical au contact de
détenus.
Peu après sa libération, il a de nouveau été arrêté, en même
temps que quatre hommes et une femme, pour avoir tenté d’aller combattre
en Syrie.
Repéré par la DGSI
Condamné à sept ans, il est sorti en décembre 2021, avec
l’accompagnement d’une association pour se réinsérer. Mais en août, il
publiait sur le groupe Telegram d’un idéologue intégriste musulman une
série de messages qui attiraient l’attention de la Direction générale de
la sécurité intérieure (DGSI), entraînant son arrestation le 1er septembre.
« On ne retournera à un État islamique que dans le sang et la mort », écrivait-il, glorifiant « ceux qui font tout pour recréer un État » islamique.
Barbe sans moustache, il avait reconnu, lors de l’audience, être l’auteur des publications visées, indiquant qu’il n’avait « pas vraiment changé » de convictions mais qu’il s’agissait « juste d’une discussion ».
« J’ai parlé de combattre, il y a des musulmans qui souffrent, il faut leur venir en aide », avait-il insisté, citant Rohingyas ou Ouïghours.
« À aucun moment je ne dis aux gens de faire des attentats suicides », avait-il martelé, écartant tout lien avec des groupes jihadiste comme Al Qaïda ou l’État islamiste.
Une simple recherche Google sur "Libre Flot" ramène des tas de publications de soutien pour son groupe, toutes des réseaux hyperstructurés et hyperactifs de l'extrême-gauche.
Petit tour des actions de soutien ces derniers jours :
KIEV : Solidarity to Libre Flot
Les camarades Anarchistes/Anti-autoritaires de l’Opération Solidarité
Kiev gèrent le point culminant d’un vaste réseau logistique
international qui fournit du matériel militaire, médical et autres, en
particulier aux unités anti-autoritaires et aux individus qui combattent
dans la résistance à l’invasion russe. Aujourd’hui, le 4 avril, malgré
un emploi du temps très chargé et aux enjeux élevés, dans une zone de
guerre, ils ont pris le temps de manifester leur solidarité avec Libre
Flot !
MORLAIX : Une banderole sur la Place Allende et du tractage sur le marché
MUNICH : Banderole antifasciste devant l’ambassade de France
BERNE : Action devant l’Ambassade de France
Et cela continue...
Non mais c'est quoi ces soi-disant "anarchistes" qui "gèrent le point culminant d’un vaste réseau logistique
international qui fournit du matériel militaire, médical et autres, en
particulier aux unités anti-autoritaires et aux individus qui combattent..."
Vous êtes une grosse organisation internationale de nature militaire ou paramilitaire.
C'est celle de la LCR ou NPA qui dès son origine avait bien été conçue comme un embryon d'Armée Rouge, un point c'est tout.
1 avr. 2022 — En détention provisoire depuis le 8 décembre 2020, Libre Flot a entamé le 27 février une grève de la faim pour que sa demande de liberté ...
7 avr. 2022 — Depuis le 27 février dernier, Florian D., appelé Libre Flot, était en grève de la faim pour protester contre son régime de détention à la prison ...
13 avr. 2022 — Libre Flot
face à un continuum de répression ... Vanessa Codaccioni est maîtresse
de conférence à l'université Paris-8 et spécialiste de la ...
Un texte écrit à l'isolement par Libre Flot en octobre 2021, il fait partie des 5 détenu·es incarcéré·es sous le statuts de "Détenu particulièrement ...
21 avr. 2022 — Libre Flot
est placé sous bracelet électronique, pour « raison médicale » suite à
sa grève de la faim. C'est une étape importante franchie ...
Libre Flot,
inculpé dans l'affaire du 8 décembre 2020, est en grève de la faim
depuis le 27 février. Des soutiens sont allés interpeler le ministre de
la ...
11 avr. 2022 — [Photos et vidéos] A l'occasion de ce 4 avril, Journée Internationale de Solidarité avec Libre Flot et jour de son anniversaire, des actions ...
22 juil. 2022 — Arrêté en décembre 2020, Libre Flot aura passé 15 mois en prison (détention provisoire et l'isolement). Le 27 février 2022, il commence une ...
Pour Libre Flot
(son surnom), il s'agit du dernier moyen à sa disposition, aux risques
de graves séquelles physiques, pour tenter de se défendre d'une ...
Ce sont tout simplement des militants de l'extrême-gauche la plus classique, celle de la LCR ou du NPA, qui a toujours été ultra-violente.
L'ultra-gauche n'existe pas.
Dès début août 2008, soit avant que n'éclate l'affaire de Tarnac, j'étais désignée comme "ultra-gauchiste" par la bande de cybercriminels du malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi, tous "renseignés" à mon sujet par leur bonne copine la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest, laquelle dirigera dans l'ombre tous leurs harcèlements à mon encontre durant deux ans, jusqu'au moment où, le 30 juin 2010, elle se révèlera enfin comme leur instigatrice.
L'"ultra-gauche" est une invention de la LCR pour stigmatiser notamment auprès des forces de l'ordre qui la soutiennent ou en sont complices ou des services étatiques tels les anciens Renseignements Généraux tous ceux, aux profils divers et variés, qui la dérangent sur le terrain des luttes sociales et autres, afin de les en écarter ou de s'en débarrasser de manière définitive en leur créant de graves difficultés personnelles qui vont perdurer jusqu'à ce que mort s'ensuive. Cela concerne notamment tous les légalistes et pacifistes, dont les militants de la LCR ne sont pas, et qu'ils exècrent.
Enfin, le réseau extrême-gauchiste breton est tellement serré qu'il n'existe par ici strictement aucun groupuscule plus ou moins concurrent sur les mêmes terrains, ils sont tous écrasés avant d'avoir pu se constituer. En conséquence, le défilé incessant de copains finistériens et d'autres départements bretons chez la Rennaise, c'est tout simplement la bande de militants du NPA de la criminelle Josette Brenterch de Brest.
Quant à leur lutte contre les islamistes, elle est certainement comme toutes les autres, qui consistent toujours à infiltrer des rangs ennemis (par exemple des regroupements ou associations de chômeurs, précaires ou exclus, ou de victimes de tous ordres, notamment de divers "dysfonctionnements", des syndicats de salariés, des mouvements écologistes, des entreprises, des structures étatiques) pour les pourrir et anéantir complètement de l'intérieur au profit des forces antagonistes, en l'occurrence celles des alliés islamistes.
INFO LE FIGARO - L’ex-combattant en Syrie et figure de l’ultragauche, est soupçonné de complot contre les forces de l’ordre.
Il s’agissait du seul dossier terroriste de l’ultragauche
à l’instruction. Dans son réquisitoire signé le 23 novembre, le parquet
national antiterroriste a requis le renvoi, devant le tribunal
correctionnel, de sept personnes âgées d’une trentaine d’années (six
hommes et une femme) pour association de malfaiteurs terroriste
délictuelle. Le 8 décembre 2020, des enquêteurs de la Direction générale
de la sécurité intérieure interpellaient neuf personnes dans le
Sud-Ouest, en banlieue parisienne et en Bretagne.
Sept d’entre elles, âgées de 30 à 36 ans, étaient mises en examen. Tous
sont aujourd’hui sous contrôle judiciaire. Le dernier suspect a été
libéré sous bracelet électronique en avril 2022 pour motif médical après
une grève de la faim.
La
justice le considère comme le meneur d’un groupe accusé de préparer un
projet terroriste non finalisé. Florian D. est connu sous le surnom de
«Libre Flot» sur les sites militants. En mars 2017, il se rend en Syrie pour y affronter Daech auprès des marxistes…
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Sept membres de l’ultra-gauche mis en examen pour terrorisme, cinq d’entre eux écroués
Âgés
de 30 à 36 ans, ces six hommes et femmes sont soupçonnés d’avoir
projeté une action violente visant les forces de l’ordre et les
militaires. Cinq d’entre eux ont été placés en détention provisoire.
Par Jean-Michel Décugis et Jérémie Pham-Lê
Le 11 décembre 2020 à 16h04, modifié le 12 décembre 2020 à 12h00
Il s'agit du premier dossier lié à l'ultra-gauche française ouvert par la justice antiterroriste depuis le fiasco de l'affaire Tarnac. Du jamais vu depuis 12 ans! Six hommes et une femme âgés de 30 à 36 ans, proches de cette mouvance radicale
et soupçonnés de préparer une action en France visant à semer la
terreur, ont été interpellés mardi par les policiers de la Direction
générale de la sécurité intérieure (DGSI), indiquent des sources proches
de l'enquête, confirmant une information de BFMTV.
Vendredi
soir, les sept suspects ont été présentés à un juge antiterroriste puis
mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle
». Le parquet national antiterroriste (PNAT) a requis le placement en
détention provisoire pour six d'entre eux. Au final, cinq militants ont
été écroués, tandis que les deux autres ont été placés sous contrôle
judiciaire.
«Ils cherchaient à se procurer des armes»
Les
sept suspects avaient été arrêtés à Toulouse (Haute-Garonne), Cubjac
(Dordogne), à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) et à Rennes
(Ile-et-Vilaine). Lors des perquisitions, les enquêteurs ont mis la main
sur des armes - des fusils de chasses - et des munitions ainsi que sur
des substances rentrant dans la composition d'explosifs : acétone, eau
oxygénée, acide chlorhydrique… Les suspects étaient dans le collimateur
des services de renseignement depuis plusieurs mois en raison de
soupçons d'un projet d'action violente, visant notamment forces de
l'ordre et militaires.
«
Ils ont franchi un seuil par rapport à d'autres dossiers, confie un
proche de l'enquête. Ils agissaient comme une organisation clandestine,
se réunissaient et communiquaient entre eux et, surtout, cherchaient à
se procurer des armes et avaient fait des essais avec leur armement. »
Sur des écoutes, certains ne cachent pas leur volonté de passer à
l'acte. Et une petite quantité d'explosifs déjà fabriqués, de type TATP, a été découverte par les policiers.
Des aveux en garde à vue
D'après
nos informations, la plupart des suspects sont fichés S pour leur
appartenance à l'ultra gauche, dont un homme présenté comme le « meneur
du groupe ». En garde à vue à la DGSI, au moins un des suspects a
reconnu que le groupuscule envisageait de s'attaquer à des policiers,
gendarmes ou militaires. Le PNAT avait initialement ouvert une
information judiciaire en terrorisme en avril dernier. « Mais on ne peut
pas parler pour l'instant d'attentat déjoué », tempère une autre source
au fait des investigations. L'enquête doit encore préciser le degré
d'avancement du projet. Aucune date de passage à l'acte ou lieu précis
n'a été déterminé à ce stade.
Incendies contre des casernes de gendarmerie à Grenoble, sabotages d'antennes relais
… De nombreux dossiers d'actions violentes ou de dégradations dans
lesquels l'ultra-gauche est soupçonnée ont été soumis pour évaluation au
parquet antiterroriste ces dernières années, mais jamais celui-ci ne
s'en était saisi jusqu'alors. « L'ultra-gauche est morcelée en
groupuscules et s'inscrit dans une stratégie qui consiste pour l'instant
à rester sous le seuil de l'association de malfaiteurs terroriste,
expliquait en mai dernier une source au sein des services de
renseignements au Parisien - Aujourd'hui en France. Ses membres ne se
considèrent pas encore prêts et ne veulent pas se retrouver sous le
radar du PNAT, qui déploie des techniques d'enquêtes plus offensives ».
La
justice antiterroriste s'est en effet montrée très prudente sur la
question de l'ultra-gauche en raison de la porosité entre les mouvances
contestataires violentes et les simples mouvements d'oppositions
politiques. L'affaire Tarnac reste encore en mémoire : plusieurs
militants, dont le célèbre Julien Coupat, avaient été accusés d'avoir
saboté des lignes de train pour semer la terreur. Mais la qualification
terroriste avait finalement été abandonnée au bout d'une enquête
laborieuse et les principaux suspects avaient bénéficié d'une relaxe
lors d'un procès de droit commun.
En
revanche, plusieurs dossiers d'actions violentes déjouées liées à
l'ultra-droite ont été qualifiés de terroristes ces trois dernières
années, impliquant souvent d'anciens membres des forces de l'ordre
voulant s'en prendre à la communauté musulmane.
Ultragauche : le profil de la Rennaise interpellée par l’antiterrorisme s’affine Réservé aux abonnés
Killian Tribouillard, Claire Staes et Hervé Chambonnière le 14 décembre 2020 à 20h34
« Bisounours » ou
dangereuse activiste ? La semaine dernière, l’antiterrorisme a mené un
coup de filet contre un groupe issu de la mouvance d’ultragauche,
soupçonné de préparer une action violente contre des policiers. Cinq
personnes ont été écrouées. Parmi elles, une Rennaise de trente ans,
compagne du leader présumé du projet.
La
peinture verte du portail en métal est défraîchie, le potager mal
entretenu et la boîte aux lettres dépourvue du nom des occupants de la
maison. Seule une étiquette y figure : « lalettredesfacteurs.com ». Un
site créé il y a quelques années « pour informer les usagers (de La
Poste) des vraies raisons de la grève et de l’actualité du conflit
social », qui a agité l’entreprise publique durant des mois.
Mardi
8 décembre, à l’heure du laitier, une trentaine de policiers du Raid a
envahi ce banal pavillon mitoyen, haut d’un étage, dans une rue
tranquille du sud de Rennes. Leur « cible » ? Une femme hébergée dans
cette « sorte de colocation », comme la décrivent des voisins, où les
allées et venues de véhicules immatriculés, notamment, dans le Morbihan
et le Finistère, seraient incessants.
Dans le même temps, neuf personnes ont été interpellées à Toulouse, Vitry-sur-Seine et à Cubjac, en Dordogne. Selon Le Point,
une opération aurait aussi été menée à Plestin-les-Grèves dans les
Côtes d’Armor. Une information qui n’a pas été confirmée au Télégramme.
À l’issue de leur garde à vue, sept personnes âgées de 30 à 36 ans,
présentées comme appartenant à « l’ultragauche », ont été mises en
examen pour « association de malfaiteurs terroriste » et pour avoir
refusé de donner leurs codes d’accès à leurs téléphones et ordinateurs.
Deux ont été placées sous contrôle judiciaire. Cinq ont été écrouées,
dont la Rennaise.
Ils
sont soupçonnés d’avoir préparé une action violente contre des
policiers. Au moins un des interpellés l’aurait reconnu durant son
audition, selon plusieurs médias. Les policiers auraient agi alors que
le groupe cherchait à se procurer des armes plus adaptées que celles
retrouvées lors des perquisitions (des fusils de chasse). Des composants
permettant la fabrication d’explosif de type TATP (peroxyde d’acétone)
auraient également été saisis. Pour autant, aucun projet précis
d’attaque n’aurait été identifié.
« Pour moi, c’était un peu un boy-scout ou une bisounours. On ne la voit pas du tout tremper dans une affaire de terrorisme. »
« Bisounours »
Sans
emploi, cette Rennaise de 30 ans a fait l’objet d’une condamnation pour
conduite sous l’emprise de stupéfiants. Aucune arme n’a été retrouvée,
au cours de la perquisition, menée au domicile de celle que ses proches
décrivent comme une simple militante. « Elle participait à des
manifestations, des actions de solidarité, décrit l’un d’eux. Pour moi,
c’était un peu un boy-scout ou une bisounours. On ne la voit pas du tout
tremper dans une affaire de terrorisme ».
Selon nos informations,
la jeune femme était la compagne de l’homme présenté comme le leader du
groupe. Florian D faisait l’objet d’une fiche S. En 2018, il a combattu
Daech durant dix mois aux côtés des Kurdes du Rojava, la région
autonome kurde du Nord-Est syrien. Cette lutte pour la création d’une
province « autogérée » était soutenue par des militants antifas
occidentaux. Le 20 janvier 2018, elle avait conduit à la mort, Olivier François Jean Le Clainche, alias Kendal Breizh, un militant breton d’une quarantaine d’années originaire de Malestroit, membre de cette mouvance.
Ces
« revenants » du Rojava sont dans le collimateur des services de
renseignement. Leur crainte ? Les voir mettre leur savoir-faire acquis
en Syrie au service de leur cause sur le territoire français.
« Il
s’agit d’individus déterminés qui se déplacent et ont des liens avec
d’autres groupes en Europe », décrit une source proche du renseignement.
« On observe une montée en gamme très importante de la violence de la
mouvance d’ultragauche ces derniers mois », confiait également Laurent Nunez, le coordinateur national du renseignement hier. Leur cible ? Les forces de l’ordre, des symboles de l’État ou du « grand capital ».
Incendies de pylônes téléphoniques,
de véhicules de société, voire de gendarmeries… Depuis le début de
l’année, les autorités ont recensé au moins 200 dégradations imputées à
cette mouvance. C’est pourtant la première fois, depuis le fiasco judiciaire de Tarnac
en 2008, que la justice antiterroriste frappe l’ultragauche alors que
cinq projets d’attentats ont été déjoués depuis 2017 au sein de
l’ultradroite.
Début 2020, le Parquet de Grenoble, confronté à une
série d’incendies criminels, avait réclamé une saisine de la justice
antiterroriste. En vain. Selon nos informations, les autorités
considéraient que ces actions « de basse intensité » ne le justifiaient
pas. Au contraire de cette fois.
Détenu à l'isolement depuis plus d'un an, un activiste d'ultra-gauche entame une grève de la faim
Incarcéré à l’isolement
depuis décembre 2020, Florian D., un activiste d'ultra-gauche, a
annoncé dimanche 27 février qu'il entamait une grève de la faim. Il
soupçonné par la justice antiterroriste d’avoir préparé des « actions
violentes » contre des policiers ou militaires français.
« Puisque cette histoire n’existe qu’à des fins de
manipulation politique ; puisqu’aujourd’hui on ne me laisse comme
perspective que la lente destruction de mon être, je me déclare en grève
de la faim depuis dimanche à 18 h », écrit Florian D.,
incarcéré depuis plus d'un an pour soupçons de terrorisme, dans une
lettre diffusée sur un site dédié à son soutien.
Depuis son interpellation le 8 décembre 2020, Florian D., 37 ans, est incarcéré à l’isolement et mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste » criminelle. Le 16 février, une assignation à résidence lui a été refusée.
« Je ne réclame à l’heure actuelle que ma mise en liberté en attendant
de démontrer le côté calomnieux de cette honteuse accusation », ajoute-t-il.
Un Fiché S, combattant pro-kurde
Selon deux sources proches du dossier, sept personnes sont mises en examen dans cette affaire,
et Florian D. est le dernier détenu. Considéré comme le meneur, il
avait combattu auprès des Kurdes des Unités de protection du peuple
(YPG) au Rojava, dans le nord-est de la Syrie, contre l’État islamique.
Selon une source proche du dossier, Florian D. était fiché S et il
s’agit du seul dossier d’ultra-gauche dont le parquet national
antiterroriste (Pnat) est actuellement saisi.
« Il nous a informés de sa grève de la faim, nous
respectons sa volonté mais nous sommes extrêmement inquiets qu’il se
retrouve dans cette extrémité consistant à refuser de s’alimenter pour
dénoncer le traitement judiciaire dont il fait l’objet », ont déclaré ses avocats Me Coline Bouillon et Raphaël Kempf, sollicités par l’AFP.
Selon des éléments de l’enquête dont l’AFP a eu connaissance, la
justice le soupçonne d’avoir utilisé son expérience auprès des Kurdes
pour former un groupe et envisager des « actions violentes » contre des policiers ou militaires français.
« Je suis sans cesse présenté comme 'leader charismatique' alors même
que tout mode de fonctionnement non horizontal est contraire à mes
valeurs égalitaires », pointe celui qui reçoit le soutien notamment de sites libertaires.
Les sept suspects, de 30 à 40 ans, avaient été interpellés en
décembre 2020 en région parisienne, dans l’agglomération toulousaine,
en Dordogne et en Ille-et-Vilaine.
Fabrication d'explosifs
Les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité
intérieure (DGSI) avaient commencé à surveiller Florian D. après son
retour du Kurdistan syrien, en janvier 2018.
Selon les éléments de l’enquête, il aurait essayé mi-février 2020,
avec d’autres mis en cause, de fabriquer des explosifs sur un terrain
privé de Paulnay (Indre) et il est soupçonné de s’être entraîné, sous
couvert de jouer à l’Airsoft (tir au pistolet à billes), au maniement
des armes à Parcoul-Chenaud (Dordogne). Il aurait aussi cherché à se
procurer des armes entre février et octobre 2020, en allant dans une
armurerie pour « tuer du poulet ».
Une vie quasi clandestine
Dans le camion dans lequel il vivait, les policiers ont saisi
notamment des produits chimiques d’usage courant pouvant servir à
confectionner des explosifs et un fusil de chasse, et chez une proche,
du matériel de protection (casque, masques, filet de camouflage).
« Rien ne valide la thèse élaborée de toutes pièces
par la DGSI […] Ce sont mes opinions politiques et ma participation aux
forces kurdes des YPG dans la lutte contre Daech qu’on essaie de
criminaliser », juge Florian D., surnommé « Libre Flot ».
Florian D., qui menait une vie quasi clandestine selon l’accusation, a
été condamné cinq fois, notamment pour violences aggravées et conduite
sous l’emprise de stupéfiants.
Avant cette affaire, la dernière saisine connue de la justice
antiterroriste pour des faits liés à l’ultra-gauche remonte à l’affaire
de Tarnac en 2008, pour des soupçons de sabotage de lignes TGV. Mais
les qualifications terroristes, objet d’un âpre débat, avaient été
abandonnées par la justice avant le procès. D’autres enquêtes concernant
des incendies d’antennes relais, attribués à des membres dits
d’ultra-gauche, sont en cours mais pas sous la direction du Pnat.