Cyprien Luraghi a déjà raconté à ses lecteurs il y a
plusieurs années comment il était devenu guide de trek en Himalaya dans
les années 1980, dans l’improvisation la plus totale à tous les niveaux
: aucune formation ou expérience antérieure, ni comme guide, ni dans le
trekking, ni en montagne, et aucune connaissance de l’Himalaya ni
d’aucun des pays traversés par cette chaîne de montagnes, où il n’avait
jamais mis les pieds, et dont il ne parlait aucune des langues. Selon
ses dires, un reportage TV sur l’Inde lui avait donné une grosse envie
de se rendre dans ce pays, mais il n’avait pas un sou en poche et n’y
est parvenu qu’en se faisant embaucher pour un trafic de drogue entre la
France et l’Afghanistan, avec pour couverture une activité de guide de
trek en Himalaya pour laquelle, bien évidemment, il ne pouvait
bénéficier de la rémunération d’un professionnel…
Or, voilà-t-y pas qu’il vient de s’apercevoir que toutes ses
activités illégales et rémunérations occultes passées et présentes ne
vont lui procurer strictement aucun droit à la retraite…
C’est-y pas malheureux, tout de même, d’être aussi peu calculateur…
Écoute, t’es né après-guerre, t’as connu les
trente glorieuses, t’as bénéficié des acquis du mouvement ouvrier sans
avoir à lever le petit doigt puis t’as voté pour ceux qui allaient les
supprimer un à un, tu es propriétaire d’un pav’ et d’un SUV, viens pas
nous donner de leçon !
Je suis né après guerre, j’ai une vieille
caisse de quatre chevaux fiscaux et j’ai été des trois pour cent de
travailleurs précaires dans les années 80/90. Vous avez raison
d’épingler les vieux bourges antisociaux. Mais ne vous trompez pas de
cible.
Oui c’est pour ça que j’essayais un peu en
blague de définir l’usage politique de « boomer » qui ne recouvre pas
exactement sa définition sociologique.
Je leur dois d’avoir turbiné pour eux payé au
lance-pierre pour au bout du compte avoir une retraite (en février
prochain) de misère. Tout a commencé dans les années 80, en fait. Les
fameux « jeunes gens modernes ». Les précurseurs de la start-up nation.
Lion : Faîtes attention : en
raison de l’influence de Mercure, il est possible que vous soyez absorbé
par un sanibroyeur. Notre conseil : portez des couches jusqu’à la
semaine prochaine.
Dites j’été en rain de chier et de lire un vieux téléstar quand une idée m’est venue:
Jaques Grimault ne serait il pas le plus grand con de l’histoire ?
Le mec ça fait je ne sais combien d’années qu’il essai de sauver
l’humanité en donnant ses connaissances sur une catastrophe à venir, et
chaque fois on lui vole tout !
Bon c’est vrai qu’il donne pas tout et fait payer.
Même quand il demande des sous parce qu’on a lui voler ceux d’avant, on les vole!
Et pourtant sa femme est de mieux habillée, ils voyagent de plus en plus, pose sur photo dans les carnavals ou parties fines…
Est-ce qu’il ne serait pas un peu naif et un peu con le gars qui veut sauver l’humanité avec ce qu’il sait ?
Parce que franchement se faire baiser tout le temps comme ça, sans avoir de l’être, et avec autant de savoir … Il y a un truc…
Déjà démis de tous ses engagements officiels, le Prince Andrew doit
aussi renoncer à la fête qui devait être organisée pour ses 60 ans.
Mis en cause pour ses relations avec Jeffrey Epstein, le financier
américain condamné pour pédophilie, le fils d’Elisabeth II du
Royaume-Uni est accusé d’avoir eu des relations avec une adolescente de 17 ans qui y avait été contrainte.
C’est la reine elle-même qui a pris la décision d’annuler les festivités qui devaient avoir lieu en février, apprend-on dans le « Times ». Son fils, huitième dans l’ordre de succession au trône, se contentera d’un « petit dîner familial », selon cette même source.
Après une interview très critiquée
pour la BBC, dans laquelle il a semblé prendre avec légereté les
accusations le visant, le Prince Andrew a annoncé la semaine dernière qu’il renonçait à ses engagements publics – charités, associations, universités, institutions culturelles. Il s’est aussi dit « prêt à aider » l’enquête sur l’affaire Epstein.
Des relations avec une mineure
Celui qui est considéré comme le fils préféré de la reine a déjà fait
des gros titres peu flatteurs par le passé, pour son style de vie et
ses amours tumultueuses.
Dans des documents de justice publiés en août aux Etats-Unis, une
femme, Virginia Roberts, affirme avoir eu à trois occasions des
relations sexuelles avec le prince, auquel Epstein l’aurait contrainte,
lorsqu’elle avait 17 ans.
La publication d’une photo la montrant à cette époque, enlacée par le
prince, avec Ghislaine Maxwell en arrière-plan, a fait le reste, ainsi
qu’un autre cliché montrant le prince en train de se promener à New York
avec le financier alors même qu’il avait été condamné et emprisonné
pour pédophilie en 2008.
Le droit de représenter la Couronne, ses bureaux à Buckingham, sa
dignité… Depuis sa désastreuse interview à la BBC, le prince Andrew,
incapable de s’extraire de l’affaire Epstein, a beaucoup perdu. La
famille royale a décidé de le sacrifier pour l’exemple. Enfin. Car en
2011 déjà, un article du Vanity Fair américain dévoilait les plaisirs dérangeants du duc d’York…
Jusqu’à quel point ont-ils fermé les yeux?La descente aux enfers se poursuit pour le prince Andrew, après son interview désastreuse devant les caméras de la BBC sur ses liens avec le milliardaire pédophile Jeffrey Epstein. Son ex Sarah Ferguson et sa fille aînée Beatrice pensaient qu’il s’agissait d’une bonne idée. Elisabeth II elle-même lui aurait donné son accord de principe. Depuis la Nouvelle-Zélande, qu’il vient de quitter, le prince Charles a fait tonner sa colère, après la diffusion de l’entretien. Le prince William, autre héritier de la Couronne, n’aidera pas plus son oncle, dont la vie dissolue avait déjà menacé le mariage des Cambridge, en 2011.
Contraint de se retirer de la vie publique et prié de déménager ses bureaux de Buckingham, le cadet des fils de la reine ne peut même plus hisser son drapeau au dessus du Royal Lodge, demeure qu’il occupe sur les terres du château de Windsor et où il a trouvé refuge. Les festivités prévues pour son 60e anniversaire en février prochain viennent d’être annulées. Comme si les Windsor découvraient les choix hasardeux du fils préféré de Sa Majesté.En 2011, le magazine américain Vanity Fairconsacrait pourtant un long et passionnant article au duc d’York, déjà rattrapé par son amitié avec Jeffrey Epstein.
Andrew, joli-coeur, playboy assez « brave »pour s’amouracher de Koo Stark, une actrice de films érotiques, avant son mariage avec Sarah Ferguson. Encore suffisamment romantique pour envisager un mariage avec une certaine Amanda Staveley, après son divorce d’avec la mère de ses filles. Fidèle à Fergie in fine,
malgré les scandales et l’épreuve du temps. Le « sentimentalisme » du
duc d’York aura fait tourner les rotatives de la presse, ces trois
dernières décennies. C’est un autre visage, une autre face beaucoup plus sombre, qu’Edward Klein dévoile dans Vanity Fair, il y a 8 ans. Première révélation gênante : le contenu d’une déposition de Juan Alessi, employé de Jeffrey Epstein à Miami. Le lecteur apprend que le duc d’York « a assisté à des réunions dévêtues autour d’une piscine et se faisait masser par un harem de jeunes filles. »
Un certain fétichisime pour les dessous féminins… qu’il enfile « pour rire »
Le fils d’Elizabeth II, perverti par Jeffrey Epstein? Andrew
n’aura pas attendu son ami milliardaire pour pratiquer le fétichisme.
En 1994, son frère aîné Charles avait choqué la Grande-Bretagne, quand
il fut révélé, sur la base de conversations téléphoniques enregistrées,
qu’il rêvait de « se glisser dans les culottes » de Camilla Parker-Bowles. En 2011, toujours dans son article pour Vanity Fair, Edward Klein reporte que son frère cadet, selon les déclarations d’une ancienne petite amie, aime enfiler bas, string et soutien-gorge « pour rire », dans l’intimité.Une vision qui ne devrait pas enthousiasmer Meghan Markle, que l’on dit déjà très choquée par l’interview du duc à la BBC.
Randy Andy, « Andy qui pioche au hasard ». C’était le surnom d’Andrew dans le gotha et les cercles autorisations, avant même que n’éclate l’affaire Epstein. Besoin de séduire, alors que sa famille ne l’a jamais réellement considéré?Pour Lady Diana, qui le fréquenta avant d’épouser Charles, c’était une évidence.Comportement d’enfant gâté, s’estimant tout permis? Edward Klein étaye plutôt cette seconde hypothèse avec le témoignage d’un ancien collaborateur de la reine : » Andrew peut être très têtu. Il est capable de faire des choses idiotes, juste par défi. Il pense qu’il peut se sortir de n’importe quelle situation. Sa mère l’adore plus que ses autres enfants et lui pardonne tout. »
« Une minute, il vous pince les fesses et l’autre, il vous rappelle qu’il est une altesse royale »
De fait, avec les femmes, le duc d’York ne se pose pas d’interdit. Edward Klein cite une femme qui l’a côtoyé lors d’un weekend dans le Dorset :
« Je me suis réveillée avec un extincteur pointé sur le visage, Andrew
était hilare. Je lui ai demandé de s’en aller, puis j’ai découvert qu’il
avait fait la même chose à toutes les invitées. » Une autre se souvient qu’elle dut fuir son regard lubrique, jusqu’à ce qu’il s’entiche d’une nouvelle « proie » : « Il
est très basique avec les femmes. Il voit d’abord les fesses et les
seins. Une minute, il vous pince les fesses et l’autre, il vous rappelle
qu’il est une altesse royale. »
De façon prophétique, Edward Klein termine son article dans Vanity Fair avec cette phrase : « A mesure que le pouvoir de la reine Elizabeth s’affaiblit et que celui de Charles s’intensifie, Andrew pourrait bien se retrouver sans job et abandonné par la chance. » Neuf ans plus tard, « Andy qui pioche au hasard » est effectivement un homme seul.
Il meurt le 6 avril 2018 à Chambéry des suites d'une longue maladie du foie6.
Condamnation pour attouchements sur mineurs
En
1996, Patrick Font est accusé d’attouchements sur mineurs dans un cadre
institutionnel, commis sur des jeunes filles élèves dans son
établissement « ouvert à la rentrée 1994, une école parallèle7 » de formation au spectacle. Poursuivi par les familles de douze enfants, onze filles et un garçon5,8, « le 25 juillet [1996], [il] est incarcéré à la prison d'Aiton (Savoie) pour atteintes sexuelles sur enfants de moins de 15 ans7. »
Il reconnaît la plupart des attouchements avec les adolescentes
et les rapports sexuels avec les filles âgées de plus de quinze ans,
déclarant à l'audience : « Je me suis trouvé de plus en plus en contact avec les jeunes filles. Je me suis laissé emporter par le torrent9. »L'Express le décrit comme un « pédophile type obnubilé par les enfants5 » et les psychiatres considèrent que « seule une incarcération pourra favoriser une prise de conscience5 ». Il est condamné en mars 1998 à six ans de prison pour « attouchements sur mineurs10 ». Libéré au bout de quatre ans, il remonte ensuite sur scène, poussé par des amis chansonniers10.
1987 : Catherine Muson et Franck Bunel, Patrick Font, l'artiste qui ne voulait pas être star (sous-titre intérieur Font sans Val ou le chanteur qui ne voulait pas être star), coll. « Écrit-S », Arcantère Éditions (ISBN2-86829-023-X)
Pour l’année 2007, consécutive aux premières alertes, il s’agit
d’Etienne Morel, ancien directeur de l’hôpital psychiatrique de Bohars,
où il avait sévi en cette qualité depuis 1999, comme je l’ai déjà dit à
plusieurs reprises depuis le mois d’août dernier, et encore dans cet
article de mercredi :
A Bohars, il était également directeur du Centre René Fortin dont il
est beaucoup question dans les commentaires sur l’affaire de
maltraitance à l’hôpital psychiatrique de Morlaix qui a été rendue
publique par les filles de la victime à compter du 31 octobre dernier,
notamment ici :
Tous les ans durant l’été, il remplaçait les aide-soignant(e)s
diplômé(e)s qu’il y employait de manière précaire, au moyen de CDD de
trois mois, par des fils ou filles de ses amis à la recherche d’un job
d’été. Ces jeunes gens ne justifiaient évidemment d’aucune des
formations ou compétences requises pour occuper de tels emplois.
La fille de la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest en avait
bénéficié au moins deux années de suite lorsqu’elle était étudiante à
Brest, dans les années 2000.
Par ailleurs, les aide-soignant(e)s diplômé(e)s et expérimenté(e)s
qui devaient céder leurs places à ces protégés de leur directeur durant
l’été voyant systématiquement leurs CDD s’arrêter tout juste une journée
avant d’avoir suffisamment travaillé de manière continue pour pouvoir
prétendre aux allocations de chômage se retrouvaient donc alors pour
leur part dans les plus grosses difficultés financières jusqu’à avoir
retrouvé leurs postes à la rentrée, ou d’autres emplois ailleurs.
Où l’on comprend pourquoi Josette Brenterch et ses amis de la LCR
voyaient d’un très mauvais oeil débarquer dans l’association AC ! Brest
des chômeurs, précaires et exclus déterminés à lutter contre le chômage,
la précarité et les exclusions dans la région brestoise…
Chirurgien pédophile : l’alerte dès 2006 contre le Dr Le Scouarnec qui aurait pu tout changer
Les agissements de Joël Le Scouarnec, soupçonné d’avoir commis au
moins 250 viols et agressions sexuelles jusqu’en 2017, auraient-ils pu
être mis à jour dès 2006 ? Il était alors chirurgien à l’hôpital de
Quimperlé (Finistère).
Par Ronan Folgoas, envoyé spécial à Lorient, Quimperlé et Vannes
Le 23 novembre 2019 à 19h11, modifié le 24 novembre 2019 à 10h10
Face au souffle du scandale, les blouses blanches ont décidé de se
draper dans le silence. Comme si le nom du docteur Le Scouarnec, 68 ans,
soupçonné d’avoir violé ou agressé sexuellement au moins 250 personnes,
des fillettes pour la plupart, était devenu tabou ces derniers jours
pour l’institution hospitalière et son personnel. Qui savait quoi?
Dans les seuls départements du Morbihan et du Finistère, où l’ex-chirurgien digestif a exercé entre mai 1994 et juillet 2007, 123 patients et patientes ont récemment déposé plainte contre lui.
Sollicités, certains médecins ou chirurgiens qui ont croisé la route du
Dr. Le Scouarnec à Vannes, Lorient et Quimperlé ont opposé le secret
médical ou le respect de la vie privée. D’autres ont justifié leur refus
de s’exprimer par l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet
de Lorient.
« De manière générale, il se montrait peu sociable »
Daniel Le Bras, au contraire, a choisi de parler et de livrer un
portrait contrasté de son ancien confrère. Ex-médecin anesthésiste à la
retraite et ancien maire (PS) de Quimperlé (Finistère), il côtoyait Joël Le Scouarnec au bloc opératoire.
« Le Dr Le Scouarnec est arrivé à l’hôpital de Quimperlé en 2004 (NDLR : le 4 octobre 2004)
comme chirurgien remplaçant, retrace Dr Le Bras. Je me souviens que la
direction de l’hôpital était très contente d’avoir trouvé quelqu’un pour
occuper le poste laissé libre par un confrère parti vivre aux Antilles.
D’autant que Le Scouarnec était un bon chirurgien. Il avait ce qu’on
appelle dans notre jargon une patte chirurgicale. Il était précis et
rapide dans ses gestes. Comme spécialiste de chirurgie viscérale, il
s’occupait classiquement des opérations de la vésicule et de
l’appendicite par exemple, auprès de patients de tous âges. »
En dehors de ses états de service irréprochables, au moins en
apparence, le Dr Le Scouarnec présente par ailleurs l’image d’un homme
extrêmement lisse. « Il était simple et abordable, poursuit le Dr Le
Bras. Il n’y avait jamais de friction avec lui. On ne le voyait jamais
s’énerver ou s’emporter comme peuvent le faire parfois les chirurgiens.
En bloc opératoire, le personnel soignant cédait parfois à quelques
grivoiseries. Lui, jamais. »Mais en dépit des années qui passent, entre
2004 et 2007, ce chirurgien père de trois enfants et récemment séparé de
son épouse se montre toujours aussi insaisissable. « Avec lui, les
échanges étaient strictement d’ordre professionnel et de manière
générale, il se montrait peu sociable, décrit son ex-confrère
anesthésiste. Il ne se souciait pas beaucoup de son apparence physique,
portait des vêtements propres mais usagés. On devinait l’existence d’une
vie intérieure mais il était impossible de savoir laquelle. »
Réputation sulfureuse
Mais alors comment expliquer ces agressions sexuelles et ces viols possiblement commis à l’hôpital de Quimperlé?
23 plaintes ont ainsi été déposées par des patients et patientes
domiciliés dans le Finistère. « Je l’accompagnais dans les visites
préopératoires, en présence d’un infirmier ou d’une infirmière, soupire
Dr Le Bras. Mais après les opérations, il avait toute liberté de revenir
voir ses patients en étant seul. Ceci dit, au cours de ces trois années
communes à Quimperlé, je n’ai jamais vu ou entendu quelque chose
d’anormal à son sujet. Et aucune famille ne s’est manifestée pour
signaler quelque chose… Je suis tombé de l’armoire en apprenant tout ça.
»
Pourtant, à cette époque, Joël Le Scouarnec est déjà précédé d’une
réputation sulfureuse. En novembre 2005, le chirurgien vient d’être
condamné par le tribunal correctionnel de Vannes à quatre mois de prison
avec sursis pour détention d’images pédopornographiques. La nouvelle se
serait diffusée progressivement au sein du personnel soignant de
l’hôpital de Quimperlé.La commission médicale de l’établissement (CME),
l’instance représentative du personnel, tire la sonnette d’alarme au
printemps 2006. « J’avoue m’interroger quant à la capacité du Dr Le
Scouarnec à conserver toute sa sérénité lorsqu’il intervient auprès de
jeunes enfants », écrit notamment le Dr Thierry Bonvalot, président de
la CME de l’hôpital de Quimperlé dans une lettre dont nous avons pris
connaissance. Datée du 14 juin 2006, elle est adressée au directeur de
l’établissement.
Sur la base de ce courrier, un médecin dont l’identité n’a pas été
révélée alerte le conseil de l’ordre du Finistère. Lequel finit par
obtenir, « au bout de quatre demandes », une copie du jugement au
tribunal de Vannes. Joël Le Scouarnec est convoqué à Brest le 22
novembre 2006, au siège départemental du conseil de l’ordre des
médecins. Au cours de cet échange, le chirurgien aurait demandé à être «
protégé ». Mais de quoi exactement ? De ses propres déviances sexuelles
à l’encontre de ses patients ou seulement du poids du soupçon ?
Une ambiguïté demeure. À cette époque, le conseil de l’ordre ne
dispose d’aucun pouvoir disciplinaire à l’encontre de ses membres. Un
signalement est alors transmis à la Ddass, l’organisme de tutelle des
médecins hospitaliers. Mais aucune mesure n’est alors prise à l’encontre
du chirurgien digestif. Contacté, le médecin inspecteur de santé
publique saisi du dossier Le Scouarnec en 2006 n’a pas donné suite à
notre demande d’explication.
« Son parcours a été rendu possible par une série de négligences »
Joël Le Scouarnec quitte Quimperlé quelques mois plus tard, en
juillet 2007, au moment où le service de chirurgie digestive ferme ses
portes. Chirurgien remplaçant, il aurait alors exercé à l’hôpital de
Pontivy pendant une semaine fin juillet 2007 puis à Flers (Orne) une
quinzaine de jours en octobre 2007, avant d’intégrer le centre
hospitalier de Jonzac (Charente-Maritime), le 1er juin 2008. C’est la
dernière étape de son parcours de prédateur sexuel en blouse blanche jusqu’à son interpellation et son placement en détention provisoire en mai 2017.
« Je dénonce la négligence impardonnable de l’institution
hospitalière et médicale dans son ensemble, à Jonzac comme en Bretagne
», tonne Me Francesca Satta, avocate d’une dizaine de victimes supposées
de Joël Le Scouarnec. « Le parcours de Dr Le Scouarnec a été rendu
possible à la fois par une série de négligences et grâce à l’aura dont
les chirurgiens bénéficient généralement, complète Christian Motreff,
ex-directeur de la clinique de Pontivy (Morbihan). Ils occupent des
postes tellement importants dans le fonctionnement des structures
hospitalières qu’ils échappent au soupçon ». Pour le plus grand malheur
de centaines de victimes.
Il s’en vantait encore sur Twitter il y a tout juste 5 heures (voir ci-dessous).
Toute la question est désormais de savoir jusqu’à quand…
En effet, pour cette semaine qui touche à sa fin, ses potes du Gorafi
ne lui promettaient vraiment rien de meilleur qu’aux autres natifs du
Verseau dont les noms s’étalent déjà dans la presse à scandale :
Bernard Tapie a évoqué son état de santé dans une interview poignante
au micro de Step à Huit diffusée dimanche 24 novembre sur TF1, dont la
chaîne a publié un extrait sur son compte Twitter.
L’état de santé de Bernard Tapie est toujours aussi inquiétant.
L’homme d’affaires s’est confié lors d’une interview accordée à Sept à
Huit sur TF1, qui sera diffusée ce dimanche 24 novembre. Il explique que
ses derniers examens médicaux, effectués la semaine précédente, ne sont « pas très bons ».
« Mais c’est logique, ça se poursuit. On a des bonnes nouvelles, des
moins bonnes nouvelles. Bon, là, ce sont des moins bonnes nouvelles« , a-t-il expliqué au micro de l’émission, comme on peut le voir dans un extrait diffusé sur le compte Twitter de TF1.
Pour moi, je ne suis pas dans une phase terminale.Bon, j’ai eu la peau, l’oesophage, l’estomac, les cordes vocales… maintenant c’est les poumons, a-t-il énuméré, dans un rire. C’est une évolution. »
Bernard Tapie, investit d’une « mission tellement importante »
Puis d’adresser un message positif pour les autres malades, envers lesquels il se sent investit d’une responsabilité « énorme » : « Mais il y a une chose qu’il faut dire aussi aux cancéreux. La science va tellement vite, que la perspective de guérison d’un cancer aujourd’hui peut changer en 15 jours. »
« Je dois prendre en considération qu’il y a 450 000 personnes de notre pays qui souffrent d’un cancer, avec deux ou trois personnes qui en subissent les conséquences.
Ca fait quand même beaucoup de monde. Et si on a eu la chance d’être
désigné par le hasard et par les circonstances d’être un de ceux qui
leur parlent, et bien je suis content de cette mission.
J’en avais plein avant, c’était du football, le Tour de France, jouer
de la musique, ou faire du théâtre, et bien c’est une autre forme de
communication qui est tellement importante pour moi. Ensuite, je suis
très croyant. Et, bon je ne dis pas que ça aide, mais les perspectives
de partir ne sont pas les mêmes. Je n’ai pas trop fait de misères dans
la vie, j’espère en être récompensé. » Puis de conclure : la mort ne lui fait « vraiment pas »
peur.Le témoignage de Bernard Tapie a touché son fils Stéphane, qui a
publié l’interview de son papa sur les réseaux sociaux avec ce message :
« A dimanche la famille« .
Les derniers examens médicaux ne sont pas bons. Mais l’homme reste combatif. #BernardTapie
raconte l’évolution de ce cancer qui le ronge, sans fard et avec
courage. Il raconte sa mission face aux autres malades, sa famille, Dieu
et sa vision de la mort…#septahuit@tf1pic.twitter.com/ZaSWk9ROZ2
Elle permet d’appréhender quelque peu trafics et trafiquants dans le
Lot à partir d’affaires rapportées par la presse à compter de 2010,
année où le Toulousain Mohamed Merah a commencé à se préparer pour ses
attentats de mars 2012.
Les villes de Figeac (première sous-préfecture, dans le nord-est du département, 9 833 habitants en 2016) et Cahors (préfecture, au sud du département, 19 405 habitants en 2016)
sont régulièrement citées comme lieux des trafics. Gourdon (seconde
sous-préfecture du département, dans le nord-ouest, 4 202 habitants en
2016) l’est aussi de temps en temps.
Et pour Puy-l’Evêque (1 984 habitants en 2016), c’est tout récent : c’est tombé la semaine dernière, là, comme ça, tout à coup…
Moi je vous dis : on se rapproche de la Maison de l’Horreur…
La drogue saisie dans les caches. Photo DDM, archives.
Publié le 04/11/2010 à 07:52
Quatre hommes de 22 à 30 ans comparaissent cet après-midi devant le
tribunal correctionnel de Cahors. En juillet dernier, la gendarmerie
avait démantelé un trafic s’opérant entre l’Espagne et le Figeacois,
portant sur 50 kg de résine de cannabis et 1 kg de cocaïne.
Cet après-midi, quatre Figeacois seront jugés devant le tribunal
correctionnel de Cahors. Interpellés en juillet pour transport ou
complicité de transport, détention, cession et usage de stupéfiants,
trois d’entre eux devaient être jugés en comparution immédiate, mais ils
avaient décidé de bénéficier d’un délai pour préparer leur défense et
avaient été placés en détention provisoire. Il faut dire que ce trafic
de drogue mis au jour par les gendarmes porte sur plusieurs dizaines de
kilos de résine de cannabis et un kilo de cocaïne (lire encadré).
Une quinzaine de personnes étaient soupçonnées d’être impliquées à
des degrés divers. Certaines sont passées devant le délégué du procureur
; d’autres ont été jugées selon la procédure du « plaidé coupable ».
En septembre, l’un des trois prévenus, Sébastien C., 30 ans, cadre
dans une société de sous-traitance aéronautique, poursuivi pour
complicité de transport, détention, cession et usage de stupéfiants car
soupçonné d’avoir conduit une voiture ouvreuse, avait été relâché. Son
avocat Mustapha Yassfy souligne : « C’est un primo délinquant. Il s’est
rendu compte qu’il avait été manipulé. Il n’a rien touché du trafic ».
Deux autres prévenus sont toujours détenus depuis le 8 juillet :
celui qui risque le plus gros est Halim K., chef de famille et patron
d’une entreprise en nom propre. Considéré comme l’animateur du réseau,
il comparaîtra en récidive légale, après avoir déjà été condamné pour
des faits similaires. Il sera défendu par Simon Cohen du barreau de
Toulouse.
Un quatrième prévenu jugé
Pour sa part Jérémy F., 26 ans, en détention, est poursuivi pour
complicité de transport, détention, cession et usage de stupéfiants. Il
sera défendu par Henri Touboul.
Entre la comparution immédiate et le jugement d’aujourd’hui, un
quatrième prévenu est renvoyé en correctionnelle par citation directe du
parquet : Cédric J., 22 ans, poursuivi pour transport, détention,
cession et usage de stupéfiants. Il comparaît libre, mais se trouve déjà
sous le coup d’un sursis avec mise à l’épreuve, pour des faits de
nature différente. Il sera défendu par Damien Thébault.
50 kg de shit et 1 kg de cocaïne
Au terme d’une longue enquête débutée il y a près de deux ans, à la
suite d’une précédente saisie de 3 kg de résine de cannabis à Figeac,
les gendarmes avaient mis au jour, en juillet dernier, un trafic de 50
kg de résine de cannabis et d’1 kg de cocaïne, dans le Figeacois. Selon
l’enquête, certains prévenus se rendaient régulièrement en Espagne ou à
Perpignan à bord de deux véhicules, pour s’approvisionner en drogue. Le
trafic aurait au total concerné jusqu’à 180 kg de résine de cannabis. Un
trafic juteux puisque la cocaïne se revend jusqu’à 100 € le gramme et
le cannabis environ 30 € les 10 grammes.
Figeac. Drogue : un trafic démantelé, treize arrestations et prison ferme pour le cerveau
Publié le 18/03/2011 à 08:32
Hier, le tribunal correctionnel de Cahors a condamné un Figeacois de
41 ans à 3 ans de prison, dont 18 mois avec sursis avec une mise à
l’épreuve de 24 mois, pour acquisition, détention, vente ou cession, et
usage de produits stupéfiants, entre le 12 février 2008 et le 15 mars
2011 (date de l’interpellation). Une peine un peu plus légère que les
quatre ans de prison, dont deux avec sursis requis par Magali Norguet,
substitut du procureur. « Dans les trafics de drogue, on paie toujours
l’addition », soulignait Isabelle Six, présidente du tribunal, qui
déplorait le comportement de l’auteur principal de ce trafic, pour
lequel treize personnes ont été interpellées mardi et mercredi, trois
(dont le prévenu) placées en garde à vue : outre le procès d’hier,
quatre personnes seront jugées en correctionnelle le 30 juin et huit
(dont l’épouse du prévenu) seront jugées prochainement en composition
pénale.
Le quadragénaire, dont le casier judiciaire comporte dix
condamnations de 1989 à 2008, fut un ancien toxicomane aux drogues
dures. Agent communal à Figeac, marié et père de trois enfants, il était
déjà mis en examen dans une autre affaire de drogue en 2008. Pour
autant, il continuait tous les jours à 17 heures, à se rendre en scooter
place de la Raison à Figeac, pour fournir des clients locaux ou parfois
aveyronnais. à son domicile, les enquêteurs ont retrouvé près de 1,3 kg
de résine de cannabis. Les écoutes téléphoniques et les auditions des
mis en cause ont permis d’évaluer que l’homme avait écoulé en quatre ans
plus de 41 kg de drogue et perçu près de 125 000€. Mettant en avant
l’état de dépendance de son client « qui ne conteste pas les faits »,
ayant entraîné le trafic, Damien Thébault, avocat de la défense,
regrettait le choix de la procédure de comparution immédiate dans cette
affaire.
Mardi, les hommes de l’antenne départementale de la police judiciaire
et du commissariat de Bergerac ont saisi 3,450 kg de cannabis,
500 grammes d’héroïne et 11 000 euros, dont une bonne partie en liquide.
La drogue et l’argent ont été retrouvés chez des particuliers
domiciliés à Bergerac, Gourdon (46), Eymet et Toulouse.
La drogue venait d’EspagneLes perquisitions, qui étaient organisées
sous le contrôle du juge d’instruction de Bergerac, ont débouché sur
l’interpellation de neuf ipersonnes. Six d’entre elles ont été mises en
examen, à l’issue de quoi, deux ont été placées sous contrôle judiciaire
et les quatre autres ont été conduites en détention provisoire. Les
quatre personnes actuellement détenues sont originaires de Bergerac,
pour deux d’entre elles, de Gourdon pour la troisième, et de Toulouse
pour la quatrième.
Les prévenus, âgés pour la plupart d’une vingtaine d’années,
formaient un véritable réseau autour de la tête présumée, un homme de
40 ans originaire de Bergerac, déjà condamné pour trafic de drogue à
Limoges en 2006. Les membres du réseau s’approvisionnaient en cannabis,
héroïne, cocaïne et extasie en Espagne. La majeure partie de la drogue
était ensuite revendue sur Bergerac, le reste des produits étant
distribués sur Gourdon et Toulouse.
Lors des perquisitions, deux restaurants kebabs ont été mis sous
scellés, l’un à Bergerac et l’autre à Gourdon. Un véhicule a également
été placé sous scellés.
Ce vaste coup de filet faisait suite à l’ouverture d’une information
judiciaire en 2010. Depuis, « plusieurs petites affaires », selon le
parquet de Bergerac, avaient conforté les soupçons des enquêteurs.
Maître Yassfi se prépare. Cette longue audience s’est ouverte hier et s’achève ce soir. Photo, Marc Salvet.
Publié le 30/03/2012 à 08:18
Vingt-huit prévenus, trois trafics de drogue démantelés (cannabis,
cocaïne, héroïne) avec pour décor la ville de Cahors, véritable plaque
tournante où ce petit monde faisait fructifier ces affaires lucratives,
ont occupé les débats d’une première journée d’audience, hier, au
tribunal correctionnel de Cahors.
Les ventes de drogues qui ont conduit les prévenus au tribunal ont eu
lieu entre l’année 2006 et 2007. Trois hommes de 39 ans, 40 ans et 46
ans ont essentiellement opéré à Montauban, mais la majeure partie des
tentacules des trafics s’est étendue dans le Lot, notamment à Cahors
pour la revente, puis à Arcambal, Espère et Degagnac où l’on retrouve
des consommateurs assidus de résine de cannabis, fournie par trois
individus au service du cerveau, installé dans la ville rose.
« L’affaire a démarré le 23 juin 2006, par le biais d’une
dénonciation anonyme », rappelle Anne-Claire Bourdon, présidente du
tribunal.
Un homme de 46 ans, qui détenait et revendait du cannabis à Cahors,
est appelé à la barre. « Vous vous êtes décrit comme l’un des maillons
de trafic de stupéfiants », rappelle la présidente. Les écoutes
téléphoniques ont confirmé les ventes répétées de drogue.
Au téléphone, ce jeune père de famille, qui se dit « rangé », évoquait la vente de « petits bonbons ».
Les enquêteurs ont bien sûr rapidement traduit ces termes par « barrettes de cannabis ».
Le cerveau de l’affaire trafiquait aussi en prison
« Je faisais ça pour m’acheter un véhicule et me reloger », lance le
prévenu. Deux autres hommes, absents à l’audience, servaient
d’intermédiaire pour la revente. L’un d’eux aurait eu en charge près de
12 kg de cannabis. Le cerveau toulousain, un homme de 36 ans, ne venait à
Cahors que pour récupérer l’argent, parfois avec l’aide de plusieurs
femmes (lire notre encadré). Il a été placé en détention provisoire
durant 6 mois. « J’essayais de faire passer du cannabis en prison »,
a-t-il reconnu, en niant tout trafic de stupéfiant. Les écoutes
téléphoniques ont démontré le contraire.
L’homme a alors avoué avoir fourni le principal vendeur cadurcien à
trois reprises : « trois fois 900 grammes, puis je lui indiquais des
endroits où il pouvait se procurer la drogue », précise-t-il.
Il a confirmé ses déplacements dans la belle cité médiévale, point
stratégique du trafic où s’est aussi développée la vente de cocaïne.
Elle était acheminée par un individu de 45 ans qui se fournissait à
Perpignan et aux Pays-Bas, grâce au véhicule d’un « contact » toulousain
qui lui prêtait une voiture et dont les responsabilités semblent
difficiles à établir.
« Ce n’était pas un ange », souligne l’infatigable voyageur, qui a
indiqué se fournir pour lui-même et la revente « car il fallait bien
financer mes déplacements », a-t-il justifié.
Aujourd’hui, suite et fin de cette audience où les maillons du trafic dévoilent peu à peu leur position et leur rôle précis.
affaire de drogue au tribunal
Le rôle des femmes dans le dossier cannabis
Le rôle de la compagne de l’homme fournissant du cannabis aux
revendeurs qui écumaient la ville de Cahors (lire ci-contre) a été
longuement commenté par la présidente du tribunal correctionnel, hier.
Anne-Claire Bourdon a révélé que cette jeune femme est « venue à Cahors
pour récupérer de l’argent auprès des vendeurs. Dans ses dépositions,
elle a précisé qu’elle voulait rendre service à son compagnon, mais
qu’elle n’était pas consommatrice de drogue .» Une autre des femmes au
cœur de l’affaire, qui a fréquenté le trafiquant toulousain entre mars
et septembre 2008, veut aussi se dédouaner de cet encombrant dossier en
indiquant avoir constaté que son compagnon « détenait beaucoup d’argent.
J’ai vu au moins 2 kg de cannabis dans un sac. Je consommais avec lui.
Lorsque je venais à Cahors, j’attendais dans la voiture. J’ai arrêté
tout ça. C’est une période noire de ma vie. Je ne fume désormais que des
cigarettes », a-t-elle conclu. De son côté, une amie du même
fournisseur a avoué qu’elle avait « accepté de transporter et de livrer
1,8 kg de cannabis. J’avais aussi de la cocaïne (85 g). Je l’ai gardé
pour ma consommation personnelle. En effet, j’avais menti lors de ma
déposition sur le fait que je prenais 1 g de cocaïne par mois.
En fait, c’était 4 g par semaine. Aujourd’hui, j’ai tout arrêté.
Ma garde à vue a été beaucoup trop stressante pour moi », déclare-t-elle à la présidente.
Hôtesse d’accueil dont le contrat à durée déterminée s’apprête à être
renouvelé, cette personne, à l’instar des autres femmes impliquées,
apparaît comme une « complice malgré elle », instrumentalisée par un ami
qui l’utilisait le plus souvent comme simple chauffeur.
Un trafic de Cannabis et héroïne démantelé entre Figeac et Decazeville
Les gendarmes du Lot ont arrêté 6 personnes soupçonnées d’avoir
organisé un trafic de drogue entre l’Espagne, le Lot et l’Aveyron. De
l’héroïne et plusieurs centaines de grammes de Cannabis ont été saisies.
Plus d’une dizaine de kilos de cannabis : voilà ce qu’auraient écoulé
les membres d’un réseau de trafic de drogue organisé entre l’Espagne,
le Lot et l’Aveyron selon les estimation des enquêteurs.Après plusieurs
mois d’enquête, les gendarmes ont procédé à plusieurs arrestations.
Deux hommes âgés d’une quarantaine d’années, originaires de
Decazeville et Aubin ont d’abord été interpellés à bord d’un véhicule où
était cachées 400 grammes de résine de cannabis.
D’autres complices présumés ont été interpellés dans la région de
Figeac. Les différentes perquisitions ont permis la saisie de plus d’un kilo de résine de cannabis, de plus de quatre kilos d’herbe de cannabis et de 10 grammes d’héroïne ont précisé des sources proches de l’enquête.
Trois d’entre eux ont été jugés en comparution immédiate lundi. Ils
ont été condamnés à 30 mois de prison ferme dont 10 avec sursis pour
deux d’entre eux et 10 mois dont 5 mois avec sursis pour le troisième.
par jevouslis • lundi, 26 décembre 2016 • Commentaires fermés sur Gourdon: Trafic de drogue démantelé
Le
jeudi 15 décembre, à 16 heures, C. et B. respectivement âgés de 26 et
21 ans, ont comparu devant le tribunal correctionnel de Cahors. Les deux
prévenus se voient opposer les mêmes incriminations, à savoir :
transport, détention, offre, cession, acquisition de cannabis. S’ajoute
pour le second, l’infraction de consommation de produits stupéfiants.
Pour C., les faits reprochés ont débuté le 1er juin dernier et
pour B., le 4 novembre 2015. Le coup d’arrêt assuré à leurs agissements a
été assuré par la gendarmerie de Gourdon le mercredi 14 décembre
dernier.
L’affaire aurait pris un caractère familial
Pierre-Louis Pugnet, président du tribunal confie à William Delamarre, le soin de mener l’instruction à l’audience.
Dans un premier temps, le juge évoque la situation de B. en faisant
état d’une première perquisition menée à son domicile en novembre 2015. À
ce moment-là, sont découverts des plants de cannabis, chez la mère du
prévenu et du matériel chez son frère. Les investigations se poursuivent
et vont conduire, en septembre dernier, à la saisie de barrettes de
cannabis et d’argent liquide… Au moment de son entrée en scène dans ce
trafic de drogue, C. apparaît comme le fournisseur principal de B., se
chargeant de l’approvisionnement sur Marseille et Toulouse. Le
3 novembre dernier un contrôle met en évidence l’implication de la mère,
du frère et même du père de B. L’entreprise prend « un caractère familial ! »
déclare le juge. Une nouvelle perquisition, permet la saisie d’argent
liquide, une balance électronique, 10 g. de résine de cannabis,…
Quant à C., il reconnaît avoir créé un réseau de revente. Il confirme à l’audience ses déclarations faites aux enquêteurs :
« J’allais m’approvisionner sur Toulouse principalement et cela me rapportait environ 2 000 euros par mois. »
D’autres protagonistes ont été pris dans ce coup de filet et font
l’objet de procédures, qui les conduiront prochainement devant la
justice. Eux aussi !
« C. a reconnu assez vite les faits reprochés », poursuit le juge Delamarre. Le prévenu explique sa motivation :
« Je n’avais pas de travail, c’était la facilité. Je
reconnais avoir créé un réseau… Après voilà, toujours pareil, c’est le
manque de moyens pour vivre ! »
Selon ses dires, le prévenu aurait écoulé 400 g. de cannabis par mois, dont une partie auprès de B.
S’adressant à B. le juge Delamarre lui demande :
– « Pourquoi avez-vous nié les faits dans un premier temps ? »
– « On m’a appris à tenir ma langue ! » rétorque le
prévenu. Puis, se montrant plus explicite, il explique qu’il est
difficile de s’en sortir lorsqu’on a un crédit sur le dos, un loyer à
payer, des factures en instance. B. assure que la vente du cannabis, lui
permettait seulement d’assurer le paiement de sa consommation
personnelle. « J’ai juste refait les sous que j’ai investis ! » assure-t-il.
Les deux hommes ont déjà le casier judiciaire entaché de condamnations, pour des faits liés aux stupéfiants notamment.
C.vit en couple et il est père d’un enfant de quatre mois. Il perçoit
le RSA à hauteur de 600 euros par mois. À présent, son souhait serait
d’entrer dans l’armée. Pas moins !
Pour sa part, B. est titulaire d’un CAP de peintre en bâtiment, mais
s’est retrouvé au chômage. Par ailleurs, la justice s’étonne qu’il n’ait
pas honoré les convocations des juges, qui lui avaient été adressées à
plusieurs reprises. Arguant de sa bonne foi, B. indique :
« Je voulais bien répondre à ces convocations, mais la
voiture est tombée en panne deux fois et l’autre fois, j’avais juste
oublié. »
Un « fléau » pour la société ?
Autant d’éléments qui ne passent pas inaperçus auprès d’Agnès Jorda,
Substitut du Procureur, qui ne va pas être tendre dans ses réquisitions.
Après avoir salué la qualité des travaux menés par la brigade de
gendarmerie de Gourdon, elle dénonce le mode de vie choisi par les deux
prévenus. Elle s’insurge contre la désinvolture de B. et s’indigne de ce
que ce trafic ait pu atteindre des mineurs. « Cette drogue est un fléau pour notre société et ces arrestations sont salutaires pour Gourdon et le Lot ! » tonne-t-elle. Elle rappelle aux prévenus qu’ils encourent jusqu’à 10 ans de prison. Il est requis à leur encontre :
– pour B., 12 mois de prison, dont 4 avec sursis et mise à l’épreuve
pendant deux ans, plus obligation de travail et de soins, et mandat de
dépôt,
– pour C, 18 mois de prison, dont 6 avec sursis et mise à l’épreuve
pendant 24 mois, avec obligation de travail et mandat de dépôt.
Maître Christian Calonne, avocat de B. dépeint une société « qui
s’effondre » où l’on compte trois millions de consommateurs de cannabis
en France, générant trois milliards de chiffre d’affaire. « D’où
la difficulté de combattre ceux qui sont au bas de l’échelle, pour qui
le bénéfice des ventes servait à couvrir la consommation personnelle »
affirme l’avocat. Plutôt qu’une incarcération, Maître Calonne préconise
une peine avec sursis. Et l’ancien bâtonnier d’ironiser sur une
obligation de travail, « quand la société compte plus de trois millions de chômeurs ! »
Même ton, chez maître Henri Touboul, avocat de C. se montrant surpris
de la lourdeur des réquisitions. L’avocat insiste sur la loyauté de son
client qui a fait acte de repentir actif en acceptant de favoriser
l’enquête. Maître Touboul demande au tribunal de ne pas hypothéquer
l’avenir de son client et il sollicite une peine de prison avec sursis,
qui aurait le mérite de « faire planer le couperet », tout en amenant son client à la formation et au travail. Et C. d’ajouter : « Je promets de rechercher du travail et d’aller dans le droit chemin. »
Héroïne, Cocaïne, Cannabis. nouvelle saisies à Cahors
Un vaste trafic de stupéfiants vient d’être démantelé dans le
Lot. La filière installée à Cahors se ravitaillait régulièrement en
Cocaïne, Héroïne ou Cannabis en Espagne. L’enquête menée par
les gendarmes sous la direction du procureur de la République a abouti
en début de semaine par une importante saisie de stupéfiants et d’argent
liquide : plus de un kilo de résine de cannabis, 285 grammes
d’héroïne, 334 grammes de cocaïne, 427 grammes d’herbe de cannabis, près
de 300 grammes de produits de coupe, des produits de substitution et environ 2400 Euros en numéraire provenant du trafic.
condamnations à de la prison ferme
Plusieurs personnes ont été arrêtées à Cahors et Varaire. Ce business très lucratif rapportait plusieurs milliers d’euros par semaine. 6000 euros selon les estimations des enquêteurs.
Jugés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Cahors mercredi deux membres du réseau ont été condamnés à 04 ans et demi de prison ferme pour l’homme et à 18 mois de prison ferme pour la femme. D’autres protagonistes seront jugés dans les prochaines semaines.
Trois prévenus sont jugés ce mercredi après-midi devant le tribunal
correctionnel de Cahors. Ils ont participé à un trafic de drogues
pendant deux ans.
Trois prévenus sont jugés ce mercredi après-midi, à partir de 14
heures, en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Cahors
dans une nouvelle affaire de trafic de stupéfiants. Ils ont été
interpellés lundi matin par les policiers cadurciens au terme d’une
longue enquête.
Deux ans de trafic
Ce trafic a duré près de deux ans dans le centre de l’agglomération
et porte sur au moins 12 kilos de résine de cannabis, de la cocaïne et
du crack.
« Ce nouveau dossier jugé ce jour, illustre clairement la volonté
affichée du parquet de Cahors de lutter efficacement et sans relâche
contre tous les trafics de produits stupéfiants », explique le Procureur
de la République de Cahors, Nicolas Septe.
Il affiche deux priorités : « lutter contre les infractions
sous-jacentes nées des trafics (vols, violences, extorsions) et éviter
que le deal de stupéfiants se banalise ».
Il y a deux semaines, le 18 janvier, un couple de Cadurciens a aussi
été jugé et condamné à de la prison ferme dans une affaire de trafic de
drogues.
Cannabis à Figeac et dans le Lot. Un trafiquant condamné à 5 ans de prison et confiscation de véhicules
Des allées et venues entre Figeac, Perpignan, l’Espagne et Brive,
une cache découverte dans le trou d’un talus, de l’argent par paquets de
10 000 €, le recours à un neveu mineur… un trafiquant de drogue de
Figeac n’a pas pu sortir des mailles de la justice.
Publié le 22 Jan 18 à 8:01
Jeudi 11 janvier 2018, peu après 17 h, H. 38 ans, a fait son entrée
au Palais de justice de Cahors, sous escorte policière. Incarcéré à la
maison d’arrêt Beausoleil de Montauban depuis le 20 juillet 2016, il est
en attente de jugement devant le tribunal correctionnel. Dans le cadre
d’une vaste opération de démantèlement de trafic de cannabis menée dans
la région de Figeac entre le 28 septembre 2015 et le 18 juillet 2016. H.
est poursuivi pour quatre motifs :
– Offre de cannabis, en récidive légale,
– Acquisition de cannabis, en récidive légale,
– Détention de cannabis, en récidive légale,
– Incitation de mineur au transport de cannabis.
Vincent Ramette, président du tribunal, épluche le dossier en menant
une véritable instruction à l’audience. Il égraine les faits, tout en
sollicitant du prévenu, précisions et commentaires.
Le trafic pouvait rapporter jusqu’à 100 000€
L’enquête démarre sur la base d’un renseignement anonyme, faisant
état d’un trafic de stupéfiants aux abords de la boîte de nuit « Le
Baron », à Figeac. D’emblée apparaît le nom de H., comme étant celui de
la personne susceptible d’assurer l’approvisionnement en cannabis. Un
véhicule de marque Volkswagen à bord duquel circule H. est repéré.
Celui-ci appartient à sa mère. Les gendarmes apposent alors sur le
véhicule, un dispositif permettant de le géolocaliser. Ainsi sont
repérés des déplacements vers Perpignan et l’Espagne, toutes les 3 – 4
semaines.
– « J’ai dû faire 5 déplacements en tout et pour tout et c’était pour aller faire la fête avec des amis » souligne H..
En revenant du sud de la France, la voiture de H. emprunte une petite
route aux abords de Figeac, qui conduira les enquêteurs à la découverte
d’un trou dans un talus, bordant le chemin en direction du lieu-dit la
« La Déganie »… Une cache où est retrouvée une « grosse somme d’argent »
et des savonnettes de cannabis, sur lesquelles est inscrite la mention
« Bonne chance ». Par ailleurs, il est établi que H. loue un logement
rue Caviale à Figeac, tout près du Kebab « Le Médina » qu’il a lui-même
ouvert quelques mois auparavant.
Le 7 mai 2016, les gendarmes tentent d’intercepter H. au volant de
son véhicule. S’engage alors une course-poursuite en direction de
l’Aveyron. Des pointes de vitesse à 170 km/h sont enregistrées, avant
que H. s’évanouisse dans la nature, après avoir abandonné son véhicule,
au beau milieu d’une cité HLM de Decazeville.
– « Il n’y a pas eu de refus d’obtempérer de ma part, je n’ai vu aucun gendarme me faire signe de m’arrêter! » rétorque H.. Imparable !
Une perquisition menée au domicile de sa compagne et de leur enfant
de sept ans, permet aux gendarmes de retrouver 750 € sur une étagère de
bibliothèque, ainsi que deux feuilles portant un semblant de
comptabilité.
– « C’était de l’argent du Kebab, que je devais remettre à la banque et qu’on avait mis entre des livres pour défroisser les billets » précise H.. Précautionneux !
8,8 kg de cannabis sont retrouvés au logement de H. et 300 gr de cannabis au Kebab. Explications du prévenu.
– « À un moment donné, j’ai eu des problèmes avec les gens du
sud, qui me faisaient stocker de la marchandise et me faisaient
transporter de l’argent, mais mon rôle se limitait à ça » affirme H. droit dans ses bottes. Bonne poire !
– « Que vous vendiez ou pas, peu importe, c’est une participation active! » observe le président Ramette, qui entend remettre les pendules à l’heure.
– « Et les 300gr de cannabis retrouvés au Kebab, et ce couteau portant des résidus de cannabis sur la lame? » poursuit le président.
– « Honnêtement, j’étais un gros consommateur à l’époque, ces 300gr c’était pour moi » assure le prévenu.
– « Ça rapportait pas mal tout ça; dans une de vos déclarations vous précisez qu’avec toutes ces sommes réunies cela pouvait atteindre 100 000€! » reprend le président.
– « C’est pas vrai, je n’ai jamais dit ça, les gendarmes ont ajouté des zéros ! » s’emporte H..
Vincent Ramette ne lâche rien. Il relève dans les déclarations de H.
aux enquêteurs, que les paquets d’argent étaient conditionnés par sommes
de 10 000 € et la somme de 100 000€ est évoquée à plusieurs reprises par le prévenu lui-même. Le prévenu répète « qu’il ne transportait pas de stupéfiants, simplement des sommes d’argent ».
Il aurait accepté de rendre ce service « pour ne pas avoir sur le dos
ces mystérieux fournisseurs, dont il ne veut pas révéler l’identité.
Il fait transporter de la drogue à un mineur !
H. affirme qu’il en avait « marre de tout cela », au point qu’il avait prévu de se présenter à la gendarmerie.
– « Pourquoi ne l’avez-vous pas fait? » interroge M. Ramette.
– « Parce que ce jour-là, il faisait chaud!
J’ai sonné à la porte de la gendarmerie et personne n’a répondu… Alors
je suis reparti et je me suis dit que j’allais attendre à l’automne, car
en prison, il fait tellement chaud dans les cellules l’été; c’est l’horreur M. le juge, vous ne pouvez pas savoir!» explique H..
Le président ne paraît pas convaincu par l’argumentation, même s’il
se montre sensible aux conditions d’incarcération, décrites par le
prévenu. Il chasse un chat de sa gorge, avant de s’intéresser de plus
près à la demande faite par H. à son neveu.
– « Vous qui étiez censé l’éloigner de ses mauvaises
fréquentations toulousaines, vous qui passiez pour être un modèle de
réinsertion, vous demandez à votre neveu d’aller sortir de la voiture le gros paquet de cannabis, pour le porter chez vous, en lui demandant de dire que cela lui appartenait? » interroge M. Ramette.
– « Je n’aurai jamais dû l’appeler, c’est là mon erreur, je
le reconnais M. le juge. Mais jamais, je ne lui ai demandé de dire que
cela lui appartenait! » reprend H..
H. sera interpellé le 18 juillet 2016, au volant de la voiture Saxo de sa sœur, en possession de 547 € en liquide.
Mme Cécile Lasfargues, Substitut du Procureur, demande des
éclaircissements sur les mouvements d’argent et de stupéfiants, par
rapport à la cache.
Réponse du prévenu : « Je ne sais plus très bien, les faits datent de plus d’un an et demi, et en plus, j’ai des problèmes de mémoire! » Vraiment pas de chance !
H. a déjà été condamné à quatre reprises, dans le cadre d’affaires
liées à des stupéfiants ; en prison il a passé dix jours en cellule
disciplinaire, suite à la découverte sur lui d’un téléphone portable et
de stupéfiants.
Mme Lasfargues revient sur les faits en mettant en doute la sincérité
des déclarations du prévenu à l’audience. Selon elle, l’argent liquide
que brassait H. ne pouvait provenir de la seule activité de son
établissement de restauration rapide. Elle retient H. dans les liens de
la prévention, en ce qui concerne la cession, l’offre, le transport et
la détention de cannabis. Elle relève que le prévenu se retrouve en
situation de « récidive de récidive », qu’en somme il
était un maillon d’un gros trafic de cannabis. Elle requiert à son
encontre une peine de 6 ans de prison et demande une interdiction de le
voir paraître dans les départements du Lot et de l’Aveyron, pour une
durée de cinq ans. Elle sollicite la confiscation des véhicules.
« Tout tient à un fil ! » soutien maître Cohen
Pour tenter de sortir de l’enfer dans lequel s’est enfoncé son
client, maître Simon Cohen théâtralisera une argumentation portant sur
« l’absence de preuve ». L’avocat cherche à démontrer que toute la
surveillance mise en branle pour contrôler les faits et gestes de H.
n’aurait rien donné de probant. « Les interceptions téléphoniques, qu’ont-elles mis en évidence? Rien! Pas de commandes! Pas de demandes de livraison, rien! » déclare maître Cohen. Il enchaîne les arguments. « Les dispositifs de géolocalisation placés sur les différents véhicules, qu’ont-ils révélé? Que mon client s’est rendu sept fois dans le sud de la France! Et alors? Il vous dit qu’il s’y rendait comme de nombreux autres Figeacois, pour faire la fête! Que dire de plus? Alors qu’il n’a jamais été constaté que le véhicule soit revenu à Figeac chargé de stupéfiants? »
L’avocat enfonce le clou : « Durant sept mois, sont passées au peigne fin ses allées et venues et les enquêteurs n’ont pas assisté à une seule transaction! Ils n’ont pas aperçu un seul acte de vente! »
Selon l’avocat toulousain, aucune preuve n’est rapportée quant à
l’implication de son client dans un trafic de drogue, alors que tous les
moyens possibles ont été déployés.
L’avocat développe également le fait que le train de vie de son
client n’aurait pas été modifié durant cette période. Il hausse le ton : « Pas de voiture de luxe! Pas de bijoux! Pas d’équipements particuliers! »
Pour terminer, maître Cohen fait valoir que son client a obtenu en
prison un diplôme dans le domaine de la restauration et de l’hygiène et
entretien ; autant d’éléments qui tendraient selon lui à prouver que H.
évolue dans le bon sens.
Pour sa part, bien qu’il ait relaxé H. au bénéfice du doute, sur les
faits d’acquisition de cannabis, le tribunal ne s’en est pas montré
moins sévère dans son jugement, en prononçant une condamnation à 5 ans
de prison ferme (voir encadré ci-dessous). Le prévenu dispose d’un délai
de 10 jours pour faire appel.
Le jugement
Après en avoir délibéré, le tribunal a prononcé son jugement
à 20 h 45. Il a relaxé H. pour les faits d’acquisition
qui lui étaient reprochés, « au bénéfice du doute ». En revanche,
H. est condamné pour les actes de cession retenus
et il est considéré comme « coauteur ». Il se voit également
condamné pour provocation d’un mineur au transport et à
la détention de stupéfiants. Les véhicules ayant servi dans le
cadre de ce trafic sont confisqués. H. écope d’une peine de
5 ans de prison ferme, avec maintien en détention. De plus,
il se voit interdit de paraître dans les départements du Lot et
des Pyrénées-Orientales pendant une durée de 5 ans.
Les six prévenus comparaissent le lundi 9 avril devant le tribunal de Cahors.
Six individus, toulousains et cadurciens âgés de 19 à 35 ans,
comparaissent ce lundi devant le tribunal correctionnel de Cahors pour
trafic de drogues.
Le jour de leur arrestation, le 6 janvier dernier, ils sont tous les
six réunis pour livrer plus de 300 g d’héroïne sur un parking à Cahors.
Les têtes du réseau avaient alors été rapidement identifiées par les
gendarmes, menant l’enquête depuis trois mois.
Celle-ci avait démarré à l’automne 2017 suite à une dénonciation
anonyme envoyée aux gendarmes de Cahors. Mise sur écoute, filatures et
surveillance se sont montrées efficaces et ont conduit à l’arrestation
des criminels pris en flagrant délit.
Un cadurcien d’une trentaine d’années au casier judiciaire vierge,
vivant en couple et bénéficiant d’un emploi stable depuis plusieurs
années, a témoigné devant le tribunal de sa relation avec la drogue.
Consommateur, il explique avoir commencé à vendre de l’héroïne à ses
proches pour financer ses propres doses. Il explique avoir continué son
travail à forte responsabilité sans que ces collègues ne s’aperçoivent
de ses habitudes toxicomanes, et a confié voir son arrestation comme une
délivrance.
Un deuxième homme lui aussi originaire de Cahors et travaillant pour
une entreprise toulousaine était un client régulier du premier, qui
aurait fait l’intermédiaire avec la ville rose. Il a lui aussi reconnu
son implication dans les faits.
Parmi les quatre toulousains, seuls l’un d’entre eux, un étudiant
vivant chez ses parents, a reconnu sa culpabilité. Ses trois compliment
nient toute implication dans le réseau de trafic.
Ils ont été condamnés à des peines allant de quatre ans de prison
(dont deux avec sursis) et 3000 euros d’amende à 8 mois
d’emprisonnement.
Hier après-midi, le tribunal correctionnel de Cahors s’est réuni pour
la comparution immédiate de Cihan A. après 48 heures passées en garde à
vue.
L’homme de 31 ans a été interpellé lundi vers six heures du matin par
les gendarmes de Gourdon qui le surveillaient depuis plusieurs mois par
le biais de filatures et d’écoutes téléphoniques. Des rendez-vous sont
fixés près des grottes de Cougnac, sur des parkings ou des bords de
routes : le prévenu vendait de la cocaïne, en moyenne 80 € le gramme.
«Je n’en retirais que 20 €. J’en proposais à des amis et parfois pour
faire du troc contre de l’essence, pour remplir mon frigo et habiller
mes enfants», a-t-il justifié pour minimiser son délit. Père de deux
enfants, Cihan A. était déjà sous le coup d’un sursis avec mise à
l’épreuve, après 11 mentions dans son casier judiciaire dont sept avant
sa majorité. Il a perdu son emploi en juin 2018, date à laquelle il dit
avoir «arrêté de consommer» de la cocaïne. Son récent train de vie l’a
donc trahi : de nombreux déplacements en voitures, des nuits en
compagnie de sa maîtresse dans des hôtels à Souillac et Sarlat. «Ce
n’était pas Byzance», a toutefois défendu son avocate. Aucun échantillon
de drogue ni de somme d’argent n’a été saisi lors de la perquisition.
Le tribunal l’a reconnu coupable et condamné à six mois de prison ferme.
Allaeddine K. et Bastien F. ont respectivement 22 et 21 ans. Ils
comparaissaient hier au tribunal correctionnel de Cahors pour des délits
de transport, acquisition, détention, et cession de produits
stupéfiants, en l’occurrence du cannabis et un peu de cocaïne.
Suite à un appel anonyme sur la commune de Caillac, le 17 juillet
2018, puis sept mois d’enquête, les gendarmes ont interpellé puis
effectué deux perquisitions successives à leur domicile dans la journée
de mercredi 20 février. 4,5 kg de cannabis et deux grammes de cocaïne
seront notamment retrouvés chez Bastien F. derrière une machine à laver.
Ce qui correspond à plus de 10 000 € de marchandise. Le lien entre les
deux prévenus relève d’une réelle amitié. Allaeddine K. passe souvent
chez Bastien F. pour partager un loisir commun : les jeux vidéos. Et à
l’occasion la consommation de produits stupéfiants. «Je prenais une part
pour ma consommation puis revendais le reste», décrit Allaeddine K. Son
avocate, maître Aurélie Smagghe, l’interroge sur ce qu’il doit, en tant
qu’intermédiaire, à ses fournisseurs : pas loin de 15 000 €. «J’ai peur
des représailles et j’ai passé une des pires années de ma vie», dira
-t-il lors de l’audience. Son ami Bastien F., à côté de lui dans le box
des prévenus a été chargé de revendre une partie de cette drogue. Les
enquêteurs estiment entre 20 et 25 kg la quantité qui a pu passer entre
leurs mains entre le 1er juillet 2018 et le 19 février 2019.
L’importante quantité retrouvée lors de la perquisition s’explique,
selon Bastien F., par des clients qui «se sont rétractés» après «une
demande importante». Le président du tribunal l’interroge ironiquement
sur la «rentabilité» d’un tel commerce. Les deux jeunes hommes ont été
reconnus coupables et condamnés chacun à deux ans de prison, dont la
moitié avec sursis pour Bastien F., le dernier maillon de ce trafic.
Lot : condamné à deux ans de prison pour trafic de cannabis entre Cahors et Prayssac
Jeudi 21 février 2019, deux jeunes hommes de 21 et 22 ans ont
comparu devant le tribunal correctionnel de Cahors dnas le Lot pour
trafic de drogue.
Publié le 4 Mar 19 à 8:02
L’affaire jugée en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Cahors dans le Lot jeudi 21 février 2019 a été le fruit d’une enquête lancée suite à une dénonciation.
En juillet 2018, les gendarmes de la brigade de Cahors sont avisés
qu’un certain A., un jeune homme de 22 ans vivant dans la vallée du Lot,
se livrait à un trafic de cannabis. Les enquêteurs se lancent alors
dans des investigations : ils mettent son téléphone sur écoute,
épluchent ses comptes en banque, procèdent à des filatures… Et il
ressort de cette enquête des éléments qui reviennent souvent dans les
trafics, notamment un train de vie qui ne correspond pas aux revenus
déclarés, des allées et venues étranges, des conversations téléphoniques
suspectes. Une perquisition a alors été menée au domicile des parents
de A. chez qui il vit toujours, où rien n’a été retrouvé excepté des
éléments matériels, consoles de jeux, matériel vidéo, iPhone,
ordinateurs portables… qui témoignent de son train de vie. Une autre
perquisition a également été menée chez les parents de la compagne de A.
ainsi que chez un autre jeune homme de 21 ans, B., ami de A. et surtout
son complice présumé suite aux écoutes téléphoniques.
Et chez B., les gendarmes sont tombés sur pas moins de 4,5 kg de cannabis cachés derrière le lave-linge et deux boulettes de 1 gramme de cocaïne…
Placés en garde à vue, les deux jeunes hommes ne tardent pas à se mettre à table.
L’engrenage de la drogue
A. a commencé le cannabis il y a 3-4 ans, en soirée, comme beaucoup
de jeunes. Puis c’est l’engrenage. Il commence à revendre un peu de
cannabis pour se payer sa propre consommation. Puis il prend de plus
grosses quantités, en garde un peu pour lui et revend le reste… Et son
ami B. suit exactement le même parcours. « Et ça va crescendo » ajoute le président du tribunal Vincent Ramette. « On est surpris qu’un jeune comme vous, qui n’a pas trop d’histoire, puisse fournir du cannabis en kilo »
souligne le président, précisant que A. n’a que deux mentions à son
casier judiciaire, dont une pour consommation de cannabis pour laquelle
il a effectué un stage de sensibilisation et une plus récente de
violence pour laquelle il est sous contrôle judiciaire.
B. de son côté n’a qu’une seule mention à son casier, là encore pour
consommation de cannabis pour laquelle il a effectué un stage de
sensibilisation. Mais c’est bien A. qui était la « nourrice » de B., qui
à son tour revendait à d’autres revendeurs… A. et B. menaient donc leur
trafic à la fois en duo et chacun de son côté…
Et lorsque le président demande à B. pourquoi autant de quantités, celui-ci de répondre « Il y avait une forte demande, du coup j’en ai pris beaucoup… »
Le président ajoute « en général, les gens détiennent
quelques centaines de grammes et revendent par de multiples
transactions. Et vous, vous vous risquez à acheter par kilos. C’est un
schéma qui sort de l’ordinaire ». D’autant qu’en deux ans, on parle de dizaines de kilos…
« Vous mesurez que derrière vous, pas mal de gens vont trafiquer pour revendre encore? Que cette drogue va être répandue dans le secteur de Cahors… Vous alimentez un trafic dont vous êtes les victimes au départ! poursuit le président du tribunal. Le trafic de drogue est sévèrement réprimé car des jeunes de 15-16ans commencent à cause de gens comme vous… Ça ne vous dérange pas de perpétuer cet usage? »
« Sur le moment, on n’y pense pas… » répond B.
De plus, les deux hommes n’avançaient pas forcément l’argent mais
payaient leur fournisseur une fois qu’ils avaient revendu la drogue.
Pour les 4,5 kg de cannabis et la cocaïne saisis et non payés, ils se
retrouvent donc avec une dette de près de 15 000 € à leur fournisseur…
30 mois de prison ?
Pour le Ministère public, qui relève que trois comparutions immédiates ont eu lieu la même semaine autour d’affaires de drogue, « on s’aperçoit que tous ont des points communs sur le passage à l’acte et la banalisation… »
Et si Mme la substitut du procureur concède que les deux jeunes hommes
tiennent des Pieds Nickelés avec une naïveté et une mauvaise
organisation, elle souligne toutefois qu’il faut quand même avoir les
reins solides et la confiance du fournisseur pour écouler de telles
quantités de drogue. Et donc demande une peine sévère au vu de tous les
kilos retrouvés et de ceux déjà écoulés. Pour A., elle requiert 30 mois
de prison et la révocation de son sursis de 3 mois, et pour B. 3 ans de
prison dont 12 mois avec sursis/mise à l’épreuve de 2 ans, d’une
obligation de soins et de travailler.
Dépassés par le trafic
Les avocates de la défense, Maîtres Smagghe et Alexopoulos, font
valoir le fait que leurs clients n’ont opposé aucune résistance et que
tous deux se sont laissés dépasser par leur consommation et la demande. « Ce sont des jeunes qui se laissent embarquer dans des histoires plus grosses qu’eux » précise Maître Alexopoulos.
De son côté, Maître Smagghe ajoute : « au mieux
c’est de l’immaturité, au pire de la bêtise, mais ils ont mis le doigt
dans un engrenage qu’ils ne maîtrisent pas, qui les a dépassés. Ils
n’ont pas les reins solides, ils vivent chez papa-maman. Ils méritent
une peine sévère pour qu’on ne les revoie pas devant cette juridiction
mais on a vu que pour A. la mise à l’épreuve fonctionne ».
Soulignant qu’il manque les autres maillons de la chaîne, leurs
revendeurs et leurs clients qui sont également revendeurs, elle demande
qu’on leur accorde le bénéfice du doute en requérant sur sursis avec
mise à l’épreuve. « Il faut les sanctionner mais pas au-delà de leur implication… ».
A. a finalement été condamné à 24 mois de prison, B. à 24 mois de
prison dont 12 avec sursis et une mise à l’épreuve de 2 ans, obligation
de soins et de travail, et interdiction de rentrer en contact avec A.
Tous deux sont ressortis du tribunal sous escorte pour passer leur
première nuit directement en détention.
Une affaire, sur fond de cannabis, héroïne et cocaïne impliquant deux
Lotois a été jugée mardi au tribunal correctionnel de Cahors. Le duo
s’aprovisionnait à Toulouse et revendait dans le Lot. Les deux prévenus,
en état de récidive, ont écopé de peines de prison ferme avec mandat de
dépôt. Récit…
Héroïne, cocaïne, cannabis ont longtemps fait partie du quotidien d’un homme et de son amie originaires des Ardennes.
L’homme, âgé de 37 ans, a été rejoint au mois d’août dernier dans le
Lot par son amie de 28 ans. Ils résidaient ensemble à Gourdon, au cœur
de la résidence Terres des merveilles, leur port d’attache d’où ils
organisaient leur business autour de la vente de produits stupéfiants.
Drogues qu’ils se procuraient principalement à Toulouse, dans le
quartier du Mirail.
C’est ce que les deux complices ont confirmé ce mardi après-midi au
tribunal de Cahors où ils comparaissaient dans le cadre de la procédure
de comparution immédiate.
Poudre blanche et poudre d’escampette : une affaire de drogue rocambolesque au tribunal de Cahors
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Frédéric Almendros, procureur de la République, a prononcé son
réquisitoire sur un tron grave et solennel, estimant que l’affaire et le
profil du trafiquant imposaient justement ce ton et cette gravité. DDM-
MARC SALVET
Sonné, le jeune trafiquant de produits stupéfiants de 28 ans qui a
écopé mardi soir au tribunal correctionnel de Cahors, d’une peine de 4
ans de prison ferme, accuse le coup.
Sa vie n’est qu’un perpétuel aller-retour de la case prison au
domicile de sa mère, à Figeac, où il cachait des drogues qu’il revendait
ou consommait. Il avait été identifié par les gendarmes et interpellé
dimanche dans les rues de Figeac.
Près d’un kilo d’héroïne, entre autres substances illicites, a été
retrouvé chez la mère de figeacois. Un commerce très lucratif puisque le
prix du gramme était fixé à 80 euros le gramme. Des billets ont été
retrouvé dans le même logement. Le montant d’élevait à 6 825 €.
Cette seizième condamnation renvoie son fils derrière les barreaux
après une interpellation rocambolesque, dimanche à Figeac où les
gendarmes ont croisé le Figeacois. Ils interrogent alors leur fichier et
constatent que ce trafiquant connu de leurs services, avait été
interdit…
Lot. Un trafic de drogue démantelé entre le Lot, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Orientales
Un trafic de drogue a été démantelé mardi 12 novembre 2019 entre la
vallée du Lot et la côte méditerranéenne, impliquant 5 personnes, dont
un mineur.
Publié le 15 Nov 19 à 12:01
Mardi 12 novembre 2019, une opération a été menée sur les communes de Puy-l’Évêque dans le Lot, de Monsempron-Libos dans le Lot-et-Garonne et d’Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales par les gendarmes. Ce sont 32 militaires des compagnies de Cahors (46), Villeneuve-sur-Lot (47) et Céret (66), ainsi que 2 équipes cynophiles venues de Colomiers et Gramat qui ont été engagés.
5 personnes interpellées, dont un mineur
Cette opération a permis d’interpeller 5 personnes mises en cause dans un trafic de drogue, dont un mineur.
À l’issue des gardes à vue, 4 personnes dont le mineur ont été présentées au parquet de Cahors. Le mineur a été présenté devant le juge des enfants et fait l’objet d’un contrôle judiciaire.
Prison ferme
Les trois majeurs ont été pour leur part jugés en comparution immédiate et respectivement condamnés à 32 mois de prison, 8 mois sous le régime du bracelet électronique et 8 mois avec sursis. Deux d’entre eux ont eu une interdiction de séjour sur le Lot de 5 ans. Divers objets ont été saisis et confisqués dont un véhicule.
Enquête suite à des cambriolage à Puy L’Evêque dans le Lot
Cette opération faisait suite à une première opération judiciaire datant d’avril 2019, suite à des cambriolages sur le secteur de Puy-l’Évêque, dans la vallée du Lot. Celle-ci avait permis la découverte d’une grosse somme d’argent et de stupéfiants.
Une nouvelle enquête avait alors été ouverte, dirigée par la communauté
de brigades de Puy-l’Évêque avec le renfort de la brigade de recherches
de Cahors, et avait duré plusieurs mois.
La gendarmerie du Lot se réjouit du dénouement de cette affaire,
expliquant qu’elle « montre l’investissement de la gendarmerie du Lot
dans la lutte contre les trafics de stupéfiants et la volonté du parquet
de Cahors d’y apporter des réponses rapides ».
Au début de leurs investigations, ce sont plusieurs cambriolages sur
le secteur de Puy-l’Évêque qui ont mobilisé les gendarmes de la
compagnie de Cahors. Le 8 avril, ils engagent une importante opération
judiciaire. «Celle-ci amène à la découverte d’une grosse somme d’argent
et de stupéfiants. Une nouvelle enquête pour trafic de stupéfiants est
donc ouverte et va durer plusieurs mois, sous la direction de la
communauté de brigades de Puy-l’Évêque, avec le renfort de la brigade de
recherches de Cahors», indique le groupement de gendarmerie du Lot.
Ce mardi 12 novembre, une nouvelle opération est menée sur les
communes de Puy-l’Évêque, de Monsenpron-Libos dans le Lot-et-Garonne et
d’Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales. Elle engage 32
militaires des compagnies de chacun de ces trois départements, à savoir
Cahors, Villeneuve-sur-Lot et Céret ; ainsi que deux équipes cynophiles
de Gramat et Colomiers.
«Cette opération permet d’interpeller cinq personnes mises en cause
dans le trafic, dont un mineur. À l’issue des gardes à vue, quatre
personnes dont le mineur sont présentées au parquet de Cahors. Le mineur
est présenté devant le juge des enfants et fait l’objet d’un contrôle
judiciaire. Les trois majeurs sont jugés en comparution immédiate et
respectivement condamnés à 32 mois de prison, 8 mois sous le régime du
bracelet électronique et 8 mois avec sursis. Deux d’entre eux ont une
interdiction de séjour sur le Lot de 5 ans», précisent les autorités
lotoises.
Lors de cette opération d’envergure, divers objets ont été saisis et
confisqués dont un véhicule. Une affaire rondement menée par les
gendarmes.
Depuis janvier, 300 g de cannabis et 25 g de cocaïne ont été revendus chaque mois. / Photo DDM, archives M. S.
Publié le 15/11/2019 à 05:02 , mis à jour à 09:09
l’essentiel
Cannabis et cocaïne s’écoulaient depuis Puy-l’Evêque. Et quand le
fils part en prison, la mère et la fille prennent le relais. Les trois
comparaissaient hier devant le tribunal.
À la barre du tribunal correctionnel de Cahors hier, le fils, la mère
et la fille, tous prévenus pour trafic de drogue, cannabis et cocaïne,
selon la procédure de la comparution immédiate. Seule la mère, 50 ans,
travaille ; la fille vit du RSA et s’occupe du petit dernier de 8 mois ;
le fils, Antoine (1), 19 ans, déscolarisé depuis la 5e, est à la tête
du trafic implanté à Puy-l’Evêque. Un autre fils, mineur, est également
de la partie. Aucun ne consomme, tous ont déjà fait l’objet de
condamnations.
Depuis janvier 2019, l’affaire est bien organisée, pour un bénéfice
estimé à 10 000 €. Antoine possède un téléphone dédié aux transactions,
un fournisseur, toujours le même, tient une comptabilité, dispose de
deux coffres-forts dans sa chambre, chez sa mère. Chaque mois, il
achetait selon ses propres calculs 300 g de cannabis et…